Catégories
Corona Circus Crédibilité

Dans des transports en commun parisiens, ce lundi 16 Mai 2022

Photo prise ce lundi 16 Mai 2022 au matin, depuis un train de la ligne J, Paris-St-Lazare/ Conflans Ste Honorine, direct pour Argenteuil.

 

Dans des transports en commun parisiens ce lundi 16 Mai 2022

 

Si l’ĂȘtre humain se porte quelques fois volontaire pour connaĂźtre des transports amoureux, il est dans les faits beaucoup plus familier avec les transports en commun.

 

Les transports en commun font partie de nos Dieux quotidiens. Ce sont eux qui donnent du rythme Ă  notre vie et nous orientent lorsque nous avons Ă  nous rendre Ă  un endroit donnĂ©. L’automobile fait partie de sa famille.

 

Ce train bleu, il y en a de moins en moins, j’ai aimĂ© le prendre. Surtout lorsqu’il Ă©tait direct pour Paris ou afin de rentrer Ă  Argenteuil oĂč j’habite. En 11 minutes assez souvent. C’est une durĂ©e confortable, qui plus est sur un trajet qui reste en extĂ©rieur plus qu’en dĂ©cors naturels.

J’ai connu des trajets bien plus longs, de trente à quarante cinq minutes, pour arriver à Paris depuis la banlieue comme pour y retourner.

 

Ce lundi 16 Mai 2022, dans des transports en commun parisiens, ce matin, est particulier. Depuis aujourd’hui, nous avons Ă  nouveau le droit de prendre les transports en commun sans avoir l’obligation de porter un masque anti-Covid. Lors du premier confinement de mars 2020 dĂ©cidĂ© Ă  la suite de la pandĂ©mie du Covid, le port du masque Ă©tait facultatif car il y ‘avait une pĂ©nurie de masques anti-Covid. Les masques FFP2, ceux considĂ©rĂ©s comme les plus protecteurs, avaient Ă©tĂ© trĂšs rapidement  » en rupture de stock ». Et, pour celles et ceux qui, comme moi, avaient Ă©tĂ© tenus de continuer Ă  prendre les transports pour aller travailler, c’était chacun pour soi avec ou sans masque. Chacun faisait comme il le pouvait avec le masque qu’il trouvait. Lorsqu’il en trouvait.

 

Paris, rue de Rivoli, Photo prise le 1er Mai 2020.

 

Puis, dĂ©but Mai 2020, des supermarchĂ©s, et des pharmacies, nos autres Dieux communs, avaient commencĂ© Ă  multiplier – dans leurs rayons et Ă  leurs caisses- le nombre de masques anti-Covid. DĂšs lors, le port du masque anti-Covid devint obligatoire  dans les transports en commun ainsi que dans la plupart des lieux publics, restĂ©s ouverts car dĂ©clarĂ©s « essentiels », supermarchĂ©s inclus.

Dans la mĂ©diathĂšque de ma ville, lorsque celle-ci Ă©tait redevenue ouverte au public, il est longtemps restĂ© obligatoire non seulement de porter un masque anti-Covid mais aussi de prĂ©senter un passe sanitaire valide ou un test-antigĂ©nique nĂ©gatif alors mĂȘme qu’il Ă©tait redevenu possible de circuler dans le centre commercial (GĂ©ant) de la ville sans avoir Ă  prĂ©senter de passe sanitaire ou de test antigĂ©nique
..

 

Vers la fin 2020, les premiers vaccins anti-Covid commencĂšrent Ă  apparaĂźtre, et, avec eux, une forte suspicion, partagĂ©e par une partie de la population, quant Ă  leurs effets secondaires compte-tenu de la rapiditĂ© de leur conception. L’ĂȘtre humain aime que les miracles interviennent vite lorsqu’ils se dĂ©roulent dans des histoires sacrĂ©es, pour obtenir une augmentation de salaire, au cinĂ©ma ou lors de rencontres amoureuses mais un peu moins lorsqu’il s’agit de se faire percer la peau ou le corps par une aiguille transportant un produit inconnu, mystĂ©rieux, non domestiquĂ© de façon convenable et soupçonnĂ© de pouvoir nous transformer dĂ©finitivement. Et malgrĂ© notre volontĂ©. 

