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self-défense/ Arts Martiaux

Maitre Jean-Pierre Vignau à la SACD, rue Ballu, Paris, ce mardi 25 avril 2023

Maitre Jean-Pierre Vignau, ce mardi 25 avril 2023, à la SACD, rue Ballu, Paris. Photo©️Franck.Unimon

Maitre Jean-Pierre Vignau à la SACD, rue Ballu, Paris, ce mardi 25 avril 2023.

 

 

On trouve chez un Maitre ce que l’on croit et ce que l’on craint.

 

On trouve chez un Maitre ce que l’on cherche, ce que l’on a perdu ou égaré.

 

Jean-Pierre Vignau, président de l’I.B.A France, 9ème dan I.B.A de Karaté Shotokan, 6ème dan I.B.A d’Atemi-jitsu (Self-défense), 3ème dan I.B.A de Kobudo, 2ème dan I.B.A de judo et d’Aïkido, pour moi, fait partie de ces Maitres.

 

Peut-être que les apparences ou la forme de cet article sont contre lui et contre moi, son auteur. Et qu’en commençant la lecture de cet article, on se dit qu’il s’agit d’un exercice de philo ou d’une révision avant les épreuves du Bac dans quelques mois.

 

Peut-être aussi que l’on peut se dire que c’est un article de plus à ranger dans la catégorie de la branlette intellectuelle. Alors que ce l’on que l’on veut, c’est surtout, et rapidement, et toujours, plus d’efficacité, du concret et des techniques qui marchent tout de suite, tout le temps et à volonté.

 

Pas du bla-bla.

 

Mais je crois qu’il faut quand même commencer cet article comme ça. Et que c’est surtout de la vie, de notre vie, de nos choix, de notre santé mentale et physique, de nos décisions et de nos libertés dont je parle.

 

Et dont les Arts Martiaux, toujours, nous parlent.

 

Jean-Pierre Vignau ne dira rien à beaucoup de personnes aujourd’hui, en 2023. Moi-même, il y a encore trois ans, je ne connaissais pas Jean-Pierre Vignau, Maitre d’Arts Martiaux, 78 ou 79 ans cette année.

 

Il y a encore trois ans, je ne connaissais pas Jean-Pierre Vignau malgré le fait que depuis plus d’une trentaine d’années, j’ai souvent été attiré par les Arts Martiaux sous plusieurs de leurs représentations ou expériences. Sur un tatamis, au cinéma, dans mes lectures ou même dans certains de mes voyages (le Japon en 1999).

Enfant, comme beaucoup, j’avais été fasciné par Bruce Lee. Evidemment. Et, j’avais « fait » un peu de karaté jusqu’à la ceinture verte. J’avais 12 ou 13 ans. J’étais assez appliqué, je connaissais mes katas. Puis, j’ai arrêté. Sans doute parce-que, pour moi, alors, faire du karaté ou de la boxe anglaise, c’était avant tout apprendre à se défendre, à donner des coups de pied et des coups de poing. Apprendre à devenir « fort » et viril. A devenir un Homme.

 

A ne pas avoir peur. A n’avoir-jamais- peur de rien.

 

Peu m’importait la différence qu’il pouvait y avoir entre du Kung Fu et du karaté. Le karaté était ce qui me parlait le plus ou ce qui était connu de moi, là où je vivais alors, avec mes parents, dans une cité à Nanterre. Dans un immeuble HLM de 18 étages. Si nous avions vécu à l’époque dans le 13ème arrondissement de Paris, peut-être aurais-je pu mieux commencer à  faire la différence entre le Kung Fu et du Karaté.

 

Puis, grâce à un concours de circonstances, après le karaté, plus tard, il y a eu la pratique du Judo pendant une dizaine d’années. Un sport de combat découvert à l’université de Nanterre. Un peu par hasard. Une histoire d’horaires de cours qui m’a empêché d’aller plutôt découvrir la boxe anglaise comme je le souhaitais.

Le judo m’avait rapidement flatté. Parce-que la nouveauté et mes aptitudes athlétiques, toniques, explosives et instinctives, enfin, me permettaient d’être « bon ». De « battre » des pratiquants plus expérimentés que moi. Ou de leur donner du mal. Et puis, je pouvais, à nouveau, m’entraîner régulièrement sans me blesser. Sans me donner ces contractures aux ischio-jambiers que le sprint, en athlétisme, m’avait « laissées ».

 

Beaucoup de pratiquants d’un sport ou d’une activité physique ou martiale ont dans leur pratique ou leurs « bagages » des cicatrices liées à l’engagement de leur corps et de leur volonté dans leur activité sportive ou physique préférée. Une activité ou, souvent, ils se sont constitués des amitiés, des amours ou des inimitiés passionnelles, profondes ou définitives.

 

Ces cicatrices, liées à une pratique répétée ou intensive, sont souvent vécues comme des injustices ou, au contraire, regardées avec fierté comme des blessures de guerrier. Des blessures de combattant. Des blessures de samouraï.

