
Justice à Rock en Seine ce 23 Aout 2025
Cet article est la suite de Jorja smith au festival rock en seine ce 23 aout 2025 et Festival Rock en Seine 23 Aout 2025 ).
Ils ont fait les shows !

Contrairement au public présent devant la grande scène environ trois heures avant le début du concert, je n’avais aucune attente envers le groupe Justice. Je connais à peine le prénom et le nom du duo. J’ai entendu quelqu’un crier « Gaspard, je t’aime ! » au début du concert et une autre personne appeler « Xavier ! » à la fin du concert.

Sans vérifier, je me dis que Gaspard doit avoir Augé comme nom de famille. Mais je n’en suis pas sûr. Pour Xavier, je n’ai pas de piste. Je pense à Xavier Lestrat car il a un peu un visage de vampire comme Lestat dans le film Entretien avec un vampire avec Brad Pitt et Tom Cruise.
Mon ignorance vient du fait que cette année, j’étais venu pour Jorja Smith (voir article Jorja smith au festival rock en seine ce 23 aout 2025). Et, la programmation du festival a fait que Justice passait « derrière » elle.

De Justice, je savais qu’ils avaient fait un premier album très remarqué. Puis un second. Et un jeune fan d’une vingtaine d’années devant moi, rappelait à ses amis qu’ils avaient disparu pendant huit ans et qu’il tenait à les voir avant qu’ils se séparent comme l’ont fait les Daft Punk il y a un ou deux ans.

Pour moi, la « faiblesse » de Justice, c’était d’être arrivés ou de s’être fait connaître plusieurs années après les Daft Punk, Alex Gopher, Etienne De Crécy, Laurent Garnier…..tous ceux (et toutes celles) qui avaient fait soit partie de la French Touch dans les années 80/90 ou qui avaient fait de la techno française autre chose que de la musique d’épilation. Chloé, Rebekka Warrior, Maud Geffray,, Agoria, Manu le Malin…
Je ne les connais pas toutes et tous mais j’ai des noms. Et Justice n’en faisait pas partie.
Sans oublier les précurseurs tels que Jean-Michel Jarre, Cerrone, Kraftwerk, hé oui, Kraftwerk. Et d’autres. Et d’autres. Je n’ai même pas cité Jeff Mills et d’autres références en Europe ou aux Etats-Unis.
Pour moi, Justice, c’étaient les petits nouveaux. Et je ne voyais rien de très nouveau chez eux. Ils s’étaient même faits connaître après Cascadeur.

Vraisemblablement après la sortie il y a quelques mois de leur nouvel album dont on avait beaucoup parlé, par curiosité j’avais écouté un ou deux de leurs titres en empruntant un ou deux ou de leurs précédents Cds à la médiathèque. Ça m’avait donné une idée mais ça ne m’avait pas poussé à approfondir.
Mais puisque j’avais payé ma place, que le concert de Jorja Smith s’était terminé en me laissant modérément satisfait et que j’étais près de la scène, j’allais rester pour voir Justice. Je « savais » que Justice allait faire une musique qui tabasse. Je n’en savais pas plus.
S’ils n’ont pas changé la donne en termes de composition musicale et de son, Justice a fait plus que nous mettre de la musique qui tabasse.

Il y a quelques années, on se serait demandé ce que vient faire un groupe comme Justice dans un festival de Rock. Avant de les voir et de les entendre.
On peut voir leur jeu de scène comme une anomalie de sons et de lumières contraires à l’écologie de notre monde de moins en moins préservé. Mais on peut aussi le voir comme des allégories d’Alien, d’un engin spatial extraterrestre, de l’explosion de la bombe atomique, de la pollution dans un univers d’usines et de souricières. Leurs lunettes sont justifiées devant ce déferlement de poussière et de lumières.
Leur spectacle n’a pas traîné. J’ai eu l’impression que les photographes officiels présents avaient le sentiment d’assister à un événement peu ordinaire. Et je les comprends.
Autant le son, lors du concert de Jorja Smith, a manqué quelques uns de ses rendez-vous, autant, là, il était parfaitement maitrisé avec une entrée des basses qui a donné l’impression qu’un lourd vaisseau se posait. C’était le vaisseau Justice.

Lors du concert, j’ai été intrigué de voir que les deux membres de Justice puissent se parler par moments. Et leurs attitudes de statues, imperturbables, froides, inexpressives, sauf pour changer de position de temps à autre, rajoutaient aux impressions visuelles.

Il fallait être à ce concert. Et, je suis content d’y avoir assisté.

A la fin du concert, alors que le duo passait à tour de rôle comme des Rock stars, j’ai commencé à me dire qu’ils avaient très bien trouvé leur nom, Justice, car il passe aussi bien en Français qu’en Anglais. Et, j’ai commencé à réfléchir à la signification de leur croix, symbole de leur groupe.

Ce 23 Aout 2025, (la) Justice m’a parlé.
Franck Unimon, ce lundi 25 Aout 2025.