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1er Aout 2021

1er Aout 2021

L’influenceur et le voyant

 

Mon ami Raguse est revenu de ses vacances il y a un ou deux jours. Après avoir lu mon article Connaître son corps, il m’a laissé un message téléphonique dans lequel il me disait en plaisantant :

 

« Tu m’as donnĂ© envie de me faire vacciner contre le Covid. Tu vas devenir influenceur…. Â».

 

Je l’ai rappelĂ© et lui ai Ă  mon tour laissĂ© un message dans lequel je lui disais en rigolant :

 

« Si, moi, je deviens influenceur, alors, toi, tu es peut-ĂŞtre un futur voyant Â».

 

Depuis, lui et moi nous sommes parlés directement au téléphone. Sauf que, pour moi, les voyants sont devenus ou redevenus plus ou moins rouges.

 

Je me sentais bien un petit peu « mouton Â» en concluant vers la fin de  ConnaĂ®tre son corps que j’allais me faire vacciner contre le Covid. Mais je me sentais davantage avisĂ© et rĂ©aliste. Je ne suis pas John Rambo, capable de vivre des mois ou des annĂ©es en pleine forĂŞt, en montagne ou ailleurs, en pleine nature, seul ou avec d’autres, Ă  l’écart ou me mĂ©fiant de la jungle de la civilisation et de sa « modernitĂ© Â». Et de ses lois de plus en plus indĂ©nombrables et coercitives capables de dĂ©membrer un ou plusieurs de mes semblables considĂ©rĂ©s comme jetables ou nuisibles. Pas plus que je ne suis le soldat Onada, soldat japonais fanatisĂ© durant la Seconde Guerre mondiale. Je n’ai pas encore vu le film, sorti rĂ©cemment, d’Arthur Hariri mais j’avais dĂ©ja entendu parler de cette histoire avant que le film ne soit portĂ© au cinĂ©ma.

 

 

Peut-ĂŞtre qu’à partir de maintenant, nos sociĂ©tĂ©s humaines vont-elles de plus en plus se peupler de Rambo, d’Onoda ou, plus « simplement Â» de survivalistes. Parmi lesquels, oui, on trouve et on trouvera des complotistes, des illuminĂ©s, des paranos, des extrĂ©mistes comme il peut y en avoir quelques unes et quelques uns dans notre monde admirable mais sous d’autres prĂ©sentations.

 

On peut ĂŞtre pro ou anti-vaccin contre le Covid. On peut ĂŞtre pour ou contre le passe sanitaire. C’est du reste, ce que nous sommes devenus en quelques mois. DivisĂ©s et de plus en plus en conflit sur ces deux questions. D’ailleurs, pour rigoler, je propose aujourd’hui de remplacer nos justificatifs d’identitĂ©s et nos diplĂ´mes et compĂ©tences officielles et officieuses par ces simples informations qui nous rĂ©sument très bien dĂ©sormais : Monsieur et Madame pour ou anti-vaccin. Et, Monsieur et Madame pour ou contre le passe sanitaire.

 

Délirer

 

Pourquoi s’emmerder avec des subtilitĂ©s vu que ces deux sujets nous font dĂ©lirer. Car le terme dĂ©lirer est celui qui convient le mieux, je crois ? Bien-sĂ»r, je pense Ă  un dĂ©lire collectif. 

 

La peur est un miroir. La douleur, aussi. Et, pendant que nous nous tournons vers ces deux miroirs faits de multiples tiroirs reliés à nos entrailles, j’ai l’impression que nous faisons de notre mieux pour ignorer que le monde vers lequel nous nous dirigeons, ou que nous acceptons de mieux en mieux, est un monde qui semble avant tout obsédé par l’élaboration de plus en plus sophistiquée, et sur mesure, de nos futures dépendances.

