
Consentement
Retour Ă la normale
Le mĂ©decin qui a certifiĂ© ce lundi 4 octobre 2021 mâavoir examinĂ© et mâavoir transmis « toutes les informations liĂ©es Ă la vaccination pour la Covid-19 » et mâavoir informĂ© que mon « cycle vaccinal est terminĂ© » est gynĂ©cologue.
Je lâai dĂ©couvert sur lâĂ©cran de tĂ©lĂ©viseur plat derriĂšre les deux hĂŽtesses dâaccueil. En ramenant mon « questionnaire de consultation prĂ© vaccinale » que jâavais rempli recto verso. Comme cela mâavait Ă©tĂ© rappelĂ© par lâhĂŽtesse Ă laquelle je mâĂ©tais adressĂ©. Une femme dâune vingtaine dâannĂ©es, mesurant environ 1m60, montĂ©e sur des talons hauts, qui me lâavait tendu.
Celle-ci avait dâabord Ă©tĂ© un peu surprise lorsque je lui avais appris la raison de ma venue :
Ma deuxiĂšme vaccination anti Covid.
Cela Ă©tait sĂ»rement tellement loin des principaux motifs de consultation dĂ©sormais. Puisque nous Ă©tions le quatre octobre 2021 et que la majoritĂ© des Français sâĂ©tait dĂ©ja fait vacciner. Et puis, la pandĂ©mie du Covid est dĂ©passĂ©e comme sujet dâactualitĂ© depuis fin aout, dĂ©but septembre. Elle pensait peut-ĂȘtre davantage au dĂ©cĂšs, la veille, pour cancer, une mort normale et habituelle, de Bernard Tapie, 78 ans.
Bernard Tapie, Ex-Ministre, ex- homme dâaffaires, ex-PDG, ex-Patron de lâĂ©quipe de Foot de lâOM, ex patron de la Vie Claire, lâĂ©quipe cycliste de Greg Lemond et de Bernard Hinault , ex-acteur. Un homme qui avait tout rĂ©ussi en partant de peu. Au dĂ©but de sa vie, il aurait tout aussi bien pu ĂȘtre hĂŽte dâaccueil durant quelques temps. Peut-ĂȘtre que cette hĂŽtesse, aussi, Ă©tait-elle une future Bernadette Tapie. Quâest-ce quâon en sait ?! Tout est possible.

DerriĂšre les deux hĂŽtesses, en ramenant mon questionnaire de consultation prĂ©-vaccinale, jâai regardĂ© celui qui mâavait « examinĂ© » puis, quelques minutes plus tard, signifiĂ© que mon cycle « vaccinal Ă©tait terminĂ© ». Il ne me regardait pas.
Sur lâĂ©cran de tĂ©lĂ©viseur, aussi plat que jâaurais voulu avoir le ventre, on pouvait le voir sâexprimer sans le son. Les questions quâon lui posait Ă©taient retranscrites sur lâĂ©cran de mĂȘme que ses rĂ©ponses. Les yeux bleus, une alliance dorĂ©e au doigt, plutĂŽt mince, la quarantaine, il parlait en sâaidant beaucoup de ses mains. Il parlait « fertilitĂ© » en tant quâexpert ; il expliquait quâici, dans le centre de soins oĂč je me trouvais, une Ă©quipe pluridisciplinaire suivait du dĂ©but jusquâĂ la fin les personnes qui consultaient. Quâil sâagisse de couples et femmes mariĂ©es. Ou de femmes vivant seules et ayant des difficultĂ©s Ă enfanter. En Ă©voquant cette derniĂšre situation, « des femmes vivant seules », il a eu un mouvement de la main qui signifiait que, pour lui, cette situation particuliĂšre quâune partie de la sociĂ©tĂ© rejetait et critiquait encore, nâĂ©tait pas un sujet. Quâil Ă©tait en quelque sorte un praticien et un homme ouvert. Et/ ou quâil avait rĂ©flĂ©chi dâun point de vue Ă©thique Ă ce propos.
Le voir sans le son me donnait lâimpression dâĂȘtre plus rĂ©aliste dans ma façon de le percevoir. Cet homme Ă©tait peut-ĂȘtre un futur politicien mais il donnait lâimpression dâĂȘtre sincĂšre. MĂȘme si la sincĂ©ritĂ© peut ĂȘtre une action Ă©phĂ©mĂšre. Devant des camĂ©ras ou face au temps. Bernard Tapie, aussi, avait su et pu ĂȘtre sincĂšre.
La sincérité :
Un homme dâune cinquantaine dâannĂ©es attendait, assis, prĂšs du lieu de vaccination au mĂȘme Ă©tage que la derniĂšre fois. Au 7Ăšme. AprĂšs mâavoir expĂ©diĂ© au 7Ăšme ciel en mâaccompagnant jusquâĂ lâascenseur, en se servant de son badge et en appuyant sur le bouton, lâhĂŽtesse dâaccueil avait tournĂ© les talons pour retourner Ă son poste, son casque tĂ©lĂ©phonique de rĂ©ception toujours sur sa tĂȘte. Au 7 Ăšme, en sortant de lâascenseur, je nâavais quâĂ suivre et me diriger vers le fond en passant devant un premier poste dâaccueil vide.
Lâhomme assis mâa rĂ©pondu quâil venait de se faire vacciner. Non, il nâavait pas eu mal. Ni cette fois-ci, ni la premiĂšre fois. Jâallais toquer Ă la porte comme la fois prĂ©cĂ©dente, le 13 septembre, lorsquâil mâa dit quâils allaient bientĂŽt venir de toute façon.
Deux ou trois minutes plus tard, un jeune homme en blouse blanche est sorti pour lui dire quâil pouvait y aller sâil se sentait bien. Oui, il se sentait bien. Jâai constatĂ© Ă voix haute :
« La derniĂšre fois, nous avions des jeunes femmes, aujourdâhui, nous avons des Rugbymen ! ». Celui qui se tenait debout face Ă moi devait faire 1m90 pour prĂšs de cent kilos. Un vrai physique dâathlĂšte. Il a pris ma remarque avec le sourire :
« Pourquoi, ça ne vous plait pas ? ». Jâai dĂ©menti. Je remarquais simplement le contraste. Sans pour autant mâattarder. La derniĂšre fois, des jeunes femmes plutĂŽt mignonnes et minces ( Marcher pour ne pas mourir). Cette fois, un presque Conan le Barbare en blouse blanche venait Ă ma rencontre.
A lâintĂ©rieur, un autre homme en blouse blanche, assis devant un ordinateur. Moins taillĂ© mais plus quand mĂȘme que les jeunes femmes croisĂ©es trois semaines plus tĂŽt pour ma premiĂšre injection. Et dâun abord a priori moins avenant. Ou plus stressĂ©, sans le montrer. Donc, capable peut-ĂȘtre dâune grande maitrise de soi. Ou, tout simplement rigide.

