
Photo©Franck.Unimon
I was about to forget about Massive Attack at Rock en Seine Festival in August 2024. I was there. I took those pictures and videos. Je m’en rappelle ce soir avant que le vide ne m’entraîne à nouveau et avant mon coucher.
Massive Attack, groupe créé à Bristol à la fin des années 1980… (en 1988). Cela fait plusieurs fois que je la lis. Mais j’ai du mal à assimiler cette information.

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1988, c’est sept années après la mort de Bob Marley. Trois ans avant le décès de Miles Davis et de Serge Gainsbourg. Quatre années et une année après les albums Purple Rain et Sign o’ the Times de Prince ; six années et une année après les albums Thriller et Bad de Michaël Jackson ; une année après l’album Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me de The Cure ; quatre années après l’album An ba Chen’n la de Kassav’ ; six années après l’album The Message de Grandmaster Flash….

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Pour moi, la musique de Massive Attack a fait partie des miracles des années 90 et 2000 avec, pour apothéose, leur troisième album Mezzanine ( sorti en 1998) dont le titre Dissolved Girl comptera parmi les titres du film Matrix réalisé par les ex-frères Wachowski qui connaîtra un succès mondial et qui est depuis devenu une référence pour bien des cinéphiles.
Mezzanine fut pour moi un miracle ambivalent, évident et captivant. Car aussi vénéneux, angoissant, aliénant et potentiellement mortel que potentiellement salvateur.
C’est surgir au bord du gouffre, nous prévenir de sa proximité et de son imminence. Et nous convaincre de rester écouter. Nous suggérer qu’il y a, parmi les éclairs, encore un espoir…

Si l’aura et la force du groupe se sont effilochées après Mezzanine, Massive Attack, par la suite, a néanmoins adressé d’autres titres qui ont du poids.
Je pense principalement à ceux de l’album Heligoland (sorti en 2010).

Lors de ce concert de Massive Attack en aout, j’ai été étonné par le jeune âge des spectateurs autour de moi. Normal :
Je fais désormais partie des vieux et ce sera encore plus vrai dans quelques minutes, date de mon anniversaire. Et celles et ceux que j’ai vus, assez près de la scène avec moi, avaient dans leur grande majorité à peu près l’âge que j’avais lorsque j’écoutais Massive Attack dans les années 90 : La trentaine ou un peu moins.
Ce qui signifie quand même que la plupart d’entre eux étaient à peine nés lors des premiers albums de Massive Attack ( Blue Lines, le premier album, est sorti en 1991).
A nouveau, comme pour d’autres artistes, cet exemple rappelle que, malgré les « changements » d’époque, une certaine attraction et identification demeurent. Comme chaque fois que l’oeuvre d’un(e ) artiste ou d’une personnalité « parle » au plus grand nombre.
Il est des oeuvres que le Temps camisole, d’autres qu’il libère.
Massive Attack est sans doute bien moins connu et bien moins écouté aujourd’hui qu’il y a trente ans mais il est bien des artistes qui aimeraient signifier au moins autant qu’eux au point de pouvoir encore se produire sur la grande scène d’un festival de « Rock » très suivi.

On peut aussi lire/voir l’article Tricky à l’Olympia ce 6 mars 2024.
Franck Unimon, ce 1er octobre 2024.