 

 

« En son âme et conscience Â»

 

J’t’emmerde, une ex-collègue et amie, est aujourd’hui vaccinĂ©e contre le Covid. Elle m’a appris ça cette semaine alors que je l’appelais Ă  la « rescousse Â», comme j’ai appelĂ© d’autres personnes avant elle. Afin qu’elles me donnent leur avis Ă  propos de cette vaccination contre le Covid maintenant imposĂ©e. MĂŞme si, officiellement, notre gouvernement, n’a pas rendu la vaccination obligatoire.

 

Il y a deux ou trois mois, J’t’emmerde Ă©tait rĂ©solument contre. Finalement, c’est en accompagnant une amie partie se faire vacciner, qu’une fois sur place, inspirĂ©e, sans rendez-vous, elle l’a fait. En m’expliquant :

 

« Il n’y avait que comme ça que ça pouvait marcher pour moi ! Â».

 

J’t’emmerde n’a pas eu d’inquiĂ©tude particulière ni trop d’effets secondaires dĂ©sagrĂ©ables avec le vaccin Pfizer, le laboratoire « phare Â» depuis plusieurs mois. Comparativement au vaccin Astrazeneca qui a mauvaise rĂ©putation ou au Johnson & Johnson qui, dès ses dĂ©buts de diffusion (en Avril ou Mai ?) a connu des ratĂ©s en termes d’effets secondaires, la majoritĂ© des personnes que je « connais Â» qui se sont faites vacciner par « le Â» Pfizer estime que cela s’est bien passĂ©. 

 

Je savais que le compagnon de J’t’emmerde avait toujours été pour la vaccination anti-Covid. J’ai plusieurs fois constaté, d’ailleurs, de façon empirique, que les femmes, y compris au sein des couples, semblent plus méfiantes envers la vaccination anti-Covid telle qu’on nous l’a proposée pendant des mois, et maintenant telle qu’on nous l’impose aussi depuis mi-juillet 2021.

 

Même si, bien-sûr, je connais des femmes vaccinées contre le Covid ou qui l’ont fait spontanément. Et qui ont été à l’aise avec le fait de se faire vacciner. Il y a des personnes- hommes et femmes- qui se sentent protégées en se faisant vacciner contre le Covid. Et il y a d’autres personnes, qui, au contraire, se sentent protégées en évitant de se faire vacciner avec les vaccins que l’on nous propose actuellement contre le Covid.

 

Ma compagne a toujours été résolument contre la vaccination avec les vaccins actuels. Régulièrement, elle me fait parvenir et fait parvenir des liens vers des vidéos de témoignages ou de documentaires ou des personnes démontrent exactement le contraire de tout ce que le gouvernement mais aussi les laboratoires et bien des médecins disent en faveur des vaccins actuels contre le Covid.

 

A ce stade de mon article, on pourrait se dire :

 

« Je comprends qu’il doute Â» ; « Il n’a qu’à porter ses couilles et prendre ses responsabilitĂ©s ! Â» ; «  On s’en branle ! L’urgence sanitaire passe avant tout ! Â». Ou, mieux puisque c’est le discours officiel : « L’intĂ©rĂŞt collectif l’emporte sur les petits atermoiements individuels d’untel et untel. Moi, aussi, j’ai un ovaire (ou un testicule) qui est contre la vaccination anti-Covid. Et, alors ?! Ce n’est pas pour autant que je l’ai Ă©coutĂ© ! Â».

 

 

C’est là où arrive la suite. Suite à laquelle je suis plus perméable que d’autres sans doute parce-que je branle trop souvent de la tête.

 

J’t’emmerde n’a aucun regret de s’être faite vacciner contre le Covid. Elle a prĂ©cisĂ© ( c’est important, je le souligne) :

 

Ailleurs, dans d’autres régions du monde plus défavorisées, on meurt du Covid car les populations n’ont pas nos vaccins anti-Covid.