Douceur et indulgence
Deux jours plus tĂŽt, je mâĂ©tais dĂ©cidĂ© Ă passer un test antigĂ©nique Ă une heure Ă©tudiĂ©e afin quâil me dure suffisamment pour certaines dĂ©marches. Telles que pouvoir me rendre Ă un dĂ©jeuner le lendemain (ce mardi 5 octobre) avec une ancienne collĂšgue et amie.
Je nâavais pas oubliĂ© lâexpĂ©rience dĂ©sagrĂ©able quâun nouveau test antigĂ©nique, rĂ©alisĂ© par une charmante Ă©tudiante en mĂ©decine de 4Ăšme annĂ©e, avait Ă©tĂ© pour moi avant ma premiĂšre injection de Moderna. Or, deux jours plus tĂŽt, soit le 2 octobre, lâĂ©tudiant en mĂ©decin 2Ăšme annĂ©e qui avait pratiquĂ© le test antigĂ©nique pour une des pharmacies de ma ville sây Ă©tait bien pris. Et, je lâavais fĂ©licitĂ©. Visiblement, il nâĂ©tait pas familier avec ce genre de compliment. En repartant ce 2 octobre, aprĂšs ce test antigĂ©nique au rĂ©sultat Ă nouveau nĂ©gatif, jâavais considĂ©rĂ© que lâon attribue trop facilement la douceur aux femmes. Alors que pour ĂȘtre doux mais aussi indulgent envers les autres, il faut dâabord savoir lâĂȘtre vis-Ă -vis de soi-mĂȘme.
Il y a des femmes, soignantes ou non, qui sont brutales. Jâavais repensĂ© Ă cette aide-soignante qui, avant une opĂ©ration, il y a plusieurs annĂ©es, mâavait rasĂ© une petite partie de mon corps Ă sec. Car elle estimait que jâavais laissĂ© trop de poils prĂšs du champ opĂ©ratoire en me rasant. Je mâĂ©tais rasĂ© la veille au soir avec douceur et mousse.
Elle, le matin avant le passage au bloc, sous prĂ©texte dâaugmentation de lâefficacitĂ©, mâavait administrĂ© des gestes rapides et agressifs. Mais loin dâĂȘtre aussi parfaits quâelle le croyait. Mais elle avait « fait ». Elle avait fait son Ćuvre. Je nâavais pas pu mâempĂȘcher de penser que cette femme dâune bonne trentaine dâannĂ©es, pas trĂšs jolie, au lit, devait ĂȘtre un trĂšs mauvais coup. MĂȘme en Ă©tant mĂšre plusieurs fois.
La rĂ©pĂ©tition de tests antigĂ©niques ( ou de tests PCR) des millions de fois lors de la pandĂ©mie du Covid peut malheureusement se concilier avec un certain nombre de manĆuvres « nasales » indĂ©licates. Car, si depuis mes deux premiers tests antigĂ©niques, ou Ă chaque fois on instillait une tige dans chaque narine alors que maintenant on le fait dans une seule (pour quelle raison ?), la pratique rĂ©guliĂšre ne suffit pas pour ĂȘtre « doux » ou « douce ». Et, bien supporter un test indĂ©licat nâest pas le bon critĂšre :
Lorsque, plus jeune, jâai commencĂ© Ă me raser, je trouvais ça parfaitement normal de finir le visage en sang. Pour moi, câĂ©tait ça, ĂȘtre un homme. Ensuite, jâai appris quâon pouvait se raser dans la douceur et avoir du plaisir Ă le faire. Mais, aussi, quâĂȘtre dur avec soi-mĂȘme lorsque cela est inutile et injustifiĂ© ne fait pas de nous une personne plus rĂ©sistante quâune autre face Ă une vĂ©ritable adversitĂ© ou Ă lâimprĂ©vu. Je ne suis ni un guerrier, ni un aventurier, ni un meneur, ni un hĂ©ros mais je me considĂšre plus rĂ©sistant et plus constant dans lâeffort quâĂ cette Ă©poque oĂč je me rasais jusquâau sang et oĂč je bĂ©nĂ©ficiais pourtant dâune forme et dâune force athlĂ©tique supĂ©rieures Ă celles dont je dispose aujourdâhui. Parce quâaujourdâhui , je crois mieux savoir et mieux reconnaĂźtre ce qui est vĂ©ritablement essentiel. Et ce qui lâest moins. Pour cela, jâai appris. Certaines fois en prenant des coups. Dâautres fois en rĂ©flĂ©chissant et en observant. Dâautres fois, encore, en acceptant de me faire davantage confiance. Et, aussi, en apprenant Ă mieux mâaimer. Pour moi, câest aussi ça, ĂȘtre capable de douceur et dâindulgence pour soi-mĂȘme comme pour les autres. Cela ne signifie pas ĂȘtre parfait Ă toute heure ni tout savoir ou ĂȘtre un gĂ©nie.
Cependant, pour ĂȘtre plus ou moins « doux » ou « douce », il faut non seulement avoir lâintention et la disposition pour lâĂȘtre. Etre suffisamment Ă lâaise au contact de lâautre. Mais, aussi, ĂȘtre suffisamment « doux » ou « douce » pour soi-mĂȘme.
Et, lorsque lâon fait des multitudes de tests Ă la chaĂźne, comment rester « douce » et « doux » si, en plus, dĂšs le dĂ©part, cela est une notion et une sensation que lâon ignore ? Que lâon banalise ? Que lâon standardise avec des trucs et des tics de langage et de comportement. Ces « Vous allez bien ? » ou ces « ça va ? » que lâon ne pense pas mais que lâon inocule aux autres en nâattendant dâeux quâune seule chose : quâils nous rĂ©ponde de maniĂšre toute aussi standardisĂ©e : « Oui, ça va ». « Oui, je vais bien ». MĂȘme si elles ressentent le contraire.
VoilĂ le genre de question que lâexpĂ©rience dâun simple test antigĂ©nique peut mâinspirer.
Faire pire que la douceur et lâindulgence

