
Marcher pour ne pas mourir
- ça va ?
- Non, ça ne va pas.
Elles étaient trois jeunes. Je dirais au plus, 25 ans. Accueillantes, volontaires, plutÎt mignonnes. Néanmoins, on peut avoir ces particularités et insuffler la mort dans les corps sans le vouloir.
Deux dâentre elles Ă©taient Ă©tudiantes en mĂ©decine. La troisiĂšme, Ă©tudiante en quoi ?
Elles Ă©taient probablement plutĂŽt bonnes Ă©lĂšves et, bien que rĂŽdĂ©es, assez faciles, sĂ»rement, Ă dĂ©stabiliser. Je nâen nâai pas profitĂ©.
Lorsque celle qui mâa fait mâasseoir mâa appris la « bonne nouvelle », Ă savoir, quâavant lâinjection, elle allait me faire un test antigĂ©nique, jâai dĂ©ballĂ© mes arguments contre cette mĂ©thode « barbare ». Jâavais dĂ©jĂ fait deux tests antigĂ©niques en tant que cas contact cette annĂ©e. NĂ©gatif Ă chaque fois. Une seconde sĂ©rologie Covid- effectuĂ©e il y a environ deux semaines- mâavait redit que si certaines personnes, aprĂšs avoir contractĂ© le Covid, avaient dĂ©veloppĂ© des dĂ©fenses immunitaires aussi fortes quâune paire de poitrines nĂ©cessitant du 95 D, que les miennes Ă©taient aussi plates quâune flaque dâeau.
Mais elle nâa eu aucune difficultĂ© Ă me convaincre. Je savais que ces rĂ©sultats Ă©taient trop anciens et inappropriĂ©s. Et, aussi, quâelle appliquait un protocole quâelle se devait de suivre dâaprĂšs son instruction. Partir pour refuser un test antigĂ©nique ? Je mâĂ©tais fait une raison pour cette premiĂšre injection de Moderna. Alors, je suis restĂ© et elle mâa enfoncĂ© la tige.
- ça va ?
- Non, ça ne va pas.
A quelques mĂštres, ses deux « collĂšgues » sont restĂ©es silencieuses. Le rĂ©sultat est arrivĂ© trĂšs vite. Moins de deux minutes. A nouveau nĂ©gatif. Je peux lâĂ©crire : ces derniers temps, il mâest arrivĂ© dâenvier celles et ceux qui avaient attrapĂ© le Covid et qui avaient bien rĂ©cupĂ©rĂ© depuis. Car leurs dĂ©fenses immunitaires, si elles ne sont pas Ă©ternelles, sont « naturelles ».
Cependant, on ne sait pas quelle tĂȘte on va faire en attrapant le Covid. Si nous allons connaĂźtre les neiges Ă©ternelles, garder des sĂ©quelles de cette embuscade ou, au contraire, bien nous en remettre.
Celle qui mâa fait lâinjection avait des jolis yeux bleus AllĂ©luia Ă la LĂ©onard Cohen. Cependant, aujourdâhui, on est habile pour sâinventer un profil avantageux. Donc, je ne suis pas sĂ»r quâelle Ă©tait vraiment ce quâelle mâa dit ĂȘtre. Etudiante en quatriĂšme annĂ©e de mĂ©decine. AprĂšs mâavoir piquĂ©, elle mâa recommandĂ© de prendre du doliprane en cas de douleur. Je lâai Ă©coutĂ©e tout en sachant que je nâen prendrais pas. Jâai du doliprane chez moi et jâen donne Ă ma fille lorsquâelle a de la fiĂšvre. Mais je prends le moins de mĂ©dicaments possible. Câest peut-ĂȘtre paradoxal pour un infirmier mais je crois que le repos, le calme, les Ă©tirements ou une activitĂ© plaisante et lâalimentation, ça aide vraiment. Et quâil faut dâabord essayer ça avant de se prĂ©cipiter vers des mĂ©dicaments. Ou essayer dâen prendre le moins possible. Ne pas sâassommer dâavance. Ce soir, j’ai un peu mal au deltoĂŻde, peut-ĂȘtre un petit mal de la tĂȘte. Mais je suis fatiguĂ©. Je me suis couchĂ© un peu tard hier soir et je me suis levĂ© un peu tĂŽt ce matin.