 

Ce sentiment ou cette impression brutale et nouvelle de menace, de contrĂŽle politique, sanitaire, social et corporel fort peu « corporate »  a provoquĂ© chez certains individus pouvant ĂȘtre classifiĂ©s comme  » complotistes, abrutis, irrationnels ou irresponsables »  des rĂ©actions de rĂ©sistance ou de refus variables et plus ou moins vifs, contradictoires et tenaces.

 

J’ai fait partie de ces rĂ©calcitrants. Je n’étais pas chaud pour cette histoire d’amour avec cette science injectable, toute puissante, et urgente. Ainsi qu’avec le fait d’ĂȘtre poussĂ© ou plutĂŽt jetĂ© et maintenu, vivant, et de maniĂšre rĂ©pĂ©tĂ©e, dans ce siphon fortement anxiogĂšne dont il Ă©tait impossible, officiellement,  de ressortir vivant et bien portant, une fois que l’on avait contractĂ© le Covid.

 

Mais les vaccins anti-Covid sont devenus obligatoires Ă  partir de l’étĂ© 2021 et encore plus dĂšs octobre de la mĂȘme annĂ©e. J’ai dĂ» choisir entre ma suspension professionnelle, Ă©conomique et sociĂ©tale et la suspension injectable dans le muscle deltoĂŻde.

 

Si j’avais Ă©tĂ© Ă  la retraite ou proche de celle-ci, et que je vivais, en disposant d’une situation et d’une protection Ă©conomique et sociale satisfaisante, dans une rĂ©gion, peu ou modĂ©rĂ©ment habitĂ©e, avec un enfant majeur, « vaccinĂ© Â» et autonome, j’aurais sĂ»rement fait partie de celles et ceux qui, aujourd’hui, encore, se tiennent contre la vaccination anti-Covid obligatoire.

Paris, rue de Rivoli, Mai 2022.

 

Argenteuil, la ville oĂč j’habite, et Paris, l’autre ville oĂč je travaille et y ai diverses activitĂ©s choisies, ne correspondent pas aux critĂšres de « rĂ©gion peu ou modĂ©rĂ©ment habitĂ©e Â». Et, j’ai trĂšs mal vĂ©cu que ma fille se retrouve privĂ©e d’une sortie organisĂ©e par le conservatoire d’Argenteuil parce-que, ni sa mĂšre ni moi, ne disposions du pass sanitaire permettant de l’accompagner.

 

A moins de se retirer ou de frauder, vivre sans passe sanitaire et sans vaccination anti-Covid devenait beaucoup plus difficile et beaucoup plus couteux que de prendre rĂ©guliĂšrement les transports en commun sans payer. L’ĂȘtre humain a aussi besoin de vivre sans devoir penser et tout anticiper en permanence. Etre vaccinĂ© contre le Covid, disposer de son pass navigo ou de son vĂ©hicule particulier, c’est aussi pouvoir se dĂ©placer sans avoir Ă  penser aux consĂ©quences d’éventuels contrĂŽles. C’est aussi moins dĂ©pendre des autres.

 

 

Me suis-je senti plus protĂ©gĂ©, ai-je eu l’impression de mieux protĂ©ger mon entourage, une fois vaccinĂ© ? Je ne suis pas expert en Ă©pidĂ©miologie et encore moins en sciences du risque si ces sciences existent. Je sais que pour exercer mon mĂ©tier d’infirmier, comme pour se rendre dans certaines rĂ©gions du monde, mais aussi que pour certaines pratiques, que certains vaccins comme certaines prĂ©cautions sont obligatoires.

