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Consentement

Le verso du questionnaire prĂ© vaccinal que j’ai rempli hier avant ma deuxiĂšme injection de Moderna.

 

 

                                              Consentement

 

Retour Ă  la normale

 

 

Le mĂ©decin qui  a certifiĂ© ce lundi 4 octobre 2021 m’avoir examinĂ© et m’avoir transmis  « toutes les informations liĂ©es Ă  la vaccination pour la Covid-19 Â» et m’avoir informĂ© que mon « cycle vaccinal est terminĂ© Â» est gynĂ©cologue.

 

Je l’ai dĂ©couvert sur l’écran de tĂ©lĂ©viseur plat derriĂšre les deux hĂŽtesses d’accueil. En ramenant mon « questionnaire de consultation prĂ© vaccinale Â» que j’avais rempli recto verso. Comme cela m’avait Ă©tĂ© rappelĂ© par l’hĂŽtesse Ă  laquelle je m’étais adressĂ©. Une femme d’une vingtaine d’annĂ©es, mesurant environ 1m60, montĂ©e sur des talons hauts, qui me l’avait tendu. 

 

Celle-ci avait d’abord Ă©tĂ© un peu surprise lorsque je lui avais appris la raison de ma venue :

 

Ma deuxiĂšme vaccination anti Covid.

 

Cela Ă©tait sĂ»rement tellement loin des principaux motifs de consultation dĂ©sormais. Puisque nous Ă©tions le quatre octobre 2021 et que la majoritĂ© des Français s’était dĂ©ja fait vacciner. Et puis, la pandĂ©mie du Covid est dĂ©passĂ©e comme sujet d’actualitĂ© depuis fin aout, dĂ©but septembre. Elle pensait peut-ĂȘtre davantage au dĂ©cĂšs, la veille, pour cancer, une mort normale et habituelle, de Bernard Tapie, 78 ans.

Bernard Tapie, Ex-Ministre, ex- homme d’affaires, ex-PDG, ex-Patron de l’équipe de Foot de l’OM, ex patron de la Vie Claire, l’équipe cycliste de Greg Lemond et de Bernard Hinault , ex-acteur. Un homme qui avait tout rĂ©ussi en partant de peu. Au dĂ©but de sa vie, il aurait tout aussi bien pu ĂȘtre hĂŽte d’accueil durant quelques temps. Peut-ĂȘtre que cette hĂŽtesse, aussi, Ă©tait-elle une future Bernadette Tapie. Qu’est-ce qu’on en sait ?! Tout est possible.

Photo prise ce lundi 4 octobre 2021, Paris.

 

DerriĂšre les deux hĂŽtesses, en ramenant mon questionnaire de consultation prĂ©-vaccinale, j’ai regardĂ© celui qui m’avait « examinĂ© Â» puis, quelques minutes plus tard, signifiĂ© que mon cycle « vaccinal Ă©tait terminĂ© Â». Il ne me regardait pas.

Sur l’écran de tĂ©lĂ©viseur, aussi plat que j’aurais voulu avoir le ventre, on pouvait le voir s’exprimer sans le son. Les questions qu’on lui posait Ă©taient retranscrites sur l’écran de mĂȘme que ses rĂ©ponses. Les yeux bleus, une alliance dorĂ©e au doigt, plutĂŽt mince, la quarantaine, il parlait en s’aidant beaucoup de ses mains. Il parlait « fertilitĂ© Â» en tant qu’expert ; il expliquait qu’ici, dans le centre de soins oĂč je me trouvais, une Ă©quipe pluridisciplinaire suivait du dĂ©but jusqu’à la fin les personnes qui consultaient. Qu’il s’agisse de couples et femmes mariĂ©es. Ou de femmes vivant seules et ayant des difficultĂ©s Ă  enfanter. En Ă©voquant cette derniĂšre situation, «  des femmes vivant seules Â», il a eu un mouvement de la main qui signifiait que, pour lui, cette situation particuliĂšre qu’une partie de la sociĂ©tĂ© rejetait et critiquait encore, n’était pas un sujet. Qu’il Ă©tait en quelque sorte un praticien et un homme ouvert. Et/ ou qu’il avait rĂ©flĂ©chi d’un point de vue Ă©thique Ă  ce propos.

 

Le voir sans le son me donnait l’impression d’ĂȘtre plus rĂ©aliste dans ma façon de le percevoir. Cet homme Ă©tait peut-ĂȘtre un futur politicien mais il donnait l’impression d’ĂȘtre sincĂšre. MĂȘme si la sincĂ©ritĂ© peut ĂȘtre une action Ă©phĂ©mĂšre. Devant des camĂ©ras ou face au temps. Bernard Tapie, aussi, avait su et pu ĂȘtre sincĂšre.

 

La sincĂ©ritĂ© :

 

Un homme d’une cinquantaine d’annĂ©es attendait, assis, prĂšs du lieu de vaccination au mĂȘme Ă©tage que la derniĂšre fois. Au 7Ăšme.  AprĂšs m’avoir expĂ©diĂ© au 7Ăšme ciel en m’accompagnant jusqu’à l’ascenseur, en se servant de son badge et en appuyant sur le bouton, l’hĂŽtesse d’accueil avait tournĂ© les talons pour retourner Ă  son poste, son casque tĂ©lĂ©phonique de rĂ©ception toujours sur sa tĂȘte. Au 7 Ăšme,  en sortant de l’ascenseur, je n’avais qu’à suivre et me diriger vers le fond en passant devant un premier poste d’accueil vide.

 

L’homme assis m’a rĂ©pondu qu’il venait de se faire vacciner. Non, il n’avait pas eu mal. Ni cette fois-ci, ni la premiĂšre fois. J’allais toquer Ă  la porte comme la fois prĂ©cĂ©dente, le 13 septembre, lorsqu’il m’a dit qu’ils allaient bientĂŽt venir  de toute façon.

 

Deux ou trois minutes plus tard, un jeune homme en blouse blanche est sorti pour lui dire qu’il pouvait y aller s’il se sentait bien. Oui, il se sentait bien. J’ai constatĂ© Ă  voix haute :

 

« La derniĂšre fois, nous avions des jeunes femmes, aujourd’hui, nous avons des Rugbymen ! Â». Celui qui se tenait debout face Ă  moi devait faire 1m90 pour prĂšs de cent kilos. Un vrai physique d’athlĂšte. Il a pris ma remarque avec le sourire :

 

« Pourquoi, ça ne vous plait pas ? Â». J’ai dĂ©menti. Je remarquais simplement le contraste. Sans pour autant m’attarder. La derniĂšre fois, des jeunes femmes plutĂŽt mignonnes et minces ( Marcher pour ne pas mourir). Cette fois,  un presque  Conan le Barbare  en blouse blanche venait Ă  ma rencontre.

 

A l’intĂ©rieur, un autre homme en blouse blanche, assis devant un ordinateur. Moins taillĂ© mais plus quand mĂȘme que les jeunes femmes croisĂ©es trois semaines plus tĂŽt pour ma premiĂšre injection. Et d’un abord a priori moins avenant. Ou plus stressĂ©, sans le montrer. Donc, capable peut-ĂȘtre d’une grande maitrise de soi. Ou, tout simplement rigide.

 

Photo prise Ă  Paris, ce lundi 4 octobre 2021.

 

Douceur et indulgence

 

Deux jours plus tĂŽt, je m’étais dĂ©cidĂ© Ă  passer un test antigĂ©nique Ă  une heure Ă©tudiĂ©e afin qu’il me dure suffisamment pour certaines dĂ©marches. Telles que pouvoir me rendre Ă  un dĂ©jeuner le lendemain (ce mardi 5 octobre) avec une ancienne collĂšgue et amie.