AprĂšs lâinjection, je suis restĂ© quelques minutes dans la salle dâattente Ă envoyer des sms pour apprendre Ă quelques personnes que jâavais reçu ma premiĂšre injection. Pendant que les jeunes femmes sâoccupaient des personnes suivantes. Jâai entendu une femme dâune vingtaine dâannĂ©es, assez grande, sâavancer en disant :
« Jâai trĂšs trĂšs peur ». Puis « Je suis en PremiĂšre annĂ©e de mĂ©decine ». Il semble quâen face, on se soit montrĂ© attentif et rassurant.
MĂȘme si comme lâa trĂšs bien compris une ancienne collĂšgue, et prĂ©sente amie, jâai lancĂ© « une bouteille Ă lâamer » en adressant mon article Etre un mauvais exemple Ă plusieurs personnes, je ne dirais pas avoir eu peur de me faire vacciner. Câest plutĂŽt du doute et de la mĂ©fiance. De la prudence, aussi.
Pourquoi cet endroit ?
Jâai choisi cet endroit Ă Paris, un espace de santĂ© oĂč lâon trouve entre-autres une consultation en gynĂ©cologie, pour le vaccin Moderna. Ou vaccin covid-19 ARNm- 1273 ( Spikevax ° de la firme Moderna).
Jâen avais assez dâentendre parler du Pfizer qui est le vaccin utilisĂ© par IsraĂ«l que la France copie pour sa politique sanitaire. Copier, cela veut aussi dire que lâon pense et anticipe moins. IsraĂ«l en est, je crois, Ă une troisiĂšme dose de vaccin Ă partir de 30 ans car le Pfizer a perdu de ses pouvoirs face au variant Delta.
Le Moderna, beaucoup moins utilisĂ© que le Pfizer, aurait des particularitĂ©s immunogĂšnes un petit peu supĂ©rieures. Je ne mâattends pas Ă des miracles. Mais jâai essayĂ© quelque chose.
Le Moderna est aussi le vaccin choisi par une de nos voisines, vaccinĂ©e dĂšs quâelle lâa pu et qui sâen porte bien. Nous nous entendons bien avec cette voisine. Et je nâai pas oubliĂ© quâelle Ă©tait partante pour emmener Ă notre fille Ă une sortie culturelle nĂ©cessitant le passe sanitaire. Quâelle avait Ă©tĂ© touchĂ©e quâon le lui demande car câĂ©tait pour elle une grande marque de confiance. Sauf que, finalement, elle nâavait pas pu ĂȘtre disponible.
Jâai aussi choisi cet endroit parce quâil ne ressemble pas aux vaccinodromes impersonnels que jâai vu. Parce quâil est dans un quartier oĂč jâai de bons souvenirs. En tant que comĂ©dien sur scĂšne. En tant que spectateur. En tant que client dans un restaurant.

Pour y arriver, aprĂšs avoir pris le train et le mĂ©tro, jâai tenu Ă marcher. Dix Ă quinze minutes de marche. Alors que jâaurais pu descendre Ă une station de mĂ©tro plus proche. Avant de prendre le train pour Paris, jâavais achetĂ© trois journaux du jour, Le Figaro, Les Echos, Le Monde. Jâavais aussi pris le journal gratuit qui est rĂ©apparu avec la rentrĂ©e. Dedans, jâai lu ce que je pouvais qui se rapportait Ă la pandĂ©mie, Ă la vaccination anti-Covid. Je nâai rien trouvĂ© qui mâaurait permis de me dĂ©sister. Jâavais assez cherchĂ© et assez sollicitĂ© autour de moi pour renoncer une seconde fois Ă cette vaccination. Pourtant, ce soir, mĂȘme si plusieurs personnes mâont encouragĂ© vers cette action et mâont fĂ©licitĂ© depuis, si cela mâa fait du bien, beaucoup de bien, je ne suis pas soulagĂ©.