 

Il faut du temps pour comprendre qu’un certain nombre de ces blessures physiques, mais aussi morales, prédatrices de notre temps et de notre organisme ou de nos relations, ne sont pas aussi nécessaires que l’on a besoin de le croire afin de devenir « bon » ou le « meilleur » ou le « champion » que l’on aspire à être à nos yeux ou dans le regard des autres.

 

Comme je ne l’avais pas encore compris en pratiquant le judo, j’ai continué de me blesser. Ou j’ai recommencé à me blesser en «faisant » du judo.

 

Et puis, j’en ai eu assez du Judo. J’ai fait un petit peu de Ju-Jitsu brésilien. A l’époque, les frères Gracie étaient la référence ultime du Ju-Jitsu brésilien.

 

Puis, quelques années plus tard, j’ai « fait » un petit peu de boxe française où, là, je me suis cette fois rompu le tendon d’achille lors d’un exercice tout simple. Après ça, pendant quelques années, j’ai arrêté tout ce qui pouvait ressembler à la pratique du combat ou d’un Art martial. Tout en continuant bien-sûr, de temps à autre, à lire ou à regarder ici ou là, ce qui pouvait avoir trait aux Arts Martiaux, au combat etc…

Photo prise à Paris en septembre 2020. ©️Franck.Unimon

Puis sont arrivés la pandémie du Covid en 2020 et les confinements. Le passe sanitaire, la restriction de nos sorties, de nos déplacements géographiques ou kilométriques. L’angoisse et la peur massive de notre anéantissement proche ou quasi-immédiat.

 

J’ai fait partie des personnes dont la profession a été jugée comme « essentielle ». Je suis infirmier en pédopsychiatrie et en psychiatrie depuis des années. J’ai donc continué à travailler durant la pandémie. D’abord sans masque et sans protection matérielle réelle. Mais aussi, au début, sans vaccin anti-Covid.

Photo prise le 1er septembre 2021 dans les transports en commun. Sans doute dans le métro parisien. Photo©️Franck.Unimon

 

Et pour limiter ce refuge dans l’angoisse dans laquelle nous étions nombreux à être tombés et séquestrés, j’ai un moment décidé de trouver des échappatoires aussi dans la lecture de journaux.

 

Par chance, il y avait près de mon lieu de travail, dans le 13 ème arrondissement de Paris, à métro Gobelins, un des rares centres de presse restés ouverts durant la pandémie et les confinements successifs : Le Canon de la Presse.

Le Yashima d’octobre 2020, acheté au Canon de la Presse, métro Gobelins, Paris 13ème.

C’est là que j’ai commencé à me fournir, aussi, en Yashima, Aïkido, Self & Dragon…..et à découvrir, donc, Maitre Jean-Pierre Vignau, lors de son interview par Maitre Léo Tamaki dont j’avais découvert l’existence à peine quelques jours ou quelques semaines auparavant.

 

« Les Arts Martiaux, ça ne se résume pas à seulement apprendre à donner des coups de pied et des coups de poing… ».

 

C’est ce que j’ai affirmé il y a encore quelques jours à ma propre compagne qui avait voulu voir dans mon souhait de participer au Masters Tour proposé et organisé annuellement au Japon par Léo Tamaki, Maitre d’Aïkido, un temps élève de Maitre Jean-Pierre Vignau, une simple démarche touristique.

 

La quête d’une certaine spiritualité et d’un certain sens à notre vie se trouve aussi dans la pratique des Arts Martiaux. Les religions ne sont pas les seuls domaines ou les seules disciplines grâce auxquelles on peut s’aider à s’élever spirituellement mais aussi en tant qu’être humain. Et, il me semble que beaucoup de personnes l’ignorent ou l’ont oublié lorsqu’elles (vous) parlent des Arts Martiaux. Pour ces personnes, les Arts Martiaux mais aussi les sports de combat, c’est surtout du spectacle, une mise en scène proche du cirque. Ou ça revient à se rendre à un concert ou à une séance de cinéma afin de se distraire ou de se défouler pour se vider la tête avant de rentrer chez soi ou repartir au travail le soir ou le lendemain. Ou ça revient à apprendre à se « défendre » et à pouvoir se sentir fort lorsque l’on sort ou afin de protéger une personne à laquelle on tient.

Photo prise à la gare St-Lazare, le 7 septembre 2020. Photo©️Franck.Unimon

 

Je me suis plusieurs fois senti très fort il y a plusieurs années alors que je revenais d’une bonne séance de Judo dans mon club. Je marchais très sûr de moi en rentrant. C’était une sensation très agréable et, pourtant, trompeuse. Surtout dans des rues désertes, la nuit, où personne ne nous veut du mal. Alors qu’en plein jour, lors de certaines situations émotionnellement et affectivement difficiles pour moi, je pouvais perdre mes moyens comme si je n’avais rien appris ou étais un incapable majeur.