 Je n’avais pas oubliĂ© l’expĂ©rience dĂ©sagrĂ©able qu’un nouveau test antigĂ©nique, rĂ©alisĂ© par une charmante Ă©tudiante en mĂ©decine de 4Ăšme annĂ©e, avait Ă©tĂ© pour moi avant ma premiĂšre injection de Moderna. Or, deux jours plus tĂŽt, soit le 2 octobre, l’étudiant en mĂ©decin 2Ăšme annĂ©e qui avait pratiquĂ© le test antigĂ©nique pour une des pharmacies de ma ville s’y Ă©tait bien pris. Et, je l’avais fĂ©licitĂ©. Visiblement, il n’était pas familier avec ce genre de compliment. En repartant ce 2 octobre, aprĂšs ce test antigĂ©nique au rĂ©sultat Ă  nouveau nĂ©gatif, j’avais considĂ©rĂ© que l’on attribue trop facilement la douceur aux femmes. Alors que pour ĂȘtre doux mais aussi indulgent envers les autres, il faut d’abord savoir l’ĂȘtre vis-Ă -vis de soi-mĂȘme.

 

Il y a des femmes, soignantes ou non, qui sont brutales. J’avais repensĂ© Ă  cette aide-soignante qui, avant une opĂ©ration, il  y a plusieurs annĂ©es, m’avait rasĂ© une petite partie de mon corps Ă  sec. Car elle estimait que j’avais laissĂ© trop de poils prĂšs du champ opĂ©ratoire en me rasant. Je m’étais rasĂ© la veille au soir avec douceur et mousse.

Elle, le matin avant le passage au bloc, sous prĂ©texte d’augmentation de l’efficacitĂ©, m’avait administrĂ© des gestes rapides et agressifs. Mais loin d’ĂȘtre aussi parfaits qu’elle le croyait. Mais elle avait « fait Â». Elle avait fait son Ɠuvre. Je n’avais pas pu m’empĂȘcher de penser que cette femme d’une bonne trentaine d’annĂ©es, pas trĂšs jolie, au lit, devait ĂȘtre un trĂšs mauvais coup. MĂȘme en Ă©tant mĂšre plusieurs fois.

 

 

La  rĂ©pĂ©tition de tests antigĂ©niques ( ou de tests PCR) des millions de fois lors de la pandĂ©mie du Covid peut malheureusement se concilier avec un certain nombre de manƓuvres « nasales Â» indĂ©licates. Car, si depuis mes deux premiers tests antigĂ©niques, ou Ă  chaque fois on instillait une tige dans chaque narine alors que maintenant on le fait dans une seule (pour quelle raison ?), la pratique rĂ©guliĂšre ne suffit pas pour ĂȘtre « doux Â» ou « douce Â». Et, bien supporter un test indĂ©licat n’est pas le bon critĂšre :

Lorsque, plus jeune, j’ai commencĂ© Ă  me raser, je trouvais ça parfaitement normal de finir le visage en sang. Pour moi, c’était ça, ĂȘtre un homme. Ensuite, j’ai appris qu’on pouvait se raser dans la douceur et avoir du plaisir Ă  le faire. Mais, aussi, qu’ĂȘtre dur avec soi-mĂȘme lorsque cela est inutile et injustifiĂ© ne fait pas de nous une personne plus rĂ©sistante qu’une autre face Ă  une vĂ©ritable adversitĂ© ou  Ă  l’imprĂ©vu. Je ne suis ni un guerrier, ni un aventurier, ni un meneur, ni un hĂ©ros mais je me considĂšre plus rĂ©sistant et plus constant dans l’effort qu’à cette Ă©poque oĂč je me rasais jusqu’au sang et oĂč je bĂ©nĂ©ficiais pourtant d’une forme et d’une force athlĂ©tique supĂ©rieures Ă  celles dont je dispose aujourd’hui. Parce qu’aujourd’hui , je crois mieux savoir et mieux reconnaĂźtre ce qui est vĂ©ritablement essentiel. Et ce qui l’est moins. Pour cela, j’ai appris. Certaines fois en prenant des coups. D’autres fois en rĂ©flĂ©chissant et en observant. D’autres fois, encore, en acceptant de me faire davantage confiance. Et, aussi, en apprenant Ă  mieux m’aimer. Pour moi, c’est aussi ça, ĂȘtre capable de douceur et d’indulgence pour soi-mĂȘme comme pour les autres. Cela ne signifie pas ĂȘtre parfait Ă  toute heure ni tout savoir ou ĂȘtre un gĂ©nie.

 

 

Cependant, pour ĂȘtre plus ou moins « doux Â» ou « douce Â», il faut non seulement avoir l’intention et la disposition pour l’ĂȘtre.  Etre suffisamment Ă  l’aise au contact de l’autre. Mais, aussi, ĂȘtre suffisamment « doux Â» ou « douce Â» pour soi-mĂȘme. 

Et, lorsque l’on fait des multitudes de tests Ă  la chaĂźne, comment rester « douce Â» et « doux Â» si, en plus, dĂšs le dĂ©part, cela est une notion et une sensation que l’on ignore ? Que l’on banalise ? Que l’on standardise avec des trucs et des tics  de langage et de comportement. Ces « Vous allez bien ? Â» ou ces «  ça va ? Â» que l’on ne pense pas mais que l’on inocule aux autres en n’attendant d’eux qu’une seule chose : qu’ils nous rĂ©ponde de maniĂšre toute aussi standardisĂ©e : «  Oui, ça va Â». « Oui, je vais bien Â». MĂȘme si elles ressentent le contraire.

 

VoilĂ  le genre de question que l’expĂ©rience d’un simple test antigĂ©nique peut m’inspirer.

 

 

Faire pire que la douceur et l’indulgence

 

Photo prise Ă  Paris, ce lundi 4 octobre 2021.

Cependant, ce 4 octobre, j’ai fait pire. J’ai fait le professeur.

 

Alors que je m’asseyais tout en rĂ©pondant au rugbyman en blouse blanche, j’ai d’emblĂ©e prĂ©cisĂ© que je n’aimais pas du tout les tests antigĂ©niques. Ou j’ai demandĂ© s’il faisait « mal Â».  Car il venait de m’apprendre que l’on allait quand mĂȘme me faire un test antigĂ©nique au prĂ©alable. J’ai marquĂ© mon Ă©tonnement. Le test antigĂ©nique que j’avais passĂ© samedi Ă©tait encore valable
.puis, j’ai ajoutĂ© :

 

« Ă§a va vous ramener de l’argent ! Â». LĂ©gĂšre dĂ©nĂ©gation sans dĂ©bat. Je me suis Ă  nouveau laissĂ© faire.

 

 

L’étudiant en mĂ©decine de quatriĂšme annĂ©e (j’ai demandĂ©) m’a assurĂ© qu’il ferait attention. Je l’ai trouvĂ© sincĂšre et attachĂ© Ă  faire de son mieux. Dans la foulĂ©e, je les ai informĂ©s, lui et son prochain, que j’étais infirmier en psychiatrie. Ce que je n’avais pas fait lors de ma premiĂšre injection.

 

En psychiatrie ?

 

Cela a intriguĂ© celui qui s’occupait de moi. Il a voulu savoir ce qui me plaisait Ă  travailler en psychiatrie. MĂȘme si je me suis dit que c’était sa façon de dĂ©tourner mon attention afin que le test antigĂ©nique se fasse telle une formalitĂ©, j’ai nĂ©anmoins rĂ©pondu.

 

Pour penser. Pour ĂȘtre Ă©gal Ă  moi-mĂȘme. Et non faire du travail Ă  la chaine. A ses cĂŽtĂ©s, son collĂšgue, Ă©galement Ă©tudiant en mĂ©decine 4Ăšme annĂ©e, ne disait rien. Il Ă©tait nĂ©anmoins ouvertement le plus directif des deux. On aurait dit que, autant, le premier, essayait d’entrer en relation, d’ĂȘtre « sympa Â», autant, lui, semblait estimer que tout cela Ă©tait une perte de temps. Qu’il fallait surtout avancer.