Le sentiment dâavoir trahi
Jâai dâabord le sentiment dâavoir trahi. Ma compagne pour commencer, rĂ©solument contre. Pour elle, les vaccins anti-Covid actuels sont des « choses » Ă bannir.
Mon meilleur ami, qui a contractĂ© le Covid il y a plusieurs mois et dont les dĂ©fenses immunitaires « poussent » le plafond, qui mâavait conseillĂ© rĂ©cemment dâattendre quelques mois si je le pouvais.
Cette personne perdue de vue qui, en lisant mon article Etre un mauvais exemple, lâavait spontanĂ©ment partagĂ© et mâavait Ă©crit : « Je suis aussi un mauvais exemple ». Son soutien mâa fait dĂ©couvrir le sentiment dâavoir dĂ©sormais une responsabilitĂ©, de par mon article, envers celles et ceux qui pourraient se reconnaĂźtre Ă travers lui, Ă travers moi. Et, moi, en partant me vacciner, je leur retirais en quelque sorte un « alliĂ© ».
Et, dans une bien moindre mesure, jâai un peu lâimpression de ne pas avoir tenu compte de lâavis du mĂ©decin que jâavais sollicitĂ© au sujet de ces vaccins actuels contre le Covid et qui mâavait rĂ©pondu :
« Peut-ĂȘtre que, finalement, on ne court pas de risque avec ces vaccins mais on manque de recul. Donc, si vous pouvez, attendez encore quelques mois quâun vaccin dont on sera plus sĂ»r, arrive ».
Il mâavait aussi appris avoir attrapĂ© le Covid en avril et mâapparaissait en pleine forme, dĂ©but septembre.
Pourquoi, moi « lâanarchiste » et le « rĂ©volutionnaire », ai-je changĂ© dâavis ?
Changer dâavis :
Autour de moi, aujourdâhui, je dĂ©nombre Ă©videmment bien plus de personnes vaccinĂ©es contre le Covid qui se portent bien que de personnes non vaccinĂ©es. Le nombre ne fait pas tout. Et ce nâest pas la peur du mĂ©pris ou de la honte sociale qui mâa dirigĂ©.
Ces personnes vaccinĂ©es, que je connais, peuvent avoir des profils opposĂ©s. Mais aussi des personnalitĂ©s tranchĂ©es. Si lâon peut ĂȘtre une personne affirmĂ©e et affutĂ©e en refusant de se faire vacciner et en refusant le passe sanitaire, je peux aussi dire que parmi les personnes vaccinĂ©es contre le Covid que je connais, se trouvent des personnes toutes autant affirmĂ©es et affutĂ©es. Dans une fourchette dâĂąge allant de 35-40 ans Ă 70 ans et plus. Je pourrais donc me satisfaire du fait que ces personnes se soient faites vacciner contre le Covid.
Sauf quâil me reste des gros rĂ©sidus de doute. Tomber par hasard tout Ă lâheure sur le post, sur Facebook, dâun ami qui affirme que la vaccination anti-Covid « aurait » causĂ© 40 000 morts en neuf mois dâaprĂšs telle ou telle source mâa bien-sĂ»r contrariĂ©. Et s’il avait raison ?
