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Le mystère du Covid : Covid et embolie pulmonaire – Balistique du quotidien
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Le mystère du Covid : Covid et embolie pulmonaire

Les terrasses du Trocadéro, ce mardi 28 novembre 2023. Photo©Franck.Unimon

Le mystère du Covid : Covid et embolie pulmonaire

 

Il y a le mystère de la Joconde mais aussi de la disparition d’artistes aux débuts de carrière prometteurs. Pour moi, désormais, il y aura, aussi, le mystère du Covid.

Je « sais » que, désormais, on dit La Covid plutôt que Le Covid. Mais je reste sur la toute première formulation.

Aujourd’hui, je reste accroché à l’idée que le Covid que j’ai attrapé début septembre 2023 m’a donné mon embolie pulmonaire du début de ce mois de novembre 2023.

Même si un certain nombre de personnes autour de moi a pu l’attraper avant moi sans faire d’embolie pulmonaire par la suite.

Pour avoir cette idée, il m’a fallu, après avoir fait mon embolie pulmonaire et être sorti de l’hôpital la semaine dernière – le 22 novembre- effectuer quelques recherches sur le net qui m’ont rappelé que le Covid provoque ou peut provoquer des problèmes de thrombose et de coagulation du sang.

Un essoufflement anormal

Cela a commencé par un essoufflement anormal que j’ai ressenti le 3 novembre alors que je me rendais au pot de départ d’une de mes anciennes collègues et amie, Zara, au restaurant La Timbale, dans le 18 ème.

Je me suis senti étrangement fatigué. Mais j’ai mis ça sur le compte de la nuit que j’avais travaillée la veille. Ce devait être ça. Et puis, j’ai trouvé assez indigeste le repas que j’avais commandé à La Timbale. Bien que tous nos collègues semblent satisfaits de ce qu’ils avaient mangé.

Deux jours plus tard, j’avais toujours cet essoufflement anormal.  J’estimais mon amplitude respiratoire diminuée pratiquement de moitié.

J’avais même l’impression d’avoir le diaphragme « bloqué ». Je savais que c’était impossible car si cela avait été le cas, j’aurais été en bien plus mauvais état. Mais je respirais mal. Avec un confort et une facilité bien moindres que d’habitude.

En amateur, pour mes loisirs, je pratique l’apnée en club depuis quelques années. Et, même avant cette expérience, j’avais ressenti l’importance de la respiration, que ce soit pour faire des massages, pour faire des étirements, pour me détendre ou pour réviser des katas de karaté….

Pour obtenir un certain équilibre, une certaine force mais aussi une certaine aisance, la respiration a beaucoup d’importance. Si on respire mal, on se retrouve amputé en partie de ça.

Infarctus pulmonaire

J’avais aussi mal sur le côté droit. J’étais un peu constipé. Je ne savais pas que j’avais commencé à faire une embolie pulmonaire due à un caillot de sang.

C’est l’un des pneumologues qui m’a vu le 21 novembre, dans ce service de pneumologie où je suis resté hospitalisé trois jours, qui, la veille de ma sortie de l’hôpital, me l’a appris :

« Le 3 novembre, votre embolie pulmonaire a commencé ».

Ce même pneumologue a employé les termes « infarctus pulmonaire ». Je savais qu’il employait ces termes sciemment. Pour bien me faire comprendre la gravité de mon embolie pulmonaire.

Un caillot et des médecins

Restait le mystère de ce caillot sanguin. Pour lui et ses deux collègues femmes, restées en retrait, spontanément, la piste pouvait être une phlébite voire devait être une phlébite. Alors, tandis que j’étais alité,  il a encore été question de mes pieds. 

Comme la veille avec ces deux femmes médecins, on a de nouveau regardé mes pieds.

Mais mes pieds n’avaient rien à déclarer. Ils n’ont pas doublé de volume lorsque j’ai commencé à être essoufflé. Et je n’ai ressenti aucune douleur particulière à une de mes jambes.

Pour expliquer l’origine de ce caillot, le Covid que j’ai attrapé en septembre a été la première suggestion que j’ai faite. Avec le rappel de mon vaccin contre l’hépatite B. Le fait de travailler de jour et nuit. Et la pratique de l’apnée.

Mes suggestions les ont laissé froids.