 

Etre en quatriĂšme annĂ©e de mĂ©decine, cela peut impressionner le grand public. Il est vrai que faire des Ă©tudes de mĂ©decine, c’est faire partie de l’élite. Et puis, ce sont des Ă©tudes difficiles. Il faut donc ĂȘtre une « tĂȘte Â» et aussi avoir le cƓur solide et endurant pour ces Ă©tudes longues, Ă  trĂšs grande responsabilitĂ© et trĂšs concrĂštes. Il faut l’admettre. Je n’ai jamais envisagĂ© de faire mĂ©decine. Et, je ne crois pas avoir  souhaitĂ© le devenir.

 

Mais, ĂȘtre en quatriĂšme annĂ©e d’études de mĂ©decine, ça donnait et ça donne peut-ĂȘtre encore aujourd’hui l’équivalence pour travailler comme
infirmier. Et, ĂȘtre en quatriĂšme annĂ©e de mĂ©decine, cela ne donne pas l’expĂ©rience. L’expĂ©rience du mĂ©tier. Mais, aussi, de la vie. Je peux faire encore plus simple :

 

J’ai bien sĂ»r croisĂ© un certain nombre de mĂ©decins, de diffĂ©rentes spĂ©cialitĂ©s, de par mon mĂ©tier et de par ma vie. En tant que collĂšgues. Ou en tant que « spĂ©cialistes Â» que j’ai pu consulter. Il y a des compĂ©tences mĂ©dicales ou chirurgicales Ă©videntes qu’un mĂ©decin acquiert. NĂ©anmoins, cela ne signifie pas qu’un mĂ©decin a raison sur tout et sait tout bien faire. Et tout le temps. Et tout seul.

 

Il y a des trĂšs bons mĂ©decins et des trĂšs bons chirurgiens qui, sortis de leur excellence de praticien, font partie des ordures mĂ©nagĂšres ou, aussi, des handicapĂ©s relationnels et Ă©motionnels. Il y a des mĂ©decins et des chirurgiens corrects, passables, et qui, par contre, vont ĂȘtre « bons Â» ou «  trĂšs bons Â» dans le relationnel. Et, puis, il y a les autres mĂ©decins et chirurgiens qui savent surtout vous rappeler et se rappeler qu’ils le sont. Mais qui, en pratique, sont plutĂŽt Ă  surveiller ou Ă  savoir remettre Ă  leur place. Et qui, sans les gardes boue que sont leurs collĂšgues (mĂ©dicaux, paramĂ©dicaux et autres) tiendraient modĂ©rĂ©ment la route. Soit en termes de diagnostic. Soit en termes de comportement. Il s’agit d’une minoritĂ©. Mais cette minoritĂ© existe et est active comme dans toutes les professions.

 

Je ne suis pas anti-mĂ©decin. Je suis surtout contre cette idĂ©e qu’ĂȘtre mĂ©decin ou chirurgien revient Ă  s’estimer au delĂ  du rĂ©el. Au delĂ  de l’autre. Tels ces pilotes d’avion de chasse qui se sentent au dessus de toutes celles et tous ceux qui Ă©voluent Ă  terre et qui, c’est vrai, seraient incapables de faire dĂ©coller un simple avion.

 

Photo prise ce lundi 4 octobre 2021, Ă  Paris.

 

Je ne sais ni faire dĂ©coller un avion. Encore moins piloter une unitĂ© de soins. Je n’ai pas pris de cours. Je n’ai mĂȘme pas essayĂ© de le faire. J’ai plutĂŽt fait de mon mieux pour Ă©viter de me retrouver Ă  cette place ou dans ce rĂŽle de pilote, de meneur ou de cadre. Ce que j’essaie de faire aussi bien que possible, c’est bichonner mon autonomie de pensĂ©e, d’action et ma complĂ©mentaritĂ© avec les autres :

les mĂ©decins inclus jusqu’à la femme ou l’homme de mĂ©nage.

 

 

Et, si je ne sais ni faire dĂ©coller un avion ni piloter une unitĂ©, je sais contribuer, avec d’autres, jusqu’à un certain point, de façon Ă  ce que l’avion ait la quantitĂ© de carburant nĂ©cessaire. Pour que le vol se dĂ©roule Ă  peu prĂšs dans les meilleures conditions jusqu’à destination. Qu’il s’agisse d’un vol court, long, facile ou difficile. Je sais aussi participer de maniĂšre Ă  ce qu’il y ait le moins de conflit possible au sein de l’équipe. Cela peut compter par moments autant voire plus que l’aptitude technique « pure Â» et dĂ©cisionnelle. MĂȘme si la mĂ©galomanie de tout un tas de personnages Ă©clipse rapidement ou frĂ©quemment ce fait.

 

La mégalomanie de certains personnages réels

 

 

 Cette mĂ©galomanie n’est pas exclusive aux mĂ©decins, chirurgiens ou Ă  certains pilotes d’avions de chasse. Mais on peut la trouver chez quelques unes et quelques uns d’entre eux.

 

C’est pour cela que lorsque mon « piqueur Â» a commencĂ© et que nous Ă©tions toujours en train de discuter, j’ai tenu Ă  ĂȘtre aussi concret que possible dans mes explications. Quant Ă  ce qui m’a donnĂ© et me donne envie de continuer de travailler en psychiatrie. Et, lorsque je dis « psychiatrie Â», je pense aussi bien « psychiatrie Â» que « pĂ©dopsychatrie Â». Car, pour moi, contrairement Ă  ce que peuvent penser des collĂšgues « psy Â» (infirmiers ou autres) , ces deux spĂ©cialitĂ©s ou ces deux disciplines se complĂštent. Plus qu’elles ne s’opposent. La polyvalence professionnelle et personnelle, pas seulement en tant qu’infirmier (puisque je suis aussi journaliste et pratiquant dans d’autres domaines que celui de la santĂ© mentale et heureusement pour ma propre santĂ© mentale) est un des meilleurs antidotes qui soient contre la mĂ©galomanie, l’autosatisfaction ou, plus simplement, contre la connerie humaine dont l’étendue est  beaucoup plus vaste que sa durĂ©e de vie.

 

 

A cet Ă©tudiant en quatriĂšme annĂ©e de mĂ©decine (mais aussi Ă  son collĂšgue auquel je m’adressais tout autant voire davantage lorsque je parlais ) j’ai ainsi racontĂ© qu’il arrive que des personnes au dĂ©part opposĂ©es Ă  l’idĂ©e de travailler en psychiatrie, finalement, se ravisent.

 

J’ai parlĂ© d’un de mes anciens collĂšgues, psychiatre, qui, initialement, avait prĂ©vu de travailler dans le somatique jusqu’à ce que , lors de son stage avec le SAMU, « tombe Â» sur une femme qui prĂ©sentait tous les signes cliniques- donc objectifs- du coma ou de la mort.  Pour, finalement, renaĂźtre Ă  la vie. Une patiente « hystĂ©rique Â». Cette expĂ©rience l’avait destabilisĂ©. Quelques annĂ©es plus tard, je faisais sa connaissance dans le service de pĂ©dopsychiatrie oĂč je venais d’arriver. Aujourd’hui, cet ancien collĂšgue travaille dans son cabinet, en libĂ©ral.

 

Mais j’ai persistĂ©. Evidemment, ai-je expliquĂ© Ă  l’étudiant en mĂ©decine qui s’occupait de mon bras, si l’on prĂ©fĂšre « faire du chiffre Â», ou que l’on a besoin de faire de « l’abattage Â» ; ou de faire carriĂšre ; ou que l’on estime qu’en « psychiatrie, on ne fait rien ! Â», on prĂ©fĂšrera travailler dans le somatique. Et, le travail somatique est bien sĂ»r honorable. Et nĂ©cessaire. Intellectualiser, philosopher, parler des schĂ©mas de l’inconscient, de l’histoire familiale ou des lapsus, c’est trĂšs bien. Mais cela ne suffira pas pour se sortir – et se guĂ©rir- d’une plaie par arme blanche ou par arme de guerre, d’une septicĂ©mie, d’un diabĂšte, d’une pandĂ©mie ou de toute autre urgence mĂ©dicale ou chirurgicale. Donc, chaque discipline, somatique, comme mentale, a son importance dans les Ă©tapes de guĂ©rison mais aussi de deuil d’un patient/client comme de sa famille.  