Relire aujourdâhui sur le site Prescrire.org dans lâarticle (datĂ© de ce 1er septembre 2021) intitulĂ© Effets indĂ©sirables connus mi-2021 des vaccins covid-19 Ă ARN messager ( Covid-19 Des signaux confirmĂ©s et quelques signaux dâeffets indĂ©sirables trĂšs rares ont Ă©mergĂ©, notamment des pĂ©ricardites et des myocardites. La RĂ©daction de Prescrire publie son analyse dĂ©taillĂ©e dans le numĂ©ro de septembre) mâa aussi contrariĂ©.
Je nâai pas changĂ© dâavis pour pouvoir bientĂŽt retourner au restaurant, au cinĂ©ma, dans une salle de thĂ©Ăątre, dans la mĂ©diathĂšque de ma ville ou pour voyager. MĂȘme si je le ferai sans doute aprĂšs mâĂȘtre fait vacciner.
MĂȘme si avec le rĂ©sultat de mon test antigĂ©nique dâaujourdâhui, je compte bien faire le « plein » de sorties qui me sont dĂ©sormais interdites sans passe sanitaire et sans test antigĂ©nique et PCR nĂ©gatif rĂ©cent. Je pense en particulier Ă retourner au cinĂ©ma et dans « ma » mĂ©diathĂšque.

Je reste aussi critique envers le passe sanitaire et le projet de sociĂ©tĂ© quâil dessine. Je crois quâau pire, lâancienne Ministre de la santĂ© AgnĂšs Buzyn, mise en examen pour « mise en danger de la vie dâautrui » et une mauvaise gestion de la pandĂ©mie du Covid lâannĂ©e derniĂšre, sera condamnĂ©e Ă du sursis. Et quâelle sera la principale part visible et condamnĂ©e des responsables de cette mauvaise gestion parmi les grosses « tĂȘtes de gondoles ». Et que les autres se feront discrĂštes ou sauront si bien se faire dĂ©fendre que leur condamnation sera faible ou inoffensive. Contrairement Ă ce qui va se produire Ă partir de ce 15 septembre, dans deux jours, pour celles et ceux, employĂ©s, qui ne seront toujours pas vaccinĂ©s, ne serait-ce quâune fois, contre le Covid.
Pour ces personnes, je mâattends Ă ce quâon les brutalise un peu plus que nous ne lâavons dĂ©jĂ Ă©tĂ© dans notre grande majoritĂ© depuis le dĂ©but de cette pandĂ©mie. En se cachant derriĂšre la loi :
« On vous avait prĂ©venu. Vous avez Ă©tĂ© informĂ©(e). Vous avez eu le temps de la rĂ©flexion. Maintenant, je suis obligĂ©(e ) dâappliquer la Loi. Ce nâest pas moi, câest la Loi qui mâoblige Ă vous dire de dĂ©gager et Ă vous sanctionner ! ».
Je crois quâil va se produire beaucoup trop de « sale » Ă partir du 15 septembre au prĂ©texte de la Loi. Car sitĂŽt que lâon octroie Ă plus de personnes un certain pouvoir rĂ©pressif, le pire, camouflĂ© ou un peu tenu en laisse d’ordinaire, sâexprime davantage. Je ne mâattends pas Ă des ratonnades. Mais Ă des dĂ©gradations morales, sociales et Ă©conomiques. A un accroissement de contrariĂ©tĂ©s et dâhumiliations quotidiennes les plus diverses au motif que certaines personnes ne fourniront pas, en cas de contrĂŽle- et il y en aura de plus en plus Ă partir du 15 septembre- le papier quâil faut ; le QR Code attendu pour effectuer des dĂ©placements ou des actions qui, « autrefois », il y a encore deux mois, ne le nĂ©cessitaient pas.
Câest plutĂŽt ça qui mâa fait changer dâavis. Je nâai pas envie de me mettre dans un Ă©tat dâhyper-vigilance pour des gestes quotidiens qui, jusquâĂ il y a peu, allaient de soi comme le simple fait dâouvrir un robinet pour avoir de lâeau.

