Survival Expo juin 2023-PremiĂšre partie
Coming out survivaliste
« Ohhh, le survivaliste ! » sâest marrĂ© A… au tĂ©lĂ©phone, un de mes amis, alors que je venais de lui apprendre que jâavais prĂ©vu de me rendre Ă la Survival Expo 2023. EvĂ©nement qui, cette annĂ©e, pour la premiĂšre fois, allait se dĂ©rouler dans le parc floral de Vincennes. Non loin de son chĂąteau, de son bois, de sa caserne militaire aussi mais Ă©galement de la cartoucherie de Vincennes oĂč se trouve, entre-autres, la compagnie du thĂ©Ăątre du Soleil dirigĂ©e par Ariane Mnouchkine. Mais bien-sĂ»r, tout cela, en plus du fait que jusquâalors jâavais connu le parc floral principalement pour ses trĂšs bons concerts estivaux (dont un du Cubain Chucho ValdĂšs) nâentraient pas en ligne de compte. Comme lâanecdote qui veut quand mĂȘme que cet ami et moi nous Ă©tions rencontrĂ©s pour la premiĂšre fois, plusieurs annĂ©es auparavant, lors de notre service militaire Ă lâhĂŽpital inter-armĂ©es BĂ©gin qui se trouve assez proche, Ă Saint-MandĂ©.
Dâailleurs, il avait pu arriver Ă cet ami et moi de passer par la caserne de Vincennes au dĂ©but de notre service militaire.
Si on a suivi jusquâalors ce que jâai Ă©crit, un rapide calcul mental trĂšs simple nous apprend que jâai pris plusieurs mois pour me dĂ©cider, aujourdâhui, Ă parler dans mon blog de la Survival Expo 2023. Nous sommes en octobre, en automne. Et cette manifestation a eu lieu quelques semaines avant le dĂ©but de lâĂ©tĂ© le 9 et le 10 juin dernier….
Cela donne une idĂ©e des prĂ©cautions que j’ai prĂ©fĂ©rĂ© prendre avant de me lancer. ( J’en parle ou je n’en parle pas ?).
Mais en complĂ©tant ce calcul mental « trĂšs simple », on peut aussi dĂ©duire que je suis au bord de lâĂąge, presque vieillard. Peut-ĂȘtre suis-je une personne presque sĂ©nile aprĂšs tout ? Pour lâinstant, je ne peux pas encore le savoir. Cependant, ce qui est certain, c’est que la personne qualifiĂ©e de survivaliste est une bĂȘte curieuse.
On peut mettre de tout dans une personne survivaliste.
Comme dans une dent creuse. On peut dĂ©cider quâil sâagit dâune personne complotiste, raciste, misogyne, esclavagiste, despotique, timbrĂ©e, paranoĂŻaque, dangereuse. On peut la voir comme une personne complĂštement Ă cĂŽtĂ© de la plaque. Ou comme son opposĂ©, la super aventuriĂšre ou lâhĂ©roĂŻne sexy et indĂ©pendante, sosie de Lara Croft, Gamora ou Bear Grylls, Mike Horn des vrais hommes robustes, aptes Ă tout, comme ils devraient tous l’ĂȘtre au lieu de ceux que l’on a, des fĂ©tichistes de la bandelette et du bandana.
Oui, je connais un petit peu quelques classiques. Je suis donc dâabord trĂšs suspect avant dâĂȘtre prĂ©-sĂ©nile.
Mais jâai nĂ©anmoins- j’y tenais- rĂ©pondu Ă mon ami :
« ça fait du crossfit – entre trois Ă cinq fois par semaine– ça, se laisse pousser une barbe de plusieurs mois (quâil prend soin dâaller se faire tailler chez son barbier attitrĂ© rĂ©guliĂšrement) et ça me traite de survivaliste!».
Mon ami a commencĂ© Ă rigoler. Je devrais peut-ĂȘtre ajouter aussi que mon ami a plutĂŽt le crĂąne rasĂ©. Alors que quand je lâavais connu, il avait des cheveux, fumait et avait emmagasinĂ© quelques kilos en trop. Et, le sport, pour lui, Ă©tait une destination touristique Ă haut risque ou un programme que lâon regardait Ă la tĂ©lĂ©.