Cependant, ce 4 octobre, jâai fait pire. Jâai fait le professeur.
Alors que je mâasseyais tout en rĂ©pondant au rugbyman en blouse blanche, jâai dâemblĂ©e prĂ©cisĂ© que je nâaimais pas du tout les tests antigĂ©niques. Ou jâai demandĂ© sâil faisait « mal ». Car il venait de mâapprendre que lâon allait quand mĂȘme me faire un test antigĂ©nique au prĂ©alable. Jâai marquĂ© mon Ă©tonnement. Le test antigĂ©nique que jâavais passĂ© samedi Ă©tait encore valableâŠ.puis, jâai ajoutĂ© :
« ça va vous ramener de lâargent ! ». LĂ©gĂšre dĂ©nĂ©gation sans dĂ©bat. Je me suis Ă nouveau laissĂ© faire.
LâĂ©tudiant en mĂ©decine de quatriĂšme annĂ©e (jâai demandĂ©) mâa assurĂ© quâil ferait attention. Je lâai trouvĂ© sincĂšre et attachĂ© Ă faire de son mieux. Dans la foulĂ©e, je les ai informĂ©s, lui et son prochain, que jâĂ©tais infirmier en psychiatrie. Ce que je nâavais pas fait lors de ma premiĂšre injection.
En psychiatrie ?
Cela a intriguĂ© celui qui sâoccupait de moi. Il a voulu savoir ce qui me plaisait Ă travailler en psychiatrie. MĂȘme si je me suis dit que câĂ©tait sa façon de dĂ©tourner mon attention afin que le test antigĂ©nique se fasse telle une formalitĂ©, jâai nĂ©anmoins rĂ©pondu.
Pour penser. Pour ĂȘtre Ă©gal Ă moi-mĂȘme. Et non faire du travail Ă la chaine. A ses cĂŽtĂ©s, son collĂšgue, Ă©galement Ă©tudiant en mĂ©decine 4Ăšme annĂ©e, ne disait rien. Il Ă©tait nĂ©anmoins ouvertement le plus directif des deux. On aurait dit que, autant, le premier, essayait dâentrer en relation, dâĂȘtre « sympa », autant, lui, semblait estimer que tout cela Ă©tait une perte de temps. Quâil fallait surtout avancer.
Etre en quatriĂšme annĂ©e de mĂ©decine, cela peut impressionner le grand public. Il est vrai que faire des Ă©tudes de mĂ©decine, câest faire partie de lâĂ©lite. Et puis, ce sont des Ă©tudes difficiles. Il faut donc ĂȘtre une « tĂȘte » et aussi avoir le cĆur solide et endurant pour ces Ă©tudes longues, Ă trĂšs grande responsabilitĂ© et trĂšs concrĂštes. Il faut lâadmettre. Je nâai jamais envisagĂ© de faire mĂ©decine. Et, je ne crois pas avoir souhaitĂ© le devenir.
Mais, ĂȘtre en quatriĂšme annĂ©e dâĂ©tudes de mĂ©decine, ça donnait et ça donne peut-ĂȘtre encore aujourdâhui lâĂ©quivalence pour travailler commeâŠinfirmier. Et, ĂȘtre en quatriĂšme annĂ©e de mĂ©decine, cela ne donne pas lâexpĂ©rience. LâexpĂ©rience du mĂ©tier. Mais, aussi, de la vie. Je peux faire encore plus simple :
Jâai bien sĂ»r croisĂ© un certain nombre de mĂ©decins, de diffĂ©rentes spĂ©cialitĂ©s, de par mon mĂ©tier et de par ma vie. En tant que collĂšgues. Ou en tant que « spĂ©cialistes » que jâai pu consulter. Il y a des compĂ©tences mĂ©dicales ou chirurgicales Ă©videntes quâun mĂ©decin acquiert. NĂ©anmoins, cela ne signifie pas quâun mĂ©decin a raison sur tout et sait tout bien faire. Et tout le temps. Et tout seul.
Il y a des trĂšs bons mĂ©decins et des trĂšs bons chirurgiens qui, sortis de leur excellence de praticien, font partie des ordures mĂ©nagĂšres ou, aussi, des handicapĂ©s relationnels et Ă©motionnels. Il y a des mĂ©decins et des chirurgiens corrects, passables, et qui, par contre, vont ĂȘtre « bons » ou « trĂšs bons » dans le relationnel. Et, puis, il y a les autres mĂ©decins et chirurgiens qui savent surtout vous rappeler et se rappeler quâils le sont. Mais qui, en pratique, sont plutĂŽt Ă surveiller ou Ă savoir remettre Ă leur place. Et qui, sans les gardes boue que sont leurs collĂšgues (mĂ©dicaux, paramĂ©dicaux et autres) tiendraient modĂ©rĂ©ment la route. Soit en termes de diagnostic. Soit en termes de comportement. Il sâagit dâune minoritĂ©. Mais cette minoritĂ© existe et est active comme dans toutes les professions.
Je ne suis pas anti-mĂ©decin. Je suis surtout contre cette idĂ©e quâĂȘtre mĂ©decin ou chirurgien revient Ă sâestimer au delĂ du rĂ©el. Au delĂ de lâautre. Tels ces pilotes dâavion de chasse qui se sentent au dessus de toutes celles et tous ceux qui Ă©voluent Ă terre et qui, câest vrai, seraient incapables de faire dĂ©coller un simple avion.

