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mai 2024 – Balistique du quotidien
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self-défense/ Arts Martiaux

Les 24 heures du SamouraĂŻ 2024

Au dojo d’Herblay, ce dimanche 19 Mai 2024, quelques minutes aprĂšs la fin des 24 heures du SamouraĂŻ. Photo©Franck.Unimon

 

Les 24 heures du SamouraĂŻ 2024

Il pleuvait ce dimanche 19 mai 2024 autour de midi alors que nos colonnes peuplaient le dojo d’Herblay. Sur les tatamis, nous Ă©tions plus de deux cents Ă  continuer de nous orienter sur la pirogue de la fatigue. Des hommes mais aussi des femmes, nous Ă©tions majoritairement en kimono.

Romain Anselmo, KaratĂ© Kyokushinkai, au dojo d’Herblay ce dimanche 19 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

GuidĂ©s par l’expert en karatĂ© Kyokushinkai, Romain Anselmo, et aiguisĂ©s par le couteau de nos kiaĂŻ, nous nous enfoncions encore un peu plus dans ce qui restait de ces quelques minutes oĂč tout allait bientĂŽt s’arrĂȘter. Avec une ou un partenaire, nous avons effectuĂ© des sĂ©ances de low kick. Mais nous nous sommes aussi donnĂ©s des coups de poing rĂ©ciproquement dans le gong de notre ceinture abdominale. Nous avons aussi fait des pompes. L’expert donnait le rythme. AmusĂ©, il nous a informĂ© qu’il lui avait Ă©tĂ© demandĂ© de mettre de l’intensitĂ©. LĂ©o Tamaki, sur le tatamis avec nous, a ajoutĂ© dans le mĂȘme humour qu’il lui avait Ă©tĂ© demandĂ© de nous «achever».

Au dojo d’Herblay, ce dimanche 19 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

Pour quelqu’un d’extĂ©rieur, nous aurions pu passer pour des fanatiques ou des fantassins du passĂ©. Mais si une DivinitĂ© attentive aux Arts Martiaux s’était trouvĂ©e dans les parages ou quelque part dans le Val d’Oise, elle serait peut-ĂȘtre venue nous apporter les croissants.

L’édition 2024 des 24 heures du SamouraĂŻ allait bientĂŽt se terminer, notre vie recommencer et je retournerais bientĂŽt Ă  mes chansons de Lana Del Rey dont je suis devenu toquĂ© depuis Ă  peu prĂšs deux mois. Mais, entretemps, comme l’annĂ©e derniĂšre ( Les 24 heures du SamouraĂŻ au dojo d’Herblay ce 20 et ce 21 Mai 2023, 2Ăšme Ă©dition ) avec beaucoup d’autres revenus cette annĂ©e, j’aurais participĂ© Ă  cette manifestation.

Sensei Seisuke Adanyia, au dojo d’Herblay, ce samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

Pourtant, quelques jours plus tĂŽt, je m’étais interrogĂ© sur les raisons qui me poussaient Ă  y participer Ă  nouveau. Je me sentais physiquement fatiguĂ© et je l’étais. L’épreuve d’effort que j’avais faite le lundi avait Ă©tĂ© estimĂ©e modĂ©rĂ©ment convaincante «pour un sportif Â» par le pneumologue qui me l’avait prescrite. Je me savais entraĂźnĂ© sportivement a minima. J’avais trĂšs peu et irrĂ©guliĂšrement pratiquĂ© tant en karatĂ© avec Maitre Jean-Pierre Vignau qu’avec mon club d’apnĂ©e.

Ma seule constance sportive Ă©tait faite de ces quelques kilomĂštres Ă  vĂ©lo que je faisais depuis trois ou quatre mois pour me rendre au travail et de mon penchant spontanĂ© pour la marche. Pour marcher, il est plus simple d’avoir des pieds et l’arthrose de mes deux gros orteils avait Ă©tĂ© Ă  nouveau confirmĂ©e par un clichĂ© radio. Mais, aujourd’hui, il n’existe pas de rĂ©paration de l’arthrose. Les principales solutions- temporaires- consistent en des infiltrations, des soins locaux de confort (froid, antalgiques divers), le repos, la diminution ou l’absence de toute pratique qui privilĂ©gie les impacts pour les pieds. Du cĂŽtĂ© de la chirurgie, il y a bien l’arthrodĂšse mais je m’y oppose. Et, je n’ai plus envie de m’entourer les pieds avec de l’élastoplaste afin de protĂ©ger mes gros orteils par syndactylie.

Je pouvais donc ĂȘtre exposĂ© par moments Ă  une certaine douleur et je devais faire attention en revenant aux 24 heures du SamouraĂŻ.  Pourquoi m’imposer ça ?

J’ai commencĂ© Ă  m’inspecter. Et Ă  m’injecter des pensĂ©es dans lesquelles je me disais que les Arts Martiaux sont pour moi un essai de virilitĂ©, pour me la raconter ou me rassurer en tant qu’homme. Mais aussi que mon attrait pour les Arts Martiaux reposait sur une admiration puĂ©rile que j’avais conservĂ©e depuis les films de Bruce Lee. Et que, dans les faits, c’était plus le spectacle des Arts Martiaux et les films rĂ©alisĂ©s Ă  leur sujet (de Bruce Lee Ă  Jackie Chan en passant par The Blade et tous les films asiatiques ou non s’y rapportant) qui m’avaient fait entrer dans une fantasmagorie fantastique, divertissante et captivante qui m’avaient donnĂ© envie de croire que je voulais en faire partie. Alors que, « pour de vrai Â», ce que je voulais vraiment, c’était rester tranquillement Ă  la maison pour regarder des films, des combats ou des spectacles d’Arts martiaux et en parler ensuite, fascinĂ©.

On s’aime comme on peut. Et, sans me haĂŻr forcĂ©ment, je peux ĂȘtre assez exigeant envers moi-mĂȘme. Mais peut-ĂȘtre moins que le pneumologue qui m’avait bien fait sourire trois jours avant les 24 heures du SamouraĂŻ.

L’annĂ©e derniĂšre, j’avais participĂ© aux 24 heures du SamouraĂŻ avec une contracture musculaire Ă  la cuisse. Mon kinĂ© m’avait dĂ©conseillĂ© d’y participer :

« C’est comme jeter une piĂšce en l’air
 Â».

Ce mercredi, trois jours avant Les 24 heures du SamouraĂŻ Ă©dition 2024, je revoyais le pneumologue car, en novembre 2023, j’ai fait une embolie pulmonaire assez grave. Grave aussi parce-qu’il s’était passĂ© deux semaines entre le moment oĂč j’avais consultĂ© la premiĂšre fois (parce-que je me sentais anormalement essouflĂ© avec une douleur costale persistante cĂŽtĂ© droit) et le moment oĂč le (bon) diagnostic a Ă©tĂ© fait.

Mais grave, aussi, parce-que le pneumologue n’arrive pas Ă  comprendre comment, moi, qui « n’ai pas le profil », j’ai pu faire une embolie pulmonaire :

Je ne fume pas. Je bois trĂšs peu d’alcool. Je suis plutĂŽt sportif. Je n’ai pas de cancer. Je n’ai pas eu d’affection grave ou rĂ©cente. En rĂ©sumĂ©, je suis ce que l’on appelle une personne en bonne voire en trĂšs bonne santĂ©.