Cependant, mon ami mâavait exprimĂ© spontanĂ©ment ce qui peut se profiler dans la tĂȘte de beaucoup lorsquâon leur parle de survivalisme. Si pour certains, le survivalisme est une nĂ©cessitĂ© ou une Ă©vidence, pour dâautres, câest une dĂ©marche louche.
Cet article, mon article, ne pourra ni combattre ni Ă©puiser ce qui peut ĂȘtre reprochĂ© au survivalisme par beaucoup. Car cet article, mon article, raconte surtout ma perception du survivalisme. Perception qui peut Ă©voluer selon mes expĂ©riences et certains Ă©vĂ©nements.
Pour tout « arranger » ou pour rajouter un peu de trouble et de mystĂšre, jâai profitĂ© dâune Ă©tonnante et plutĂŽt rare insomnie pour commencer, cette nuit, Ă rĂ©diger cet article alors quâil Ă©tait quatre heures du matin. Alors que je suis en vacances depuis plusieurs jours et encore pour une bonne semaine. Je suis donc, en principe, tout ce quâil y a de plus dĂ©tendu dâautant que personne chez moi nâa de problĂšme de santĂ© particulier ou dĂ©clarĂ©.
Jâai bien attrapĂ© le Covid pour la premiĂšre fois – Ă ma grande surprise- dĂ©but septembre, mais câĂ©tait une forme minorĂ©e qui mâa permis en plus dâavancer de quelques jours mes vacances. Et, je sais avoir participĂ© auparavant Ă un dĂ©mĂ©nagement par plus de trente degrĂ©s. Ce qui a sĂ»rement contribuĂ© Ă rajouter de lâĂ©puisement Ă un Ă©tat de fatigue prĂ©Ă©tabli par une alternance de travail de jour et de nuit ainsi que quelques heures sup travaillĂ©es durant cet Ă©tĂ©.
Professionnellement, je sais aussi quâun poste attractif mâattend dĂ©but janvier et mon banquier me laisse tranquille. Je nâai donc pas de raison particuliĂšre, pas plus que dâhabitude, pour ĂȘtre angoissĂ© ou me rĂ©veiller en sueurs en pleine nuit comme on peut le voir dans certains films. Je n’ai pas les inquiĂ©tudes de l’acteur Michael Shannon dans le film Take Shelter de Jeff Nichols. Ni celles des protagonistes de The Creator de Gareth Edwards. Un film ( The Creator) qui m’a assez ennuyĂ©, exceptions faites du regard ( et de la rĂ©flexion) qu’il porte sur l’intelligence artificielle, les relations multiculturelles et multiraciales mais aussi sur le handicap, j’ai vu dans ce film une nouvelle Ă©norme machinerie cinĂ©matographique dans laquelle les AmĂ©ricains refont Ă nouveau leur guerre du Vietnam. Je ne vois pas trop non plus ce que l’on trouve Ă l’acteur David John Washington si j’ai son pĂšre ( Denzel) en tĂȘte. J’ai donc prĂ©fĂ©rĂ© nettement Anatomie d’un couple de Justine Triet et encore plus L’Ă©tĂ© dernier de Catherine Breillat. Pourtant, ces deux films n’ont rien Ă voir avec The Creator et Breillat est une personnalitĂ© aussi insupportable que remarquable. Et, j’attends avec impatience la deuxiĂšme partie de Dune par Denis Villeneuve, un rĂ©alisateur, dont les films, pour l’instant, m’ont tous plu. Contrairement Ă Christopher Nolan dont j’ai trouvĂ© le Oppenheimer beaucoup trop clinquant.
Le dimanche
Selon lâouvrage La Peur et la Haine de Mathieu Burgalassi, paru en 2021, « anthropologue français spĂ©cialiste de la pensĂ©e politique, des questions sĂ©curitaires et de la violence », les principales motivations des personnes survivalistes radicales seraient le racisme et la peur de lâautre.
Jâai aimĂ© lire son ouvrage il y a plusieurs mois maintenant. JusquâĂ maintenant, je nâavais pas pris le temps dâen parler dans mon blog.