Je ne sais ni faire dĂ©coller un avion. Encore moins piloter une unitĂ© de soins. Je nâai pas pris de cours. Je nâai mĂȘme pas essayĂ© de le faire. Jâai plutĂŽt fait de mon mieux pour Ă©viter de me retrouver Ă cette place ou dans ce rĂŽle de pilote, de meneur ou de cadre. Ce que jâessaie de faire aussi bien que possible, câest bichonner mon autonomie de pensĂ©e, dâaction et ma complĂ©mentaritĂ© avec les autres :
les mĂ©decins inclus jusquâĂ la femme ou lâhomme de mĂ©nage.
Et, si je ne sais ni faire dĂ©coller un avion ni piloter une unitĂ©, je sais contribuer, avec dâautres, jusquâĂ un certain point, de façon Ă ce que lâavion ait la quantitĂ© de carburant nĂ©cessaire. Pour que le vol se dĂ©roule Ă peu prĂšs dans les meilleures conditions jusquâĂ destination. Quâil sâagisse dâun vol court, long, facile ou difficile. Je sais aussi participer de maniĂšre Ă ce quâil y ait le moins de conflit possible au sein de lâĂ©quipe. Cela peut compter par moments autant voire plus que lâaptitude technique « pure » et dĂ©cisionnelle. MĂȘme si la mĂ©galomanie de tout un tas de personnages Ă©clipse rapidement ou frĂ©quemment ce fait.
La mégalomanie de certains personnages réels
Cette mĂ©galomanie nâest pas exclusive aux mĂ©decins, chirurgiens ou Ă certains pilotes dâavions de chasse. Mais on peut la trouver chez quelques unes et quelques uns dâentre eux.
Câest pour cela que lorsque mon « piqueur » a commencĂ© et que nous Ă©tions toujours en train de discuter, jâai tenu Ă ĂȘtre aussi concret que possible dans mes explications. Quant Ă ce qui mâa donnĂ© et me donne envie de continuer de travailler en psychiatrie. Et, lorsque je dis « psychiatrie », je pense aussi bien « psychiatrie » que « pĂ©dopsychatrie ». Car, pour moi, contrairement Ă ce que peuvent penser des collĂšgues « psy » (infirmiers ou autres) , ces deux spĂ©cialitĂ©s ou ces deux disciplines se complĂštent. Plus quâelles ne sâopposent. La polyvalence professionnelle et personnelle, pas seulement en tant quâinfirmier (puisque je suis aussi journaliste et pratiquant dans dâautres domaines que celui de la santĂ© mentale et heureusement pour ma propre santĂ© mentale) est un des meilleurs antidotes qui soient contre la mĂ©galomanie, lâautosatisfaction ou, plus simplement, contre la connerie humaine dont lâĂ©tendue est beaucoup plus vaste que sa durĂ©e de vie.
A cet Ă©tudiant en quatriĂšme annĂ©e de mĂ©decine (mais aussi Ă son collĂšgue auquel je mâadressais tout autant voire davantage lorsque je parlais ) jâai ainsi racontĂ© quâil arrive que des personnes au dĂ©part opposĂ©es Ă lâidĂ©e de travailler en psychiatrie, finalement, se ravisent.
Jâai parlĂ© dâun de mes anciens collĂšgues, psychiatre, qui, initialement, avait prĂ©vu de travailler dans le somatique jusquâĂ ce que , lors de son stage avec le SAMU, « tombe » sur une femme qui prĂ©sentait tous les signes cliniques- donc objectifs- du coma ou de la mort. Pour, finalement, renaĂźtre Ă la vie. Une patiente « hystĂ©rique ». Cette expĂ©rience lâavait destabilisĂ©. Quelques annĂ©es plus tard, je faisais sa connaissance dans le service de pĂ©dopsychiatrie oĂč je venais dâarriver. Aujourdâhui, cet ancien collĂšgue travaille dans son cabinet, en libĂ©ral.
Mais jâai persistĂ©. Evidemment, ai-je expliquĂ© Ă lâĂ©tudiant en mĂ©decine qui sâoccupait de mon bras, si lâon prĂ©fĂšre « faire du chiffre », ou que lâon a besoin de faire de « lâabattage » ; ou de faire carriĂšre ; ou que lâon estime quâen « psychiatrie, on ne fait rien ! », on prĂ©fĂšrera travailler dans le somatique. Et, le travail somatique est bien sĂ»r honorable. Et nĂ©cessaire. Intellectualiser, philosopher, parler des schĂ©mas de lâinconscient, de lâhistoire familiale ou des lapsus, câest trĂšs bien. Mais cela ne suffira pas pour se sortir â et se guĂ©rir- dâune plaie par arme blanche ou par arme de guerre, dâune septicĂ©mie, dâun diabĂšte, dâune pandĂ©mie ou de toute autre urgence mĂ©dicale ou chirurgicale. Donc, chaque discipline, somatique, comme mentale, a son importance dans les Ă©tapes de guĂ©rison mais aussi de deuil dâun patient/client comme de sa famille.
Encore une fois, mon but nâest pas dâopposer mais, au contraire, dâunifier tout en discernant bien Ă quel moment il faut savoir Ă quelle discipline il faut mieux sâen remettre.
Lâoubli du « professeur » Franck :
Il y a nĂ©anmoins un aspect indispensable que jâai oubliĂ© dans mon laĂŻus :
Pour travailler en psychiatrie ou en pĂ©dopsychiatrie, il faut aussi accepter de se voir en face sans maquillage et sans dĂ©tour. Il faut accepter dâapprendre Ă se connaĂźtre. Je nâai pas citĂ© la phrase dâune ancienne Ă©lĂšve infirmiĂšre stagiaire, dans un de mes prĂ©cĂ©dents services de psychiatrie adulte, alors que je lâavais ensuite recroisĂ©e. Elle mâavait dit avoir finalement optĂ© pour aller travailler dans un service de rĂ©animation parce quâelle prĂ©fĂ©rait « se refouler par la technique ».
Se refouler par la technique et par des cascades de gestes et dâactions, câest ce que vont prĂ©fĂ©rer bien des personnes. Soignantes ou non-soignantes. Il est souvent des gens, dans la vie, qui me dĂ©concertent par cette façon quâils ont de choisir dâignorer ce qui, pour moi, fait partie des rĂšgles Ă©lĂ©mentaires de la vie et de la relation humaine. Ces personnes ont Ă©videmment dâautres prioritĂ©s. Et, pour elles, je parais sans aucun doute trĂšs retardĂ© et trĂšs dĂ©ficitaire dans dâautres domaines. Pour caricaturer, dans le domaine de lâinformatique ou du bricolage. Deux univers oĂč jâadmets ĂȘtre assez limitĂ©.
Partant de ce genre de logique, cette vaccination anti-Covid, pour certaines personnes, câest juste une aiguille, une seringue et un produit. Avec, on entre dans le corps des gens. Et, câest tout. Au suivant comme lâa chantĂ© Jacques Brel. On ne sait pas exactement ce quâil y a dans ces vaccins ? Mais câest pareil pour tout un tas de mĂ©dicaments que lâon avale rĂ©guliĂšrement sans se poser de questions. Câest pareil pour les cigarettes que lâon fume. Pour les alcools et pour beaucoup de boissons que lâon rachĂšte avec gourmandise. Comme pour ce que lâon peut accepter de manger et dâacheter pour soi-mĂȘme, des proches ou des collĂšgues qui nous feront plutĂŽt remarquer que ça manque si on en procure en trop petites quantitĂ©s. Vis-vis de ces vaccins anti-Covid, câest un peu pareil. Nous vivons Ă lâĂšre des centrales nuclĂ©aires. Des Ă©manations de nos usines et de nos millions ou milliards de voitures. Alors, on peut bien se faire injecter quelques vaccins contre le Covid sans trop savoir ce quâil y a dedans.
Au vu de cette courte description de notre mode de vie, on comprend facilement ou lâon comprendra facilement plus tard la raison pour laquelle, tant de personnes ont pu aussi facilement accepter ces vaccins anti-Covid. Moi, malgrĂ© mes doutes, jâai acceptĂ© dâabord la premiĂšre injection de ce vaccin. Puis, la seconde trois semaines plus tard. Jâaurai « rĂ©sistĂ© » deux ou trois mois. AprĂšs avoir annulĂ© une premiĂšre injection prĂ©vue le 4 aout de cette annĂ©e dans ma ville avec le Pfizer. AprĂšs lâannonce gouvernementale faite aux soignants de se faire vacciner au plus tard pour le 15 octobre. Soit dans dix jours maintenant. En incluant les 7 jours aprĂšs la seconde vaccination pour que la vaccination soit effective. Donc, pour moi, ma vaccination anti-Covid sera considĂ©rĂ©e effective le 11 octobre. Quatre jours avant la limite fixĂ©e par le gouvernement. On note la rĂ©pĂ©tition du chiffre 4. Je ne lâai pas fait exprĂšs. 4 aout. 4 octobre. 4 jours avant la limite. Mais cette rĂ©pĂ©tition du chiffre 4 nâefface pas mes doutes quant aux effets secondaires de cette vaccination anti-Covid. Mes doutes font partie de mes limites dâindividu. Car jâai toujours connaissance de mes limites.

Mes doutes et mes limites
Mes doutes quant Ă ce vaccin anti-Covid que jâai dĂ©cidĂ© « dâaccepter » sous la contrainte, malgrĂ© ce que jâai pu signer, subsistent en partie.
Je connais des personnes trÚs intelligentes, trÚs courageuses, et de profil différent, qui se sont faites vacciner contre le Covid.
Je connais aussi des personnes aussi intelligentes, aussi courageuses et de profil différent, qui persistent dans leur refus de ces vaccins anti-Covid. Le fait que ces personnes opposées à ces vaccins soient maintenant minoritaires ne diminue pas, pour moi, leur intelligence ou leur courage.
Ma compagne continue de rĂ©sider dans son refus et est aujourdâhui suspendue de son travail depuis une semaine. Elle a reçu la semaine derniĂšre un courrier en recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception le lui notifiant.
Depuis, elle a aussi Ă©tĂ© priĂ©e, par courrier, de contacter « dans les plus brefs dĂ©lais » le service DRH de son hĂŽpital afin de dire ce quâelle a prĂ©vu pour son schĂ©ma vaccinal anti-Covid. Mais, aussi, pour faire savoir si elle souhaite prendre une disponibilitĂ© ou poser des jours de congĂ©s.
A aucun moment, je nâai, essayĂ© de la convaincre de se faire vacciner. Jâai bien-sĂ»r donnĂ© mes arguments contradictoires, que jâestimais fiables, en faveur de ces vaccins anti-Covid.
Cependant, ce mardi 5 octobre 2021, aprÚs avoir reçu ma deuxiÚme injection de Moderna, je demeure incapable de dire si son attitude est héroïque et avisée. Et si la mienne est lùche et incohérente au vu de mes doutes. Ou si son attitude est bornée et la mienne, sage et avisée.
Il y a des personnes qui « savent » ou sont sûres de savoir, médecins ou autres, avec certitude. Que ce soit pour les vaccins anti-Covid actuels ou contre eux. Tant mieux pour ces personnes. Moi, je conserve une part de doute quant aux effets secondaires à moyen terme ou à long terme de ces vaccins anti-Covid actuels.
Je vois bien que toutes les personnes que je connais qui se sont faites vacciner contre le Covid vont bien actuellement et depuis plusieurs semaines et plusieurs mois. Et leur nombre a beaucoup augmentĂ© ces derniers mois puisquâaujourdâhui, la majoritĂ© des Français est vaccinĂ©e.
Il est mĂȘme des personnes qui, dâelles-mĂȘmes, ont fait en sorte de recevoir une troisiĂšme injection de vaccin anti-Covid alors quâelles ne correspondent pas aux critĂšres actuels pour bĂ©nĂ©ficier de cette troisiĂšme injection de rappel.
Jâai lu rĂ©cemment dans un numĂ©ro du New York Times de fin septembre un article oĂč des AmĂ©ricaines racontaient comment et pourquoi elles ( câĂ©tait deux femmes qui avaient acceptĂ© de se faire photographier) avaient dĂ©cidĂ© de recevoir une troisiĂšme injection de vaccin anti-Covid. Qui en mentant et en se faisant passer pour quelquâun qui recevait sa premiĂšre injection. Qui en tentant sa chance dans une pharmacie oĂč aucune question nâavait Ă©tĂ© posĂ©e au prĂ©alable.

