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Aujourd’hui, nous avons repris l’entraînement d’apnée

La piscine de Colombes, fin novembre 2021.

   Aujourd’hui, nous avons repris l’entraînement d’apnée

 

Ce soir à 20 heures, nous avons repris l’entraînement d’apnée dans la piscine de Colombes. Dans quelques mois, nous irons nous entraîner dans la piscine d’une autre ville. La municipalité va entreprendre des travaux afin que le bassin où nous nous entraînons habituellement soit réservé à l’entraînement d’une discipline olympique.

 

La température extérieure ce soir, 7 ou 8 degrés, m’a peut-être un peu refroidi pour venir. Mais je savais qu’une fois dans l’eau, tout cela serait oublié. En conduisant, j’écoute des titres du groupe haïtien Tabou Combo : Mario Mario et Bambou Penche – Pa Casse.

 

 

Jean-Pierre, le plus ancien du club, cinquante ans de présence, plus de 70 ans, est le moniteur du groupe dans lequel je suis. Je l’ai rencontré dès mes débuts dans le club il y a quatre ou cinq ans. Dès mes premières séances sous l’eau. J’ai un peu évolué depuis.

 

Mais moins que lui.

 

Avant notre échauffement qui  consiste à faire « au moins » deux cent mètres de natation, il nous apprend être allé nager ce matin aux étangs de Cergy.

« Je vais nager tous les deux jours » nous rappelle-t’il. Ce matin, aux étangs de Cergy, il faisait moins un degré. Lorsque je l’entends parler de sa sortie aux étangs ce matin, je me dis que j’ai encore raté une occasion d’aller nager aussi.

 

Après les deux cents mètres d’échauffement, Jean-Pierre nous demande, par binôme, sur deux cent mètres, d’alterner vingt cinq mètres en apnée suivis de vingt cinq mètres de récupération active. Et ainsi de suite. Pour « digérer » les excès des repas de Noël nous dit-il avec son petit sourire.

 

A ce moment de la séance, nous avons tous nos palmes aux pieds. Je fais partie de ceux qui s’échauffent en nageant sans palmes. J’ai aussi mis ma souris ( une combinaison en néoprène sans manches de 2 à 3 mm) qui comporte une capuche. Dans la piscine, nous avons obligation de porter un bonnet.

Assis au premier plan, au milieu, T. A sa droite, S. A gauche, M. Debout qui s’éloigne, avec le nécessaire de secours, Yves, le responsable de la section apnée du club. La piscine de Colombes, un samedi matin, fin novembre 2021.

 

Je suis avec T. T dit régulièrement en début de séance qu’il n’est pas en forme. Qu’il a trop fumé. Qu’il a trop ceci. Qu’il a trop cela. Ce soir encore. Mais une fois sous l’eau, je constate alors que je le regarde onduler qu’il se porte bien.

 

Vingt cinq mètres d’apnée d’emblée, c’est généralement trop pour moi dès le début. J’ai besoin de me rôder. C’est étonnant comme chacun selon son tempérament- mais aussi ses capacités- a besoin de plus ou moins de temps pour bien entrer dans l’eau. Par exemple, souvent, lors de l’échauffement, je vois des copains et des copines d’entraînement fuser dans l’eau comme pressés ou catapultés. Je ne peux pas faire ça. Je risquerais la fracture.

 

Pourtant, ce soir, je tiens assez bien l’exercice de départ. Les vingt cinq mètres  d’apnée, la prise d’appui, respirer, faire le signe OK à mon partenaire. Faire vingt cinq mètres en récupération active. Puis repartir pour vingt cinq mètres d’apnée. Pendant deux cents mètres.

 

Tout le monde termine l’exercice. Nous récupérons. Jean-Pierre nous demande cette fois-ci de commencer par faire vingt cinq mètres d’apnée. De récupérer une minute. Et de repartir pour vingt cinq mètres d’apnée. Et de souffler quarante cinq secondes. Avant de se lancer pour vingt cinq autres mètres en apnée. Retirer quinze secondes de récupération à chaque arrêt. C’est moi qui tiens le chrono pour mon partenaire et moi. Ma montre, désormais rayée, a une petite histoire avec l’apnée dans cette piscine. Mais je la raconterai un autre jour.