Mercredi, je faisais donc de mon mieux pour rassurer le pneumologue. On appelle ça, la transparence. Il se demandait s’il arrĂȘtait de me prescrire les anticoagulants. Il n’avait pas d’argument pour les maintenir au vu de mes rĂ©sultats. Mais il hĂ©sitait. Ça se voyait.

Alors, je l’ai aidĂ©. Je lui ai parlĂ© de mon projet de prendre l’avion au mois de juillet pour partir au Japon. AussitĂŽt, le pneumologue m’a rĂ©pondu :

« Ă§a n’est pas logique d’arrĂȘter un traitement anti-coagulant quelques jours avant un vol long courrier ..».

Je comprenais sa logique mĂȘme s’il est Ă  mon avis beaucoup trop anxieux. Mais si je suis optimiste, je ne suis pas pneumologue.

Aussi, je lui ai donné un petit coup de pouce supplémentaire :

Je lui ai parlĂ© des 24 heures du SamouraĂŻ auxquels j’allais participer trois jours plus tard.

Sensei Seisuke Adanyia, au dojo d’Herblay, ce samedi 18 mai 2024. Photo©Franck.Unimon

Le pneumologue ne savait pas ce que c’était. Je lui en ai expliquĂ© le principe :

Pendant vingt quatre heures, des experts en Arts Martiaux interviennent et on peut participer au nombre de sĂ©ances que l’on veut. Ce n’est pas une compĂ©tition.

 Il m’a demandĂ© oĂč ça se passait. J’ai cru qu’il allait ĂȘtre nĂ©cessaire que je lui situe la ville d’Herblay sur une carte. Ce n’était pas par envie de sa part d’y participer. J’ai plutĂŽt eu l’impression de lui parler d’un Ă©vĂ©nement d’un autre monde.

MĂȘme s’il portait un masque anti-Covid (il consulte dans un hĂŽpital parisien de l’AP-HP), j’ai bien vu dans les yeux du pneumologue qu’il aurait presque pu se cogner le front contre son bureau devant ce que je lui disais. Moi, je lui parlais projets et perspectives. Lui, il Ă©tait conditionnĂ© pour penser en termes de risques pour ma santĂ©.

Parfaitement synchrone avec sa mĂ©canique mentale inquiĂšte, le pneumologue m’a parlĂ© des risques d’hĂ©morragie en cas de coups ou de blessure lors de la pratique durant ces 24 heures du SamouraĂŻ. Puisque je suis sous anti-coagulants depuis six mois.

Une hĂ©morragie Ă  la suite d’un coup ou d’une blessure est bien-sĂ»r une possibilitĂ©. Mais, pour moi, ce n’est pas une fatalitĂ©.

Sans que le pneumologue s’en aperçoive, et bien qu’il me soit plutĂŽt sympathique, son anxiĂ©tĂ© excessive lui donnait un caractĂšre implacable. L’inquisition n’était pas trĂšs loin.

Puisque nous Ă©tions lĂ  « pour parler Â» et que le pneumologue s’appliquait Ă  me dĂ©montrer et Ă  m’expliquer, de maniĂšre Ă©ducative, les risques hypothĂ©tiques ou probables que j’encourais, j’ai fini par lui dire en toute dĂ©contraction :

« Mais lorsque je me rends rĂ©guliĂšrement Ă  mon travail Ă  vĂ©lo, j’ai bien plus de risques de me faire percuter par une voiture -ou un (e) autre cycliste-. Je ne vais pourtant pas arrĂȘter de faire du vĂ©lo pour cette raison ».

Le pneumologue s’est alors dĂ©pĂȘchĂ© de modĂ©rer ses ardeurs anxieuses. Il m’a nĂ©anmoins laissĂ© sous anti-coagulants en diminuant la dose. Il m’a prescrit un scanner et une scintigraphie. Il m’a dit que si ces examens Ă©taient normaux, qu’il envisagerait d’arrĂȘter les anti-coagulants. Autrement
.

Alors que j’écris cet article quelques jours aprĂšs les 24 heures du SamouraĂŻ, tout va bien. Le partenaire, lors des 24 heures du SamouraĂŻ, qui m’a donnĂ© un mauvais coup malencontreusement a d’abord Ă©tĂ© embarrassĂ© bien qu’ignorant de l’épouvante magnitude 6 qu’il aurait pu provoquer chez le pneumologue. Mais je peux dire que je suis reparti des 24 heures du SamouraĂŻ avec uniquement une certaine fatigue, comprĂ©hensive, pour principal « dĂ©sagrĂ©ment Â».

Et puis, un mauvais coup ou deux en s’entraĂźnant, cela peut arriver. Afin de se prĂ©server, il faut d’abord s’assurer que l’on se rend sur un tatami avec l’état d’esprit adĂ©quat et que les autres en face sont dans le mĂȘme Ă©tat d’esprit.

Sensei Seisuke Adanyia, face Ă  lui, sur la droite, LĂ©o Tamaki, ce samedi 18 Mai 2024, au dojo d’Herblay. Photo©Franck.Unimon

Je ne suis pas venu aux 24 heures du SamouraĂŻ en me disant que j’allais tout (me) casser et devenir champion du monde. Les experts invitĂ©s et, d’abord, les organisateurs de cet Ă©vĂ©nement, sont aussi sur cette ligne. A partir de lĂ , organisateurs et experts attirent Ă  eux un public qui, Ă  plus de 90 %, leur ressemblent. Je me rappelle encore de celui avec lequel j’avais pratiquĂ© un peu de Ju-Jitsu brĂ©silien au dĂ©but des annĂ©es 2000. Je venais alors d’un autre club oĂč j’avais fait l’expĂ©rience du judo pendant une dizaine d’annĂ©es avec Pascal Fleury comme prof.

Mon prof de Ju jitsu-brĂ©silien Ă©tait un trĂšs bon prof, un trĂšs bon pratiquant. J’ai de trĂšs bons souvenirs des quelques combats d’entraĂźnement que j’ai pu faire avec lui au sol.

Mais mon prof de Ju-jitsu brĂ©silien- qui s’entraĂźnait tous les jours- aimait trop la baston. Il Ă©tait chaud pour se battre n’importe quand. Il y prenait son pied. Cela transparaissait dans ses propos. Et, nous Ă©tions aux dĂ©buts de la mĂ©diatisation du MMA, de l’enthousiasme qu’il y avait Ă  propos des combats Ultimate et des frĂšres Gracie. C’était dĂ©sormais « Ă§a Â» qui faisait fantasmer ou une personnalitĂ© comme celle du boxeur Mike Tyson qui dĂ©truisait ses adversaires.

Celle ou celui qui aime la baston ou qui a absolument besoin de se prouver quelque chose au travers de la baston finit plus ou moins par se trouver directement ou indirectement enfermĂ© dedans comme dans une prison. Et, mon prof de Ju-Jitsu brĂ©silien avait dans son cours au moins un ou deux mecs (de moins de trente ans) qui s’y croyaient parce-qu’ils ne croyaient en rien d’autre en dehors du Ju-Jitsu brĂ©silien. Et, d’abord, parce-qu’ils croyaient trĂšs peu en eux-mĂȘmes. Et puis, j’arrivais aussi avec ma ceinture marron de Judoka et sans doute aussi que je transportais avec moi une certaine assurance. J’étais plus jeune. Plus physique. Plus explosif. En meilleure condition.  Je me souviens m’ĂȘtre plus blessĂ© durant cette annĂ©e oĂč j’avais pratiquĂ© le Ju-jitsu brĂ©silien qu’en dix ans de Judo oĂč il m’était pourtant arrivĂ© de me blesser.