 

Se faire vacciner lui a permis de partir en vacances à l’étranger. Elle n’avait pas envie de devoir subir des PCR ou des tests antigéniques à la frontière ainsi que des périodes d’isolement et d’observation de plusieurs jours en partant en vacances ou en en revenant. Je la comprends. En Mars, à une semaine d’intervalle, car j’étais cas contact supposé ou réel, j’ai dû faire deux tests antigéniques. Je n’ai pas du tout aimé me faire enfoncer des bâtonnets dans les narines. Et, je ne comprends pas qu’il n’existe pas un moyen de diagnostic moins intrusif que celui-ci pour tester les cas-contacts.

 

Mais J’t’emmerde a aussi admis que si elle avait vĂ©cu dans une rĂ©gion comportant une faible densitĂ© humaine. Et qu’elle pouvait se dispenser de travailler pour des raisons Ă©conomiques, ou, simplement, pour s’alimenter, au jour d’aujourd’hui, au vu des vaccins proposĂ©s, tels qu’ils sont proposĂ©s, elle se serait abstenue de se faire vacciner contre le Covid. Parce-qu’il existe, et il n’y a rien de complotiste lĂ -dedans, certaines inconnues quant aux effets Ă  plus ou moins longs termes des vaccins actuels contre le Covid ou la Covid. Et, ici, dĂ©libĂ©rĂ©ment, je prends le parti de ne pas mentionner certains effets secondaires, rares, mais gravissimes voire mortels, constatĂ©s après une vaccination anti-Covid. MĂŞme si je suis plutĂ´t peinĂ© pour les proches de ces personnes vraisemblablement dĂ©cĂ©dĂ©es après une vaccination anti-covid, ici, je ne vais pas regarder plus loin que le bout de mon nez et de mon nombril. Je me plie Ă  la logique et Ă  l’expĂ©rience selon laquelle la totalitĂ© des personnes vaccinĂ©es contre le covid que je connais sont aujourd’hui vivantes et en bonne santĂ©. Ce qui doit reprĂ©senter une bonne vingtaine de personnes et sans doute bien plus que ça. Car je n’ai pas fait de sondage exhaustif autour de moi. Je ne me suis pas rĂ©veillĂ© en pleine nuit pour joindre toutes les personnes que je connais ou ai pu rencontrer pour les appeler et leur demander :

« Tu t’es fait vacciner contre le Covid ? Quel vaccin ? Lequel ?! Quand ?! Comment ça va ?! Â».

 NĂ©anmoins, toutes les personnes, au travail ou ailleurs, qui me rĂ©pondent s’être faites vacciner contre le Covid, il y a quelques semaines ou plusieurs mois, vont bien Ă  ce jour.

 

Il n’en demeure pas moins que, pour moi, la vaccination anti-Covid actuelle s’apparente Ă  une expĂ©rience de « parachutisme longue durĂ©e Â». Mais j’ai sans doute trop d’imagination et de nĂ©vrose – Ă  dĂ©faut de cirrhose- dans mon foie. J’ai peut-ĂŞtre trop les foies, malgrĂ© moi. 

 

Parachutisme longue durée

 

 

Personne, aujourd’hui, je crois, ne peut affirmer dans quel Ă©tat de santĂ© se trouveront celles et ceux qui se sont faits et se feront vacciner contre le Covid dans deux ou trois ans.  Nous partons du principe que celles et ceux qui ne se font pas vacciner contre le Covid prennent immĂ©diatement, alors que j’écris, plus de risques et font courir de toutes façons  plus de risques et beaucoup trop de risques Ă  leurs semblables. Et Ă  eux-mĂŞmes.

 

Deux ou trois ans de perspective, c’est pourtant une perspective courte pour une Ă©poque oĂą, sauf accidents, sauf maladies graves, catastrophes ou assassinats, l’être humain peut vivre plutĂ´t vieux. Nous savons que nous pouvons vivre plutĂ´t vieux. Et plutĂ´t « bien Â» que mal.  Au moins jusqu’à 70 ans dans les pays riches, dĂ©mocratiques et progressistes.

 

Nous sommes dans un pays riche, démocratique et progressiste.

 

Et, cela fait peut-ĂŞtre partie de la composante actuelle du « dĂ©lire Â» des anti-vaccins.