Jâavais lu son La Peur et la Haine bien avant de connaĂźtre les dates du Survival Expo de ce mois de juin.
Câest un livre qui mâa Ă©tonnĂ© car pendant plusieurs jours, alors que je continuais de le parcourir, je me demandais sâil sâagissait dâun roman noir Ă©tant donnĂ© la façon dont câĂ©tait Ă©crit, dans un style trĂšs entraĂźnant ou sâil sâagissait vĂ©ritablement dâune enquĂȘte anthropologique.
Je me suis mĂȘme demandĂ© si Burgalassi avait inventĂ© ce quâil racontait. Car je ne mâattendais pas Ă cette façon de prĂ©senter ses expĂ©riences.
Dans son livre, Burgalassi nous explique avoir poussĂ© particuliĂšrement loin lâexpĂ©rience du survivalisme. Il nous dit dâabord ce qui lâa amenĂ© Ă entrer dans cet univers. Une agression physique dont lui et un de ses amis auraient Ă©tĂ© victimes une nuit en revenant dâune soirĂ©e ratĂ©e. Ainsi que le fait dâavoir grandi dans une certaine insĂ©curitĂ© Ă©conomique et sociale. Burgalassi, dâorigine immigrĂ©e, est issu dâun milieu social trĂšs moyen. A le lire, les fins de mois ont Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement assez difficiles autant pour manger que pour se divertir. Certaines personnes sont habituĂ©es Ă des soirĂ©es feutrĂ©es ou tout va bien, Burgalassi a plutĂŽt dĂ» se rabattre sur certaines soirĂ©es craignos. Ce genre de soirĂ©e oĂč lâon peut pronostiquer dĂšs le dĂ©part, avant mĂȘme de sây rendre, quâil va y avoir une embrouille car celle-ci est incluse dans le contrat.
Selon Burgalassi, il a commencĂ© Ă se sortir de ça en dĂ©veloppant ses compĂ©tences dans le survivalisme. En dĂ©butant par les sports de combat et la Self DĂ©fense de type Krav Maga. En sây montrant assidu. Et, tout porte Ă devenir assidu si lâon craint pour sa peau.
Puis, avec le temps et devenu anthropologue, il a voulu en savoir plus sur le survivalisme et, pour cela, a rencontrĂ© des gens qui sont vĂ©ritablement dedans. En France mais aussi Ă lâĂ©tranger, aux Etats-Unis. Dans certaines conditions limites ou trĂšs dangereuses par moments.
Jâavais entendu parler de Burgalassi par un article lu dans TĂ©lĂ©rama. Il y Ă©tait fait rĂ©fĂ©rence Ă un podcast dans lequel on pouvait entendre Burgalassi parler aussi de son livre. Jâai Ă©coutĂ© le podcast dâune vingtaine de minutes, je crois. Et, si ce que disait Burgalassi dans ses conclusions mâintriguait mais ne me dĂ©rangeait pas, car fondĂ© a priori sur son enquĂȘte, jâavais par contre Ă©tĂ© agacĂ© par les rĂ©actions des journalistes- quel(le)s cruches !- qui lâinterviewaient ( je me souviens de femmes et dâhommes) trop contents de dĂ©peindre les survivalistes comme des abrutis chevronnĂ©s et dangereux. Tout allait au mieux dans le monde, il y avait juste quelques crĂ©tins, lĂ , des survivalistes, qui sâimaginaient quâil fallait flinguer les autres Ă bout portant et dont il fallait Ă©viter de sâapprocher. Pour cela, il convenait de les laisser dans leur coin, lĂ oĂč ils se terraient de toute façon, Ă lâabri de la civilisation et, surtout, de la raison. Ils finiraient bien par crever en attrapant le tĂ©tanos aprĂšs sâĂȘtre blessĂ©s avec une de leurs boites de conserves quâils auraient essayĂ© de perforer avec leurs dents ou en dĂ©veloppant un cancer aprĂšs avoir bu lâeau de leur puits bourrĂ©e de phosphates pendant plusieurs annĂ©es.
