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Bravo Two Zero

Andy McNab ne devrait pas ĂȘtre un hĂ©ros. Mais il l’est. Et c’est ce qui me donne mauvaise conscience. C’est la raison pour laquelle je parle de son livre Bravo Two Zero maintenant alors que j’en avais terminĂ© la lecture une bonne semaine avant de commencer Ă  lire New York Vertigo  Ă©crit par Patrick Declerck, ouvrage dont j’ai dĂ©jĂ  parlĂ© hier Ă  ma maniĂšre.( RentrĂ©e des classes )

 

Les deux livres se recoupent sĂ»rement dans l’Histoire. Mais les deux hommes,  leurs intentions et leurs actions, diffĂšrent. On pourrait parler de Devoir pour le premier et de choix pour le second. Mais Andy McNab, comme tout hĂ©ros, a  la franchise pour lui. Patrick Declerck, aussi, est fait de franchise. Alors, on dira que l’on prendra pour modĂšle le hĂ©ros de sa prĂ©fĂ©rence si les conditions sont rĂ©unies :

 

D’un cĂŽtĂ©, Andy McNab, Militaire au sein du SAS lors de « la guerre du Golfe » (dĂ©butĂ©e en Aout 1990) contre Saddam Hussein. Officiellement, selon Georges Bush, le PrĂ©sident amĂ©ricain de l’époque, pour  » dĂ©fendre la dĂ©mocratie » ( le prĂ©texte de rechercher et d’Ă©liminer  » des armes de destruction massive » en Irak sera employĂ© en 2002)  alors que bien des occidentaux moyens avaient compris que le but Ă©tait au moins d’assurer aux pays occidentaux l’approvisionnement en pĂ©trole nĂ©cessaire Ă  leur suffisance et Ă  leur croissance.

De l’autre cĂŽtĂ©, Patrick Declerck, anthropologue et psychanalyste, longtemps connu pour son travail sur les SDF, et qui considĂšre que l’espĂšce humaine  » est pourrie ». 

 

Dans son livre, je ne me rappelle pas qu’Andy McNab nous dise en prĂ©ambule qu’il considĂšre l’espĂšce humaine comme  » pourrie ». Nous apprenons qu’il a Ă©tĂ© un enfant adoptĂ© et aussi que lorsque dĂ©bute son rĂ©cit, il a une trentaine d’annĂ©es et a divorcĂ© trois fois. Jill est sa nouvelle compagne et ils ont une fille.

 

Vu que j’ai « dĂ» Â» me rabattre sur un livre d’occasion dans sa version originale, en Anglais, parue en 1993, j’aurais Ă©tĂ© incapable de donner une explication prĂ©cise du SAS. MĂȘme si dĂšs le dĂ©but de son livre -trĂšs bien Ă©crit- oĂč Andy McNab nous raconte les prĂ©paratifs avant son dĂ©part en mission en Irak, il est Ă©vident que lui et « ses Â» 7 hommes sont beaucoup plus que des simples appelĂ©s que l’on envoie au front afin d’y effectuer leurs classes.

En 1990, en France, le service militaire Ă©tait encore obligatoire. Et, deux ans plus tard, lors de mes classes Ă  Beynes, dans un camp militaire semi-disciplinaire, tout appelĂ© avait la possibilitĂ© de s’engager afin d’aller prendre part Ă  la guerre en ex-Yougoslavie. La solde passait Ă  2000 francs par mois contre un peu plus de 500 francs pour l’appelĂ© ordinaire que j’étais. Personne, parmi les appelĂ©s qui effectuaient leur service militaire comme moi, ne s’était portĂ© volontaire. Nous ignorions tous l’affiche qui nous informait de cette possibilitĂ© quelque part prĂšs des douches collectives et froides en ce mois  de dĂ©cembre 1992. Cela avait fait ricaner un caporal : 

 

«  Personne ne veut partir en Bosnie ?! Â».

 

 

SAS ou Special Air Service signifie Forces spĂ©ciales des forces armĂ©es britanniques (source WikipĂ©dia). Je m’y connais mal dans les diffĂ©rentes catĂ©gories d’armĂ©es mais pour avoir lu Bravo Two Zero et vu quelques films, je dirais qu’Andy McNab et « ses Â» 7 hommes sont bien chacun des Ă©quivalents de James Bond ou de Jason Bourne. Et davantage des Jason Bourne pour le cĂŽtĂ© rĂ©aliste comme pour, autant que possible, le fait de s’appliquer au maximum, Ă  se fondre dans le dĂ©cor et Ă  ne pas laisser trop de traces de son passage. 