 

Encore une fois, mon but n’est pas d’opposer mais, au contraire, d’unifier tout en discernant bien à quel moment il faut savoir à quelle discipline il faut mieux s’en remettre.

 

L’oubli du « professeur Â» Franck :

 

Il y a nĂ©anmoins un aspect indispensable que j’ai oubliĂ© dans mon laĂŻus :

 

Pour travailler en psychiatrie ou en pĂ©dopsychiatrie, il faut aussi accepter de se voir en face sans maquillage et sans dĂ©tour. Il faut accepter d’apprendre Ă  se connaĂźtre. Je n’ai pas citĂ© la phrase d’une ancienne Ă©lĂšve infirmiĂšre stagiaire, dans un de mes prĂ©cĂ©dents services de psychiatrie adulte, alors que je l’avais ensuite recroisĂ©e. Elle m’avait dit avoir finalement optĂ© pour aller travailler dans un service de rĂ©animation parce qu’elle prĂ©fĂ©rait «  se refouler par la technique Â».

 

 

Se refouler par la technique et par des cascades de gestes et d’actions, c’est ce que vont prĂ©fĂ©rer bien des personnes. Soignantes ou non-soignantes. Il est souvent des gens, dans la vie, qui me dĂ©concertent par cette façon qu’ils ont de choisir d’ignorer ce qui, pour moi, fait partie des rĂšgles Ă©lĂ©mentaires de la vie et de la relation humaine. Ces personnes ont Ă©videmment d’autres prioritĂ©s. Et, pour elles, je parais sans aucun doute trĂšs retardĂ© et trĂšs dĂ©ficitaire dans d’autres domaines. Pour caricaturer, dans le domaine de l’informatique ou du bricolage. Deux univers oĂč j’admets ĂȘtre assez limitĂ©.

 

 

 

Partant de ce genre de logique,  cette vaccination anti-Covid, pour certaines personnes, c’est juste une aiguille, une seringue et un produit. Avec, on entre dans le corps des gens. Et, c’est tout. Au suivant comme l’a chantĂ© Jacques Brel. On ne sait pas exactement ce qu’il y a dans ces vaccins ? Mais c’est pareil pour tout un tas de mĂ©dicaments que l’on avale rĂ©guliĂšrement sans se poser de questions. C’est pareil pour les cigarettes que l’on fume. Pour les alcools et pour beaucoup de boissons que l’on rachĂšte avec gourmandise. Comme pour ce que l’on peut accepter de manger et d’acheter pour soi-mĂȘme, des proches ou des collĂšgues qui nous feront plutĂŽt remarquer que ça manque si on en procure en trop petites quantitĂ©s.  Vis-vis de ces vaccins anti-Covid, c’est un peu pareil. Nous vivons Ă  l’ùre des centrales nuclĂ©aires. Des Ă©manations de nos usines et de nos millions ou milliards de voitures. Alors, on peut bien se faire injecter quelques vaccins contre le Covid sans trop savoir ce qu’il y a dedans.

 

 

Au vu de cette courte description de notre mode de vie, on comprend facilement ou l’on comprendra facilement plus tard la raison pour laquelle, tant de personnes ont pu aussi facilement accepter ces vaccins anti-Covid. Moi, malgrĂ© mes doutes, j’ai acceptĂ© d’abord la premiĂšre injection de ce vaccin. Puis, la seconde trois semaines plus tard. J’aurai « rĂ©sistĂ© Â» deux ou trois mois. AprĂšs avoir annulĂ© une premiĂšre injection prĂ©vue le 4 aout de cette annĂ©e dans ma ville avec le Pfizer. AprĂšs l’annonce gouvernementale faite aux soignants de se faire vacciner au plus tard pour  le 15 octobre. Soit dans dix jours maintenant. En incluant les 7 jours aprĂšs la seconde vaccination pour que la vaccination soit effective. Donc, pour moi, ma vaccination anti-Covid sera considĂ©rĂ©e effective le 11 octobre. Quatre jours avant la limite fixĂ©e par le gouvernement. On note la rĂ©pĂ©tition du chiffre 4. Je ne l’ai pas fait exprĂšs. 4 aout. 4 octobre. 4 jours avant la limite. Mais cette rĂ©pĂ©tition du chiffre 4 n’efface pas mes doutes quant aux effets secondaires de cette vaccination anti-Covid. Mes doutes font partie de mes limites d’individu. Car j’ai toujours connaissance de mes limites.

Photo prise ce lundi 4 octobre 2021, Ă  Paris.

Mes doutes et mes limites

 

Mes doutes quant Ă  ce vaccin anti-Covid que j’ai dĂ©cidĂ© « d’accepter Â» sous la contrainte, malgrĂ© ce que j’ai pu signer, subsistent en partie.

 

Je connais des personnes trÚs intelligentes, trÚs courageuses, et de profil différent, qui se sont faites vacciner contre le Covid.

 

Je connais aussi des personnes aussi intelligentes, aussi courageuses et de profil diffĂ©rent, qui persistent dans leur refus de ces vaccins anti-Covid. Le fait que ces personnes opposĂ©es  Ă  ces vaccins soient maintenant minoritaires ne diminue pas, pour moi, leur intelligence ou leur courage.

 

Ma compagne continue de rĂ©sider dans son refus et est aujourd’hui suspendue de son travail depuis une semaine. Elle a reçu la semaine derniĂšre un courrier en recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception le lui notifiant.

Depuis,  elle a aussi Ă©tĂ© priĂ©e, par courrier, de contacter «  dans les plus brefs dĂ©lais Â» le service DRH de son hĂŽpital afin de dire ce qu’elle a prĂ©vu pour son schĂ©ma vaccinal anti-Covid. Mais, aussi, pour faire savoir si elle souhaite prendre une disponibilitĂ© ou poser des jours de congĂ©s.

 

 A aucun moment, je n’ai,  essayĂ© de la convaincre de se faire vacciner. J’ai bien-sĂ»r donnĂ© mes arguments contradictoires, que j’estimais fiables, en faveur de ces vaccins anti-Covid.

 

 

Cependant, ce mardi 5 octobre 2021, aprĂšs avoir reçu ma deuxiĂšme injection de Moderna,  je demeure incapable de dire si son attitude est hĂ©roĂŻque et avisĂ©e. Et si la mienne est  lĂąche et incohĂ©rente au vu de mes doutes. Ou si son attitude est bornĂ©e et la mienne, sage et avisĂ©e.

 

Il y a des personnes qui « savent Â» ou sont sĂ»res de savoir, mĂ©decins ou autres, avec certitude. Que ce soit pour les vaccins anti-Covid actuels ou contre eux. Tant mieux pour ces personnes. Moi, je conserve une part de doute quant aux effets secondaires Ă  moyen terme ou Ă  long terme de ces vaccins anti-Covid actuels.

 

Je vois bien que toutes les personnes que je connais qui se sont faites vacciner contre le Covid vont bien actuellement et depuis plusieurs semaines et plusieurs mois. Et leur nombre a beaucoup augmentĂ© ces derniers mois puisqu’aujourd’hui, la majoritĂ© des Français est vaccinĂ©e.

 

Il est mĂȘme des personnes qui, d’elles-mĂȘmes, ont fait en sorte de recevoir une troisiĂšme injection de vaccin anti-Covid alors qu’elles ne correspondent pas aux critĂšres actuels pour bĂ©nĂ©ficier de cette troisiĂšme injection de rappel.

J’ai lu rĂ©cemment dans un numĂ©ro du New York Times  de fin septembre un article oĂč des AmĂ©ricaines racontaient comment et pourquoi elles ( c’était deux femmes qui avaient acceptĂ© de se faire photographier) avaient dĂ©cidĂ© de recevoir une troisiĂšme injection de vaccin anti-Covid. Qui en mentant et en se faisant passer pour quelqu’un qui recevait sa premiĂšre injection. Qui en tentant sa chance dans une pharmacie oĂč aucune question n’avait Ă©tĂ© posĂ©e au prĂ©alable.