Vous voulez une injection de Pfizer ? Pas de problĂšme, on vous en fait une.


A cĂŽtĂ© de ça, en Afrique et dans dâautres rĂ©gions pauvres du monde, des populations restent sous-vaccinĂ©es contre le Covid. Mais pas uniquement. MĂȘme aux Etats-Unis, il y aurait 25 pour cent de la population qui serait non-vaccinĂ©e contre le Covid par refus de la vaccination anti-Covid. On pourrait grossiĂšrement penser que cela fait partie des restes de la pensĂ©e du prĂ©cĂ©dent PrĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump qui minimisait la gravitĂ© de la pandĂ©mie. Mais mĂȘme sans lui, il y avait des sceptiques aux Etats-Unis et ailleurs ( en France, aussi : jâen ai rencontrĂ© deux ce week-end- un couple- et ils ne sont pas soignants. Pour moi, ce couple, dĂ©jĂ rencontrĂ© avant la pandĂ©mie, a toute sa tĂȘte et est intelligent, mesurĂ© et cultivĂ©) contre ces vaccins anti-Covid mais, aussi, contre la gravitĂ© de cette pandĂ©mie.
Et, mĂȘme sans Donald Trump, aussi, on peut dĂ©cider ou choisir de se faire vacciner contre le Covid et rester opposĂ© au pass sanitaire. Lequel, en France, va durer ou continuer de frapper au delĂ du 15 novembre alors quâil Ă©tait supposĂ© disparaĂźtre rapidement.
Mon thĂ©rapeute, vaccinĂ© contre le Covid, mâa dit ĂȘtre Ă©galement opposĂ© au pass sanitaire. Il nâest probablement pas le seul, vaccinĂ© par choix et par raison, Ă ĂȘtre opposĂ© au pass sanitaire.
Un petit monde
Je nâai pas discutĂ© de ça avec les deux Ă©tudiants en mĂ©decine. AprĂšs ma seconde injection, hier, jâai complimentĂ© celui qui mâavait piquĂ©. Jâai ensuite demandĂ© Ă celui qui se taisait :
« Pourquoi la deuxiĂšme injection dans le mĂȘme bras que la premiĂšre fois ? Je croyais quâil fallait une alternance⊠».
Il mâa rĂ©pondu que cela nâempĂȘchait pas. Et quâil valait mieux piquer dans le bras dont je me servais moins.
Avant de partir, je leur ai dit :
« Peut-ĂȘtre que lâon se reverra (en tant que collĂšgues). Vous savez, le monde hospitalier est un petit monde⊠».
En sortant, je suis allĂ© mâasseoir Ă cĂŽtĂ© dâun couple ĂągĂ© arrivĂ© entre-temps. Je leur ai demandĂ© si câĂ©tait leur seconde injection. Avec un petit rire, lâhomme a rĂ©pondu :
« Nous, câest pour le rappel⊠». Jâavais oubliĂ© que, si, rien nâa encore Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© en France pour « proposer » une troisiĂšme injection de vaccin anti-Covid (gĂ©nĂ©ralement avec un vaccin Ă ARN messager comme le Pfizer ou le Moderna) aux personnes vaccinĂ©es Ă partir de 30 ans comme cela se fait depuis quelques semaines en IsraĂ«l, modĂšle sanitaire de la France contre la pandĂ©mie, aprĂšs avoir constatĂ© une flambĂ©e retour de la pandĂ©mie face au variant Delta qui a fait chuter le taux dâefficacitĂ© des vaccins anti-Covid (principalement le Pfizer en IsraĂ«l Ă ce que jâai compris), pour lâinstant, en France, cette troisiĂšme injection sâadresse principalement aux personnes ĂągĂ©es dĂ©jĂ vaccinĂ©es ou immuno dĂ©primĂ©es. Ce couple ĂągĂ© entrait dans la premiĂšre catĂ©gorie.
Lâun et lâautre mâont rĂ©pondu que cela sâĂ©tait bien passĂ© pour eux lors des deux premiĂšres injections. A part peut-ĂȘtre que, lui, avait beaucoup dormi aprĂšs la seconde injection.
La femme mâa rĂ©pondu quâils avaient fait leurs premiĂšres injections en fĂ©vrier. A lâĂ©couter, cela faisait dĂ©ja « longtemps ». Il est vrai que la pandĂ©mie du Covid a Ă©tĂ© officialisĂ©e en France mi-mars 2020 et que jâai lâimpression que câĂ©tait dĂ©jĂ il y a longtemps. Alors que câĂ©tait seulement il y a un an et demi.
Pour partir, aprĂšs ma seconde injection, je suis passĂ© par les escaliers. Puis, je suis retournĂ© jusquâĂ la gare St Lazare Ă pied. Cette fois-ci, dĂšs lâaller, jâĂ©tais venu Ă pied depuis St Lazare.

Deux ou trois ans Ă vivre :
Selon certaines rumeurs, croyances ou affirmations, maintenant que jâai reçu ma deuxiĂšme injection de vaccin anti-Covid dans le bras, il me resterait deux Ă trois ans Ă vivre. Je pourrais aussi perdre en fertilitĂ©. DĂšs lors que je suis « BiberonnĂ© » par le vaccin, on pourrait, grĂące au produit prĂ©sent dans le vaccin, me suivre Ă la trace au moyen de la Wifi. Mais aussi prendre le contrĂŽle de mes pensĂ©es grĂące Ă la 5G. Mais je pourrais aussi mourir demain, aprĂšs-demain, brutalement. Puisque le but de cette « expĂ©rimentation de masse » serait de rĂ©aliser une « extinction de masse ». Pour crĂ©er un nouveau monde. Et une autre Ă©conomie.
On peut se marrer ou sâinquiĂ©ter de ces rumeurs, croyances, affirmationsâŠ.
Toutefois, il est un fait incontestable. Depuis la pandĂ©mie du Covid, notre monde ou notre rapport au monde, plutĂŽt, a changĂ© de façon perceptible par nous-mĂȘmes. La pandĂ©mie, je crois, nous a amenĂ© Ă avoir plus conscience de nous mĂȘmes comme de certains de nos choix. Et, si pour certains, ces choix se font dans un certain optimisme, pour dâautres, ces choix sâĂ©loignent radicalement du sentiment de lĂ©gĂšretĂ© ou du plaisir.
Et, moi, mĂȘme si je suis en dĂ©saccord avec la vision de ma compagne concernant la pandĂ©mie et les vaccins, mais aussi concernant lâattitude Ă avoir envers la vie et ce qui nous reste ou nous resterait Ă vivre, il est des points oĂč je reste trĂšs sceptique et oĂč, dâune certaine façon, je la rejoins.