Le  pneumologue m’a expliqué que je faisais peut-être partie de ces deux personnes sur dix qui font une embolie pulmonaire sans que l’on sache très bien en expliquer l’origine. Je ne croyais pas beaucoup à cette idée mais je n’ai rien dit.

La piste de mes facteurs de coagulation a aussi été envisagée. J’avais peut-être des problèmes de coagulation que j’ignorais. On m’a donc fait une prise de sang à ce sujet.

Une sortie rapide de l’hôpital

J’ai été étonné de pouvoir sortir aussi vite après une embolie pulmonaire (après trois jours d’hospitalisation). J’aurais accepté de rester deux jours de plus à l’hôpital. Et j’ai appris depuis que la durée moyenne d’une hospitalisation après une embolie pulmonaire serait de trois à cinq jours. Et le scanner thoracique, pelvien et abdominal que l’on m’a fait passer le jour de ma sortie a montré que je n’avais pas de cancer.

Mon caillot ne pouvait donc pas provenir d’un cancer.

Je suis sorti de l’hôpital il y a plus d’une semaine maintenant. Je vais de mieux en mieux. J’estime être à 60% de mes possibilités  respiratoires et physiques.

Je considère que je vais mieux qu’avant mon hospitalisation et le diagnostic de l’embolie pulmonaire. Je suis moins essoufflé. Je ne ressens plus vraiment ma douleur basithoracique. Pendant environ deux jours, après ma sortie de l’hôpital, les antibiotiques que j’ai pris m’ont donné la diarrhée. Après en avoir pris durant six jours, je n’ai plus besoin de les prendre. Et, aujourd’hui, je vais  à la selle comme tout le monde sans en mettre partout dans les toilettes. J’ai retrouvé l’appétit. Je dors correctement même s’il m’arrive de tousser encore un peu. Il m’est arrivé de cracher du sang mais c’est terminé.

Mon activité physique principale consiste à marcher. J’ai perdu un peu de poids. Deux à trois kilos. Mais cela me convient.

A l’hôpital, certaines recommandations m’ont été faites afin de me ménager.

Mais on a oublié de me dire qu’il me faudrait attendre entre trois et six mois avant de pouvoir reprendre la pratique de l’apnée. C’est le médecin fédéral du sport que je consulte de temps à autre qui me l’a appris plus tard lorsque je suis allé le consulter ce mardi 28 novembre non loin du Trocadéro.

On a aussi oublié de me dire qu’il me faudrait entre six mois et un an pour récupérer totalement de mon embolie pulmonaire. Car on récupère très bien d’une embolie pulmonaire à condition bien sûr d’être raisonnable. C’est mon thérapeute, ancien réanimateur, qui me l’a dit après ma sortie de l’hôpital lorsque je l’ai vu ce lundi 27 novembre.

A l’hôpital, on m’a appris que j’aurais un traitement anti-coagulant oral pendant au moins six mois et qu’il me faudrait attendre au moins un mois avant de pouvoir prendre l’avion en portant des bas de contention. Et que je serais aussi arrêté pendant quinze jours. Période d’arrêt maladie qui pourrait être prolongée par mon médecin traitant.

Les voies du caillot

En attendant de revoir en consultation le pneumologue mi-janvier, donc environ sept semaines après ma sortie de l’hôpital , avec une échographie cardiaque que j’aurais passée au préalable, je vois deux ou trois explications possibles au fait d’avoir « fait » un caillot qui m’a ensuite donné cette embolie pulmonaire.

La phlébite et mes pieds n’ont rien à voir là-dedans.

1) Le fait d’avoir du cholestérol un peu élevé dans le sang a pu m’exposer à la formation d’un caillot du fait du Covid qui perturbe la coagulation sanguine. ( 2,56 g/L de cholestérol total le 8 novembre, contre 2, 21 g/L hier, le 30 novembre 2023 pour une normale qui doit se situer au maximum à 2 g/ L de cholestérol total).

2 ) Le Covid à lui tout seul a pu perturber ma coagulation sanguine. Les résultats de mon bilan sanguin hier m’ont montré que mon dosage de plaquettes sanguines affiche un « score » de 444 Giga/L alors que la normale se situe entre 161 et 398.

J’aimerais bien que l’on m’explique ce chiffre de 444 Giga/L alors que j’ai désormais- depuis le 19 novembre- un traitement anticoagulant bi-quotidien pour une durée de six mois.