 

Habitués que nous sommes à l’idée que nous pouvons vivre vieux voire très vieux et que nous pourrons peut-être profiter de notre retraite dans un certain confort, cette histoire de vaccination obligatoire avec des vaccins que nous connaissons mal ou peu, exige en quelque sorte de nous de nous jeter dans le vide depuis un avion en plein vol. Sans visibilité. Ou avec assez peu de visibilité. Cocher la proposition qui correspond le mieux à notre état d’esprit.

 

Car on nous dit en quelque sorte :

 

« L’avion, c’est la pandĂ©mie du Covid. On ne connaĂ®t pas très bien cet avion. On ne connaĂ®t pas très bien non plus l’exacte personnalitĂ© du pilote ou des pilotes. Ni leur nombre ou leur expĂ©rience en nombre d’heures de vol.

On ne sait pas à quelle compagnie ils appartiennent. On la découvre au jour au jour. On ne sait pas quel genre de carburant ce pilote ou ces pilotes utilisent. Et s’il en reste encore beaucoup dans le réservoir de leur engin.

Mais si tout le monde reste dans l’avion, la pandĂ©mie du covid va continuer de circuler et va devenir de plus en plus virulente.  Et tuer de plus en plus de monde. Donc, il faut  que tout le monde, maintenant, se comporte de façon solidaire et responsable. Et sorte le plus possible de l’avion pour sauter dans le vide.

En temps normal, et par ciel dĂ©gagĂ©, on pourrait prendre le temps de vous apprendre Ă   sauter en parachute. En apercevant, au loin, la terre ferme. Pour celles et ceux qui le souhaitent. D’ailleurs, on vous dit et on vous rĂ©pète depuis des mois comment sauter dans le vide avec ces tous nouveaux parachutes que l’on vient de fabriquer. Mais certaines et certains d’entre vous sont des vrais connards, des Ă©goĂŻstes, des idiots et des idiotes mais aussi des ĂŞtres complètement irrationels et illogiques !  C’est vrai, on vous demande de sauter dans le vide. Et après ?! En plus, il y a un peu de brouillard.  C’est vrai. On ne sait pas trop oĂą nous nous trouvons exactement. Mais soyons et soyez optimistes. Faisons un peu de sophrologie. Imaginez.

 

Peut-être que vous arriverez sur une belle plage. Peut-être que vous arrivez sur l’île aux caïmans à l’heure du déjeuner. Mais, en principe, non. Car nos recherches ont bien été modélisées sur ordinateur, testées, et tout et tout.

 

Dernière petite chose : nos parachutes (les vaccins Pfizer et autres), on ne sait pas exactement quelle est la durĂ©e exacte de leur soliditĂ©. En principe, c’est du solide. Mais, peut-ĂŞtre que leur toile peut se dĂ©chirer avant que vous ne touchiez le sol. Car le type de saut en parachute que l’on vous propose n’est pas un saut en parachute ordinaire. C’est un saut en parachute qui durera peut-ĂŞtre deux Ă  trois ans avant de bien arriver sur la terre ferme. On ne sait pas bien. Personne, Ă  l’heure actuelle, ne peut le prĂ©dire ou le prĂ©voir. Sauf si c’est une voyante ou un voyant. Ou une personne qui vous ment.( LĂ , aussi, selon l’état d’esprit qui est le nĂ´tre, chacun fera son choix entre ces deux Ă©ventualitĂ©s).

 

 Au fait, il est de plus en plus probable, alors que vous serez dans les airs avec votre premier parachute ( les deux premières injections de Pfizer, Moderna, Aztrazeneca ou l’injection unique du Johnson & Johnson) que l’on vous demande de prendre des parachutes supplĂ©mentaires. On vous informera lorsque ce sera le moment. Faites-nous confiance. Tout va bien se passer ! Â».