Journal  » Le New York Times » de ce mardi 21 septembre 2021. Page 6, article  » Unwilling to wait for a booster shot ».

 

Vous voulez une injection de Pfizer ? Pas de problĂšme, on vous en fait une.

 

Dans le  » New York Times » de ce mardi 21 septembre 2021, une des amĂ©ricaines qui a acceptĂ© de tĂ©moigner Ă  visage dĂ©couvert quant au fait qu’elle a devancĂ© l’appel pour recevoir une troisiĂšme injection de vaccin anti-Covid.

 

Toujours le  » New York Times » de ce mardi 21 septembre 2021, trois pages plus loin, page 9.

 

 

 

 

A cĂŽtĂ© de ça, en Afrique et dans d’autres rĂ©gions pauvres du monde, des populations restent sous-vaccinĂ©es contre le Covid. Mais pas uniquement. MĂȘme aux Etats-Unis, il y aurait 25 pour cent de la population qui serait non-vaccinĂ©e contre le Covid par refus de la vaccination anti-Covid. On pourrait grossiĂšrement penser que cela fait partie des restes de la pensĂ©e du prĂ©cĂ©dent PrĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump qui minimisait la gravitĂ© de la pandĂ©mie. Mais mĂȘme sans lui, il y avait des sceptiques aux Etats-Unis et ailleurs ( en France, aussi :  j’en ai rencontrĂ© deux ce week-end- un couple- et ils ne sont pas soignants. Pour moi, ce couple, dĂ©jĂ  rencontrĂ© avant la pandĂ©mie, a toute sa tĂȘte et est intelligent, mesurĂ© et cultivĂ©) contre ces vaccins anti-Covid mais, aussi, contre la gravitĂ© de cette pandĂ©mie.

 

Et, mĂȘme sans Donald Trump, aussi, on peut dĂ©cider ou choisir de se faire vacciner contre le Covid et rester opposĂ© au pass sanitaire. Lequel, en France, va durer ou continuer de frapper au delĂ  du 15 novembre alors qu’il Ă©tait supposĂ© disparaĂźtre rapidement.

 

Mon thĂ©rapeute, vaccinĂ© contre le Covid, m’a dit ĂȘtre Ă©galement opposĂ© au pass sanitaire. Il n’est probablement pas le seul, vaccinĂ© par choix et par raison, Ă  ĂȘtre opposĂ© au pass sanitaire.

 

Un petit monde

 

 

Je n’ai pas discutĂ© de ça avec les deux Ă©tudiants en mĂ©decine. AprĂšs ma seconde injection, hier, j’ai complimentĂ© celui qui m’avait piquĂ©. J’ai ensuite demandĂ© Ă  celui qui se taisait :

 

« Pourquoi la deuxiĂšme injection dans le mĂȘme bras que la premiĂšre fois ? Je croyais qu’il fallait une alternance
 Â».

 

Il m’a rĂ©pondu que cela n’empĂȘchait pas. Et qu’il valait mieux piquer dans le bras dont je me servais moins.

 

Avant de partir, je leur ai dit :

 

« Peut-ĂȘtre que l’on se reverra (en tant que collĂšgues). Vous savez, le monde hospitalier est un petit monde
 Â».

 

En sortant, je suis allĂ© m’asseoir Ă  cĂŽtĂ© d’un couple ĂągĂ© arrivĂ© entre-temps. Je leur ai demandĂ© si c’était leur seconde injection. Avec un petit rire, l’homme a rĂ©pondu :

 

« Nous, c’est pour le rappel
 Â». J’avais oubliĂ© que, si, rien n’a encore Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© en France pour « proposer Â» une troisiĂšme injection de vaccin anti-Covid (gĂ©nĂ©ralement avec un vaccin Ă  ARN messager comme le Pfizer ou le Moderna) aux personnes vaccinĂ©es Ă  partir de 30 ans comme cela se fait depuis quelques semaines en IsraĂ«l, modĂšle sanitaire de la France contre la pandĂ©mie, aprĂšs avoir constatĂ© une flambĂ©e retour de la pandĂ©mie face au variant Delta qui a fait chuter le taux d’efficacitĂ© des vaccins anti-Covid (principalement le Pfizer en IsraĂ«l Ă  ce que j’ai compris), pour l’instant, en France, cette troisiĂšme injection s’adresse principalement aux personnes ĂągĂ©es dĂ©jĂ  vaccinĂ©es ou immuno dĂ©primĂ©es. Ce couple ĂągĂ© entrait dans la premiĂšre catĂ©gorie.

 

L’un et l’autre m’ont rĂ©pondu que cela s’était bien passĂ© pour eux lors des deux premiĂšres injections. A part peut-ĂȘtre que, lui, avait beaucoup dormi aprĂšs la seconde injection.

 

La femme m’a rĂ©pondu qu’ils avaient fait leurs premiĂšres injections en fĂ©vrier. A l’écouter, cela faisait dĂ©ja « longtemps Â». Il est vrai que la pandĂ©mie du Covid a Ă©tĂ© officialisĂ©e en France mi-mars 2020 et que j’ai l’impression que c’était dĂ©jĂ  il y a longtemps. Alors que c’était seulement il y a un an et demi.

 

Pour partir, aprĂšs ma seconde injection, je suis passĂ© par les escaliers. Puis, je suis retournĂ© jusqu’à la gare St Lazare Ă  pied. Cette fois-ci, dĂšs l’aller, j’étais venu Ă  pied depuis St Lazare.

Ce restaurant me semble bien sympathique. Photo prise ce lundi 4 octobre 2021, Ă  Paris.

 

Deux ou trois ans Ă  vivre :

 

Selon certaines rumeurs, croyances ou affirmations, maintenant que j’ai reçu ma deuxiĂšme injection de vaccin anti-Covid dans le bras, il me resterait deux Ă  trois ans Ă  vivre. Je pourrais aussi perdre en fertilitĂ©. DĂšs lors que je suis « BiberonnĂ© Â» par le vaccin, on pourrait, grĂące au produit prĂ©sent dans le vaccin, me suivre Ă  la trace au moyen de la Wifi. Mais aussi prendre le contrĂŽle de mes pensĂ©es grĂące Ă  la 5G. Mais je pourrais aussi mourir demain, aprĂšs-demain, brutalement. Puisque le but de cette « expĂ©rimentation de masse Â» serait de rĂ©aliser une « extinction de masse Â». Pour crĂ©er un nouveau monde. Et une autre Ă©conomie.

 

On peut se marrer ou s’inquiĂ©ter de ces rumeurs, croyances, affirmations
.

 

Toutefois, il est un fait incontestable. Depuis la pandĂ©mie du Covid, notre monde ou notre rapport au monde, plutĂŽt, a changĂ© de façon perceptible par nous-mĂȘmes. La pandĂ©mie, je crois, nous a amenĂ© Ă  avoir plus conscience de nous mĂȘmes comme de certains de nos choix. Et, si pour certains, ces choix se font dans un certain optimisme, pour d’autres, ces choix s’éloignent radicalement du sentiment de lĂ©gĂšretĂ© ou du plaisir.

 

Et, moi, mĂȘme si je suis en dĂ©saccord avec la vision de ma compagne concernant la pandĂ©mie et les vaccins, mais aussi concernant l’attitude Ă  avoir envers la vie et ce qui nous reste ou nous resterait Ă  vivre, il est des points oĂč je reste trĂšs sceptique et oĂč, d’une certaine façon, je la rejoins.

La Banque BNP-Paribas, photo prise à Paris ce lundi 4 octobre 2021. Les affaires marchent plutÎt bien pour les banques depuis le début de la pandémie du Covid.

 

Le scepticisme, lorsqu’il persiste, est-il une chorĂ©graphie morbide ou une autre forme grave de septicĂ©mie ?

 

Le laboratoire français Sanofi et la pandĂ©mie du Covid
.

 

Sanofi, le laboratoire français de recherche, un des poids lourds mondiaux entre-autres dans la fabrication de vaccins, avait déjà beaucoup de retard pour fabriquer et produire son vaccin contre le Covid. Ce retard, associé à des gros cadeaux financiers à ses actionnaires il y a quelques mois, a provoqué certaines railleries dans les média il y a quelques mois.