Le scepticisme, lorsquâil persiste, est-il une chorĂ©graphie morbide ou une autre forme grave de septicĂ©mie ?
Le laboratoire français Sanofi et la pandĂ©mie du CovidâŠ.
Sanofi, le laboratoire français de recherche, un des poids lourds mondiaux entre-autres dans la fabrication de vaccins, avait déjà beaucoup de retard pour fabriquer et produire son vaccin contre le Covid. Ce retard, associé à des gros cadeaux financiers à ses actionnaires il y a quelques mois, a provoqué certaines railleries dans les média il y a quelques mois.
Pendant que les vaccins Ă©trangers Astrazeneca, Moderna, Pfizer puis Johnson & Johnson dĂ©barquaient en masse Ă compter du dĂ©but de lâannĂ©e 2021 (janvier ou fĂ©vrier, je crois), le laboratoire Sanofi, lui, pourtant Ă a pointe de la recherche dans le monde, accusait un gros retard. Son vaccin Ă©tait annoncĂ© pour la fin de lâannĂ©e comme on peut annoncer la sortie mondiale dâun blockbuster dans des salles de cinĂ©ma Ă la fin de lâannĂ©e.
La pandĂ©mie du Covid fait des petits ( des variants), fauche des gens dans le monde, rend malade et le laboratoire Sanofi bosse sur son vaccin qui sera performant- câest annoncĂ©- Ă la fin de lâannĂ©e 2021. Dans deux mois. En dĂ©cembre.
Et puis, arrive cette rentrée en septembre 2021 et, courant septembre, il y a moins de deux semaines, Sanofi nous apprend avoir renoncé. ( article du journal La Croix de ce mercredi 29 septembre 2021).
Jâai lu que Thomas Triomphe (un nom bien choisi) le vice-prĂ©sident de la « Branche vaccins de Sanofi » « expiquait » (expliquait) que si son vaccin sortait lors de ce mois de dĂ©cembre 2021 sur le marchĂ© que ce serait en quelque sorte trop tard. Que cela nâoffrirait rien de mieux ou de plus que ce qui existe dĂ©jĂ avec Astrazenaca, Pfizer, Moderna, Johnson & Johnson. Oui, oui, les rĂ©sultats des tests de son vaccin sont concluants. Il serait aussi performant que les vaccins dĂ©jĂ prĂ©sents contre le Covid
( Astrazeneca, Moderna, Johnson & Johnson et Pfizer). Mais ça nâapporterait « rien » ou ça ne « servirait Ă rien » de le sortir en dĂ©cembre comme prĂ©vu. Surtout que Sanofi prĂ©cise participer, de toute façon, Ă la fabrication de plusieurs de ces vaccins en leur faisant bĂ©nĂ©ficier de sa logistique :
« Le laboratoire français nâest cependant pas totalement absent dans cette lutte contre la pandĂ©mie, puisquâil produit dĂ©jĂ des vaccins pour ses concurrents Pfizer BioNtech ( Ă Francfort), Johnson & Johnson (Ă Marcy-LâEtoile, prĂšs de Lyon) et Moderna ( aux Etats-Unis). « Nous sommes la seule entreprise au monde Ă le faire », estime le vice-prĂ©sident de Sanofi. Une trentaine de millions de doses viennent de sortir des chaines de production et il en prĂ©voit 500 millions « dans les mois qui viennent » ( Ă nouveau, le mĂȘme article Contre le Covid, Sanofi mise sur la vaccination de rappel, dans le journal La Croix de ce mercredi 29 septembre 2021. Dans la rubrique : Economie, page 11.)
Il est reprochĂ© ou a Ă©tĂ© reprochĂ© Ă certaines personnes rĂ©fractaires aux vaccins anti-Covid dâĂȘtre «complotistes », « irresponsables »,  » irrationnelles », dâĂȘtre « plus ou moins dĂ©rangĂ©es mentalement» et Ă©goĂŻstes.
Par contre, jâai lu ou entendu assez peu de critiques envers ce tour de magie effectuĂ© par Sanofi en pleine pandĂ©mie du Covid. Oui, Sanofi continue de sâatteler, plus que jamais dâailleurs, Ă dâautres domaines de recherches en utilisant la technique ARN messager pour soigner dâautres maladies ( « dans lâimmunologie, lâoncologie, les maladies rares », le journal La croix, toujours ce mĂȘme article du mercredi 29 septembre 2021). Car cette technique de soin a de lâavenir. Dâailleurs, Sanofi a rachetĂ© « la Biotech amĂ©ricaine Translate Bio, pour 2,7 milliards dâeuros, avec qui il travaille dans le dĂ©veloppement de vaccins » ( toujours dans le mĂȘme article du journal La Croix de ce mercredi 29 septembre 2021).
Et, oui, en dĂ©cembre, Sanofi sortira en principe un vaccin anti-Covid mais « classique » qui viendra alors renforcer lâoffre vaccinale dĂ©jĂ assurĂ©e par Astrazeneca, Moderna, Pfizer et Johnson& Johnson. Sanofi nâa rien Ă se reprocher. Et, entre les lignes, si le laboratoire entend toujours trouver des remĂšdes Ă dâautres maladies graves, ce que je comprends, surtout, câest que Sanofi cherche ce quâil pourrait bien mettre sur le marchĂ© afin dâempocher un maximum dâargent. Car le terme « sur le marchĂ© » figurait bien dans lâarticle que jâai lu lorsquâil Ă©tait question du retrait du vaccin de Sanofi. Retrait que le laboratoire avait prĂ©parĂ©. En se comportant comme un candidat de The Voice, qui, sâauto-Ă©liminant presque, encourageait, une ou deux semaines plus tĂŽt, Ă se tourner vers les autres candidats :
Astrazeneca, Moderna, Pfizer et Johnson & Johnson.
Sanofi, aujourdâhui, peut dire ou faire dire ce quâil veut Ă ses reprĂ©sentants puis, ensuite, tranquillement, changer dâavis. Sanofi, Ă©conomiquement, technologiquement et dâun point de vue judiciaire peut se le permettre. Il fait partie des poids lourds, aussi puissants voire plus puissants que les gouvernements. Ce revirement de Sanofi en est une dĂ©monstration. Sanofi se rĂ©tracte pour faire sortir son vaccin Ă ARN messager contre le Covid, aucune sanction, aucune critique, aucune pression. Par contre, la petite infirmiĂšre qui refuse de se faire vacciner contre le Covid, elle, on peut lâĂ©clater. On peut se le permettre. On peut mĂȘme lui reprocher son refus et lui montrer quâen Afrique et dans certaines rĂ©gions pauvres, les gens meurent du Covid et aimeraient quâon leur fournisse ces vaccins anti-Covid quâelle se permet de refuser.
Dâun cĂŽtĂ©, on a le cynisme dâun laboratoire qui nous parle de « marchĂ© », donc de profit, et qui privilĂ©gie sa stratĂ©gie commerciale afin de se « positionner » sur dâautres marchĂ©s plus porteurs. Tandis que des millions de personnes pourraient bĂ©nĂ©ficier, dans les rĂ©gions pauvres ou moins pauvres des vaccins anti-Covid que ce laboratoire puissant ( Sanofi) a mis autant de temps Ă fabriquer. En supposant quâil y est vĂ©ritablement parvenu. Car qui va aller vĂ©rifier que Sanofi a vraiment menĂ© Ă terme la fabrication de ce vaccin anti-Covid ?!
Dâun autre cĂŽtĂ©, on a des personnes presque pauvres en ce sens quâelles ont trĂšs peu de moyen de pression ou de contre-pouvoir contre leurs employeurs ou leurs gouvernements qui, du fait de leur conviction personnelle, se font emmurer car elles refusent ces vaccins anti-Covid dont elles se mĂ©fient.
Si ce parallĂšle entre le cynisme permissif dâun laboratoire comme Sanofi et lâattitude des rĂ©fractaires aux vaccins anti-Covid actuels peut apparaĂźtre dĂ©placĂ© et critiquable, ce que jâadmets, il est un domaine oĂč de simples expĂ©riences dans la vie courante peuvent, je crois, autoriser, une nouvelle fois, Ă nuancer la lĂ©gitimitĂ© de cette forme de rĂ©pression exercĂ©e lĂ©galement maintenant contre celles et ceux qui se refusent aux vaccins anti-Covid.