Je suis un survivaliste du dimanche. Comme il existe des sportifs du dimanche. Ce que je « sais », je lâai beaucoup lu ou regardĂ©.
Cela signifie que, comme beaucoup de personnes peuvent le faire avec le sport ou lorsquâelles prennent certaines rĂ©solutions, en matiĂšre de survivalisme, je suis un faible. Mais je vais un peu mieux mâexpliquer avant de repartir me planquer.
Je suis nĂ© en ville et ai toujours vĂ©cu en ville. Lorsque je me trouve en prĂ©sence de plantes ou dâarbres, je suis incapable de retenir le nom des plantes ou des arbres que je vois, lorsque jâen vois, comme de les dĂ©crire. Cela peut ĂȘtre pareil pour certains oiseaux. A part reconnaĂźtre les pigeons, peut-ĂȘtre parce-que je me reconnais en eux, je ne sais pas trĂšs bien reconnaĂźtre tel ou tel type dâoiseau que je croise. Je ne sais pas faire un feu. Je ne sais pas construire une cabane en bois avec quelques branches. Si on me parle de tarp, je suis capable de faire la diffĂ©rence avec un pĂ©tard. Je vois trĂšs bien de quoi il sâagit parce-que jâai lu et regardĂ© des images, jâen ai peut-ĂȘtre mĂȘme achetĂ© un, car-on-ne-sait-jamais, mais je ne mâen suis jamais servi.
Je sais casser des Ćufs, je peux rĂ©ussir Ă planter un clou dans un mur, je sais lacer mes chaussures tout seul, je peux porter un seau rempli dâeau, mais je ne suis pas trĂšs manuel. Au fond, et par bien des aspects, je suis un assistĂ©. Je mâen remets Ă des personnes plus compĂ©tentes que moi, Ă des artisans, Ă des commerçants, Ă des animateurs, aux services publics, Ă lâEtat, aux autres, Ă ma fainĂ©antise, Ă ma patience mais aussi Ă mes soumissions.
Jâai quand mĂȘme quelques capacitĂ©s. Je ne suis pas un incapable majeur ou complet. Autrement, je ne serais mĂȘme pas lĂ Ă Ă©crire cet article.
Mais si je peux encore mâĂ©merveiller devant celles et ceux qui font du scoutisme dĂšs leur enfance ou en repensant au fait que mon grand pĂšre paternel, maçon lorsquâil travaillait, avait construit sa maison pratiquement tout seul, durant ses congĂ©s, je me sens incapable de faire de mĂȘme. De construire lâĂ©quivalent de cette maison oĂč, Ă Morne Bourg, jâai passĂ© mes premiĂšres vacances en Guadeloupe alors que jâallais avoir 7 ans. Pourtant, mon grand pĂšre paternel savait Ă peine lire. Et il ne savait pas Ă©crire. Jâai donc une culture gĂ©nĂ©rale et une situation Ă©conomique et sociale qui lui sont, officiellement, trĂšs nettement supĂ©rieures, et, sans doute ai-je pu ĂȘtre une de ses fiertĂ©s et, pourtant, il est pratiquement Ă©vident que le survivaliste le plus accompli entre lui et moi, câĂ©tait lui, de trĂšs loin. Et, je ne parle pas dâun homme qui vous guettait dans la pĂ©nombre avec un fusil de chasse. Mais de quelquâun que jâai connu retraitĂ©, qui menait sa vie tranquille avec ses voisins, sa famille, qui se rendait rĂ©guliĂšrement sur sa mobylette- sans porter de casque- jusquâĂ son jardin oĂč il avait Ă©tabli une petite cabane en tĂŽle et bois dans laquelle il se posait. Et oĂč se trouvaient les ananas ou les lĂ©gumes quâil avait pu cultiver ainsi que ses « poules » quâil appelait en sifflotant pour les nourrir de grains de maĂŻs tandis que ses coqs de combat, eux, Ă©taient dans leur cage. Je parle dâun homme de la campagne, qui, de temps Ă autre, partait faire un tour Ă Marie-Galante, et avait plus de soixante ans, lorsque, pour la premiĂšre fois, il a pris lâavion pour venir en France, en Ăźle de France, oĂč plusieurs de ses enfants- dont mon pĂšre- Ă©taient partis vivre.