On peut avoir besoin de rehausser son estime de soi au travers d’un sport ou d’un Art martial. Beaucoup d’expĂ©riences, de rencontres ou de dĂ©couvertes faites lors de la pratique d’un Art martial, d’un sport de combat (ou autres) sont susceptibles de nous aider Ă  nous rĂ©vĂ©ler Ă  nous-mĂȘmes certaines de nos compĂ©tences en termes de combat. 

Mais lorsque l’on en arrive Ă  toujours avoir besoin de se dĂ©marquer ou d’écraser toutes celles et tous ceux que l’on trouve devant soi sur un tatami ou dans un ring, c’est problĂ©matique. Ou cela le deviendra. En MMA, on le voit avec les excĂšs d’un Conor McGregor. Et, dans une autre discipline, j’ai l’impression que l’ancien champion du monde automobile Michael Schumacher doit son tragique accident de ski au mĂȘme genre d’excĂšs. Dans ce besoin constant, nĂ©vrotique ou suicidaire, de prouver ou de se prouver que l’on peut ĂȘtre meilleur ou plus fort que les autres ou que l’on peut toujours franchir et dĂ©passer les limites qui effraient ou font fuir le reste du monde. Alors que ce qui nous pousse Ă  agir de la sorte, c’est souvent notre terreur de la mort ou de notre anĂ©antissement.

J’ai de l’admiration pour Georges St Pierre, dont j’ai aimĂ© le livre Le Sens du combat car c’est non seulement un trĂšs grand champion (et reconnu comme tel de maniĂšre assez unanime) mais aussi un combattant plutĂŽt qu’un bastonneur :

Il n’a pas besoin de parader ou de rappeler tout le temps son palmarùs.

Mais cette introduction a beaucoup empiĂ©tĂ© sur le rĂ©cit des 24 heures du SamouraĂŻ, Ă©dition 2024. Je la crois nĂ©cessaire afin de donner une « conscience » Ă  cette expĂ©rience des 24 heures du SamouraĂŻ. Afin de ne pas rĂ©sumer cette expĂ©rience Ă  de la prouesse martiale ou physique. Mais je comprendrais que cette introduction soit vue comme la partie la plus ennuyante de l’article.

Je n’ai pas fait beaucoup de recherches mais j’ai l’impression que les 24 heures du SamouraĂŻ sont actuellement un Ă©vĂ©nement unique en France. S’il existe des stages ou des rencontres d’experts ou de Maitres d’Arts Martiaux en France et dans le monde, je crois que, seul, en France, l’évĂ©nement les 24 heures du SamouraĂŻ permet de rencontrer autant d’experts et de Maitres d’Arts martiaux et de pratiquer sous leur conduite dans ces conditions. Il s’agit donc d’une expĂ©rience unique et qui, pour, l’instant, reste annuelle. Peut-ĂȘtre qu’un jour, l’évĂ©nement deviendra-t’il semestriel. Car si les Arts martiaux dits traditionnels connaissent une dĂ©saffection grandissante, ils persistent et ont leur public. Et les 24 heures du SamouraĂŻ, dans la continuitĂ© du magazine Yashima, Ă  nouveau proposĂ© Ă  la vente lors de l’évĂ©nement, accueillent aussi d’autres pratiques martiales connotĂ©es comme « moins traditionnelles Â».

C’est ainsi que, par exemple, cette annĂ©e comme l’annĂ©e derniĂšre, est intervenu un expert en Penchak Silat ( Alvin Guinanao cette annĂ©e, Ronan Datausse l’annĂ©e derniĂšre) . Ou qu’un autre, David Pierre-Louis, expert en grappling et en Ju-jitsu brĂ©silien, assez proche de la sphĂšre MMA, Ă©tait intervenu l’annĂ©e derniĂšre.

Je ne serais pas du tout Ă©tonnĂ© si l’annĂ©e prochaine, intervenait (ce serait « bien Â») Richard Douieb, rĂ©fĂ©rence du Krav Maga ou un reprĂ©sentant de cette discipline.

Tanguy Le Vourc’h, un des organisateurs des 24 heures du SamouraĂŻ, ce samedi 18 Mai 2024 au dojo d’Herblay. Photo©Franck.Unimon

J’aimerais aussi, que les 24 heures du SamouraĂŻ propose une ou deux expertes. Mais je me doute que les organisateurs de l’évĂ©nement sont bien plus au fait que moi de la difficultĂ© qu’il y a Ă  trouver une experte (ou deux) qui rĂ©ponde Ă  leurs critĂšres dans un univers oĂč la plupart des experts sont encore plus souvent des hommes que des amazones. 

Cette annĂ©e, chaque sĂ©ance a durĂ© deux heures au lieu d’une heure quinze l’annĂ©e derniĂšre.

Au « menu », nous avions Sensei Seisuke Adanyia, pratiquant du karatĂ© Shorinryu ; Sifu Didier Beddar pour le Kung Fu Wing Chun ; Alvin Guinanao pour le Penchak Silat, Raphael Couet pour le Hapkido ; Ludovic Rallo pour la Luta Livre ; Ben Boehli pour le Taekwondo ; Erwan Cloarec pour le Xingyiquan ; Nicolas Lorber pour le Shinjukai Karatedo ; LĂ©o Tamaki pour l’AĂŻkido et pour finir Romain Anselmo pour le karatĂ© Kyokushinkai.

 

Sensei Seisuke Adanyia et LĂ©o Tamaki, dojo d’Herblay, ce samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
Sensei Seisuke Adanyia au dojo d’Herblay, samedi 18 mai 2024. Photo©Franck.Unimon

Les 24 heures du SamouraĂŻ permettent de dĂ©couvrir des Maitres et des experts dont je n’avais jamais entendu parler. Sensei Seisuke Adanyia fait partie, pour moi, de ces « inconnus Â». ArrivĂ© en retard, j’ai assistĂ© Ă  une partie de sa sĂ©ance et j’y suis restĂ© Ă©tranger.

Mais j’ai Ă©tĂ© marquĂ© par sa façon de souligner l’importance de marcher d’une certaine façon dans la vie de tous les jours afin de pouvoir ĂȘtre prĂȘt en cas d’attaque.

Virginie, l’assistante de Sifu Didier Beddar, ce samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

Aprùs avoir reconnu Virginie, l’assistante de Sifu Didier Beddar, cela m’a fait de l’effet de voir celui-ci quelques mùtres plus loin en train de faire des abdominaux, derriùre le grand rideau, quelques minutes avant son intervention. C’est ce que l’on appelle donner l’exemple.

Sifu Didier Beddar, ce samedi 18 Mai 2024, dojo d’Herblay, quelques minutes avant son intervention. Photo©Franck.Unimon

Sifu Didier Beddar nous a donnĂ© une sĂ©ance oĂč j’ai eu l’illusion, comparativement Ă  l’annĂ©e derniĂšre, d’ĂȘtre plus Ă  l’aise.