La possibilitĂ© dâattraper le Covid mâa aussi fait changer dâavis. Car, Ă partir du 15 septembre, jâai lâimpression que chaque fois quâune nouvelle personne non vaccinĂ©e attrapera le Covid et sera hospitalisĂ©e que cela permettra de marteler que si elle avait Ă©tĂ© vaccinĂ©e, elle ne lâaurait pas attrapĂ©. Ou alors une forme bĂ©nigne. Il va se passer un peu de temps avant de devoir admettre que le « Tout vaccin » ne rĂ©soud pas tout contre le Covid. Au moins jusquâĂ ce que les « nouveaux » traitements anti-Covid ne soient disponibles pour le plus grand nombre sur le marchĂ©. Dâici un mois ? Deux mois ? Trois mois ?
Gagner du temps
Jâai donc aussi changĂ© dâavis pour continuer de gagner du temps. Dâaccord, pendant que je prends le temps de rĂ©flĂ©chir dâautres ont le temps de faire trois enfants et de les voir commencer Ă faire des Ă©tudes supĂ©rieures puis de devenir grands-parents. Mais jâai besoin de temps. Cet article, pour ĂȘtre Ă©crit, a besoin de temps. Jâavais Ă©crit une premiĂšre version en rentrant de lâespace de santĂ© en mâabstenant de dĂ©jeuner. Puis, je suis parti chercher ma fille Ă lâĂ©cole. Jâai tout rĂ©Ă©crit ce soir depuis le dĂ©but. AprĂšs avoir fait faire ses devoirs Ă ma fille. AprĂšs avoir dĂźnĂ©. AprĂšs lui avoir lu une histoire, ce qui nâĂ©tait pas prĂ©vu, au moment du coucher. Yekrik ! Yekrak !

« Le temps ne respecte pas ce qui se fait sans lui ». Jâaime cette phrase. Jâai oubliĂ© qui en est lâautrice ou lâauteur.
Ma seconde injection aura lieu dĂ©but octobre si elle se fait. Dâici lĂ , nous devrions avoir dâautres informations concernant lâĂ©volution de la pandĂ©mie mais aussi Ă propos des effets des vaccins anti-Covid actuels. A cela sâajoutent tous ces nouveaux traitements contre le Covid, par voie orale ou intraveineuse, mais aussi par voie intramusculaire, prĂ©vus pour cet « automne ». Et, pour lâinstant, je prĂ©fĂšre le traitement intramusculaire que jâai reçu Ă un traitement oral ou par voie intraveineuse.
Si je « fais » ma deuxiĂšme injection, je nâaurai en principe pas de rappel avant six mois. Ce qui nous amĂšne au mois dâavril 2022 oĂč je veux bien croire que lâon en saura plus sur la « sortie » Ă©ventuelle de la pandĂ©mie. Comme sur les traitements contre le Covid.

Selon certains témoignages et affirmations
Bien-sĂ»r, si je suis mort dâici lĂ ou complĂštement bousillĂ© par la vaccination anti-Covid, tout cela nâaura plus dâimportance pour moi. Je suis bien obligĂ© dây penser puisque selon certains tĂ©moignages ou affirmations, ou explications, ces vaccins anti-Covid sont toxiques. Et, moi, jâen suis Ă J+1 en terme dâexpĂ©rience avec ce vaccin. Je ne sais pas ce qui va se passer ensuite. Or, selon certaines affirmations, une personne vaccinĂ©e contre le Covid aurait une espĂ©rance de vie de deux Ă trois ans ensuite. En repartant du centre de santĂ©, je me suis donc imaginĂ© que la plus grande partie de ces personnes que je croisais dans la rue, se dĂ©plaçant, discutant entre elles ou assises Ă une terrasse dâun cafĂ©, tomberaient toutes dâun seul coup, un beau jour, mortes. Et que ce serait pareil pour moi.