 

Lorsque nous avons effectué la série où il s’agit de récupérer quinze secondes, T me répond qu’à son avis, il s’agit ensuite d’augmenter de quinze secondes les phases de récupération. Nous prenons trente secondes de récupération puis nous nous arrêtons après vingt cinq mètres d’apnée. Le reste du groupe nous rejoint dont Jean-Pierre.

 

Le nouvel exercice est le suivant : nous commencerons pas quinze secondes d’apnée statique puis nous partirons pour vingt cinq mètres d’apnée. A la sortie de l’eau, une minute de récupération. Puis trente secondes d’apnée statique avant de repartir pour vingt cinq mètres d’apnée. Suivis d’une minute de récupération, quarante cinq secondes d’apnée statique et vingt cinq mètres d’apnée. Jusqu’à arriver à une minute de récupération pour une minute d’apnée statique suivie de vingt cinq mètres d’apnée.

 

Cette alternance apnée statique/apnée dynamique met le corps et l’esprit en condition pour l’apnée. Il nécessite un relâchement ainsi qu’une certaine prise de confiance en soi. Car, instinctivement, après avoir arrêté de respirer pendant un certain temps, le réflexe est plutôt de sortir sa tête hors de l’eau pour reprendre de l’air. Alors que, nous, nous faisons tout le contraire. Nous faisons un canard et descendons vers le fond de la piscine  jusqu’aux vingt cinq mètres.

 

Nous avons déjà fait cet exercice. Si je me rappelle bien, il avait pu nous arriver de monter jusqu’ à deux minutes d’apnée statique avant de descendre ensuite pour faire  vingt cinq mètres en apnée.

 

Mais ce soir, lorsqu’arrive le moment où nous devons faire une minute d’apnée statique avant de partir, je n’y arrive pas. Je sors alors ma tête pour respirer, regarde la trotteuse. Et lorsque c’est le moment, je touche T pour lui signifier le départ et le suit en apnée.

 

J’ai dû mal récupérer à un moment donné. Ou peut-être que le fait de tenir la montre m’a-t’il empêché de me détendre suffisamment. Habituellement, durant cet exercice, lorsque quelqu’un d’autre annonce le départ, je ferme les yeux dans la phase d’apnée statique et m’allonge le plus possible. Je n’ai pas pu fermer les yeux ce soir vu que je regardais ma montre. Et regarder les secondes passer aide assez peu pour effacer le temps.

 

Après un nouveau moment de récupération, Jean-Pierre nous demande de faire vingt cinq mètres en apnée, puis, passés les vingt cinq mètres, de « vider nos poumons » en expirant jusqu’aux trente sept mètres cinquante. Et de récupérer activement ensuite jusqu’aux cinquante mètres. Expirer est ici la consigne donnée par Jean-Pierre et elle permet de se détendre. Hors de cette consigne, une personne pratiquant l’apnée qui expire sous l’eau et qui lâche des bulles évoque un début de noyade.

 

Pour finir, Jean-Pierre nous propose de faire un cinquante mètre en apnée au maximum. Nous en faisons un premier. Le groupe prend le temps de se reposer. Jean-Pierre fait quelques rappels afin de bien se relâcher et de bien faire baisser son diaphragme afin de prendre le plus possible d’air.

 

En tout, nous ferons trois cinquante mètres en apnée. Ce dimanche, il y aura une sortie en fosse à Conflans Ste Honorine. Mais je ne pourrai pas y aller.

 

Sur le parking de la piscine, je recroise Yves, le responsable la section apnée en pleine discussion avec d’autres responsables du club.

 

Je lui dis qu’il est trop couvert : Yves- très peu frileux- porte un petit blouson en cuir grand ouvert sur un tee-shirt manches courtes. Il me répond que c’est sa tenue de ville. Puis m’apprend que les réservations sont ouvertes sur le site du club pour le stage d’apnée et de chasse sous-marine prévu en Bretagne au moins de juin. Pour moi, c’est un stage à ne pas manquer. Si j’y vais, ce sera mon quatrième stage d’apnée avec le club, à chaque fois en Bretagne.

 

Du côté de Quiberon, avec le club, Mai 2021.

 

 

En repartant, j’écoute Tricky & Radagon sur le titre Street Times de Sly and Robbie.

 

Franck Unimon, ce jeudi 6 janvier 2022.

 

 

 

 

 

 

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