J’ai eu l’impression que le Kung Fu Wing Chun, c’est d’abord une trĂšs bonne garde qui limite beaucoup la possibilitĂ© des coups de poing. Et, lĂ , on entre dans le sujet des systĂšmes. Chaque Art martial et chaque type de combat est un systĂšme. Un systĂšme de gestes, un systĂšme de pensĂ©es. Et le combattant, c’est celui qui apprend Ă  maitriser et Ă  dĂ©velopper le mieux possible son propre systĂšme de combat afin de piĂ©ger dedans son adversaire. On le comprend facilement en regardant Sifu Didier Beddar nous faire ses dĂ©monstrations. Il fait penser Ă  un marionnettiste. Et, Ă©videmment, la marionnette, c’est la personne qui lui fait face.

Sifu Didier Beddar, dojo d’Herblay, samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
Sifu Didier Beddar et Virginie, dojo d’Herblay, ce samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
Sifu Didier Beddar et Virginie, dojo d’Herblay, ce samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

J’aimerais aussi voir comment ça se passe avec des attaques de jambe en Wing Chun. Je sais que Sifu Didier Beddar est aussi trùs fort en jambes.

Sifu Didier Beddar et LĂ©o Tamaki, Ă©coutant le Paris Taiko Ensemble, dojo d’Herblay, samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

S’exprimant en Anglais, Alvin Guinanao a peut-ĂȘtre beaucoup parlĂ© et beaucoup fait d’humour mais on a bien vu qu’il avait son Penchak Silat chevillĂ© au corps.

Alvin Guinanao au centre, dojo d’Herblay, samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
Alvin Guinanao, dojo d’Herblay, samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
Alvin Guinanao, dojo d’Herblay, samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

J’ai aimĂ© chez lui, comme chez d’autres, le fait qu’il ait sa perception personnelle de son systĂšme de combat. Il ne se contente pas de le rĂ©pliquer. J’ai aussi aimĂ© le fait qu’il souligne que certaines postures de combat du Penchak Silat proviennent de certains modes de vie spĂ©cifiques Ă  la culture du pays d’origine du Penchak Silat : on peut adopter un style de combat particulier mais il faudra aussi assimiler qu’il peut nous ĂȘtre impossible de bouger exactement comme certains de nos modĂšles. Notre corps et l’histoire que nous avons avec lui nous offre certaines possibilitĂ©s que la pratique d’un Art martial (ou une autre discipline) peut nous permettre de dĂ©couvrir et de dĂ©velopper. Mais notre corps a aussi ses limites culturelles comme physiques.

Raphael Couet, dojo d’Herblay, samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

Raphael Couet m’a fait un peu peur. Lorsqu’il a nous dit, avec le sourire, de «taper dans la rotule Â».

Raphael Couet, dojo d’Herblay, samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
Raphael Couet, dojo d’Herblay, samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

Bien qu’il soit sympathique, ces deux heures avec lui ont Ă©tĂ© magistrales pour comprendre que le hapkido, ce n’est pas pour les rigolos. Je l’avais dĂ©jĂ  saisi l’annĂ©e derniĂšre oĂč la sĂ©ance m’avait dĂ©jĂ  beaucoup plu. Mais on Ă©tait ouvertement, comme dĂ©jĂ  avec le Penchak Silat, dans un Art martial de destruction.

Ludovic Rallo, dojo d’Herblay, samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

Si le Penchak Silat et le Hapkido me sont apparus comme des axes de destruction, la Luta Livre, avec Ludovic Rallo, elle, Ă©tait , finalement, assez proche du Kung Fu Wing Chun, pour cette façon de coller Ă  l’adversaire, de le suivre et de le retourner. Alors qu’au travers du Penchak Silat et du Hapkido, on cisaille, on casse, on fracasse et on percute, en luta Livre, on danse, on projette, on anesthĂ©sie et on finit par Ă©trangler, par immobiliser ou par casser une corde ou une articulation chez l’adversaire. FatiguĂ© bien qu’il ne soit que 21H30, j’ai assistĂ© Ă  toute la sĂ©ance. La Luta Livre m’a fait penser Ă  un mĂ©lange de Lutte de sumo, de judo, de ju-jitsu brĂ©silien. Ludovic Rallo m’a semblĂ© particuliĂšrement affĂ»tĂ© d’un point de vue gymnique.

Ludovic Rallo, dojo d’Herblay, samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
Ludovic Rallo et LĂ©o Tamaki, dojo d’Herblay, samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
Lors de la sĂ©ance de Luta Livre avec Ludovic Rallo, dojo d’Herblay, samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

DĂ©cidĂ©ment trop fatiguĂ©, j’ai optĂ© pour aller me reposer une heure trente aprĂšs le dĂ©but -Ă  minuit- de la sĂ©ance de Taekwondo de Ben Boehli. Mais j’ai aimĂ© que celui-ci insiste pour que le travail se fasse en qualitĂ© sans recherche de la vitesse.

Ben Boehli, dojo d’Herblay, samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

 

Ben Boehli, dojo d’Herblay, samedi 18 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

J’étais de retour pour l’intervention d’Erwan Cloarec. Et trĂšs intriguĂ©. Auparavant, je m’étais douchĂ© et j’avais bĂ©nĂ©ficiĂ© de vingt minutes de shiatsu.

Le stand Shiatsu au dojo d’Herblay durant les 24 heures du SamouraĂŻ. Photo©Franck.Unimon
Erwan Cloarec, dojo d’Herblay, dimanche 19 mai 2024. Photo©Franck.Unimon
Erwan Cloarec, dojo d’Herblay, dimanche 19 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
Erwan Cloarec, dojo d’Herblay, dimanche 19 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
Erwan Cloarec, dojo d’Herblay, dimanche 19 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

A 2h30 du matin, j’ai beaucoup aimĂ© la simplicitĂ© d’Erwan Cloarec, sa modestie, son humour et son autodĂ©rision. Alors que ce qu’il nous a montrĂ© et fait pratiquer Ă©tait aussi ardu que le Tai Chi Chuan dĂ©montrĂ© l’annĂ©e derniĂšre par Sifu Didier Beddar.

Nicolas Lorber lors des 24 heures du SamouraĂŻ au dojo d’Herblay. Photo©Franck.Unimon

A 5h du matin, je n’ai pas Ă©tĂ© rĂ©ceptif au dĂ©but de la sĂ©ance de Nicolas Lorber. Et, comme je me sentais Ă  nouveau fatiguĂ©, je suis reparti faire un tour dans mon sac de couchage pendant 1H30 Ă  nouveau.

La salle de repos lors des 24 heures du Samouraï. Photo©Franck.Unimon
Un participant endormi lors des 24 heures du Samouraï. Photo©Franck.Unimon

Je voulais ĂȘtre prĂ©sent pour l’intervention de LĂ©o Tamaki  et je l’ai Ă©tĂ©.

LĂ©o Tamaki, dojo d’Herblay, dimanche 19 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

« La puissance vient de l’intĂ©rieur, l’imperceptible, vient des extrĂ©mitĂ©s Â».

Il Ă©tait entre 7h30 et 9h30 quand j’ai entendu cette phrase et l’on se serait presque cru dans un dĂ©bat tĂ©lĂ©visĂ© de l’émission Droit de rĂ©ponse avec Michel Polac. Je restitue ça avec humour mais cette remarque m’a beaucoup plu.