 

 

A la lecture de ce passage sur le « parachutisme Â», on croira peut-ĂŞtre que je prends ce que nous vivons Ă  la lĂ©gère avec la pandĂ©mie du Covid. Ou que je m’oppose catĂ©goriquement Ă  la vaccination anti-Covid telle qu’elle nous est proposĂ©e ou imposĂ©e actuellement. Et, qu’en tant qu’infirmier, je suis totalement irresponsable, indigne et immoral. Alors, la suite de l’article va essayer de dissiper ces Ă©ventuels malentendus.

 

Mes Doutes

J’exprime surtout mes doutes, en fait. Et, d’une certaine façon, mon inquiĂ©tude, aussi. Devant un monde en train de s’établir, devant nos yeux, au travers de la pandĂ©mie. Et de la peur qu’elle nous fait secrĂ©ter Ă  profusion. Ce monde, en train de s’établir devant nous  a aussi pour projet d’interdire le doute.

 

 

Bien-sĂ»r, il y a un temps pour le doute. Et, un temps oĂą il faut se dĂ©cider. Lorsqu’un avion va s’écraser, si on peut, quand on peut, dès qu’on le peut, on saute de l’avion ou on en sort. Et, j’ai assez moi-mĂŞme insistĂ© quant au fait que beaucoup des informations qui inquiètent ou font peur Ă  propos des vaccins actuels contre le Covid ( alors que nous devrions davantage nous inquiĂ©ter de la pandĂ©mie et de son expansion) viennent souvent d’internet et qu’il manque certains gardes fous pour que l’on me trouve très ambivalent. Un coup, oui. Un coup, non. Il faut se dĂ©cider, Mr Unimon !

 

Un certain nombre de personnes, pour toutes sortes de raisons qui leur sont propres, estiment avoir eu le temps nécessaire et suffisant pour décider de se faire vacciner contre le Covid. C’est comme pour le mariage. Il y a des gens qui décident très vite de se marier et de faire des enfants. D’autres qui gambergent davantage. Parce qu’ils ont besoin de davantage de temps. Et, celles et ceux-là peuvent être aussi responsables et consciencieux que les premiers.

 

En tant que soignant, bien-sĂ»r, je suis muselĂ© au moins par ma responsabilitĂ© envers les patients. On me « tient Â» bien avec cette responsabilitĂ©. J’ai Ă©tĂ© volontaire pour prendre ce genre de responsabilitĂ©. Personne ne m’a forcĂ©.

 

Etre soignant et transmettre ou prendre le risque de transmettre le Covid ou la Covid aux patients que je suis supposĂ© aider Ă  aller mieux, cela revient presque Ă  ĂŞtre assimilĂ© « au meurtrier dans la clinique Â». Ou Ă  l’irresponsable crĂ©atif.

 

On peut facilement imaginer un film d’horreur où tous les patients trépasseraient en présence du soignant ou de la soignante qui aurait sur eux l’effet du gaz mortel ou du cinéphile qui leur ferait assister à la dernière séance d’un film très particulier. Celui de leurs derniers instants de vie.

 

Soit le contraire du but recherché lorsque l’on se rend dans un lieu de soins quel qu’il soit. Somatique ou de Santé mentale.

Et, de ce point de vue-lĂ , si je suis cohĂ©rent, de moi-mĂŞme, soit, je me fais vacciner contre le Covid ou la Covid. Car, je « sais Â», qu’il me serait difficile, si un patient ou une patiente au dĂ©part nĂ©gatif au Covid dĂ©cĂ©dait ensuite du Covid après que moi ou un autre soignant ( non vaccinĂ© contre le Covid ) s’en soit occupĂ©, de pouvoir prouver ou d’être sĂ»r que je n’y suis pour rien. Pourquoi ?

 

Parce-que, de mĂŞme qu’il y a une grande contagiositĂ© du virus du Covid ou de la Covid, selon le variant, il y a aussi une part d’irrationnalitĂ©,  aussi, chez les pro-vaccins.

