Bilan de mes cinq articles les plus lus
J’ai traîné pour faire le bilan des cinq articles les plus lus, à ce jour, sur mon blog.
Même si vous êtes encore des milliers et des milliers et des milliers à ne pas lire mes articles, et que j’aurai sans doute tout oublié d’aujourd’hui lorsque vous le ferez, ce n’est pas une raison pour que je minimise ce que ce bilan me permet de découvrir, aujourd’hui, ce mardi 15 juin 2021.
Par ordre décroissant, voici les cinq articles actuellement les plus lus sur mon blog, balistiqueduquotidien.com :
Arts Martiaux : un article inspiré par Maitre Jean-Pierre Vignau
Jacques Bral, l’indĂ©pendant
Interview des apnéistes Julie Gautier et Guillaume Néry en 2016
4 ) Redemption Day
5) Marche jusqu’au viaduc
Et, en sixième position, on trouve PrĂ©paratifs pour le stage d’apnĂ©e Ă Quiberon, Mai 2021
La première « place » de l’article consacré à Maitre ou Sensei Jean-Pierre Vignau déboute certains principes.
On m’a dit et répété qu’il vaut mieux écrire court. Les gens veulent lire du court. Du rapide. Ou voir des images.
J’aime les images. Je peux écrire court. Mais lorsque je suis inspiré. Si je suis inspiré….
Cet article consacré à Maitre Jean-Pierre Vignau est un article long. Plus de 4000 mots. Quelques photos. Pas de vidéo.
Il y a sans doute un lectorat, déjà acquis à Maitre Jean-Pierre Vignau (Il enseigne le Karaté), qui a lu cet article et a su le trouver car correctement relayé. Néanmoins, le contenu, aussi, de cet article et le contexte de sa publication y est peut-être aussi pour quelque chose.
Après la sortie et le succès de son film Gravity, le réalisateur Alfonson Cuaron avait dit dans une interview quelque chose comme :
« Ce n’est pas parce qu’un film a moins de succès qu’il est moins bon ». De Cuaron, je garde un souvenir particulier de son film Les Fils de l’homme. Un film passé pratiquement inaperçu et sous-estimé à sa sortie.
Concernant les articles de mon blog, malgré leurs défauts, je me dis aussi de temps à autre, que même s’ils sont beaucoup moins lus qu’ils le pourraient ou le « devraient », que cela ne signifie pas qu’ils soient moins bons qu’un certain nombre de commentaires lus et relus ailleurs des milliers ou des millions de fois.
Pour écrire cet article consacré à Maitre Jean-Pierre Vignau, je m’étais déplacé jusqu’à chez lui en voiture. En m’affranchissant de la restriction kilométrique imposée pour causes de Covid. Ni Jean-Pierre ni sa femme, ni moi, n’avions ensuite contracté le Covid. Nous avions bien-sûr respecté certaines règles. Je n’ai serré la main à aucun des deux. Ni embrassé. Et, je me tenais à un bon mètre de Jean-Pierre.
Mes deux passages chez eux, en banlieue parisienne, puis dans son club, à Paris, ont sans doute inspiré à Jean-Pierre une certaine sympathie pour mon personnage. Car, depuis, il arrive, qu’assez régulièrement, il me laisse un message téléphonique. Pour avoir de mes nouvelles. Et de ma fille. Et pour s’assurer que tout va bien chez moi. Je le rappelle ensuite et lui laisse, à mon tour, un message téléphonique.
A mon deuxième passage chez lui, j’avais raconté à Jean-Pierre avoir croisé récemment par hasard Maitre Léo Tamaki ( Maitre d’Aïkido) près des Galeries Lafayette, à Paris. Aussitôt, Jean-Pierre m’avait dit : « Il n’y a pas de hasard ». Et, Jean-Pierre m’avait donné le numéro de téléphone personnel de Maitre Léo Tamaki. Il est prévu que je l’interviewe prochainement.
On peut donc dire que c’est une belle rencontre que j’ai faite avec Maitre Jean-Pierre Vignau.
Une autre sorte de rencontre :
Le deuxième article, consacré au réalisateur Jacques Bral, est une autre sorte de rencontre. C’est la rencontre avec sa mort. Sachant que rencontrer la mort d’un autre, c’est souvent, se rencontrer soi-même aussi.
Je n’étais pas supposé être présent à l’enterrement de Jacques Bral, au cimetière du Père Lachaise. Mais il se trouve que j’ai appelé ce matin-là , Jamila Ouzahir, l’attachée de presse. Comme ça. Par sympathie. J’étais dans ma voiture. Et, c’est là qu’elle m’a appris que Jacques Bral, dont j’avais appris le décès par la presse quelques jours plus tôt, allait être enterré (incinéré, plutôt) vers 10h.
Le peu que j’avais compris de Jacques Bral à travers un de ses films, m’a convaincu de venir.
Mais, alors que j’écris, je trouve que Jacques Bral, l’indépendant, cela va très bien, aussi, à Maitre Jean-Pierre Vignau. Il m’est bien sûr impossible de savoir si les deux hommes s’étaient rencontrés, s’ils se seraient entendus. Mais, l’un comme l’autre me semblent faits de cette absence de compromis qui les ont rendus ou les rendent indépendants.