LĂ©o Tamaki, dojo d’Herblay, dimanche 19 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
LĂ©o Tamaki, dojo d’Herblay, dimanche 19 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
LĂ©o Tamaki, dojo d’Herblay, dimanche 19 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
LĂ©o Tamaki, dojo d’Herblay, dimanche 19 Mai 2924. Photo©Franck.Unimon

J’ai beaucoup aimĂ©, aussi, le fait que LĂ©o parle de « l’autre » ou de l’adversaire, comme d’une personne qu’il ne faut pas dĂ©ranger et laisser dans son Ă©lan tout en s’effaçant, pour, bien-sĂ»r, ensuite, le maitriser.

LĂ©o Tamaki, dojo d’Herblay, dimanche 19 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
LĂ©o Tamaki, dojo d’Herblay, dimanche 19 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
LĂ©o Tamaki, dojo d’Herblay, dimanche 19 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

C’est encore LĂ©o, je crois, qui a parlĂ© de l’agresseur comme Ă©tant une proie. Cette inversion de pensĂ©e m’a aussi plu. De voir celle ou celui qui agresse comme Ă©tant la proie que l’on attend, finalement.

J’étais peu attirĂ© par le karatĂ© Kyokushinkai que je voyais surtout comme un karatĂ© trĂšs dur et j’y suis vraiment allĂ© pour voir. Lors de l’évĂ©nement, j’avais discutĂ© avec un adepte de cette forme de karatĂ© qui ne croyait pas au combat au sol. J’ai compris que, pour lui, ĂȘtre au sol, signifiait ĂȘtre mort ou vaincu. Je n’ai pas pensĂ© Ă  lui parler des frĂšres Gracie.

Ce jeune pratiquant ( ceinture noire) s’est aussi montrĂ© Ă©tonnĂ© et admiratif devant le fait qu’à mon Ăąge, bientĂŽt 56 ans, je me sois dĂ©cidĂ© Ă  commencer le karatĂ© ( le karatĂ© Shotokan oĂč je suis ceinture jaune). Sa remarque m’a Ă©tonnĂ©. Un quart de siĂšcle nous sĂ©parait.

Je crois attacher moins d’importance Ă  ma ceinture jaune que certaines personnes qui la voient. Parce-que je ne cours pas aprĂšs la ceinture noire mais plutĂŽt aprĂšs l’expĂ©rience. Ou, plutĂŽt, aprĂšs la conscience. Mais c’est peut-ĂȘtre une excuse de vieux pour masquer sa diminution et sa faiblesse physique.

Il y avait d’autres quinquagĂ©naires dans le dojo. MĂȘme si la moyenne d’ñge des pratiquantes et pratiquants devait se situer dans les 35-40 ans. Il y avait mĂȘme deux ou trois jeunes prĂ©-adolescents parmi nous.

Romain Anselmo, dojo d’Herblay, dimanche 19 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon
Romain Anselmo, dojo d’Herblay, dimanche 19 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

J’ai Ă©tĂ© agrĂ©ablement surpris par la sĂ©ance de karatĂ© Kyokushinkai. Crier des KiaĂŻ et apprendre Ă  donner des Low Kick un dimanche matin aprĂšs plusieurs heures de pratique martiale, je suis volontaire.

Les sĂ©ances de deux heures, entrecoupĂ©es de pauses de 15 Ă  30 minutes, ont rendu plus faciles, je crois, le fait de se reposer entre deux sĂ©ances, si on le souhaitait. Cependant, cela imposait aux intervenants de savoir maintenir l’intĂ©rĂȘt des participants. Pour cela, certains horaires Ă©taient plus dĂ©licats que d’autres. Mais j’ai l’impression que, dans l’ensemble, les experts sont parvenus Ă  faire oublier ces deux heures.

Pour le mental et pour ma santĂ© physique, les 24 heures du SamouraĂŻ m’ont Ă©tĂ© bĂ©nĂ©fiques. Ils m’ont permis de me faire une idĂ©e plus prĂ©cise de mon Ă©tat de santĂ© gĂ©nĂ©ral. Je n’ai pas eu de problĂšme particulier. J’ai participĂ© Ă  six interventions sur dix.  Ce qui me convient. Je trouve que cela m’a bien prĂ©parĂ© pour le Masters Tour en Juillet.  J’ai eu quelques discussions. J’ai Ă  nouveau fait des photos.

J’ai aussi Ă  nouveau beaucoup apprĂ©ciĂ© que l’on nous remette en arrivant ce sac qui contient une bouteille d’eau minĂ©rale de 1,5 litre, une pomme, une banane et une orange ainsi que le service restauration qui nous propose Ă  un tarif trĂšs frĂ©quentable de quoi trĂšs bien manger.

Lors des 24 heures du SamouraĂŻ, au dojo d’herblay, samedi 18 Mai 2024. J’ai tout mangĂ©. Photo©Franck.Unimon
Eux aussi, ont tout mangĂ©. Au centre, Ludovic Rallo, quelques heures avant sa sĂ©ance de Luta Livre, samedi 18 Mai 2024, dojo d’Herblay. Photo©Franck.Unimon

Comme il est aussi trĂšs agrĂ©able de pouvoir rester dormir Ă  l’intĂ©rieur du dojo, dans une partie dĂ©diĂ©e. Ou d’entendre le Paris Taiko Ensemble.

Le Paris Taiko Ensemble, dojo d’Herblay, lors des 24 heures du SamouraĂŻ. Photo©Franck.Unimon

A l’image de l’annĂ©e derniĂšre, durant ces 24 heures, j’ai choisi de rester dans le dojo pendant toute la durĂ©e de l’évĂ©nement et mon tĂ©lĂ©phone portable Ă©tait Ă©teint la plupart du temps.

La suite de cet article se fera en principe avec le Masters Tour de cet été et quelques uns des organisateurs et participants présents lors de ces 24 heures.

Avec Issei et LĂ©o Tamaki, dojo d’Herblay, dimanche 19 Mai 2024. Photo©Franck.Unimon

Dans ce diaporama, vous pourrez retrouver la plupart de ces photos avec d’autres ( bonus) que je n’ai pas pu insĂ©rer dans cet article.

Franck Unimon, vendredi 24 Mai 2024.

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Musique

Je suis devenu un toqué de Lana Del Rey quelques jours avant les 24 heures du Samouraï

Pochette de l’album NFR! de Lana Del Rey.

Je suis devenu un toqué de Lana Del Rey quelques jours avant les 24 heures du Samouraï

 

Bonjour ou bonsoir, ma situation est presque dĂ©sespĂ©rĂ©e. Et, j’envisage, bientĂŽt,  peut-ĂȘtre, de devoir composer le 15 afin de demander des secours au Samu. Sauvez-moi.

Voici mon problĂšme. J’aime, entre-autres, Ă©couter de la musique. Je pratique trĂšs irrĂ©guliĂšrement les Arts martiaux. C’est peut-ĂȘtre d’ailleurs pour cela que je me suis mis dans cette situation apparemment inextricable.

Je suis un ĂȘtre de bientĂŽt 56 ans, du genre masculin, hĂ©tĂ©ro-normĂ©, conformĂ©, chloroformĂ©, noir, d’origine antillaise, sobre de l’usage comme de la frĂ©quentation de toutes substances stupĂ©fiantes et illĂ©gales, Ă©duquĂ© dans le zouk, le Kompa, le Reggae et la Soul par mes parents.

Cependant, depuis quelques semaines maintenant, j’écoute et fais Ă©couter Ă  mon domicile une artiste blanche, amĂ©ricaine, de plus de vingt ans ma cadette que je n’ai jamais rencontrĂ©e, qui n’est ni de mon Ăąge ni de mes coutumes et dont les admirateurs se cachent.