Si le personnage de Jason Bourne a des problĂšmes de mĂ©moire et est poursuivi par son passĂ© et son identitĂ© qu’il reconstitue avec le feu des affrontements, la mĂ©moire fait dĂšs le dĂ©part partie des armes et des stratĂ©gies de combat d’Andy McNab et de ses hommes pour cette mission en Irak qu’ils prĂ©parent avec autant de minutie que l’on manipule un explosif. D’autant que le but de leur mission est d’aller dĂ©truire des rampes de lancement de missiles SCUD irakiens dirigĂ©s vers des cibles stratĂ©giques israĂ©liennes.

 

Je parle des personnages de James Bond et de Jason Bourne pour que la lectrice ou le lecteur qui lira cet article puisse facilement situer le niveau poussĂ© de formation militaire- l’élite- d’Andy McNab et de ses hommes. Mais il est possible que je sois encore  loin de la vĂ©ritĂ© en matiĂšre de rĂ©alisme :

 

Dans Bravo Two Zero, Ă  plusieurs reprises, Andy McNab nous explique avec pĂ©dagogie que, souvent, au cinĂ©ma, on voit telle action de combat se dĂ©rouler d’une certaine façon, tout en « finesse Â» en quelque sorte. Alors que dans les faits, cela se passe trĂšs diffĂ©remment. Et il nous explique trĂšs bien les faits. Tant d’un point de vue des prĂ©paratifs, de l’adaptation au terrain de la mission, de la fuite, puis lors de la pĂ©riode de captivitĂ© et de tortures par l’armĂ©e irakienne jusqu’à la fin de cette pĂ©riode de captivitĂ©. AprĂšs cette mission racontĂ©e dans Bravo Two Zero, Andy McNab a rĂ©alisĂ© d’autres missions militaires. Depuis, il a raccrochĂ© et est devenu, Ă  ce que j’ai pu lire, un auteur reconnu. Et je le crois facilement aprĂšs avoir lu ce premier ouvrage de lui qui combine connaissance pratique et tactique du terrain, maitrise de la psychologie de combat, trĂšs bonne connaissance des armes, mais aussi de la physiologie du corps humain. Humour et qualitĂ© d’écriture sont aussi de la partie. Il y a donc plein d’atouts dans son rĂ©cit.

 

Ma mauvaise conscience concernant le contenu de Bravo Two Zero  vient du fait qu’avec Andy McNab nous sommes, Ă  nouveau, du cĂŽtĂ© des occidentaux et des vainqueurs dans cette guerre du Golfe. Bien-sĂ»r, Saddam Hussein Ă©tait un dictateur. Et, oui, il faut bien des hommes comme Andy McNab pour faire la guerre et la « gagner Â». Et, oui, devant ce que nous raconte Andy McNab des sĂ©ances de torture rĂ©pĂ©tĂ©es qu’il a subis et du comportement de plusieurs de ses tortionnaires, notre empathie lui est trĂšs vite acquise. Et, Ă  la façon d’un Patrick Declerck qui, dans New York Vertigo, se demande, lui qui s’estime si lĂąche et si mou, ce qu’il aurait fait le 22 dĂ©cembre 2001 lors du vol Paris-Miami face au terroriste Richard Reid, je me pose Ă©videmment la mĂȘme question tant face au terroriste Richard Reid ( finalement, une hĂŽtesse qui l’avait repĂ©rĂ© prend l’initiative de lui sauter dessus puis d’autres personnes se joignent Ă  elle pour le maitriser) qu’à la place d’Andy McNab et de ses hommes.

 

«  Mais en de semblables circonstances, qu’aurais-je fait moi ? VoilĂ  ce Ă  quoi je pense, assis dans mon fauteuil pour schtroumpfs ? Â» se demande Patrick Declerck, anthropologue, psychanalyste et Ă©crivain, en 2012 ( page 45, de New York Vertigo).