Et, d’une façon ou d’une autre, même si je suis sans doute moins radical qu’eux, et sois aussi moins « connu » qu’eux, il est probable, qu’à ma façon, je sois, aussi, un indépendant.
Interview des apnéistes Julie Gautier et Guillaume Néry :
C’est une interview ( filmée) dont je reste très content. Cette interview dit tellement de choses. Et, grâce à Eddy Brière, elle est si bien réalisée techniquement. J’ai aimé le fait qu’Eddy et moi nous soyons très bien complétés. C’était et c’est à ce jour le seul travail que nous avons faits ensemble depuis l’expérience journalistique pour le mensuel de cinéma Brazil qui nous avait permis de nous rencontrer : C’était, Place d’Italie, pour l’interview de l’acteur Reda Kateb à propos de son rôle dans le film Qu’un seul tienne et les autres suivront de Léa Fehner.

Auparavant, Kateb s’était fait connaître dans Un Prophète d’Audiard ainsi que dans la série Engrenages.
Depuis cette interview de Julie Gautier et de Guillaume Néry, l’apnée est devenue une pratique plus courante pour moi. Je me suis ensuite inscrit dans un club, à Colombes. J’ai parlé un peu de mes expériences d’apnéiste. En particulier dans l’article Préparatifs pour le stage d’apnée à Quiberon, Mai 2021, sixième de la liste de mes articles les plus lus.
L’apnée a pour moi des points communs évidents avec les Arts Martiaux. Ne serait-ce que pour et par la respiration. La mort, aussi, d’ailleurs, si je fais un peu d’humour noir.
Je vais moins m’attarder sur l’interview de Julie Gautier et Guillaume Néry parce qu’ils ont moins besoin de couverture médiatique que mes articles ou les autres personnes que je peux citer dans un certain nombre de mes articles.
Mais leur interview reste selon moi une très bonne interview. Et, je ne serais pas surpris d’apprendre un jour que cette interview soit l’une des meilleures qui ait été faite d’eux, ensemble. En outre, habituellement, on interviewe « seulement » Guillaume Néry. Alors que, moi, j’ai tenu à ce que sa compagne, Julie Gautier, soit présente lors de l’interview. Il était évident pour moi que cela donnerait un plus. Et, c’est plus que le cas.
Redemption Day
Cet article sur le projet de film de Hicham Hajji m’avait été demandé par Jamila Ouzahir. « Comme un service ». Service rendu. Si je peux, en quelques lignes, rendre service, je le fais. Je ne sais pas où en est le projet. Hicham Hajji, d’origine marocaine, a tenté l’aventure hollywoodienne, mettant en hypothèque sa maison, je crois. Faire son possible pour réaliser son rêve, je crois que cela justifie un petit coup de pouce. Si, d’une façon ou d’une autre, avec mon article, j’ai pu donner un (tout) petit coup de pouce à Hijam Hajji dont le rêve est de devenir réalisateur de cinéma, je le donne.
Marche jusqu’au viaduc :
Mon article peut-être le plus remuant. Peut-être, aussi, l’un de mes meilleurs.
Des larmes me montent aux yeux alors que j’écris. Pourtant, je n’ai plus touché à cet article depuis un moment. J’ai écrit bien d’autres articles depuis. Mais, c’est instinctif. Pour parler de ce fait divers survenu dans ma ville, à Argenteuil, le 8 mars dernier, je me suis fait reporter, ce que j’étais déjà sans doute. Mais, aussi, plus que ça :
Père, témoin, victime, éducateur, passeur…..
Passeur de quoi ?
Cet article-là , je l’ai écrit sans filet. Vraiment sans filet. C’est un très grand article. Très bien écrit. Mais il ne devrait pas. Il n’aurait pas dû. Mais, à tout prendre, alors que le meurtre avait eu lieu, autant, si possible, écrire « bien » les choses. Sans détourner les yeux. Sans banaliser l’événement.
Il y a quelques jours, encore, alors que nous sortions du déconfinement et qu’il faisait beau, j’ai repensé aux parents de la jeune Alisha. Comme elle devait leur manquer par ces beaux jours. Je crois que lorsque l’on perd son enfant, ce serait plus simple si, dehors, il faisait moche et pleuvait tout le temps. Alors que, là , il faisait beau et il continue de faire beau. Et, les gens, et c’est bien normal, sont contents.
Lorsque j’ai mis Marche jusqu’au viaduc, sur ma page Facebook, il a eu un succès inhabituel. C’est aussi un article long. Mais, pour une raison un peu surprenante, plusieurs personnes l’ont lu et ont fait des commentaires pour l’approuver. Bien plus que pour mes autres articles en général.
Donc, en regardant ce « Top 5 », parmi mes articles, je me suis dit :
« Voici ce qui le marche le mieux pour mes articles dans mon blog. Voici là , où, je suis le mieux inspiré apparemment : Les Arts Martiaux, le cinéma, L’apnée, Un fait divers, une interview ».
Il n’y a pas de règle ni de recette pour réussir. Mais dans avec ces thèmes, soit il y a un lectorat prêt à venir, soit j’écris de manière suffisamment attractive pour que cela donne envie de lire mes articles.
Franck Unimon, ce mardi 15 juin 2021.