Ce n’est pas la premiĂšre fois que je parle d’elle ( Quand j’Ă©coute de la musique : Lana Del Rey). Et,  je suis en train d’Ă©couter un de ses albums ( Chemtrails Over The Country Club ) alors que je publie cet article.

Cette artiste a un public. Puisque les places pour son premier concert Ă  l’Olympia se seraient vendues en une minute et trente secondes et que toutes les places pour son unique concert en France, cet Ă©tĂ©, au mois d’Aout, en Ăźle de France, se sont rapidement vendues et que certaines rĂ©apparaĂźtront vraisemblablement sur le marchĂ© noir avec le bon tempo. Il m’arrive, de temps Ă  autre, de maniĂšre impulsive et puĂ©rile de « chercher Â» une place pour ce concert prĂ©vu cet Ă©tĂ©.

Je n’ai pas de problĂšme d’appĂ©tit ou de sommeil. Je continue d’effectuer mon travail dans des conditions satisfaisantes. Personne, pour l’instant, dans mon entourage proche et limitrophe n’a remarquĂ© de changement notable ou prĂ©occupant dans mon comportement.

J’ai toujours prĂ©vu de participer Ă  la troisiĂšme Ă©dition des 24 heures du SamouraĂŻ dans quelques jours, le 17 et le 18 Mai au dojo d’Herblay, comme de me rendre durant trois semaines au Japon cet Ă©tĂ© au Masters Tour organisĂ© et proposĂ© par LĂ©o Tamaki Ă©galement Ă  l’Ɠuvre- avec d’autres- dans la prĂ©paration des 24 heures du SamouraĂŻ ( Les 24 heures du SamouraĂŻ au dojo d’Herblay ce 20 et ce 21 Mai 2023, 2Ăšme Ă©dition).

 

Sauf que, chaque fois que je parle de cette artiste, autour de moi, et, peu importe l’ñge de la personne Ă  qui je m’adresse, les rĂ©ponses que j’obtiens sont dĂ©courageantes malgrĂ© les millions d’album vendus. Peut-ĂȘtre qu’il se trouvera, aux 24 heures du SamouraĂŻ les 17 et 18 Mai, mais aussi lors du Masters Tour cet Ă©tĂ©, parmi les participantes et les participants, ainsi que parmi les intervenants, des admiratrices et admirateurs de Lana Del Rey.

Je ferai mon enquĂȘte.

Mais, pour l’instant, lorsque, subitement, plein d’espoir, je demande Ă  mon interlocuteur ou Ă  mon interlocutrice :

 Â« Tu connais Lana Del Rey ? » ou sa variante «  Tu aimes la musique de Lana Del Rey ? », j’hĂ©rite Ă  chaque fois de la mĂȘme rĂ©ponse polie mais aussi imperturbable qu’une esquive ou un ippon :

« Je dois connaĂźtre ses deux ou trois tubes
 Â».

Ses deux ou trois tubes ? Ce ne sont pas eux qui m’importent. Depuis que je me suis mis Ă  Ă©couter Lana Del Rey par hasard, je n’ai pas encore rĂ©Ă©coutĂ© ses deux ou trois tubes (Video Games et Born to die).

Pour l’instant, seul le bibliothĂ©caire de mon travail oĂč j’ai empruntĂ© par curiositĂ©, parce-qu’il Ă©tait devant moi, le dernier album de Lana Del Rey , a comprimĂ© un air de contentement lorsque je lui ai parlĂ© de mon plaisir Ă  l’écouter. Le contentement de celles et ceux qui, rigoureusement et constamment, font de leur mieux pour combattre la routine et l’enfermement sans ĂȘtre pour autant les personnes les plus Ă  l’aise pour converser et pour expliciter une Ɠuvre ou un kata. 

Le bibliothĂ©caire ne sera pas prĂ©sent aux 24 heures du SamouraĂŻ 2024 oĂč je serais bien Ă©tonnĂ©. En tout cas, il ne m’en a pas parlĂ©. Et, moi, non plus.

Alors, je suis, lĂ , comme un mendiant esseulĂ© en train de quĂȘter un quignon de discussion Ă  propos de Lana Del Rey. Je n’ai pas encore optĂ© pour me rapprocher de groupes d’admirateurs de Lana Del Rey. Je reste trĂšs conservateur en termes de relations sociales ainsi que trĂšs mĂ©fiant envers les excĂšs rĂ©alisĂ©s  grĂące aux rĂ©seaux sociaux.

Il m’arrive nĂ©anmoins, sur le net, d’essayer de dĂ©nicher des informations supplĂ©mentaires sur ses textes. Bien-sĂ»r, j’ai dĂ©jĂ  lu et relu la page wikipĂ©dia qui est consacrĂ©e Ă  sa biographie. Je ne l’ai pas encore imprimĂ©e. Je n’en suis pas Ă  acheter des posters, des mugs ou des tee-shirts Ă  son image ou des Ă©ditions spĂ©ciales de ses albums (j’ai vu que cela Ă©tait possible)  car cela ne fait pas partie de mon carburant. Par contre, quand je le peux, au travail ou dans le train, je sors mon baladeur, et, je me mets un petit coup de Lana Del Rey dans les oreilles et dans la tĂȘte.

 

Mais peut-ĂȘtre suis-je en train d’endurer un juste chĂątiment que j’ai mĂ©ritĂ© car, en me mettant Ă  Ă©couter Lana Del Rey, je suis tombĂ© bien bas alors que j’avais «  tout Â» pour rĂ©ussir


C’était mieux avant ?

Hier soir, en effet, un Ă©vĂ©nement vraiment trĂšs grave s’est produit.

Plein d’enthousiasme, j’avais commencĂ© Ă  Ă©couter l’un des derniers albums de Marcus Miller, Laid Black (2018). Un album parmi la quarantaine ou cinquantaine (centaine ?) de Cds que j’ai amassĂ©s grĂące Ă  des emprunts- pour certains prolongĂ©s- dans plusieurs mĂ©diathĂšques ces trois derniĂšres semaines ou ces deux derniers mois.

La pochette de l’album Laid Black de Marcus Miller.

Marcus Miller que j’ai vu deux fois en concert. Marcus Miller qui a jouĂ© en concert avec Miles Davis Ă  partir de 1981 et qui a composĂ© la plupart de ses derniers titres.

Marcus Miller ! L’un des derniers protĂ©gĂ©s de Miles !

 Cela se passe bien avec le premier morceau, Trip Trap.

Puis, Que Sera Sera deuxiĂšme titre de l’album Laid Black de Marcus Miller, sur lequel chante Selah Sue ( Selah Sue !), a commencĂ© depuis Ă  peine deux minutes que j’en ai assez.

Marcus Miller est devenu depuis des annĂ©es (peut-ĂȘtre depuis la mort de Miles en 1991) une MajestĂ© musicale illustre et incontournable.

Mais, hier soir, j’ai plaquĂ© Marcus Miller, pour, Ă  la place, remettre dans mon lecteur Cd un  » vulgaire » album de Lana Del Rey :

Norman Fucking Rockwell ! ou NFR ! 

Si j’avais une platine disque, j’aurais effectuĂ© exactement les mĂȘmes gestes avec les disques vinyles. Je le sais.