 

 

Ce mardi soir, à la SACD, un des élèves de Maitre Jean-Pierre Vignau depuis plus de quarante ans, l’a d’abord remercié pour tout ce qu’il lui avait apporté dans sa vie. Puis, il lui a demandé :

 

« Pourquoi tu contiens toujours autant tes émotions, Jean-Pierre?».

 

Debout face à nous tous dans la salle, après la projection du premier documentaire (de Jean de Loriol) qui faisait son portrait dans Le Maitre et le batard, et avant la projection du documentaire Dans la tête du videur ( toujours réalisé par Jean de Loriol) Jean-Pierre a répondu :

 

« Je n’ai pas le temps ! ».

 

Nous avons sans doute tous rigolé dans la salle. Beaucoup de Jean-Pierre est contenu dans cette phrase. Simple. Concret. Direct. Pratique. Tranchant. Efficace. Impliqué.

 

Un Maitre d’Arts martiaux, c’est quelqu’un, qui, incessamment, se remet à son ouvrage et donne le meilleur de lui.

 

Sans se décourager.

 

Après plus d’une vingtaine d’années d’existence, son dojo le Fair-Play Sport a dû fermer, pour raisons économiques,  à cause de la pandémie et du Covid ( lire  Le Dojo de Jean-Pierre Vignau ?) Désormais, Jean-Pierre dispense ses enseignements à la Maison du Taiji au 57, rue Jules Ferry à Bagnolet, métro Robespierre, ligne 9.  

 Dans son interview par Léo Tamaki, par lequel je l’avais découvert en plein confinement sanitaire, Jean-Pierre disait à un moment donné :

 

« Mais, moi, pour certains, je suis un malade mental ! ». Cela m’avait beaucoup plu.

 

Mais ce qui m’avait aussi beaucoup plu, c’était ce qu’il disait de son Dojo, le Fair-Play Sport. Un endroit où il demandait à chaque pratiquant de laisser ses soucis à l’extérieur et où il acceptait tout le monde dès lors que celui-ci respectait les règles du Dojo.

 

Et ce qui continue de me plaire chez lui, c’est sa longévité, sa liberté.

 

J’ai appris seulement cette semaine que le boxeur Marvin Hagler, surnommé « The Marvelous », très grand champion de boxe, était décédé seulement à l’âge de 66 ans en 2021.

 

Pour moi, un Maitre, c’est aussi sa longévité. Car sa longévité démontre aussi que ce qu’il pratique et enseigne est favorable à la vie. Et au meilleur de la vie. Entre-autres, à une vie active où, au delà de soixante dix ans au minimum, on continue de pouvoir pratiquer, de transmettre et d’être un exemple pour d’autres.

 

Cette remarque est sans doute lapidaire ou peut-être injuste. Mais lorsque l’on prend le temps de regarder de près l’âge de décès de bien des Maitres d’Arts Martiaux, étrangers ou français, ou encore en activité, on s’aperçoit qu’ils dépassent souvent ou régulièrement les 70 années d’existence.

 

Lorsque l’on sait que Jean-Pierre a eu le contraire d’une vie pépère et casanière, cela nous convainc encore plus facilement des bienfaits de la pratique martiale.

 

Cette longévité nous assure aussi que les choix de vie, les décisions mais aussi les libertés que ces Maitres ont pris ou su prendre, avec les risques qu’ont comporté et que comportent ces choix de vie et ces décisions, étaient les bons ou les meilleurs pour eux mais aussi pour celles et ceux qui les entourent et viennent chercher auprès d’eux Savoir et Expérience.

 

Le terme de « Maitre » peut aussi beaucoup déranger dans un pays démocratique et libre où l’on confond facilement les libertés dont on croit disposer avec nos libertés réelles et véritables. Pourtant, il est tout un ensemble de Maitres que nous préférons suivre ou croire par facilité, conformité, fainéantise, ignorance ou volonté de « réussite » ou…de maitrise :

 

Le smartphone dernier cri, tous nos écrans dans lesquels nous sommes plongés et ancrés en permanence, gagner plus d’argent, certaines influenceuses ou influenceurs, certaines tendances, certains types d’informations, certains types de rencontres ou de relations. L’anxiété. La peur. L’envie. Certains désirs.

 

Donc, pour moi, le terme de « Maitre d’Arts martiaux » ne doit pas faire peur pour peu que l’on a bien-sûr pris le temps de bien choisir ce qui nous correspond et ce que l’on recherche chez un Maitre.

Enfin, la reconnaissance par certains de leurs pairs, Maitres d’Arts martiaux également, nous confirme aussi la légitimité de ces Maitres d’Arts martiaux.