 

Pendant que les vaccins Ă©trangers Astrazeneca, Moderna,  Pfizer puis Johnson & Johnson dĂ©barquaient en masse Ă  compter du dĂ©but de l’annĂ©e 2021 (janvier ou fĂ©vrier, je crois), le laboratoire Sanofi, lui,  pourtant Ă  a pointe de la recherche dans le monde, accusait un gros retard. Son vaccin Ă©tait annoncĂ© pour la fin de l’annĂ©e comme on peut annoncer la sortie mondiale d’un blockbuster dans des salles de cinĂ©ma Ă  la fin de l’annĂ©e.

 

La pandĂ©mie du Covid fait des petits ( des variants), fauche des gens dans le monde, rend malade et le laboratoire Sanofi bosse sur son vaccin qui sera performant- c’est annoncĂ©- Ă  la fin de l’annĂ©e 2021. Dans deux mois. En dĂ©cembre.

 

Et puis, arrive cette rentrée en septembre 2021 et, courant septembre, il y a moins de deux semaines, Sanofi nous apprend avoir renoncé. ( article du journal La Croix de ce mercredi 29 septembre 2021).

 

J’ai lu que Thomas Triomphe (un nom bien choisi) le vice-prĂ©sident de la « Branche vaccins de Sanofi Â» « expiquait Â» (expliquait) que si son vaccin sortait lors de ce mois de dĂ©cembre 2021 sur le marchĂ© que ce serait en quelque sorte trop tard. Que cela n’offrirait rien de mieux ou de plus que ce qui existe dĂ©jĂ  avec Astrazenaca, Pfizer, Moderna, Johnson & Johnson. Oui, oui, les rĂ©sultats des tests de son vaccin sont concluants. Il serait aussi performant que les vaccins dĂ©jĂ  prĂ©sents contre le Covid

( Astrazeneca, Moderna, Johnson & Johnson et Pfizer). Mais ça n’apporterait « rien Â» ou ça ne « servirait Ă  rien Â» de le sortir en dĂ©cembre comme prĂ©vu. Surtout que Sanofi prĂ©cise participer, de toute façon, Ă  la fabrication de plusieurs de ces vaccins en leur faisant bĂ©nĂ©ficier de sa logistique :

 

«  Le laboratoire français n’est cependant pas totalement absent dans cette lutte contre la pandĂ©mie, puisqu’il produit dĂ©jĂ  des vaccins pour ses concurrents Pfizer BioNtech ( Ă  Francfort), Johnson & Johnson (Ă  Marcy-L’Etoile, prĂšs de Lyon) et Moderna ( aux Etats-Unis). « Nous sommes la seule entreprise au monde Ă  le faire Â», estime le vice-prĂ©sident de Sanofi. Une trentaine de millions de doses viennent de sortir des chaines de production et il en prĂ©voit 500 millions «  dans les mois qui viennent Â» ( Ă  nouveau, le mĂȘme article Contre le Covid, Sanofi mise sur la vaccination de rappel, dans le journal La Croix de ce mercredi 29 septembre 2021. Dans la rubrique : Economie, page 11.)

 

Il est reprochĂ© ou a Ă©tĂ© reprochĂ© Ă  certaines personnes rĂ©fractaires aux vaccins anti-Covid d’ĂȘtre «complotistes Â», « irresponsables Â»,  » irrationnelles », d’ĂȘtre « plus ou moins dĂ©rangĂ©es mentalement» et Ă©goĂŻstes.

Par contre, j’ai lu ou entendu assez peu de critiques envers ce tour de magie effectuĂ© par Sanofi en pleine pandĂ©mie du Covid. Oui, Sanofi continue de s’atteler, plus que jamais d’ailleurs, Ă  d’autres domaines de recherches en utilisant la technique ARN messager pour soigner d’autres maladies ( « dans l’immunologie, l’oncologie, les maladies rares Â», le journal La croix, toujours ce mĂȘme article du mercredi 29 septembre 2021). Car cette technique de soin a de l’avenir. D’ailleurs, Sanofi a rachetĂ© «  la Biotech amĂ©ricaine Translate Bio, pour 2,7 milliards d’euros, avec qui il travaille dans le dĂ©veloppement de vaccins Â» ( toujours dans le mĂȘme article du journal La Croix de ce mercredi 29 septembre 2021).

 

 

Et, oui, en dĂ©cembre, Sanofi sortira en principe un vaccin anti-Covid mais « classique Â» qui viendra alors renforcer l’offre vaccinale dĂ©jĂ  assurĂ©e par Astrazeneca, Moderna, Pfizer et Johnson& Johnson. Sanofi n’a rien Ă  se reprocher. Et, entre les lignes, si le laboratoire entend toujours trouver des remĂšdes Ă  d’autres maladies graves, ce que je comprends, surtout, c’est que Sanofi cherche ce qu’il pourrait bien mettre sur le marchĂ© afin d’empocher un maximum d’argent. Car le terme « sur le marchĂ© Â» figurait bien dans l’article que j’ai lu lorsqu’il Ă©tait question du retrait du vaccin de Sanofi. Retrait que le laboratoire avait prĂ©parĂ©. En se comportant comme un candidat de The Voice, qui, s’auto-Ă©liminant presque, encourageait, une ou deux semaines plus tĂŽt,  Ă  se tourner vers les autres candidats :

 

Astrazeneca, Moderna, Pfizer et Johnson & Johnson.

 

Sanofi, aujourd’hui, peut dire ou faire dire ce qu’il veut Ă  ses reprĂ©sentants puis, ensuite, tranquillement, changer d’avis. Sanofi, Ă©conomiquement, technologiquement et d’un point de vue judiciaire peut se le permettre. Il fait partie des poids lourds, aussi puissants voire plus puissants que les gouvernements. Ce revirement de Sanofi en est une dĂ©monstration. Sanofi se rĂ©tracte pour faire sortir son vaccin Ă  ARN messager contre le Covid, aucune sanction, aucune critique, aucune pression. Par contre, la petite infirmiĂšre qui refuse de se faire vacciner contre le Covid, elle, on peut l’éclater. On peut se le permettre. On peut mĂȘme lui reprocher son refus et lui montrer qu’en Afrique et dans certaines rĂ©gions pauvres, les gens meurent du Covid et aimeraient qu’on leur fournisse ces vaccins anti-Covid qu’elle se permet de refuser.

 

D’un cĂŽtĂ©, on a le cynisme d’un laboratoire qui nous parle de « marchĂ© Â», donc de profit, et qui privilĂ©gie sa stratĂ©gie commerciale afin de se « positionner Â» sur d’autres marchĂ©s plus porteurs. Tandis que des millions de personnes pourraient bĂ©nĂ©ficier, dans les rĂ©gions pauvres ou moins pauvres des vaccins anti-Covid que ce laboratoire puissant ( Sanofi) a mis autant de temps Ă  fabriquer. En supposant qu’il y est vĂ©ritablement parvenu. Car qui va aller vĂ©rifier que Sanofi a vraiment menĂ© Ă  terme la fabrication de ce vaccin anti-Covid ?!

D’un autre cĂŽtĂ©, on  a des personnes presque pauvres en ce sens qu’elles ont trĂšs peu de moyen de pression ou de contre-pouvoir contre leurs employeurs ou leurs gouvernements qui, du fait de leur conviction personnelle, se font emmurer car elles refusent ces vaccins anti-Covid dont elles se mĂ©fient.

 

Si ce parallĂšle entre le cynisme permissif d’un laboratoire comme Sanofi et l’attitude des rĂ©fractaires aux vaccins anti-Covid actuels peut apparaĂźtre dĂ©placĂ© et critiquable, ce que j’admets, il est un domaine oĂč de simples expĂ©riences dans la vie courante peuvent, je crois, autoriser, une nouvelle fois, Ă  nuancer la lĂ©gitimitĂ© de cette forme de rĂ©pression exercĂ©e lĂ©galement maintenant contre celles et ceux qui se refusent aux vaccins anti-Covid.