 

Pour caricaturer : On dirait presque que, pour certains pro-vaccins, dĂ©sormais, le simple fait de les regarder dans les yeux, alors que l’on n’est pas vaccinĂ© soi-mĂŞme contre le Covid, pourrait suffire Ă  les tuer ou Ă  dĂ©cimer une population environnante en situation de vulnĂ©rabilitĂ©. Peu importe que l’on porte un masque. Peu importe que l’on se lave les mains. Peu importe que l’on reste peu de temps « près Â» de la personne vulnĂ©rable. Il faut ĂŞtre vaccinĂ©. Autrement, tout ce que nous touchons et approchons, au lieu de se transformer en or ou en pĂ©trole, va se transformer inĂ©luctablement en pierre tombale.

 

A notre époque, de plus en plus digitalisée, mais aussi de plus en plus impersonnelle, où l’on se félicite que le premier confinement dû au Covid a favorisé la croissance du télétravail, on remercierait presque la pandémie du Covid de contribuer à l’accélération de la désertification des rencontres et des relations humaines.

 

Les manifestations des Gilets jaunes

 

 

Je n’ai participĂ© Ă  aucune manif des gilets jaunes. J’en ai mĂŞme conçu une certaine forme de culpabilitĂ©. Par hasard, il se trouve qu’en sortant de mon travail, un jour oĂą je n’étais pas supposĂ© travailler, je suis « tombĂ© Â» sur la dernière manifestation officielle des gilets jaunes Ă  Paris. J’en avais profitĂ© pour prendre des photos.

Si je reparle des gilets jaunes, c’est parce-que je n’ai pas oubliĂ© que, sans la pandĂ©mie du Covid et les mesures de confinement dues au Covid, les manifestations des gilets jaunes auraient continuĂ©. Elles se seraient peut-ĂŞtre essoufflĂ©es ou auraient continuĂ©, par certains aspects, Ă  se radicaliser. Mais, dans le fond, le mouvement des gilets jaunes disait- ou, plutĂ´t, rappelait– dĂ©jĂ  que le fonctionnement de notre monde moderne, au moins dans notre pays riche, Ă©galitaire et dĂ©mocratique, Ă©tait aussi Ă©galitaire et dĂ©mocratique…en vitrine.

 

Aujourd’hui, avec les thématiques du vaccin anti-Covid, ceux qui sont pour, ceux qui sont contre, et pareil pour le passe sanitaire, qui se retrouvent, à un moment ou à un autre dans nos conversations privées, professionnelles ou publiques, on a l’impression qu’un mouvement comme celui des gilets jaunes est devenu anecdotique. Et, que, finalement, ce mouvement relevait d’un caprice. Et non de l’urgence de créer ou de faire revenir une société plus égalitaire et démocratique.

 

Donc, pour moi, ces nouvelles interdictions, menaces et pressions assurĂ©es et dĂ©lĂ©guĂ©es par notre gouvernement ( et je ne suis pas plus anti- Macron que cela) « sous couvert d’urgence sanitaire Â» en faveur du passe sanitaire sont une Ă©tape supplĂ©mentaire et un renforcement de la destruction dĂ©mocratique.

 

L’urgence sanitaire

 

Il m’est impossible de nier l’urgence sanitaire actuelle. Je ne fais pas partie de celles et ceux qui vont jusqu’à douter du caractère réel de la pandémie. Ou qui pensent que le développement des antennes de la 5G va contribuer, grâce aux produits contenus dans les vaccins anti-Covid actuels, de mieux nous espionner et nous téléguider.

Je ne crois pas au fait que la pandémie du Covid ait pour visée de réduire drastiquement la population mondiale en opérant une sélection au coup par coup parmi les survivants qui vont rester après la vaccination anti-Covid.