 

Ce mardi 25 avril 2023, à la SACD, rue Ballu, à Paris, lors de cette soirée consacrée à Maitre Jean-Pierre Vignau, j’ai ainsi pu reconnaître en personne Maitre Pierre Portocarrero ainsi que Maitre Remi Mollet. Malheureusement, je n’ai pas eu la présence d’esprit de les prendre en photo.

Cependant, je crois que leur présence comme celle de différents élèves de Jean-Pierre Vignau, comme celle de certains de ses proches et amis de plusieurs années ( dont sa femme Tina et Jean-Pierre Leloup) continuait d’attester de sa totale légitimité en tant que Maitre. 

Maitre Jean-Pierre Vignau à la SACD, rue Ballu, ce mardi 25 avril 2023. Photo©️Franck.Unimon

Sur Jean-Pierre Vignau, on peut aussi lire entre-autres dans ce blog Arts Martiaux : un article inspiré par Maitre Jean-Pierre Vignau 

Franck Unimon, jeune élève de Maitre Jean-Pierre Vignau, ce jeudi 27 avril 2023.

 

 

 

 

 

 

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Cinéma Théâtre

Etre déprimé : ébauche de texte pour du Stand Up

Etre déprimé : Ebauche de texte pour du stand Up.

 

Il est bien sûr préférable d’être déprimé plutôt que dépressif.

 

Mais on ne choisit pas.

 

En surface, et en société, lorsque l’on nous demande:

« Tu vas bien ? », il « vaut » mieux bien sûr répondre – et dans un grand et magnifique sourire- (un peu comme si on venait de se désaltérer en buvant un grand verre d’eau bien fraîche ou de sortir d’une très bonne séance de massage non érotique ) :

 

« Oui, ça va !  ».

Notre sourire doit être un tourbillon de bien-être. Une mini-réplique de Autant en emporte le bonheur

 

Peu importe que l’on ait surtout envie d’immoler par le feu ou de démolir à peu près tout ce que l’on approche à commencer par soi-même.

 

 Et, il vaut mieux y croire soi-même un petit peu lorsque l’on affirme que tout va bien.

 

Tout va hyper-bien. Nous ne nous sommes jamais sentis aussi bien. C’était ce que nous avions déja affirmé toutes les autres  fois. Mais, cette fois-ci, c’est encore plus vrai que d’habitude.

 

Il s’agit d’être crédible dans son rôle. Et tout de suite. 

 

Si on peut, on peut même en rajouter en disant :

 

« Bien-sur que ça va ?! Toujours ! Pourquoi ?! Y a un problème ?!  Quel problème ?! Et toi, ça va ?! ».

Il faut bien montrer qu’il faudra s’y mettre au moins à quatre pour essayer de nous abattre.

 

Cette réponse, c’est un peu notre carte de visite.

 

Notre coefficient de fréquentabilité voire de respectabilité.

 

Cette réponse nous rend « bankable », désirable ou non. Allez voir votre conseillère bancaire pour obtenir un prêt en lui laissant imaginer que votre véritable projet est surtout de vous suicider sitôt que vous l’aurez quittée….

 

Personne ne désire un bout de bois tout vermoulu plein de champignons dont même les vers se séparent.

 

Personne.

 

Si l’on répond ou décide de répondre :

 

« ça ne va pas… », les réactions et les divers algorithmes autour de soi se mettent à varier selon les interlocuteurs.  

 

Cela peut aller de la fuite à la curiosité voyeuriste et quasi-extatique ( « Enfin… »).

 

En passant par la pitié ou le dédain.

 

Et, tout de même, aussi, on peut rencontrer de l’attention bienveillante proche du partage. C’est le côté jardinier chez certains. Ou le côté mitoyen. Car quelqu’un peut ainsi vous souffler dans l’oreille : «  Moi, aussi…tu sais ».

 

 

Etre déprimé, c’est la honte. C’est comme ne pas savoir danser lors d’une soirée zouk ou salsa alors que tout le monde danse et a l’air de très bien s’amuser. Il n’y a plus qu’à attendre qu’un peu plus de monde soit alcoolisé ou défoncé pour que cela perde de son importance. Ou, peut-être vaut-il mieux envisager de partir pendant que personne ne semble nous remarquer. Même si l’on sait qu’une fois que l’on sera parti (e) que tout le monde parlera de nous ensuite comme de la personne pathétique et seule dans son coin qui ne parlait à personne. Et à qui personne n’avait envie d’aller parler. 

 

Etre déprimé est plutôt l’exemple à ne pas suivre. L’image à ne pas donner de soi. La déprime est au moral ce que la vergeture ou l’embonpoint est au corps. Ça dispose d’une volonté propre aspirée par la pesanteur et le fond de l’abysse. Non seulement ça vous entraîne mais, en plus, ça vous suit partout à un moment donné. ça vous attire même de nouveaux amis tout autant déprimés.

 

A moins d’être habile pour savoir à qui s’adresser en de pareilles circonstances sans que cela n’ait de graves conséquences.