 

Ensuite, intervient notre rapport personnel au risque, Ă  l’interdit, au danger ainsi qu’avec nos propres croyances, ce qui constitue, quand mĂȘme, une bonne partie de notre identitĂ©, de nos choix personnels et de notre individualitĂ©. Cette pandĂ©mie du Covid nous a quand mĂȘme mis face Ă  des dĂ©cisions autoritaires ou plus ou moins autoritaires. Et ces dĂ©cisions, sans doute, et je l’espĂšre, salutaires, ont aussi eu pour effet d’annihiler une certaine part de notre identitĂ© faite de dualitĂ© mais aussi de susciter ou d’entretenir de la mĂ©fiance. Et des doutes.

 

Je crois par exemple que certaines personnes sont plus exposĂ©es que d’autres aux formes graves du Covid. Je crois qu’il est impossible, contrairement Ă  ce que croit le gouvernement chinois, d’éteindre ou d’Ă©radiquer complĂštement la pandĂ©mie du Covid. Il est d’ailleurs trĂšs Ă©tonnant, voire discordant, que la Chine, actuellement deuxiĂšme Puissance Mondiale, qui est- aussi- le pays du Ying et du Yang, pays dont la mĂ©decine traditionnelle est millĂ©naire et efficiente,  soit le pays dont le gouvernement chinois actuel, dit moderne, plutĂŽt autoritaire, entend se dĂ©barrasser complĂštement non seulement du risque mais aussi de cette dualitĂ© du Ying et du Yang Ă  propos de la pandĂ©mie du Covid.    

 

La pandĂ©mie du Covid a provoquĂ© une certaine rupture entre ce que nous savons et ce que nous croyons.Ce que nous savons, c’est ce que nous avons appris, apprenons et pouvons prendre ou digĂ©rer du monde extĂ©rieur. Ce que nous croyons concerne notre vie intime et ce que nous acceptons ou refusons de prendre du monde extĂ©rieur. 

 

Si je crois, aussi, nĂ©anmoins que, comme bien des Chinois, en me faisant vacciner contre le Covid, comme des millions de personnes, une fois de plus, j’ai fait mon devoir,  je sais, aussi, qu’autour de moi, toutes les personnes que je connais qui se sont faites vacciner contre le Covid, et qui connaissent des personnes qui se sont faites vacciner contre le Covid, aujourd’hui se portent bien. Quel que soit leur Ăąge, leurs traditions, leur poids, leur emploi, leur mode de vie ou leur scepticisme antĂ©rieur Ă  leur vaccination contre le Covid. Mais je le « sais Â» parce-que ma personnalitĂ© et ma sensibilitĂ© me permettent, Ă  un moment donnĂ©, de l’envisager et de le constater. Bien des expĂ©riences nous dĂ©montrent que notre perception personnelle ou subjective d’un Ă©vĂ©nement, d’une information ou d’une situation peut beaucoup influencer notre façon de la comprendre :

 

Si untel me regarde, c’est parce qu’il m’aime ou me dĂ©nigre, selon ce que je ressens voire selon ce que j’attends ou exige de lui.

Une attente ou une exigence dont la personne concernĂ©e ignore peut-ĂȘtre tout ou qu’elle est incapable de satisfaire mĂȘme si elle le souhaitait.  

 

Ce matin, j’ai pris la ligne 14 depuis le 13Ăšme arrondissement jusqu’ Ă  la gare St Lazare, Ă  une heure d’affluence.  Et, sans aucun doute que mon Ă©tat de fatigue (aprĂšs avoir travaillĂ© de nuit pendant plus de 12 heures ) et  mon humeur gĂ©nĂ©rale ont influĂ© sur ma façon de percevoir mon environnement immĂ©diat.