On est ici trÚs loin du portrait de forcenés qui aspirent à vous «déflagrer » ou à vous délocaliser les vertÚbres cervicales.
Nos besoins
Les journalistes qui ont « entourĂ© » Burgalassi mâavaient agacĂ© car je les imaginais, relativement jeunes (la trentaine), citadins calfeutrĂ©s (ça existe), privilĂ©giĂ©s, trĂšs sĂ»rs dâeux mais en fait trĂšs ignorants et peuplĂ©s de prĂ©jugĂ©s. Sâils Ă©taient a priori dĂ©pourvus de toute intention de se servir dâune arme Ă feu contre autrui, leur immaturitĂ© (je crois que lâon peut dire ça) lĂ©gitimĂ©e gratuitement et avec facilitĂ© au travers dâun mĂ©dium capable de toucher une grande audience mâest apparue assez irresponsable.
Dans dâautres circonstances, je me rappelle encore avoir entendu une jeune femme dire un jour fiĂšrement :
« Ce nâest pas parce-que je porte une jupe que je ne sais pas changer une batterie de voiture ! ».
Pour moi, cette jeune femme avait un Ă©tat dâesprit survivaliste. Je suis persuadĂ© que ces journalistes qui ont reçu Burgalassi ne savaient pas changer une batterie ou une roue de voiture. Par contre, beaucoup de personnes survivalistes, Ă mon avis, armĂ©es ou non, sâappliqueront Ă apprendre Ă le faire ou Ă penser Ă une solution alternative en cas de besoin.
Le terme « besoin » devrait ĂȘtre plus souvent employĂ© lorsque lâon parle de survivalisme Ă mon avis. De quoi avons-nous vraiment besoin ? Comment satisfaisons nous nos besoins ? Avec quels moyens? A quelles conditions ? A quel prix ?
Je me mĂ©fie des « câĂ©tait mieux avant ». Cependant, lorsque je nous vois pratiquement tous, la tĂȘte penchĂ©e et rivĂ©s, quasi cramponnĂ©s Ă nos tĂ©lĂ©phones portables dans les transports en commun oĂč dĂšs quâil nous faut attendre cinq minutes ou plus, je me dis que nous nous sommes faits capturer.
Je ne crois pas que la satisfaction de nos besoins nĂ©cessite que nous soyons autant, aussi souvent et Ă une telle frĂ©quence, en train de regarder nos tĂ©lĂ©phones portables. Je lâai mĂȘme vu chez des couples dans les transports en commun. Un malaise sâinstalle au sein du couple, hop, baguette magique, je sors mon tĂ©lĂ©phone portable et je pianote dessus ou regarde quelque chose. Il vaut mieux ça que de se prendre le malaise- ou le problĂšme- de face.
Le silence, lâobservation, la patience et la contemplation sont les ennemis de nos Ă©crans mais aussi de nos « navigations » compulsives sur internet.
Je crois quâils font partie de nos besoins mais nous passons outre. Des cascades dâimages et de stimulations Ă volontĂ© se chargent de faire barrage entre eux et nous. Il ne faut surtout pas penser. Il ne faut surtout pas y penser. Il faut vibrer.
Jâen suis dĂ©jĂ Ă cinq pages pour cet article. Et, je me dis que cela fait dĂ©jĂ suffisamment. Il est certain que je vais retrouver plus facilement le sommeil cette fois. Mais je crois aussi que plus de pages, pour cet article, cela fera trop dâun seul coup. Il vaut mieux que je passe par une premiĂšre partie que je termine maintenant.
Fin de la premiĂšre partie. A bientĂŽt. Avant la fin du monde, bien-sĂ»r. Sourire. En attendant la deuxiĂšme partie, on peut lire quelles avaient Ă©tĂ© mes impressions lorsque, l’annĂ©e derniĂšre, je me rendais pour la premiĂšre fois au Survival Expo Paris, alors situĂ© du cĂŽtĂ© de la Villette Survival Expo Paris 2022 .
Franck Unimon, ce mercredi 4 octobre 2023.