 

Car, le déprimé ou la déprimée, c’est « le » loser. Celle ou celui que l’on va épier dans Closer.

 

C’est celle ou celui qui attire la malchance ou le mauvais sort sur elle ou sur lui et qui pourrait le transmettre à toute personne proche de son corps.

 

Cette personne est rarement photogénique ou ciné-génique. On n’a pas très envie de se faire prendre en selfie avec. A moins de s’appeler Tiger Woods, Serge Gainsbourg, Amy Winehouse, Céline Dion ou Stromae.

 

 Bien des productions du spectacle « vivant » l’ont bien compris.

Il y a quelques jours, je suis allé voir le film  Les Trois Mousquetaires. D’Artagnan de Martin Bourbolon. Un film français sorti ce 5 avril 2023 et qui marche très bien.

 

Je n’ai pas écrit :  «  Un film français qui déprime ». Mais un film français qui « marche très bien ». Afin, aussi, de faire savoir que les réalisateurs français savent ou ont appris à faire des films qui marchent plutôt que des réclames publicitaires pour le prozac et le lexomil.

 

Hé bien, dans Les Trois Mousquetaires. D’Artagnan, aucun des protagonistes principaux ne déprime.

 

Sauf Athos, très bien joué par Vincent Cassel. On peut même déclarer que Athos/ Vincent Cassel est dépressif.

Athos joué par Vincent Cassel.

 

Mais « sans pathos ».

 

Dans le film, Athos le dépressif dont les « remords » ou les « tourments » ont appris à nager reste un modèle auquel on aimerait beaucoup ressembler. Et ça, c’est un grand tour de force.

 

La force, qu’elle soit mentale, morale, intellectuelle, affective, viscérale ou physique, c’est ce qui manque au déprimé et encore plus au dépressif. Et, c’est, aussi, ce qu’on lui reproche.

 

Ou, ce dont on peut abuser.

Athos/ Vincent Cassel entre Aramis/ Romain Duris et D’Artagnan/ François Civil.

Cependant, Athos,  lui, ne manque pas de force.  Son caractère subversif ou « disruptif », sa liberté, son sens de l’honneur, son humour, son courage, sa vitalité érectile et, bien-sûr, son expertise dans les armes et l’art du combat font d’Athos un homme fort. Sa dépression est un peu son auréole d’être humain. Sans elle, Athos serait un demi Dieu ou un Dieu.  

 

Un surhomme.

 

On ne le dirait pas comme ça parce-que nous sommes beaucoup influencés par la « modernité » de ce que nous voyons, mais les trois Mousquetaires sont bien l’équivalent des ninjas ou des super-héros que nous pouvons voir dans des productions asiatiques et américaines :

 

La scène de combat, nocturne, en pleine forêt, et à l’épée, entre D’Artagnan (joué par François Civil) et Athos/ Vincent Cassel «  le dépressif » vaut bien une scène de combat de « type » ninja. Ou une tentative de sodomie dans une back room.

 

Mais cette scène d’escrime peut nous séduire au point de nous faire oublier le sujet de la déprime. Alors, redevenons terre à terre. Retournons aux « bouseux ».

Cait/ l’actrice Catherine Clinch dans The Quiet Girl

 

Dans le film The Quiet girl («  film en langue irlandaise le plus rentable de tous les temps ») on retrouve aussi la même idée vis à vis de la déprime.

 

The Quiet Girl  est un film réalisé par Colm Bairéad et sorti en salles ce 12 avril 2023.

 

 

Je suis allé le voir cette semaine, ce lundi 17 avril 2023 très précisément. Puisque les critiques étaient très élogieuses :

 

«  La pépite irlandaise » ; «  un film irlandais tout en sensibilité » ; « la belle histoire d’un petit film qui devient grand…. ».

 

Le film a été retenu pour les Oscars. C’est un grand succès en devenir tant commercial que critique.

Dès le générique du film, j’ai appris que The Quiet Girl  était inspiré de la nouvelle, Les Trois lumières, écrite par Claire Keegan. Il se trouve que j’avais lu et beaucoup aimé cette nouvelle de Claire Keegan il y a environ cinq ans. Grâce à l’action de la médiathèque de ma ville, à Argenteuil, qui nous sollicitait pour lire plusieurs ouvrages venant de paraître afin d’en discuter entre nous mais, aussi, pour élire celui que nous avions préférés.

 

Mais dans The Quiet Girl, nous ne sommes pas à Argenteuil, ville de banlieue parisienne, très bétonnée, mal réputée. Et beaucoup moins exotique que l’Irlande.

 

Car cela se passe en Irlande. La jeune héroïne, Cait, peut faire penser à Cosette ou à une héroïne de Rue, cases nègres.

 

Je croyais au départ qu’il s’agissait d’une histoire d’inceste. J’ai dû confondre avec un autre film, également plébiscité par la critique,  et sorti récemment, où une jeune fille subit un inceste.