 

Mais je constate quand mĂŞme que cette pandĂ©mie sanitaire, et les mesures choisies au moins par notre gouvernement pour y rĂ©pondre, sont aussi bien pratiques pour museler d’éventuelles oppositions. Et, paranoĂŻa ou non de ma part, cette coĂŻncidence me dĂ©range beaucoup. D’autant que, dès le premier confinement de l’annĂ©e dernière, confinement que je n’ai jamais contestĂ©, j’ai Ă©tĂ© dĂ©rangĂ© par la suppression de certaines de nos libertĂ©s. J’ai eu quand mĂŞme un peu l’impression qu’une partie de ma vie- et ce n’était pas du fait de la pandĂ©mie- m’était enlevĂ©e. Que je me devais de donner ou d’apporter des justificatifs pour des actions simples et quotidiennes telles que faire des courses ou aller voir quelqu’un, lĂ  ou aller voir quelqu’un avant la pandĂ©mie, cela Ă©tait toujours allĂ© de soi. 

 

Mais, là aussi, on me rappellera que c’était parce-que que la situation sanitaire le nécessitait.

 

Dans six mois ou un an, aussi, on pourra toujours me  faire la mĂŞme rĂ©ponse.  C’est ça qui est « bien Â», avec cette pandĂ©mie du Covid.

 

Soyons cyniques : si j’étais un dirigeant ou une personne avide de pouvoir. Et que, pour mes besoins et mes intĂ©rĂŞts personnels, il me faut exercer un certain pouvoir sur le plus de monde possible autour de moi afin de me sentir bien, cette pandĂ©mie du Covid est bien pratique. Je vais mĂŞme en rajouter. Si je suis ce genre de personne qui veut exercer un certain pouvoir, qui a besoin d’exercer un certain pouvoir, sur le plus grand nombre, j’ai mĂŞme plutĂ´t intĂ©rĂŞt Ă  ce que cette pandĂ©mie du Covid dure aussi le plus longtemps, ou suffisamment. Parce-que, de cette manière,  «  grâce Ă  la pandĂ©mie Â», qu’est-ce que je peux imposer  autour de moi au plus grand nombre, avec le moindre effort.

 

Alors, Ă©videmment, comme, selon moi, le caractère rĂ©el de cette pandĂ©mie sanitaire du Covid est indiscutable, il s’agit de trouver le bon dosage, entre, d’une part des prĂ©cautions et des mesures que l’on peut justifier au « nom du Covid Â». Et les bĂ©nĂ©fices divers (Ă©conomiques, politiques ou autres) que je pourrais en tirer en tant que dirigeant.

 

La simple ou le simple vacciné, elle ou lui, en tirera pour bénéfice de se sentir protégé ou d’avoir le sentiment d’avoir fait de son mieux pour protéger les autres. Ainsi que de pouvoir partir en vacances ou de se rendre à l’extérieur en subissant le moins de contrôles, le moins d’interdits et le moins d’exclusions possibles dans sa vie ordinaire.

C’est bien-sûr important.

 

Mais si l’on gratte un peu : notre rĂŞve, dans notre vie, ce sera finalement ça ?! Pouvoir se protĂ©ger, protĂ©ger les autres et pouvoir subir le moins possible de contrĂ´les, d’interdits et d’exclusions possibles dans notre vie ordinaire ?!

On appelle ça une grande avancĂ©e ?!

 

On pourra me rĂ©pondre que c’est provisoire. Bien-sĂ»r. Mais pendant combien de temps ?! C’est lĂ  oĂą je (re)commence Ă  bien douter. Parce-que, c’est « bien Â» de signaler que les mesures prises pour le passe sanitaire, les inĂ©galitĂ©s et les conflits qu’il va crĂ©er, est nuisible pour la dĂ©mocratie. Et de souhaiter qu’il soit supprimĂ© au plus vite dès que la crise sanitaire sera passĂ©e. Mais, en attendant, certains dispositifs et rĂ©flexes de contrĂ´le s’établissent et nous apprenons de mieux en mieux, et de plus en plus, Ă  nous y conformer. Mais, aussi, Ă  nous y rĂ©fĂ©rer. Et, ce n’est pas forcĂ©ment le meilleur de l’être humain qui y est encouragĂ© :

 

Le jugement pĂ©remptoire et dĂ©finitif de l’autre. L’exclusion. La dĂ©nonciation. L’encouragement Ă  l’insulte et Ă  la menace verbale, physique, digitale ou Ă©conomique ?