Pourtant, tout, sur la pochette de l’album de Marcus Miller est prĂ©sent pour me retenir. Le beau visage et le regard direct, conquĂ©rant, assurĂ© ou sĂ©ducteur du « Grand » Marcus Miller avec son beau chapeau et que l’on devine torse nu/Le terme « Black » et le jeu de mot Laid Back-Laid Black et le tampon Blue Note, rĂ©fĂ©rence musicale absolue du Jazz.

La pochette de l’album NFR ! ou Norman Fucking Rockwell ! de Lana Del Rey empruntĂ© Ă  la mĂ©diathĂšque de mon travail.

En face, la couverture de l’album de Lana Del Rey, Ă©nigmatique, spontanĂ©ment, me parle et m’attire moins. Cette main tendue de Lana Del Rey vers nous avec ses ongles vernis en jaune. Ce drapeau amĂ©ricain derriĂšre elle. Ce voilier sur la mer et ce jeune homme qui n’est pas Norman Rockwell mais que l’on est poussĂ© Ă  prendre comme tel. Ce ciel au dessus d’eux qui s’avĂšre avoir Ă©tĂ© peint, dĂ©tail dont je me suis aperçu seulement lorsque j’ai voulu faire une photo de cette pochette pour cet article.

Si j’avais dĂ» choisir entre les deux albums en me fiant Ă  leurs couvertures, j’aurais optĂ© pour Laid Black de Marcus Miller. Mais mĂȘme si le visuel d’un artiste est capital, on Ă©coute encore la musique ou, du moins, peut-ĂȘtre que pour moi, ce que j’entends peut encore l’emporter sur ce que je vois d’un artiste musical dans certaines conditions.

Je vais Ă©galement ajouter que j’ai dĂ©jĂ  Ă©tĂ© « déçu » plusieurs fois par Marcus Miller depuis la mort de Miles Davis. Tant en concert que dans ses albums. J’ai l’impression qu’il jouait mieux lorsqu’il composait pour Miles ou lorsqu’il se mettait Ă  son service. Je trouve que sa maitrise technique mĂ©galomaniaque prend trop de place et que, faute d’alter-ego sur scĂšne et en studio, que sa musique est devenue acadĂ©mique, ennuyante, mĂȘme si imposante, et qu’elle fait surtout plaisir Ă  celles et ceux qui pensent et intellectualisent la musique beaucoup plus qu’ils ne la ressentent.

Je crois que beaucoup de celles et ceux qui aiment aujourd’hui la musique de Marcus Miller sont aussi identiques Ă  celles et ceux qui se rendent Ă  un OpĂ©ra pour s’y montrer et faire Ɠuvre de mondanitĂ©s. Hyper-intellectualisme et mondanitĂ© sont ce que je reproche Ă  Marcus Miller et ce dont, pour l’instant, la musique de Lana Del Rey, me semble encore prĂ©servĂ©e.

Aujourd’hui, et depuis des annĂ©es, plus personne, parmi les musiciens expĂ©rimentĂ©s de poids, aujourd’hui, n’est prĂ©sent pour exiger de Marcus Miller qu’il fasse montre de crĂ©ativitĂ©. Alors que Lana Del Rey, elle, est encore inspirĂ©e. Il est vrai aussi qu’elle est bien plus jeune et que Marcus Miller a mangĂ© tellement de musique et composĂ© pour tellement d’artistes. Je manque peut-ĂȘtre tout simplement de gratitude pour Marcus. Mais je doute que lui soit en attente d’une quelconque gratitude de quiconque. Ou cela signifierait qu’il a pris sa retraite or il ne l’a pas prise. Ou peut-ĂȘtre que je ne comprends plus ou ne suis plus de ses « combats ». L’un de nous deux a vieilli plus que l’autre. Au point qu’aujourd’hui, j’en suis Ă  Ă©couter Lana Del Rey.

J’avais dĂ©jĂ   Ă©coutĂ© l’album Norman Fucking Rockwell ! deux ou trois fois. Et, de façon impĂ©rieuse, hier soir, j’ai voulu connaĂźtre la raison pour laquelle on parlait de cet album comme d’un des chefs-d’Ɠuvre de Lana Del Rey.  Alors que je lui prĂ©fĂšre pour l’instant trĂšs largement son dernier album Did you know that there’s a tunnel under Ocean Blvd ou son album Lust for Life. Deux albums que j’ai Ă©coutĂ©s pour la premiĂšre fois il y a Ă  peu prĂšs un mois maintenant.

 Hier soir, j’ai Ă©teint la lumiĂšre, et, dans l’obscuritĂ©, assis dans mon fauteuil avec la musique qui sortait des enceintes derriĂšre moi, j’ai rĂ©Ă©coutĂ© plusieurs des titres de Norman Fucking Rockwell. L’Anglais chantĂ©, je le comprends assez peu alors je n’ai pas tout avalĂ©. MĂȘme si Lana Del Rey a un Ă©lan vocal, qui, sans ĂȘtre monacal, est beaucoup plus facile Ă  suivre que celui d’un chanteur de Heavy Metal ou d’une rappeuse type Nicki Minaj. Les termes « Bitch Â» et « Fuck Â», lorsqu’ils sont arrivent, sont trĂšs faciles Ă  comprendre. Ce n’est pas d’eux dont je parle.

Alors que les plages de Norman Fucking Rockwell  s’étendaient, j’ai repensĂ© au dernier album de l’artiste Adele que j’avais empruntĂ© en mĂȘme temps que le dernier de Lana Del Rey ainsi qu’à l’album Sorore du trio français Vitaa/Amel Bent/CamĂ©lia Jordana. Comparer des artistes et Ă©tablir entre eux des hiĂ©rarchies est trompeur tant leurs univers et leurs intentions peuvent ĂȘtre diffĂ©rentes mais aussi parce-que des artistes qui nous semblent dissemblables peuvent trĂšs bien s’entendre :

Bob Marley Ă©coutait James Brown. Miles Davis Ă©coutait Bob Marley, Chopin autant que le zouk de Kassav’. Et Jacques Brel et Johnny Halliday Ă©taient potes. 

Par ailleurs, j’ai appris que bien des chanteuses et des chanteurs de « variĂ©tĂ©s Â» dont on peut trouver les titres ou les Ɠuvres ringards sont souvent beaucoup plus au fait de la musique qu’on ne peut le croire et ont des textes bien plus recherchĂ©s que l’idĂ©e que l’on s’en fait a priori.  Il se trouve « simplement Â», que, eux, c’est dans le domaine de la variĂ©tĂ© qu’ils ont pu percer comme d’autres, au cinĂ©ma, parviennent Ă  faire une carriĂšre en restant dans le registre ( comique, Ă©rotique, spectaculaire ou patibulaire) pour lequel on leur propose invariablement des rĂŽles.

Mais en rĂ©entendant le titre Venice Bitch, j’ai eu une idĂ©e de ce qui m’entraĂźne chez Lana Del Rey.

La musicalité, le format.

Lana Del Rey n’a pas peur de la musique. Elle ne fait pas que chanter et jouer avec sa voix en se cramponnant Ă  « son Â» territoire. Sur un de ses titres, elle est capable de citer John Denver et sur un autre  les Kings of Leon mais aussi
Sun Ra. Sur un autre, elle fait un duo avec l’artiste The Weeknd. J’ai aussi « vu Â» (sur internet) qu’elle a chantĂ© en duo avec Billie Eilish mais aussi avec Chris Isaak.