 

Non. Pas de ça dans The Quiet girl.

 

Cependant, la petite Cait en prend néanmoins plein la tête dans sa famille.

 

Sa mère est une femme volontaire, travailleuse, croyante mais ignorante- ou rejetante- de tout moyen de contraception comme d’avortement. Nous sommes en Irlande.

 

 ET dans les années 1970-1980.

 

Question mariage, la « pauvre » mère de Cait, comme beaucoup de femmes dirons-nous, a tiré le mauvais numéro à la loterie. Pour effectuer ce portrait du père, Picasso aurait sans doute accompli un nouveau chef d’œuvre.

 

Le père de Cait est en effet fumeur, fumiste, buveur de bière, joueur, queutard, reproducteur de viande – ou d’enfants- à la chaine mais aussi débiteur de défaites en tout genre.

 

Et c’est un violent moral.

 

Le père de Cait est le portrait du bon beauf ou du mec « normal » diraient certaines personnes. Ce qui n’empêchera pas certaines de ces mêmes personnes de finir leur nuit ou leur vie avec ce même genre de mec par ailleurs. Car chacun sa vie, chacun ses choix et tout le monde est libre de faire à peu près ce qu’il ou elle veut comme tout le monde le sait.

 

Etant donné les dispositions de ses parents, on se dit que la jeune Cait pourrait peut-être trouver refuge dans cette solidarité qui se trouve parfois entre frères et sœurs ou chez quelque enfant de son âge.

 

Mais c’est chacun pour soi. La jeune Cait passe plutôt pour être « weird » ( « bizarre ») auprès des autres. Et le Professeur Xavier, mentor des X-Men, ne lui trouve pas de super-pouvoir de mutante pour avoir envie de venir la sauver en Irlande ou lui parler dans sa tête afin de lui recommander de continuer de croire en elle. Quant à Dieu, ou un autre, il ne se manifeste pas particulièrement sous la forme de visions pouvant au moins faire d’elle l’équivalent d’une Jeanne d’Arc ou d’une quelconque aventurière.

 

Moralité : Cait n’est pas du tout faite pour cette guerre totale qu’est sa vie sur terre depuis son plus jeune âge. Et, elle est vraiment très seule sur terre. Il n’y a même pas un réseau social de disponible sur lequel elle pourrait se trouver deux-trois amis. Et même si ça avait déja existé à cette époque, il est certain que dans son coin, il n’y aurait pas eu de réseau ou que son père aurait gardé en permanence la main dessus afin de se trouver ses plans cul comme on peut se trouver des plans came.

 

Aujourd’hui, en 2023, où l’on a « beaucoup » de recul et accompli diverses études sociologiques, psychologiques et bien-sûr scientifiques sur ce type de conditions de vie précoces ou « inaugurales », mais aussi beaucoup lu, on dirait que Cait a le profil type, voire le morphotype, de la jeune souffre-douleur destinée à être sacrifiée sur l’autel de la collectivité.

 

En se faisant harceler, tabasser ou, pourquoi pas, violer, engrosser, psychiatriser, clochardiser ou prostituer avant même sa majorité. En passant, bien sûr, par la consommation concentrée et répétée de diverses substances telles que tabac, stupéfiants ou autres.

 

Qu’est-ce que l’on croit ? Fille-mère toxicomane ou prostituée, c’est un projet de vie parfaitement normal pour une fille comme Cait vue de là d’où elle vient.

 

 

Chacun son karma.

 

 

 En plus, Cait, contrairement à Billy Elliot ne sait même pas danser et ne montre même pas de disposition particulière pour cela. Elle pourrait au moins essayer d’esquisser quelques petits pas de danse.

 

Même pas.

 

 Alors que contrairement à Billy Elliot mais aussi à l’adolescent du film Girl de Luke Dhont, Cait a pour elle d’appartenir dès sa naissance au genre sexué consacré pour la danse, la petite « idiote » délaisse complètement cet avantage et n’offre aucune volonté pour s’en sortir.

 

Sans prendre trop de risques, on peut se hasarder à conclure que Cait n’a aucune –bonne- carte en main. Et, alors qu’elle touche à peine ses dix ans, qu’elle a largement de quoi être dépressive, suicidaire ou très agressive.

 

 

Hé bien, pas de ça entre nous dans The Quiet Girl

 

Tout le film durant, la petite Cait reste aussi douce, mignonne, gentille, sensible et jolie que le bon lait.

 

Cait sait se tenir.

Jamais, Cait ne se montre en colère. Une véritable petite sainte sur terre.

 

Une future femme soumise, peut-être. Ou une âme « pure » et sans défauts comme on dit. Et qui a pour elle, non seulement, d’avoir gardé, malgré elle, sa virginité mais aussi… son insouciance. Les deux vont peut-être ensemble. Cela n’est pas tout à fait souligné dans le film. J’ai pourtant fait attention de bien lire les sous-titres en Français.