 

 

Ma mauvaise conscience devant Bravo Two Zero provient du fait, qu’évidemment, j’aurais Ă©tĂ© incapable de partir volontairement en mission comme Andy McNab. Si j’en avais Ă©tĂ© capable ou si je l’avais souhaitĂ©, je me serais engagĂ© pour partir « faire la guerre Â» en Bosnie fin 1992.

MalgrĂ© mon attachement Ă  l’effort sportif, contrairement Ă  un Patrick Declerck me semble-t’il, je m’entraĂźne Ă  me rĂ©signer ce constat : les groupes et les troupes d’élite, que ce soit dans les armĂ©es, dans le civil, dans les forces de police du monde entier ou dans le privĂ©, sont gĂ©nĂ©ralement constituĂ©s par des individus ( femmes, hommes comme animaux) aux capacitĂ©s physiques et mentales hors-normes donc durement sĂ©lectionnĂ©s. Et durement formĂ©s. MĂȘme des personnes volontaires pour ce genre de vie et d’action Ă©chouent en cours de formation ou  parfois y dĂ©cĂšdent. J-Pierre Roybon en parle un peu dans son livre Mes rĂȘves avaient un goĂ»t de sel. ( Mes rĂȘves avaient un goĂ»t de sel ).

 

 

Pour ces quelques raisons, critiquer depuis mon salon l’engagement militaire et personnel d’un Andy McNab, de ses hommes et de toutes celles et ceux qui leur ressemblent de par le monde me donne mauvaise conscience :

 

Je devrais soit me contenter de les remercier. Soit me taire. Ou les deux en mĂȘme temps si c’est possible. Parce que ces hommes – et ces femmes- militaires, des forces de police, prennent des risques et meurent afin que je puisse tranquillement continuer ma petite vie civile et seulement me prĂ©occuper de l’heure Ă  laquelle mon bus ou mon train va arriver et si je vais pouvoir y trouver une place assise. Tandis que dans d’autres pays, c’est souvent la guerre, et les civils rasent les murs et les frontiĂšres, afin d’essayer de trouver une vie meilleure et plus calme, comme en France, dans d’autres pays occidentaux ou ailleurs.  

 

Sauf que des Irakiens civils comme militaires auxquels les occidentaux ont dĂ©cidĂ© de faire la guerre en 1990 rappellent eux aussi dans le livre d’Andy McNab qu’ils en ont assez que les occidentaux viennent leur voler leurs matiĂšres premiĂšres telles que le pĂ©trole. Qu’ils en ont assez que les occidentaux tuent leurs femmes et leurs enfants lorsqu’ils refusent cette relation post coloniale qui leur est imposĂ©e. Et que Saddam Hussein, leur grand leader ou leur grand guide, va les sauver et redonner de la Grandeur Ă  leur vie et Ă  leur pays. En France, on a un parti politique et une pensĂ©e intellectuelle, tendance extrĂȘme droite, qui a grosso modo les mĂȘmes propos depuis une bonne dizaine d’annĂ©es ou davantage. Et les reprĂ©sentants de l’un comme l’autre passent facilement Ă  la tĂ©lĂ© comme Ă  la radio et sont bien rĂ©munĂ©rĂ©s. Leurs livres, lorsqu’ils paraissent, se vendent plutĂŽt bien et bĂ©nĂ©ficient d’une promotion plutĂŽt favorable. Leurs armes de destruction massive sont leur prĂ©sence permanente qui « veille » sur nos consciences ou rĂŽde autour d’elles:

Par les patrouilles de leurs paroles, de leurs slogans, de leur image, de leur pouvoir intellectuel, politique et Ă©conomique avec lesquels s’arrangent certains mĂ©dia, les autres classes politiques, d’autres personnes de pouvoir. Et ça passe. On vit et mange avec ça. On grandit avec ça. On Ă©lĂšve nos enfants avec ça. Nous nous faisons coloniser mentalement par ces façons de penser. Lentement et sĂ»rement.

Et on continue de pointer exclusivement du doigt les gens d’ailleurs, et celles et ceux qui, Ă  nos yeux,  leur « ressemblent Â» car tout est de leur faute. Ils seraient apparus sur Terre tout seuls un beau jour :  Saddam Hussein, Khadafi, Ben Laden, leurs semblables,  l’intĂ©grisme islamiste, les terroristes islamistes qu’il faut tous Ă©liminer.