Paris, prĂšs de la gare St Lazare, photo prise ce 14 ou ce 15 Mai 2022. Au fond, la couverture de l’hebdomadaire  » Le point » montrant Emmanuel Macron, PrĂ©sident de la RĂ©publique, rĂ©Ă©lu en avril 2022 pour cinq ans.

 

Il Ă©tait plus de 8 heures 30. La ligne 14 Ă©tait bondĂ©e. Mais j’avais pu trouver une place assise. A vue d’Ɠil, je dirais que 50 Ă  60 pour cent des passagers de la ligne 14 Ă©taient sans masque anti-Covid. Mais c’est une perception trĂšs empirique. 

Vu qu’il fait chaud et que cela fait maintenant prĂšs de deux ans que nous avons obligation de porter un masque anti-Covid, dĂšs que nous nous trouvons dans un endroit public, j’ai profitĂ© de cette « autorisation Â» de non-port du masque anti-Covid pour m’en dispenser. Jusqu’alors, je continuais de porter un masque dans les transports en commun. MĂȘme si, depuis plusieurs jours ou semaines, certaines personnes ou catĂ©gories de personnel (des policiers en particulier) se dĂ©plaçaient dĂ©ja sans masque dans les lieux oĂč l’individu lambda, lui, Ă©tait tenu d’en porter. Le Â« non-port du masque anti-Covid Â» Ă©tant une infraction pouvant donner lieu Ă  une interpellation policiĂšre ou Ă  une amende.

 

Depuis octobre de l’annĂ©e derniĂšre, ma compagne, infirmiĂšre, non vaccinĂ©e contre le Covid, est suspendue de ses fonctions. Nous marchons donc sur un seul salaire, le mien, et des Ă©conomies que nous avions rĂ©ussi Ă  faire Ă  « l’époque Â» d’avant la pandĂ©mie du Covid et de l’obligation vaccinale contre le Covid pour les soignants.

 

De mon point de vue, au mieux, ma compagne reprendra peut-ĂȘtre ses fonctions Ă  la fin de l’annĂ©e ou l’annĂ©e prochaine. L’annĂ©e d’aprĂšs, plutĂŽt ?

 

Evidemment, je ne me sens pas le droit de tomber malade. Ni le droit de me plaindre, non plus. D’abord, je ne vois pas trĂšs bien ce que cela m’apporterait. ConcrĂštement. Et puis, contrairement Ă  d’autres, qui ont perdu le leur depuis la pandĂ©mie, et mĂȘme avant elle, j’ai toujours un travail. Et nous mangeons Ă  notre faim.

 

Pour cet été, il est déjà prévu que la pénurie soignante, dans les hÎpitaux, sera encore plus « abondante » que lors des étés précédents selon Martin Hirsch.

Martin Hirsch a Ă©tĂ© nommĂ© dirigeant de l’AP-HP (Assistance Publique- HĂŽpitaux de Paris )  par dĂ©cret fin 2013.Sur dĂ©cision gouvernementale, donc, Martin Hirsch a ƓuvrĂ© depuis 2013 en faveur de la « rĂ©forme des hĂŽpitaux publics Â».

En 2013, il existait dĂ©jĂ  une certaine pĂ©nurie infirmiĂšre. Ainsi qu’une certaine pĂ©nibilitĂ© dĂ©jĂ  croissante des conditions de travail du personnel soignant.

La « rĂ©forme Â» des hĂŽpitaux publics a aussi consistĂ© Ă  (continuer de) fermer des lits, Ă  (continuer de) supprimer des postes de soignants comme Ă  rĂ©duire le nombre de RTT annuels des soignants.