 

Cait est l’enfant parfaite qui peut donner très facilement bonne conscience- et gratification- aux adultes qui savent prendre soin d’elle.

 

Ce qui n’est pas très difficile pour les adultes « éclairés » que nous sommes devant ce film.

 

Alors que dans la vraie vie, c’est étonnant comme notre aveuglement nous guide très facilement.

 

Résilience et rebondissements

 

 

Il y a à peine deux mois maintenant, au salon du livre d’Argenteuil, lors d’une discussion  avec une adulte, peut-être grand-mère aujourd’hui, celle-ci a loué, voire presque revendiqué, la très forte capacité de « résilience » des enfants.

 

A écouter cette personne sincère et convaincue, on aurait presque pu  conclure que tout enfant qui rencontre et vit des expériences difficiles ou très difficiles se « doit » d’être « résilient ». En caricaturant un peu sa logique, cela aurait pu donner à peu près ceci :

 

« Les enfants qui vivent la guerre en Ukraine ? Résilients ! Les enfants des gilets jaunes ? Résilients ! Les enfants de celles et ceux dont la récente réforme des retraites imposée à coup de 49.3 a un peu plus  détruit celles et ceux, pour qui, deux années de travail supplémentaire, en raison de leurs conditions pénibles de travail, c’est beaucoup ? Résilients !

Les enfants des migrants morts en pleine mer après s’être faits arnaquer par des passeurs ? Résilients !  ».

 

J’en arrive à me dire que ce genre de raisonnement émis par des adultes, qu’ils soient des « spécialistes » de la petite enfance, de l’éducation ou d’anciens parents a pour but principal de rassurer ces adultes.

 

Et de leur donner bonne conscience en toute circonstance.

 

Il doit bien se trouver quelques unes et quelques uns de ces adultes parmi ces critiques et journalistes qui ont encensé The Quiet girl. Toujours prompts pour applaudir. Souvent absents lorsqu’il s’agit de véritablement tendre la main.

 

Pour ces quelques raisons, j’ai beaucoup de mal avec certains de ces termes avec lesquels nous sommes régulièrement badigeonnés comme on peut le faire sur la plage avec de la crème de bronzage avant une exposition prolongée au soleil :

 

« Résilience », « rebondir »…

 

Pour moi, la petite Cait attendrit parce qu’il est possible, sans trop de difficultés, de s’identifier à elle ou aux parents de substitution qui, dans le film, peuvent la sauver.

 

La « petite » est touchante. Les adultes qui la recueillent le sont tout autant. Et, entre les deux, il y a des méchants et des ignorants qui n’en valent vraiment pas la peine ainsi qu’une petite musique qui fait le service comme il se doit.

 

Tout ça, dans une période post-covid et de pénurie où l’on est devenu d’autant plus sensible au fait d’avoir une maison, son espace de liberté et d’autonomie à soi. Ce qui est le cas des parents de substitution qui ont également une souffrance intime et secrète. Ainsi qu’une grande maison bien chauffée à la campagne où l’on ne manque pas d’amour et de confort matériel.

 

Dans le film As Bestas de Rodrigo Sorogoyen, sorti en juillet 2022, les héros (adultes) paient par la mort et le harcèlement leur droit de passage définitif  dans ce paradis étranger pour lequel ils avaient quitté un monde parisien et urbain fait d’artificialité.

 

Dans The Quiet Girl, nous sommes de plain pied dans la ruralité sauf que nous débutons  par le plus mauvais et le plus misérable de ses extrêmes. Et, il s’agit de nous montrer que, malgré cela, il reste possible de sauver la petite Cait, et, à travers, elle, de sauver notre âme. Même si ses sœurs et son petit frère sont aussi mal partis qu’elle mais de cela on s’en contrefiche puisque l’on se focalise sur Cait.

 

Et puis, ce sera bientôt les vacances d’été et l’Irlande, c’est vraiment une très chouette destination pour le tourisme.

 

 

A la fin du film, à Paris, dans cette salle de cinéma près d’Odéon, j’ai aperçu deux personnes dont l’émotion était très visible. L’une d’elle essuyait ses larmes délicatement.

Je me suis quand même laissé prendre par l’émotion. Mais quelque chose m’a gêné dans le film :

 

On nous montre la petite Cait aux « meilleurs » moments de sa vie. Là où il est encore, de manière visible, possible de la sauver. Et lorsqu’elle est encore très « présentable ». Mignonne, polie, naïve, sans rancœur, vulnérable….

 

Cait est à peu près tout ce que l’on veut pouvoir attribuer à l’enfance et que nous avons plus ou moins perdu en devenant adultes ou que, une fois devenus adultes, nous avons pour devoir, en principe, de préserver chez les autres.

 

Chez celles et ceux qui nous entourent, petits ou grands, ou que nous aimons.