Sur son album Norman Fucking Rockwell (oui, j’ai fait des recherches pour connaütre le sens du nom de cet album) le titre Venice Bitch, lui, dure plus de 9 minutes.

Lorsque l’on dĂ©cide, en tant que chanteuse considĂ©rĂ©e plus ou moins comme « pop Â» de faire un morceau d’une telle longueur, cela signifie que l’on ne va pas chercher Ă  le calibrer pour en faire un tube destinĂ© aux fuseaux horaires de la radio et des boites de nuit (ou dance floor).

Sur ce titre, Lana Del Rey fait beaucoup mieux que de se contenter de lĂ©cher le mot « Bitch Â» pendant neuf minutes. La musique est, lĂ  aussi, une particule sonore entiĂšre et tentaculaire. Ce n’est pas un bruit de fond ou un prĂ©texte pour « sortir Â» Lana Del Rey de son silence et nous faire entendre la cour de sa jolie voix.

Je ne dirais pas que Venice Bitch va suffire Ă  me faire revoir l’album Norman Fucking Rockwell Ă  la hausse. Par contre, il me confirme que l’artiste Lana Del Rey (qui semble sortir un album tous les deux ans voire presque tous les ans) est tout sauf un artifice. Et, je comprends, lorsqu’on a pris la peine de vraiment l’écouter, que l’on ait plaisir Ă  continuer de le faire.

 

Je crois que Miles serait tout Ă  fait d’accord avec ça. Et, peut-ĂȘtre  Marcus Miller aussi. Lana Del Rey, elle, serait peut-ĂȘtre embarrassĂ©e. Ce qui me rendrait sa musique encore plus attachante.

 

Franck Unimon, ce jeudi 9 Mai 2024.

 

 

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En Concert

MĂ©lissa Laveaux en concert Ă  l’Espace 1789 ce 6 octobre 2023

 

MĂ©lissa Laveaux, Ă  l’Espace 1789, le 6 octobre 2023. Photo©Franck.Unimon

MĂ©lissa Laveaux en concert Ă  l’espace 1789 ce 6 octobre 2023

La premiĂšre fois, sa voix aurait pu sortir d’un coquillage ou d’un nombril postĂ© prĂšs du cartilage de mes oreilles. Elle contenait la gnole de l’enfance et ce CrĂ©ole d’HaĂŻti sur lequel j’avais pu voir danser et dansĂ© dans les soirĂ©es antillaises de mĂ©tropole mais aussi pendant les vacances estivales en Guadeloupe. Comme elle semblait presque miauler et que le CrĂ©ole HaĂŻtien reste pour moi une langue Ă  ellipses, les paroles de MĂ©lissa Laveaux me paraissaient trĂšs Ă©loignĂ©es des sujets des Ɠuvres du rĂ©alisateur Raoul Peck lorsqu’il parle de leur pays.

L’entrĂ©e de l’Espace 1789, ce 6 octobre 2023. Photo©Franck.Unimon

Lorsque, quelques annĂ©es plus tard, je me suis rendu Ă  ce concert en octobre 2023, Ă  l’Espace 1789 de St Ouen en Seine St Denis, j’avais appris entre-temps que MĂ©lissa Laveaux Ă©tait largement majeure et plus offensive  que les mĂ©lodies de comptines auxquelles certains de ses titres peuvent faire penser. Aussi n’ai-je pas Ă©tĂ© surpris, Ă  la fois par sa rĂ©activitĂ© devant les tentations transphobes d’un des spectateurs comme par la dĂ©couverte, par celui-ci, que MĂ©lissa Laveaux Ă©tait autre qu’une artiste « du soleil » venue chauffer l’ambiance de notre dĂ©but de soirĂ©e.

MĂ©lissa Laveaux, Ă  l’Espace 1789, ce 6 octobre 2023. Photo©Franck.Unimon

 

Entre plusieurs chansons, MĂ©lissa Laveaux s’est montrĂ©e cultivĂ©e, attachĂ©e Ă  l’Histoire, presque pĂ©dagogique et aussi ironique- ou humoristique- se moquant de maniĂšre rĂ©pĂ©tĂ©e de cette anxiĂ©tĂ© assez gĂ©nĂ©ralisĂ©e qui se dorait, alors, concernant l’invasion des punaises de lit dans la ville de Paris, quelques mois avant l’organisation des Jeux Olympiques de 2024.

 

MĂ©lissa Laveaux et Elise Blanchard ( basse, choeurs), le 6 octobre Ă  l’Espace 1789. Photo©Franck.Unimon
Julien Cavard ( guitare, claviers, flĂ»te, saxophone, choeurs) Ă  l’Espace 1789, ce 6 octobre avec MĂ©lissa Laveaux. Photo©Franck.Unimon
MĂ©lissa Laveaux, ce 6 octobre 2023 Ă  l’Espace 1789. Photo©Franck.Unimon
MĂ©lissa Laveaux Ă  l’Espace 1789, ce 6 octobre 2023. Photo©Franck.Unimon
Martin WangermĂ©e ( batterie), MĂ©lissa Laveaux ( chant, guitare), Julien Cavard ( guitare, clavier, flĂ»te, saxophone, choeurs) et Elise Blanchard ( basse, choeurs) aprĂšs le concert ce 6 octobre Ă  l’Espace 1789. Photo©Franck.Unimon
Avec Martin WangermĂ©e, batteur, aprĂšs le concert, ce 6 octobre 2023 Ă  l’Espace 1789. Photo©Franck.Unimon
Avec Elise Blanchard ( basse et choeurs) aprĂšs le concert Ă  l’Espace 1789, ce 6 octobre. Je sais que j’ai un air peu recommandable mais Elise Blanchard est trĂšs bien et je n’ai pas d’autre photo Ă  disposition. Photo©Franck.Unimon
MĂ©lissa Laveaux, aprĂšs le concert, ce 6 octobre, Ă  l’Espace 1789. Photo©Franck.Unimon

AprĂšs le concert, patiemment, MĂ©lissa Laveaux a pris le temps de dĂ©dicacer et de vendre ses albums Ă  son public. Ce qui m’a donnĂ© la possibilitĂ© de trouver un air de ressemblance Ă  une des spectatrices avec l’humoriste Fanny Ruwet. Mais ce n’était pas elle.

 

MĂ©lissa Laveaux a hĂ©sitĂ© avant de me donner son accord  pour que je sois pris en photo avec elle. Elle a finalement acceptĂ© en m’en donnant la raison, personnelle. Et, moi, j’ai alors hĂ©sitĂ© pour montrer ces quelques photos et pour m’occuper de cet article avant de le lui envoyer comme nous en avions convenu ensemble. Plusieurs mois sont passĂ©s depuis et je me suis dit que cet article Ă  propos du concert de MĂ©lissa Laveaux devait ĂȘtre publiĂ© sur mon blog comme ceux que j’ai Ă©crits sur d’autres artistes en concert ( Tricky Ă  l’Olympia ce 6 mars 2024, Rhizomes : Quartier GĂ©nĂ©ral en concert Ă  la Cave DimiĂšre d’Argenteuil…). Ne serait-ce que pour une question d’égalitĂ©.

Avec MĂ©lissa Laveaux, ce 6 octobre 2023 Ă  l’Espace 1789, aprĂšs le concert. Photo©Franck.Unimon

 

Franck Unimon, ce jeudi 9 Mai 2024.


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