 

Il y a quelques semaines, Martin Hirsch a  Â« alertĂ© Â» quant au fait que la situation Ă©tait grave, pour cet Ă©tĂ©, en termes de pĂ©nurie infirmiĂšre. En effet, chaque Ă©tĂ©, comme des millions de Français, le personnel infirmier a aussi envie et besoin de prendre des vacances. Et, encore plus  sans doute aprĂšs avoir fait partie de ces « hĂ©ros de la Nation» tels qu’avait pu les nommer le PrĂ©sident Macron (et d’autres femmes et hommes politiques d’autres courants, soyons suffisamment rĂ©alistes) qui ont fait face Ă  la pandĂ©mie du Covid Ă  partir de mars 2020 et qui, ont, un temps, Ă©tĂ© applaudis Ă  l’heure du journal de 20h.

 

Il y a trente ans, le personnel infirmier tenait aussi Ă  partir en vacances en Ă©tĂ© comme des millions de Français. Mais, il y a trente ans, il Ă©tait assez courant qu’une infirmiĂšre ou un infirmier titulaire reste dans son service un certain nombre d’annĂ©es. Entre cinq et dix ans. Aujourd’hui, il est devenu de plus en plus courant que des infirmiers choisissent d’ĂȘtre intĂ©rimaires ou vacataires, aprĂšs l’obtention de leur diplĂŽme ou aprĂšs avoir Ă©tĂ© titulaires d’un poste pendant quelques annĂ©es. La diffĂ©rence ? Une plus grande facilitĂ© pour partir mais aussi pour choisir les services oĂč l’on va prĂ©fĂ©rer retourner travailler. Parce-que les conditions de travail  y seront considĂ©rĂ©es acceptables. Parce-que le salaire perçu pour y exercer sera Ă  peu prĂšs honorable.

Paris, rue de Rivoli, photo prise Mi-Mai 2022.

 

RĂ©cemment, une connaissance, une jeune infirmiĂšre, ĂągĂ©e d’à peine trente ans, a quittĂ© le poste qu’elle occupait dans une clinique. Elle y travaillait depuis trois ans. Parmi ses projets, elle comptait faire de l’intĂ©rim ou des vacations et peut-ĂȘtre partir Ă  l’étranger.

 

 

Ce matin, lorsque j’ai pris le train me ramenant Ă  Argenteuil, j’ai entendu l’annonce nous informant qu’à compter d’aujourd’hui le port du masque anti-Covid n’était plus obligatoire dans les transports en commun mais « recommandĂ© Â» ou « fortement recommandĂ© Â» en pĂ©riode d’affluence. Dans le train Bombardier oĂč je me trouvais, cette fois, contrairement Ă  la ligne 14 que je venais de prendre, il y avait peu de monde. Puisque j’étais dans le sens inverse de la « migration Â» des travailleurs se rendant massivement Ă  Paris ou passant par Paris Ă  cette heure de pointe. Et, je me suis demandĂ© quelle photo je pourrais prendre pour illustrer ce jour particulier. Puis, j’ai aperçu ce train bleu de banlieue qui passait Ă  cĂŽtĂ© du nĂŽtre. Les deux trains ont ainsi circulĂ© cĂŽte Ă  cĂŽte pendant plusieurs secondes. Puis, le train bleu s’est Ă©loignĂ©.

Photo prise ce lundi 16 Mai 2022.

 

On aimerait que la pandĂ©mie du Covid soit comme ce train bleu. Qu’il y’en ait de moins en moins puis qu’elle disparaisse complĂštement. On se convainc peut-ĂȘtre que, dĂ©sormais, ce sera mieux vu que, Ă  nouveau, nous pouvons nous dispenser de masque anti-Covid dans les transports en commun « comme avant Â». Sauf que si nos transports en commun peuvent, eux, faire des retours en arriĂšre et nous ramener indĂ©finiment vers les mĂȘmes destinations, nos Dieux communs, eux, tout comme nos histoires d’Amour ne reviennent pas en arriĂšre. Car, comme nous, nos Dieux communs ont aussi besoin de renouveau, parfois Ă  nous rendre fous, un peu, aussi, comme des vautours, finalement. Oui, comme des vautours.

 

Franck Unimon, ce lundi 16 mai 2022.

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.