 

Ou sur ceux envers lesquels nous avons certaines responsabilités et sur qui nous pouvons exercer une certaine autorité.

 

Sauf que, sauvée ou non, pour moi, il est impossible que la jeune Cait reste aussi douce et aussi parfaite qu’on nous la montre.

 

Et, c’est pareil pour ses parents de substitution.

 

 

Pour moi, l’avenir de Cait pourrait ressembler à quelque héroïne  du film Moi, Christiane F, 13 ans, droguée, prostituée ( 1981) ou du film Requiem for a dream ( 2000).

 

Mais cela, je l’écris seulement parce-que je suis déprimé, aigri, ou démesurément pessimiste et défaitiste. Parce-que j’ai des idées trop noires.

 

Ou parce-que je n’ai absolument rien compris au film.

Ce qui est le propre de la mentalité de tout cynique et de tout perdant.

 

Seuls celles et ceux qui sont combattifs, méritants – et résilients– peuvent véritablement apprécier le film à sa juste valeur.

 

The Quiet Girl  est le film-filtre qui départagera les résilients de tous les autres. Après la séance, les « autres » seront priés de retourner au néant préalable de leur existence sans déranger. Puisqu’ils ne sont même pas capables de saisir la chance qui leur a été proposée, au travers de ce film, de croire en leur avenir et de se battre pour lui.

 

Parce-que, dans la vraie vie, on aime celles et ceux qui en prennent plein la gueule et qui résistent avec le sourire. Parce-que c’est cela, être sain d’esprit.

 

Pourtant, quoi de plus « normal » que la déprime ?

 

Il y a du faux et du suspect, voire de l’inquiétant, chez celle ou celui qui, en toutes circonstances, en dépit de ses ratés, de ses doutes, de ses inquiétudes ou de ses deuils affirme que tout va très bien ou que tout se déroule « absolument comme prévu ».

 

Le dirigeant actuel de la Chine, future Première Puissance Mondiale hypothétique, a raté neuf fois son admission au parti communiste chinois. On peut louer sa persévérance ou parler de « résilience » à son sujet et chercher à s’inspirer de son exemple. Pourtant, on peut aussi se dire que les refus qu’il avait rencontrés ou sa persévérance, finalement couronnée de succès, avaient leurs raisons d’être. Pour notre avenir.

 

Si déprimer est un état désagréable dont on aimerait souvent se dispenser, on peut aussi se dire que cela aurait été mieux si certaines personnes pouvaient simplement accepter de déprimer.

Mais nous sortons de l’hiver. Et même si je ne parle pas de celui évoqué dans la série Game of thrones, succès déjà daté,  quoi de plus normal que de déprimer un peu ou beaucoup en ce moment?

Alors que nous avons changé d’année et sommes repassés à l’heure d’été. Alors que nous avons été plus ou moins éprouvés par le changement des saisons comme par certains événements divers personnels ou autres  : guerre en Ukraine, pénuries diverses, augmentation du prix des denrées alimentaires, du prix de l’essence, réforme des retraites, conflits sociaux qui en découlent, réchauffement climatique, crise des migrants…

Quoi de plus normal que de déprimer devant certains de ces événements extérieurs mais aussi intimes et personnels ? Et d’avoir besoin de rester quelque peu en jachère, ou en retrait, durant quelques temps ?

Le temps de récupérer. Un temps parfois ou souvent difficile à évaluer.

 

Il faudrait ou nous devrions être capables de prédire combien de temps nous sera nécessaire afin de pouvoir véritablement récupérer des efforts et des événements passés. Et, autant que possible, nous devrions raccourcir au plus vite cette période de récupération, pouvoir annoncer son terme afin de pouvoir être à nouveau opérationnels et disponibles et en première ligne sur tous les fronts du monde pour le confort et la satisfaction de quelques autres.

 

Comme s’il ne s’était jamais rien passé de marquant dans notre vie. Comme si le deuil et sa nécessité n’existaient pas dans notre vie. Comme si nous étions des êtres éternels et inchangés malgré le temps qui passe. Comme si nous étions indifférents à notre usure ou à notre sentiment d’usure ou de blessure intérieur et personnel.

 

Comme si nous étions, aussi, des pièces mais aussi des expériences interchangeables.

 

Chaque fois que l’on refuse l’idée d’être déprimé, on refuse aussi l’idée de faire partie de l’humanité et de notre particularité. Et, on devient, alors, autre chose ou quelqu’un d’autre. Un personnage de film ou de bande dessinée. Un dictateur ou une petite sainte.

 

Malgré nos « victoires » et nos « succès » publics ou d’estime.

Notre sourire intérieur importe plus que celui qui se voit, se récompense et s’entend. Lui seul peut véritablement nous tenir à distance de la déprime et de la dépression. Et, il est plus difficile à obtenir et à préserver.

 

Franck Unimon, ce vendredi 21 avril 2023.