L’histoire de Paul Scolopendre et son enfant/fils
Première scène : musique « Sensuelle » de Ludo. Gros plan sur mon visage et, en particulier, sur mes lunettes jaunes que je porte. On voit que je remue la tête en rythme. Au rythme du zouk du titre de Ludo. Je dois avoir l’allure du dragueur des tropiques telle qu’on peut se l’imaginer.
Deuxième scène : on élargit le champs et on s’aperçoit que je suis sur le quai d’une gare. Type gare d’Argenteuil mais cela peut être ailleurs. Peut-être filmer cette scène au mois d’aout lorsqu’il y’aura moins de monde. Soit tôt le matin ou tard le soir.
La musique de Ludo continue de se faire entendre et l’on m’aperçoit toujours qui dandine de la tête. Je suis habillé comme un cadre moyen. J’attends le train.
Je tourne la tête dans la direction d’une jeune femme sur le quai qui attend aussi le train.
La jeune femme n’est vraiment pas à son avantage physiquement. Donc, l’enlaidir un maximum.
Pourtant, mon personnage (Paul Scolopendre) la voit autrement. Alors que l’on continue d’entendre le titre de Ludo, on voit comment je la vois/ comment je nous vois elle et moi.
Scène suivante : voici ce que Paul Scolopendre voit lorsqu’il regarde cette jeune femme.
La jeune femme danse avec lui un zouk sensuel. Lui a toujours ses lunettes jaunes, a un air très sérieux, le menton relevé, il a plus tendance à regarder en l’air tandis que la jeune femme, en jupe, cheveux longs lâchés, bien maquillée, danse contre lui façon shakira, assez déchainée. Plusieurs fois, elle fait tourner sa tête de droite à gauche, et, en passant « gifle » le visage de Paul Scolopendre avec ses longs cheveux. En dépit de l’attitude de la jeune femme, Paul Scolopendre continue de danser en restant sérieux, assez raide dans ses déplacements finalement. Et, on finira par s’apercevoir qu’il porte une paire de palmes jaunes et noires (de plongeur) aux pieds tandis qu’il danse avec « Shakira» sur le quai.
Franck Unimon