De simples expĂ©riences dans la vie couranteâŠ.
Depuis le dĂ©but de la rĂ©daction, hier, de cet article sur le consentement, je ne me suis pas transformĂ© en Ă©pidĂ©miologiste. Ni en pilote dâavion de chasse. Ni en scientifique Ă©mĂ©rite travaillant dans un laboratoire comme Sanofi. Je nâai donc aucun bagage et aucune compĂ©tence scientifique, politique ou mĂȘme Ă©conomique de poids. Je suis un rien du tout comme des millions dâautres rien du tout de ce monde.
Ce « rien du tout » que je suis, facile à faire taire, à éclater, si besoin était, se rappelle ceci.
Entre le mois dâavril 2021 et ce mois dâoctobre 2021, jâai eu Ă passer cinq tests antigĂ©niques. A chaque fois, je ne me sentais pas malade. Je nâen nâĂ©prouvais pas le besoin. Mais jây ai nĂ©anmoins Ă©tĂ© contraint Ă chaque fois. Cinq fois. Deux fois, dâabord, Ă une semaine dâintervalle parce-que je faisais partie des « cas contacts » au travail. Au moins deux de mes collĂšgues, au travail, ont attrapĂ© le Covid dans mon service. Deux tests antigĂ©niques, une tige dans chaque narine, deux fois de suite. Pour quel rĂ©sultat :
NĂ©gatif !
On va mâexpliquer ou il a dĂ©jĂ Ă©tĂ© expliquĂ© que lâon peut trĂšs bien ĂȘtre nĂ©gatif Ă un test antigĂ©nique et avoir contractĂ© le Covid sans sâen ĂȘtre aperçu. Ou, aussi, quâil y a eu et quâil aussi des « faux nĂ©gatifs ». Que le test antigĂ©nique nâest pas trĂšs sĂ»r. Seulement à « 65% ». Alors que le test PCR, lui, serait plus fiable. Alors, on va dire que les deux premiĂšres fois oĂč jâai eu Ă passer des tests antigĂ©niques alors que je me sentais bien, nâavais pas de fiĂšvre et portais des masques anti-Covid de prĂ©vention en prĂ©sence dâun public (collĂšgues ou autres dans un lieu fermĂ©), quâil valait mieux sâassurer quand mĂȘme que tout allait bien.
Mais cela nâĂ©tait pas suffisant. PremiĂšre injection de Moderna le 13 septembre et, Ă nouveau, au prĂ©alable, il faut subir un test antigĂ©nique. Car on ne sait jamais. Je me sentais mal ? Jâavais de la fiĂšvre ? Non. Nous sommes le 13 septembre 2021. La pandĂ©mie du Covid a Ă©tĂ© officialisĂ©e en France 18 mois plus tĂŽt donc on commence quand mĂȘme Ă avoir un peu dâexpĂ©rience concernant les symptĂŽmes du Covid. Et, on a Ă©tĂ© largement informĂ© de lâexistence de la pandĂ©mie du Covid, mais, ce nâest pas grave : on va faire un nouveau test antigĂ©nique. RĂ©sultat ? NĂ©gatif pour la troisiĂšme fois. Jâai droit Ă ma premiĂšre injection de Moderna Ă la suite.
Le 2 octobre, de moi-mĂȘme, je pars faire un test antigĂ©nique. Je me sens mal ? Non. Seulement, afin de me rendre Ă un endroit donnĂ©, je sais quâil me faut un test antigĂ©nique rĂ©cent au rĂ©sultat nĂ©gatif. RĂ©sultat ? NĂ©gatif. Il sâagit du 4 Ăšme test antigĂ©nique que je fais. Et, pour la quatriĂšme fois de suite, le rĂ©sultat est nĂ©gatif.
Il mâa semblĂ© que le rĂ©sultat dâun test antigĂ©nique Ă©tait valable 72 heures. « A ce quâon dit ». Je passe le test antigĂ©nique le 2 octobre aprĂšs 13h, vers 13h30, jâarrive hier ( le 4 octobre vers 10h30) pour ma seconde injection de Moderna. Et, lĂ , on mâapprend que, malgrĂ© tout, je dois refaire un nouveau test antigĂ©nique avant la seconde injection. 5Ăšme test antigĂ©nique. CinquiĂšme rĂ©sultat nĂ©gatif. Faux nĂ©gatif ? Jâai pu ĂȘtre contaminĂ© sans le savoir ?
Fin juillet, je me suis fait prescrire une sérologie Covid. Résultat : négatif. Début septembre, je me fais à nouveau prescrire une sérologie Covid. Résultat : négatif.
Cinq tests antigĂ©niques et deux sĂ©rologies Covid entre mars-avril de cette annĂ©e et ce 4 octobre 2021, soit en 7 mois, je suis Ă chaque fois nĂ©gatif, je porte des masques anti-Covid rĂ©guliĂšrement. Depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie en France en Mars 2020, jâai rĂ©duit ma vie sociale comme beaucoup de gens. Jâembrasse bien moins de personnes quâauparavant pour les convenances sociales. Mais les rĂ©sultats Ă mes diffĂ©rents tests de contrĂŽle pourraient ĂȘtre de faux rĂ©sultats nĂ©gatifs. Et puis, je pourrais ĂȘtre porteur du Covid sans mâen rendre compteâŠ..
Pour remĂ©dier Ă cela, il y a une solution : le vaccin anti-Covid et le pass sanitaire dĂ©sormais obligatoiresâŠ..

On peut et on le droit dâĂȘtre pro-vaccin comme de se sentir protĂ©gĂ© par la vaccination anti-Covid. Mais, comment ne pas avoir le sentiment dâĂȘtre baladĂ© et dâĂȘtre privĂ© de certaines libertĂ©s pour des raisons injustifiĂ©es depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie du Covid aprĂšs ça ?!
Il y a bientĂŽt deux semaines maintenant, je nâai pas pu me rendre Ă une exposition sur la cĂ©ramique prĂšs de lâĂ©glise St Sulpice. Il fallait prĂ©senter son pass sanitaire ou un test antigĂ©nique rĂ©cent. Comme dâhabitude, je portais un masque anti-Covid comme lors de toute manifestation publique. Laquelle exposition se dĂ©roulait sous des tentes Ă lâextĂ©rieur. Comment pourrais-je me laisser convaincre que, vraiment, le pass sanitaire ou la vaccination anti-Covid Ă©tait indispensable afin de se rendre Ă cette exposition alors que je portais un masque anti-Covid ? Alors que dans certains magasins plus frĂ©quentĂ©s, en intĂ©rieur, on peut entrer avec un simple masque anti-Covid sur le visage ?
Lorsque je relate ça, je ne suis pas dans la rumeur, la croyance ou le complot. Je parle de la vie courante. DâexpĂ©riences concrĂštes que nâimporte qui peut faire ou a pu faire depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie du Covid. Donc, mĂȘme si lâon est pro-vaccin anti Covid, il me semble que lâon se doit, aussi, de voir ça. Et de comprendre que lorsque des gens, ensuite, ont des doutes ou refusent de se faire vacciner contre le Covid, que ces gens, ne sont pas si dĂ©cĂ©rĂ©brĂ©s que cela. Par moments, jâai un peu lâimpression que pour certains, se faire vacciner leur dĂ©livre comme une autorisation dâabsence de pensĂ©e et dâobservation. Ces personnes sont vaccinĂ©es, donc le vaccin anti-Covid injectĂ© va penser et observer pour elles.
Ces vaccins anti-Covid sont, je lâespĂšre, plus bĂ©nĂ©fiques que nĂ©fastes, mais je ne crois pas quâils vont penser et regarder le monde mieux que je ne suis capable de le faire.
Mais, partons du principe, pour ma part, puisque jâai encore quelques doutes Ă propos de ces vaccins anti-Covid que je nâai donc plus que deux Ă trois ans Ă vivre, dĂ©sormais.

