Marseille, octobre 2019
Jâavais une vingtaine dâannĂ©es lorsque jâai dĂ©couvert Marseille. CâĂ©tait aprĂšs un sĂ©jour Ă Edimbourg.
Je me persuadais d’ĂȘtre plus original et plus libre que la moyenne en suivant pourtant, Ă quelques dĂ©tails prĂšs, le mĂȘme parcours que tout le monde. Jâavais peur de lâengagement, du sida et du chĂŽmage.
Pour moi, Marseille Ă©tait une ville idĂ©ale car elle Ă©tait Ă premiĂšre vue compatible avec mes clichĂ©s : Le sud, lâaccent, la sensualitĂ©, le soleil, la mer. Avant elle, des annĂ©es auparavant, jâavais rĂȘvĂ© de New-York et ça mâĂ©tait passĂ©. Il y avait aussi eu Grenoble. Ăa mâĂ©tait aussi passĂ©. Comme pays, mon sĂ©jour un peu plus tard au Japon allait ĂȘtre un acmĂ© et aussi une rupture avec une partie de mon passĂ©.
A lâarrivĂ©e, mon histoire avec Marseille ne se fit pas. Aujourdâhui, si je suivais mon envie de vivre dans une ville de province en France, ce serait plutĂŽt en Bretagne ou dans les Hauts de France.
NĂ©anmoins, et cela mâavait pris du temps, mais jâavais fini par aimer Marseille malgrĂ© tout. Marseille exige certainement du temps pour ĂȘtre aimĂ©e.
Câest une amie revenue vivre Ă Marseille il y a bientĂŽt une vingtaine dâannĂ©es qui mâa rappelĂ© il y a quelques mois que je pouvais revenir, cette fois avec femme et enfant. Son invitation tenait toujours et je lâavais oubliĂ©e.
Jâai donc retrouvĂ© la gare de Marseille St-Charles. Je nâavais pas dâattentes particuliĂšres hormis le fait de revoir le Vieux-port, Notre Dame de la Garde ainsi que cette amie, son compagnon, et une ancienne collĂšgue venue sâinstaller dans la rĂ©gion avec son mari et leurs enfants.
Franck Unimon, mercredi 23 octobre 2019.