Photo prise Ă  Paris, ce lundi 4 octobre 2021.

 

De simples expériences dans la vie courante
.

 

 

Depuis le dĂ©but de la rĂ©daction, hier, de cet article sur le consentement, je ne me suis pas transformĂ© en Ă©pidĂ©miologiste. Ni en pilote d’avion de chasse. Ni en scientifique Ă©mĂ©rite travaillant dans un laboratoire comme Sanofi. Je n’ai donc aucun bagage et aucune compĂ©tence scientifique, politique ou mĂȘme Ă©conomique de poids. Je suis un rien du tout comme des millions d’autres rien du tout de ce monde.

 

Ce « rien du tout Â» que je suis, facile Ă  faire taire, Ă  Ă©clater, si besoin Ă©tait, se rappelle ceci.

 

Entre le mois d’avril 2021 et ce mois d’octobre 2021, j’ai eu Ă  passer cinq tests antigĂ©niques. A chaque fois, je ne me sentais pas malade. Je n’en n’éprouvais pas le besoin. Mais j’y ai nĂ©anmoins Ă©tĂ© contraint Ă  chaque fois. Cinq fois. Deux fois, d’abord, Ă  une semaine d’intervalle parce-que je faisais partie des « cas contacts Â» au travail. Au moins deux de mes collĂšgues, au travail, ont attrapĂ© le Covid dans mon service. Deux tests antigĂ©niques, une tige dans chaque narine, deux fois de suite. Pour quel rĂ©sultat :

 

NĂ©gatif !

 

On va m’expliquer ou il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© expliquĂ© que l’on peut trĂšs bien ĂȘtre nĂ©gatif Ă  un test antigĂ©nique et avoir contractĂ© le Covid sans s’en ĂȘtre aperçu. Ou, aussi, qu’il y a eu et qu’il aussi des « faux nĂ©gatifs Â». Que le test antigĂ©nique n’est pas trĂšs sĂ»r. Seulement Ă  « 65% Â». Alors que le test PCR, lui, serait plus fiable. Alors, on va dire que les deux premiĂšres fois oĂč j’ai eu Ă  passer des tests antigĂ©niques alors que je me sentais bien, n’avais pas de fiĂšvre et portais des masques anti-Covid de prĂ©vention en prĂ©sence d’un public (collĂšgues ou autres dans un lieu fermĂ©), qu’il valait mieux s’assurer quand mĂȘme que tout allait bien.

 

Mais cela n’était pas suffisant. PremiĂšre injection de Moderna le 13 septembre et, Ă  nouveau, au prĂ©alable, il faut subir un test antigĂ©nique. Car on ne sait jamais. Je me sentais mal ? J’avais de la fiĂšvre ? Non. Nous sommes le 13 septembre 2021. La pandĂ©mie du Covid a Ă©tĂ© officialisĂ©e en France 18 mois plus tĂŽt donc on commence quand mĂȘme Ă  avoir un peu d’expĂ©rience concernant les symptĂŽmes du Covid. Et, on a Ă©tĂ© largement informĂ© de l’existence de la pandĂ©mie du Covid, mais, ce n’est pas grave : on va faire un nouveau test antigĂ©nique. RĂ©sultat ? NĂ©gatif pour la troisiĂšme fois. J’ai droit Ă  ma premiĂšre injection de Moderna Ă  la suite.

Le 2 octobre, de moi-mĂȘme, je pars faire un test antigĂ©nique. Je me sens mal ? Non. Seulement, afin de me rendre Ă  un endroit donnĂ©, je sais qu’il me faut un test antigĂ©nique rĂ©cent au rĂ©sultat nĂ©gatif. RĂ©sultat ? NĂ©gatif. Il s’agit du 4 Ăšme test antigĂ©nique que je fais. Et, pour la quatriĂšme fois de suite, le rĂ©sultat est nĂ©gatif.

 

Il m’a semblĂ© que le rĂ©sultat d’un test antigĂ©nique Ă©tait valable 72 heures. «  A ce qu’on dit Â». Je passe le test antigĂ©nique le 2 octobre aprĂšs 13h, vers 13h30, j’arrive hier ( le 4 octobre vers 10h30) pour ma seconde injection de Moderna. Et, lĂ , on m’apprend que, malgrĂ© tout, je dois refaire un nouveau test antigĂ©nique avant la seconde injection. 5Ăšme test antigĂ©nique. CinquiĂšme rĂ©sultat nĂ©gatif. Faux nĂ©gatif ? J’ai pu ĂȘtre contaminĂ© sans le savoir ?

 

Fin juillet, je me suis fait prescrire une sĂ©rologie Covid. RĂ©sultat : nĂ©gatif. DĂ©but septembre, je me fais Ă  nouveau prescrire une sĂ©rologie Covid. RĂ©sultat : nĂ©gatif.

 

 

Cinq tests antigĂ©niques et deux sĂ©rologies Covid entre mars-avril de cette annĂ©e et ce 4 octobre 2021, soit en 7 mois, je suis Ă  chaque fois nĂ©gatif, je porte des masques anti-Covid rĂ©guliĂšrement. Depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie en France en Mars 2020, j’ai rĂ©duit ma vie sociale comme beaucoup de gens. J’embrasse bien moins de personnes qu’auparavant pour les convenances sociales. Mais les rĂ©sultats Ă  mes diffĂ©rents tests de contrĂŽle pourraient ĂȘtre de faux rĂ©sultats nĂ©gatifs. Et puis, je pourrais ĂȘtre porteur du Covid sans m’en rendre compte
..

 

Pour remĂ©dier Ă  cela, il y a une solution : le vaccin anti-Covid et le pass sanitaire dĂ©sormais obligatoires
..

Un peu de Ben Hur dans un monde de brutes. Photo prise Ă  Paris, ce lundi 4 octobre 2021.

 

On peut et on le droit d’ĂȘtre pro-vaccin comme de se sentir protĂ©gĂ© par la vaccination anti-Covid. Mais, comment ne pas avoir le sentiment d’ĂȘtre baladĂ© et d’ĂȘtre privĂ© de certaines libertĂ©s pour des raisons injustifiĂ©es depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie du Covid aprĂšs ça ?!

 

Il y a bientĂŽt deux semaines maintenant, je n’ai pas pu me rendre Ă  une exposition sur la cĂ©ramique prĂšs de l’église St Sulpice. Il fallait prĂ©senter son pass sanitaire ou un test antigĂ©nique rĂ©cent. Comme d’habitude, je portais un masque anti-Covid comme lors de toute manifestation publique. Laquelle exposition se dĂ©roulait sous des tentes Ă  l’extĂ©rieur. Comment pourrais-je me laisser convaincre que, vraiment, le pass sanitaire ou la vaccination anti-Covid Ă©tait indispensable afin de se rendre Ă  cette exposition alors que je portais un masque anti-Covid ? Alors que dans certains magasins plus frĂ©quentĂ©s, en intĂ©rieur, on peut entrer avec un simple masque anti-Covid sur le visage ?

 

 

Lorsque je relate ça, je ne suis pas dans la rumeur, la croyance ou le complot. Je parle de la vie courante. D’expĂ©riences concrĂštes que n’importe qui peut faire ou a pu faire depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie du Covid. Donc, mĂȘme si l’on est pro-vaccin anti Covid, il me semble que l’on se doit, aussi, de voir ça. Et de comprendre que lorsque des gens, ensuite, ont des doutes ou refusent de se faire vacciner contre le Covid, que ces gens, ne sont pas si dĂ©cĂ©rĂ©brĂ©s que cela. Par moments, j’ai un peu l’impression que pour certains, se faire vacciner leur dĂ©livre comme une autorisation d’absence de pensĂ©e et d’observation. Ces personnes sont vaccinĂ©es, donc le vaccin anti-Covid injectĂ© va penser et observer pour elles.