Randonnées
Jâentends vivre au mieux lors de ces deux Ă trois ans quâil me resterait Ă vivre. Puisquâen acceptant ces vaccins anti-Covid, il semblerait que jâaie choisi de vivre petit au lieu de vivre Tapie; lequel Bernard Tapie, en dĂ©cĂ©dant Ă 78 ans, a eu la grande classe de profiter dâune espĂ©rance de vie qui pourrait ĂȘtre supĂ©rieure Ă la mienne de plus de vingt ans !
Avant le jour de ma mort, jâespĂšre que jâaurais pu me procurer une bonne paire de chaussures confortables et rĂ©sistantes. Car la mort est une randonnĂ©e trĂšs longue dont le terrain peut ĂȘtre variĂ©. Ce terrain est peut-ĂȘtre aquatique ? Toujours est-il quâavant dâatteindre Paris St Lazare, je suis entrĂ© dans un grand magasin. Grand en ce sens quâil sâagit de magasin de plusieurs Ă©tages oĂč lâon vend des chaussures et des vĂȘtements assez branchĂ©s, plutĂŽt pour jeunes. Le magasin Citadium , sĂ»rement bien plus frĂ©quentĂ© que la mĂ©diathĂšque de ma ville, et oĂč, pourtant, jâai pu entrer facilement avec un simple masque anti-Covid sur le visage. Alors que je le rappelle, dans la petite mĂ©diathĂšque de ma ville dâArgenteuil, ce 4 octobre 2021 et sans doute encore pour plusieurs semaines, il faut, depuis le 9 aout, fournir un pass sanitaire ou un test antigĂ©nique ou PCR rĂ©cent au rĂ©sultat nĂ©gatif de moins de 72 heures. Cependant, mĂȘme vaccinĂ© et mĂȘme porteur dâun test antigĂ©nique rĂ©cent au rĂ©sultat nĂ©gatif, jâai dĂ©cidĂ© la semaine derniĂšre que je ne retournerais pas dans « ma » mĂ©diathĂšque tant quâil y aurait ces consignes absurdes de rĂ©tention ou dâexclusion sociale plus que de prĂ©vention sanitaire. Et, cela, de maniĂšre tout Ă fait lĂ©gale puisque le gouvernement a « dit que ».
En attendant, hier, au lieu de me rendre peut-ĂȘtre plus tard dans « ma » mĂ©diathĂšque, je suis entrĂ© dans le magasin Citadium. Car toutes ces mesures « bienveillantes » et prĂ©ventives contre le Covid sont aussi lĂ pour ça. Pour nous convaincre que nous avons beaucoup de chance de pouvoir consommer. Pouvoir aller consommer dans certains endroits, câest aujourdâhui un trĂšs grand privilĂšge. MĂȘme si, auparavant, il y a Ă peine deux ans, on consommait dĂ©jĂ comme des gorets et sans avoir Ă demander la permission Ă lâentrĂ©e. On passait dĂ©jĂ Ă la caisse tout autant. Sauf que lĂ , on peut mĂȘme se sentir soulagĂ© car, enfin, les magasins, les restaurants et autres sont Ă nouveau ouverts. Et nous pouvons y retourner. Durant la pandĂ©mie, les forĂȘts environnantes sont restĂ©es ouvertes. Mais il y en a de moins en moins. Et ce nâest pas cela qui nous intĂ©resse. On prend beaucoup mieux lâair et lâon se change bien mieux les idĂ©es en faisant les magasins ou en allant au restaurant. Ou en boite.
MalgrĂ© mes propos, jâai bien sĂ»r du plaisir Ă me rendre dans certains magasins et au restaurant.
Hier, dâailleurs, dans le magasin Citadium, les vendeurs, un petit peu comme lâĂ©tudiant en mĂ©decine qui mâa piquĂ©, sont sensiblement formĂ©s au relationnel avec la clientĂšle. Câest devenu courant dĂ©sormais, pour un vendeur ou une vendeuse, dâĂȘtre aussi « friendly ».
Jâai ainsi discutĂ© pendant un bon quart dâheure avec une vendeuse enthousiaste et sympathique dâun stand Ă propos dâun article qui ne figurait pas dans ce quâelle vendait :
Le vélo pliant de la marque Brompton.

Je me dĂ©placerai peut-ĂȘtre en Brompton quand je serai mort. Et quand je ne pourrai pas pĂ©daler, mes bonnes chaussures- que jâai repĂ©rĂ©es mais que je nâai pas achetĂ©es- me permettront de continuer de marcher. Je me rendrai peut-ĂȘtre dans une salle de cinĂ©ma ou dans une mĂ©diathĂšque. Pas dans celle de ma ville puisque lâon continuera sans doute de rĂ©clamer le pass sanitaire un ou test antigĂ©nique rĂ©cent Ă lâentrĂ©e.

Ce mercredi 6 octobre (demain) sortira Mourir peut attendre, le dernier James Bond avec lâacteur Daniel Craig. Un film que je compte aller voir.

Entre le procĂšs des attentats du 13 novembre 2015 auquel jâaimerais me rendre ; les articles que jâai prĂ©vus dâĂ©crire comme celui Ă propos du film Retour Ă Reims de Jean-Gabriel PĂ©riot, inspirĂ© du livre de Didier Eribon que je suis allĂ© voir hier soir Ă Argenteuil au cinĂ©ma Jean Gabin en prĂ©sence de Jean-Gabriel PĂ©riot ; Ă dix minutes Ă pied de chez moi, prĂšs de la mĂ©diathĂšque de ma ville.

Il y a aussi des sĂ©jours que jâaimerais faire Ă Limoges, Berlin, en AlgĂ©rie, en Guadeloupe et Ă la RĂ©union pour commencer et quelques autres projets, jâai de quoi randonner. Pour cela, il me faudra des bonnes chaussures, un jour ou un autre. Ensuite, jâĂ©crirai de nouveaux articles qui, je lâespĂšre, feront aussi marcher des lectrices et des lecteurs avec plaisir. Ainsi quâavec leur plein consentement.

Franck Unimon, ce mardi 5 octobre 2021.
2 réponses sur « Consentement »
AllĂŽ, l’ami !!
bravo pour toutes ces belles rĂ©flexions…
Reportage d’une vie qui bat !!
amitiés
Christian
Bonsoir Christian, merci pour ton commentaire. Je suis content que l’article t’ait plu.