 

 Â«  Those pieces of shit ! Â» comme le dit Patrick Declerck dans New York Vertigo Ă  une femme flic Ă  la « poitrine ballon Â» qui aurait fait rĂȘver le rĂ©alisateur Russ Meyer ( rĂ©alisateur pour lequel, j’ai aussi une grande sympathie lorsque je pense Ă  ses films tels que Vixen ou Super Vixen par exemple).

Et la femme flic Ă  la poitrine-ballon, le jour de la commĂ©moration du 11 septembre 2001, en septembre 2012,  rĂ©pond Ă  Patrick Declerck : « Oh Yeah ! Â».

Je comprends l’émotion de Patrick Declerck le jour de cette commĂ©moration en 2012 surtout en prĂ©sence de cette femme flic Ă  la « poitrine ballon Â». Un an plus tĂŽt, mais en octobre, je m’étais par hasard retrouvĂ© au mĂȘme endroit. Et, subitement, toutes ces images que j’avais vues en boucle Ă  la tĂ©lĂ© le 11 septembre 2001- j’étais au travail dans le service de pĂ©dopsychiatrie oĂč je travaillais alors dans les Yvelines- m’ont « parlĂ© Â».

J’ai « entendu Â» les cris de certaines de ces personnes qui s’étaient jetĂ©es dans le vide et dont Patrick Declerck sait trĂšs bien parler dans son New York Vertigo. C’étaient Ă©videmment des cris fantĂŽmes.

Durant mon enfance et mon adolescence, moi, le jeune antillais occidentalisĂ© et influencĂ© par la culture amĂ©ricaine dĂšs sa naissance, j’avais idĂ©alisĂ© la ville de New-York puis m’en Ă©tais Ă©loignĂ©. Et lorsque je la dĂ©couvrais vĂ©ritablement en 2011, Ă  43 ans, avec celle qui, originaire de l’üle de la RĂ©union, allait devenir ma femme, c’était plusieurs annĂ©es aprĂšs le 11 septembre 2001. AprĂšs l’ouragan Katrina Ă  la Nouvelle OrlĂ©ans. AprĂšs avoir connu, en 1990 en pleine guerre du Golfe, mon premier contrĂŽle d’identitĂ© au faciĂšs Ă  la DĂ©fense, quartier oĂč j’avais collectĂ© des bons souvenirs depuis mon enfance jusqu’Ă   mon adolescence.  Si la couleur des souvenirs n’Ă©tait pas contrĂŽlĂ©e pendant la Guerre du Golfe, celle de ma peau l’a Ă©tĂ©. Peut-ĂȘtre aussi parce-que j’avais eu le tort vraisemblable d’ĂȘtre vĂȘtu d’un survĂȘtement.

 La femme d’environ une trentaine d’annĂ©es,  blanche, vĂȘtue d’un tailleur, chaussĂ©e de talons aiguilles, qui sortait comme moi du RER A Ă  la DĂ©fense, et me prĂ©cĂ©dait d’Ă  peine deux mĂštres avait pu prendre l’escalator. Elle avait pu s’élever vers la surface sans supporter le moindre contrĂŽle d’identitĂ© et peut-ĂȘtre, aussi, sans mĂȘme soupçonner mon existence derriĂšre elle. 

 

 

Peut-ĂȘtre que sans la Guerre du Golfe que raconte trĂšs bien Andy McNab dans son Bravo Two Zero et d’autres guerres importĂ©es par l’occident au Moyen-Orient et dans d’autres rĂ©gions du monde au vingtiĂšme siĂšcle mais aussi lors des siĂšcles prĂ©cĂ©dents, Patrick Declerck n’aurait pas Ă©crit son New York Vertigo.  Mais il y aurait eu d’autres guerres. Pour Andy McNab et ses hommes, et tous les autres qui leur ressemblent, cela n’aurait rien changĂ©. Ils y seraient allĂ©s. Parce qu’ils ont besoin de ces guerres :

Stan, originaire d’Afrique du Sud, un des « hommes Â» d’Andy McNab, Ă©tait au dĂ©part Ă©tudiant en mĂ©decine. Il a mis un terme Ă  sa carriĂšre mĂ©dicale pour s’enrĂŽler dans le SAS.  