 

Ces vaccins anti-Covid sont, je l’espĂšre, plus bĂ©nĂ©fiques que nĂ©fastes, mais je ne crois pas qu’ils vont penser et regarder le monde mieux que je ne suis capable de le faire.

 

 

Mais, partons du principe, pour ma part, puisque j’ai encore quelques doutes Ă  propos de ces vaccins anti-Covid que je n’ai donc plus que deux Ă  trois ans Ă  vivre, dĂ©sormais.

Photo prise Ă  Paris, ce lundi 4 octobre 2021.

 

Randonnées

 

J’entends vivre au mieux lors de ces deux Ă  trois ans qu’il me resterait Ă  vivre. Puisqu’en acceptant ces vaccins anti-Covid, il semblerait que j’aie choisi de vivre petit au lieu de vivre Tapie; lequel Bernard Tapie, en dĂ©cĂ©dant Ă  78 ans, a eu la grande classe de profiter d’une espĂ©rance de vie qui pourrait ĂȘtre supĂ©rieure Ă  la mienne de plus de vingt ans !

 

Avant le jour de ma mort, j’espĂšre que j’aurais pu me procurer une bonne paire de chaussures confortables et rĂ©sistantes. Car la mort est une randonnĂ©e trĂšs longue dont le terrain peut ĂȘtre variĂ©. Ce terrain est peut-ĂȘtre aquatique ? Toujours est-il qu’avant d’atteindre Paris St Lazare, je suis entrĂ© dans un grand magasin. Grand en ce sens qu’il s’agit de magasin de plusieurs Ă©tages oĂč l’on vend des chaussures et des vĂȘtements assez branchĂ©s, plutĂŽt pour jeunes. Le magasin Citadium , sĂ»rement bien plus frĂ©quentĂ© que la mĂ©diathĂšque de ma ville, et oĂč, pourtant, j’ai pu entrer facilement avec un simple masque anti-Covid sur le visage. Alors que je le rappelle, dans la petite mĂ©diathĂšque de ma ville d’Argenteuil, ce 4 octobre 2021 et sans doute encore pour plusieurs semaines, il faut, depuis le 9 aout, fournir un pass sanitaire ou un test antigĂ©nique ou PCR rĂ©cent au rĂ©sultat nĂ©gatif de moins de 72 heures. Cependant, mĂȘme vaccinĂ© et mĂȘme porteur d’un test antigĂ©nique rĂ©cent au rĂ©sultat nĂ©gatif, j’ai dĂ©cidĂ© la semaine derniĂšre que je ne retournerais pas dans « ma Â» mĂ©diathĂšque tant qu’il y aurait ces consignes absurdes de rĂ©tention ou d’exclusion sociale plus que de prĂ©vention sanitaire. Et, cela, de maniĂšre tout Ă  fait lĂ©gale puisque le gouvernement a «  dit que Â».

 

 

 

En attendant, hier, au lieu de me rendre peut-ĂȘtre plus tard dans « ma Â» mĂ©diathĂšque, je suis entrĂ© dans le magasin Citadium. Car toutes ces mesures « bienveillantes Â» et prĂ©ventives contre le Covid sont aussi lĂ  pour ça. Pour nous convaincre que nous avons beaucoup de chance de pouvoir consommer. Pouvoir aller consommer dans certains endroits, c’est aujourd’hui un trĂšs grand privilĂšge. MĂȘme si, auparavant, il y a Ă  peine deux ans,  on consommait dĂ©jĂ  comme des gorets et sans avoir Ă  demander la permission Ă  l’entrĂ©e. On passait dĂ©jĂ  Ă  la caisse tout autant. Sauf que lĂ , on peut mĂȘme se sentir soulagĂ© car, enfin, les magasins, les restaurants et autres sont Ă  nouveau ouverts. Et nous pouvons y retourner.  Durant la pandĂ©mie, les forĂȘts environnantes sont restĂ©es ouvertes. Mais il y en a de moins en moins. Et ce n’est pas cela qui nous intĂ©resse. On prend beaucoup mieux l’air et l’on se change bien mieux les idĂ©es en faisant les magasins ou en allant au restaurant. Ou en boite.

 

MalgrĂ© mes propos, j’ai bien sĂ»r du plaisir Ă  me rendre dans certains magasins et au restaurant.

Hier,  d’ailleurs, dans le magasin Citadium, les vendeurs, un petit peu comme l’étudiant en mĂ©decine qui m’a piquĂ©, sont sensiblement formĂ©s au relationnel avec la clientĂšle. C’est devenu courant dĂ©sormais, pour un vendeur ou une vendeuse, d’ĂȘtre aussi « friendly Â».

 

J’ai ainsi discutĂ© pendant un bon quart d’heure avec une vendeuse enthousiaste et sympathique d’un stand Ă  propos d’un article qui ne figurait pas dans ce qu’elle vendait :

Le vélo pliant de la marque Brompton.

Photo prise à Paris, fin septembre 2021. Au centre de la photo, le cycliste à casque jaune se déplace sur un vélo pliant de la marque Brompton.

 

Je me dĂ©placerai peut-ĂȘtre en Brompton quand je serai mort. Et quand je ne pourrai pas pĂ©daler, mes bonnes chaussures- que j’ai repĂ©rĂ©es mais que je n’ai pas achetĂ©es- me permettront de continuer de marcher. Je me rendrai peut-ĂȘtre dans une salle de cinĂ©ma ou dans une mĂ©diathĂšque.  Pas dans celle de ma ville puisque l’on continuera sans doute de rĂ©clamer le pass sanitaire un ou test antigĂ©nique rĂ©cent Ă  l’entrĂ©e.

 

Photo prise Ă  Paris, ce 1er octobre 2021. Il semble que la fresque sur le mur soit la reproduction d’une oeuvre de Tignous, un des journalistes de Charlie Hebdo, assassinĂ© avec plusieurs de ses collĂšgues et amis en janvier 2015 lors d’un attentat terroriste islamiste. C’est un hasard si la femme qui passe en ce moment-lĂ  est vĂȘtue de cette maniĂšre. Ce n’Ă©tait pas calculĂ© de ma part. Sur la gauche, on peut apercevoir l’affiche du film  » Mourir peut attendre » le prochain James Bond qui sortira demain, ce mercredi 6 octobre 2021.

 

 

Ce mercredi 6 octobre  (demain) sortira Mourir peut attendre, le dernier James Bond avec l’acteur Daniel Craig. Un film que je compte aller voir.

Photo prise à Paris, ce lundi 4 octobre 2021, vers 8h30 du matin. La route est barrée en raison du procÚs des attentats du 13 novembre 2015.

 

Entre le procĂšs des attentats du 13 novembre 2015 auquel j’aimerais me rendre ;  les articles que j’ai prĂ©vus d’écrire comme celui Ă  propos du film Retour Ă  Reims de Jean-Gabriel PĂ©riot, inspirĂ© du livre de Didier Eribon que je suis allĂ© voir hier soir  Ă  Argenteuil au cinĂ©ma Jean Gabin en prĂ©sence de Jean-Gabriel PĂ©riot ;  Ă  dix minutes Ă  pied de chez moi, prĂšs de la mĂ©diathĂšque de ma ville.

Au centre, le réalisateur Jean-Gabriel Périot, au cinéma Jean Gabin, à Argenteuil, ce lundi 4 octobre 2021, aprÚs la projection de son film  » Retour à Reims », inspiré du livre de Didier Eribon.

 

 

 

Il y a aussi des sĂ©jours que j’aimerais faire Ă  Limoges, Berlin, en AlgĂ©rie, en Guadeloupe et Ă  la RĂ©union pour commencer et quelques autres projets, j’ai de quoi randonner. Pour cela, il me faudra des bonnes chaussures, un jour ou un autre. Ensuite, j’écrirai de nouveaux articles qui, je l’espĂšre, feront aussi marcher des lectrices et des lecteurs avec plaisir. Ainsi qu’avec leur plein consentement.

Photo prise Ă  Paris, ce 1er octobre 2021.

 

Franck Unimon, ce mardi  5 octobre 2021.

 

 

2 réponses sur « Consentement »

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