 

 

Mais, bien-sûr, je délire. Je n’ai même pas encore été vacciné contre le Covid. Ni attrapé le Covid. Mais je délire déjà.

 

Deux choix pour conclure :

 

 

Pour conclure artificiellement, car, le sujet de la pandémie du Covid et les diverses manières dont celle-ci fait se croiser et se confronter nos certitudes et nos croyances les plus intimes, est loin d’être tari.

 

Pour ou contre la vaccination anti-Covid ?

 

Si je suis cohérent avec moi-même, j’ai deux choix.

 

Me faire vacciner pour « gagner Â» du temps et m’éviter et amortir certaines contrariĂ©tĂ©s brutales nouvelles et inĂ©dites dans mon quotidien. Je crois que, parmi les vaccinĂ©s et les vaccinĂ©es, actuels et futurs, il se trouve et se trouvera des personnes qui doutent comme moi. Sans pour autant ĂŞtre des complotistes, des illuminĂ©s, des connards, des illogiques ou autres traquenards auto-dĂ©prĂ©ciatifs.

 

 

Décider de moi-même d’arrêter de travailler à un moment donné. Avant de me retrouver dans une situation où je serais, par exemple, contre une institution, des lois, des représentants ou des exécutants de ces nouvelles lois qui entourent le décorum du passe sanitaire et de cette vaccination obligatoire.

 

Cette deuxième option, je prĂ©fèrerais l’éviter. Pour des raisons Ă©conomiques Ă©videntes. Afin d’éviter la contrainte rĂ©pĂ©tĂ©e de bien des situations d’exclusion- ou de dĂ©chĂ©ance- que j’ai très certainement, pour l’instant, beaucoup de mal Ă  imaginer. Tant l’être humain peut se montrer crĂ©atif – afin de se servir  des protocoles qui l’encadrent- lorsqu’il s’agit d’exercer un peu de pouvoir sur autrui pour mieux se sentir exister.

 

Cette deuxième option m’offrirait pourtant l’avantage de me procurer cette marge de recul et de nuance envers ces vaccins anti-Covid dont j’ai, si je m’écoute, encore besoin. Et de pouvoir répondre aux pro-vaccins qu’en acceptant de m’exclure d’un certain corps social, il sera plus difficile de me reprocher d’être la brebis galeuse fautive de colporter le virus et de rendre malade une société (la nôtre) déjà malade avant la pandémie du Coronavirus. Mais malade de bien autre chose que la pandémie du Covid qui n’est sans doute que, l’un de ces révélateurs, parmi d’autres, de la maladie de notre société. Et de notre monde.

 

Cette deuxième option m’offrirait aussi l’avantage de pouvoir créer plus facilement, une vie- mais aussi une mort- qui me convient davantage sur mesure. Au lieu de cette vie ( la mienne ) dont semble vouloir encore plus décider- et s’emparer- une société dont les rêves diffèrent apparemment de plus en plus des miens.

 

Quoiqu’il en soit, comme l’a si bien rĂ©sumĂ© J’t’emmerde,  Ă  la fin de notre conversation, vaccin ou pas vaccin il faut choisir «  en son âme et conscience Â».

 

Si la peur est un miroir, je crois que, autant que possible, si on le peut,  quand on le peut, il vaut mieux Ă©viter de prendre une dĂ©cision sous l’effet de la peur. Et, ensuite, accorder de soi-mĂŞme nos actions avec cette dĂ©cision. Trancher. Et s’y tenir.

 

Quelle que soit cette décision. Vaccin ou pas vaccin.

 

Et, je crois que ce sera sûrement en fonction de ce principe, que je déciderai, ou non, d’aller me faire vacciner contre le ou la Covid lors de ce mois d’aout 2021.

 

Franck Unimon, ce dimanche 1er aout 2021.

 

 

 

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