 

Dans Bravo Two Zero, Andy McNab peut bien rappeler que le Saddam Hussein idĂ©alisĂ© par plusieurs de ses tortionnaires est celui qui a fait gazer des enfants iraniens, Ă  mon avis, il aurait de toute façon Ă©tĂ© volontaire pour sa mission en Irak mĂȘme sans ça. Parce qu’il est des ĂȘtres humains « faits Â» pour la guerre militaire. Pour tuer. MĂȘme si McNab justifie son engagement militaire en Ă©crivant Ă  deux ou trois reprises qu’il est « payĂ© pour ça Â». Personne ne le paie, Ă  la fin de Bravo Two Zero, pour nous apprendre que lui et ses 7 hommes ont abattu «  250 personnes Â» au cours de cette mission.

On est Ă©videmment de son cĂŽtĂ© et du cĂŽtĂ© de ses hommes- et des autres soldats occidentaux- lorsqu’ils se font torturer (sur le sujet des tortures, Bravo Two Zero, se dĂ©roule sur une bonne centaine de pages) et humilier par des militaires irakiens. On peut aussi s’étonner du grand nombre de soldats irakiens prĂ©sents lors de ces sĂ©ances de torture et les voir comme des espĂšces de planquĂ©s trĂšs contents de leur avantage militaire sur leurs prisonniers dĂ©sarmĂ©s, diminuĂ©s, en infĂ©rioritĂ© numĂ©rique et blessĂ©s. Mais Ă  part lorsqu’un soldat irakien  s’en prend  Ă  Andy McNab, aprĂšs la perte de son fils, celui-ci n’exprime aucune empathie pour les hommes, les femmes et les enfants irakiens qui ont subi cette guerre du Golfe. Donc, pour moi, autant que hĂ©ros, Andy McNab, est aussi un psychopathe comme cela peut ĂȘtre compris grossiĂšrement : seuls comptent son camp, sa vision, sa tribu. Sa mission. Les siens. Ses prioritĂ©s. Par certains aspects, il me fait penser au personnage incarnĂ© par Sean Penn dans le film Mystic River rĂ©alisĂ© en 2003 par Clint Eastwood ( un trĂšs bon film Ă  propos duquel j’Ă©crirai peut-ĂȘtre un jour).

Evidemment, c’est parce-qu’il est celui qu’il est qu’Andy McNab a Ă©tĂ© un trĂšs bon soldat et un hĂ©ros et, encore mieux, un survivant. Evidemment, en cas de conflit, d’agression, ou dans un environnement hostile et inconnu,  il vaut mieux ĂȘtre avec un Andy McNab qu’avec un bisounours ou un binoclard intellectuel prĂ©tentieux comme moi qui sera tĂ©tanisĂ©, invalide, et demandera trĂšs vite oĂč se trouvent le coin toilettes et aussi quand le film se termine.

 

Mais il est donnĂ© Ă  une minoritĂ© de personnes de compter parmi ses proches un Andy McNab ou de pouvoir, le moment venu, lui ressembler. C’est autant une mauvaise nouvelle qu’une bonne nouvelle. Le Ying et le Yang. Ni tout noir ni tout blanc. Avant d’y ĂȘtre, personne ne peut vĂ©ritablement savoir de quoi il est vĂ©ritablement fait et de quoi il est capable. Et combien de temps. Femme, homme. Adolescent(e) ou enfant.

 

Surtout, qu’un des autres points forts de Bravo Two Zero, malgrĂ© mes rĂ©serves, est qu’Andy McNab ne roule pas des mĂ©caniques. Lorsqu’il a peur, il l’écrit sans rĂ©serve. Et cela arrive plus d’une fois lors de la pĂ©riode des tortures. «  Fear was everything Â». Lorsqu’il doute, il l’écrit aussi de bout en bout. Pour cela aussi, son ton trancherait avec le rĂ©cit de Chris Ryan, un de « ses Â» hommes lors de cette mission. Je n’ai pas encore lu le rĂ©cit de Chris Ryan. Je lirai d’autres livres d’Andy McNab. Avoir lu Bravo Two Zero en Anglais, malgrĂ© mes limites linguistiques par moments, a sĂ»rement Ă©tĂ© un plus.

 

Franck Unimon, ce mardi 7 janvier 2020. 

 

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