Je me suis aussi imaginĂ© quâun jour, alors que jâaurais lâintention de me rendre dans une Ă©picerie, que je me retrouverais finalement dans un pressing puisque la vaccination, avec les nanotechnologies quâelle comporterait, permettraient de me tĂ©lĂ©guider Ă distance. Je voudrais voir tel film. HĂ© bien, non, « on » me forcerait Ă aller voir tel film Ă la place. Je voudrais faire la vaisselle, hĂ© bien non, « on » mâobligerait Ă me rendre sur internet pour faire des achats. Je voudrais mâhabiller de telle maniĂšre pour sortir, et, finalement, non, Ă la place « on » m’imposerait de descendre dans les Ă©gouts.

Il y a bien-sĂ»r dâautres croyances et dâautres affirmations Ă propos des vaccins anti-Covid. Je prĂ©fĂšre en rire un peu. Comme le fait que notre tĂ©lĂ©phone puisse ĂȘtre aimantĂ© Ă lâendroit oĂč le vaccin nous a Ă©tĂ© injectĂ©. Je nâai mĂȘme pas eu envie de faire le test. Câest plutĂŽt ma compagne qui mâa incitĂ©. Alors, devant elle, jâai pris mon tĂ©lĂ©phone et lâai posĂ© contre ma peau. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois. Il est retombĂ© Ă chaque fois. Jâallais continuer lorsquâelle mâa dit que ce nâĂ©tait pas la peine. Puis, ma compagne en a dĂ©duit que mon vaccin Ă©tait peut-ĂȘtre « un placebo ». Je lui ai rĂ©pondu :
« Quelle que soit la situation, de toute façon, il y aura toujours une explication ».
Ma compagne mâa « prĂ©dit » une troisiĂšme puis une quatriĂšme injection. Autant prĂ©dire une troisiĂšme et une quatriĂšme guerre mondiale. Je ne peux pas lui donner tort. Le monde va mal. Je pense aussi que le nombre dâinjections de vaccins contre le Covid va augmenter. Et cela ne mâemballe pas du tout.
Lorsque je lui ai dit que jâavais toujours des doutes, elle mâa objectĂ©, presqu’assassine :
« En gĂ©nĂ©ral, quand on a des doutes, on sâabstient ! ».
« Câest ce que je fais, en gĂ©nĂ©ral, oui. Mais jâai fait ce que jâavais Ă faire ». Puis, jâai ajoutĂ© :
« Vu quâil me reste maintenant deux Ă trois ans Ă vivre, regarde moi bien. Parce-que bientĂŽt, je ne serai plus là ». Cela lâa fait un peu rire.
Sâil me reste effectivement deux Ă trois ans, au mieux, Ă vivre avec ce vaccin, je me demande ce que je pourrais bien faire durant ces deux Ă trois ans. Me faire plaisir sĂ»rement. En attendant, lorsque ma mĂšre a appris que jâavais reçu ma premiĂšre injection, elle mâa Ă©crit par sms quâelle allait aussi se faire vacciner. Et que mon pĂšre suivrait sĂ»rement ensuite. Sa rĂ©action mâest alors apparue Ă©vidente. Pourtant, je ne lâavais pas du tout prĂ©vue.
Lorsque jâai eu quittĂ© le centre de santĂ© ce matin, ça klaxonnait dans la rue. Un camion arrĂȘtĂ© bloquait la rue. A pied, jâai facilement pu passer. Jâai tenu Ă retourner Ă la gare St Lazare en marchant. Jâai pris quelques photos sur le trajet. Regarder pour vivre. Marcher pour ne pas mourir.
Franck Unimon, ce lundi 13 septembre 2021.
Une réponse sur « Marcher pour ne pas mourir »
[…] dont jâai fait partie jusquâĂ il y a encore deux jours ( jusqu’au 13 septembre 2021 Marcher pour ne pas mourir mais aussi Etre un mauvais exemple . Pour d’autres de mes articles en rapport avec […]