Le 8 novembre, donc cinq jours après le début de mon embolie pulmonaire, le même laboratoire avait trouvé un « score » de 234 Giga/ L pour mes plaquettes sanguines.

3) La conjugaison des effets des vaccins contre le Covid…et des effets du Covid.

Ma compagne, opposée aux vaccins contre le Covid et suspendue pour cela durant dix huit mois, m’a assez vite parlé des « vaccins » contre le Covid comme pouvant être la cause de ce caillot sanguin qui m’a donné cette embolie pulmonaire.

Je l’ai aussitôt contredite car je ne voyais pas le rapport entre mes trois doses de Moderna  contre le Covid il y a deux ans et mon caillot début novembre 2023.

Je pouvais admettre que le Covid attrapé début septembre 2023 provoque la production d’un caillot début novembre 2023. Je trouvais par contre peu plausible que les trois injections d’un vaccin faites deux ans plus tôt provoquent « subitement » la production d’un caillot….

Parce-que je n’avais pas pensé à la synergie des effets des vaccins contre le Covid…avec les effets du Covid.

On sait que certains vaccins contre le Covid ont pu provoquer des troubles de la coagulation sanguine.

Je crois aujourd’hui que la rencontre entre les vaccinations contre le Covid et le Covid peuvent provoquer la production de caillot sanguin.

Cela varie selon les personnes et le moment où elles attrapent le Covid. Puisque je connais des personnes vaccinées contre le Covid qui ont attrapé le Covid par la suite  sans pour autant faire d’embolie pulmonaire.

Pour l’instant, dans mon entourage, je suis a priori la seule personne que je connaisse à avoir fait une embolie pulmonaire deux mois après avoir attrapé le Covid pour la première fois. Et deux ans (ou trois) après avoir été vacciné trois fois contre le Covid.

Je ne suis pas diabétique. Je ne suis pas hypertendu. Je ne suis pas obèse. Je ne fume pas. Je bois peu d’alcool. Je suis assez sportif. Je ne suis pas dépressif. Mais je porte des lunettes tous les jours. Je fais parfois de l’humour, j’écoute assez peu de Rap, j’écoute de la musique de vieux, je fréquente des médiathèques et des bonnes boulangeries et j’aime le cinéma d’auteur en version originale. Même si j’aime aussi regarder des films grand public.

Vertueux mais vulnérable

Sur les terrasses du Trocadéro, ce mardi 28 novembre 2023. Photo©Franck.Unimon

Malgré toutes ces « vertus », j’ai attrapé le Covid dans un moment de vulnérabilité physique assez inhabituelle et importante.

Après ou alors que j’aidais mon frère à effectuer son déménagement fin aout ou début septembre alors qu’il faisait particulièrement chaud.

Plus de trente degrés.

Cet été, même si certains estiment que nous avons eu un été pourri, il a plusieurs fois été question de canicule.

Du fait de cette chaleur, le déménagement de mon frère a été physiquement particulièrement éprouvant. J’étais largement le plus âgé ( 55 ans pour une moyenne d’âge de 40 ans de mon frère et de ses amis) parmi ceux qui aidaient mon frère à déménager.

Et, c’était la première fois, lorsque je participe à un déménagement, que je doive décider d’arrêter ma participation parce-que j’étais très ou trop fatigué.

Donc, il y a eu un moment de vulnérabilité physique particulier avant que j’attrape le Covid ou lorsque j’ai attrapé le Covid. Car c’est peu de temps après, deux ou trois jours après ce déménagement, que j’ai appris avoir le Covid. Un des copains de mon frère a ensuite, lui aussi, attrapé le Covid.

J’ai été en arrêt maladie quelques jours. Et, attraper le Covid a été pour moi une très grande surprise. J’avais toujours été persuadé que je ne l’attraperais pas. Avec ou sans vaccin.

J’ai passé quelques jours chez moi sans difficulté respiratoire particulière. J’ai eu un peu de fièvre qui est passée très vite avec le repos sans prendre le moindre doliprane. J’ai été fatigué deux ou trois jours avec une perte d’appétit. J’ai peut-être un peu toussé. Puis, comme après mon arrêt maladie j’avais des jours de congés, j’ai très vite récupéré.

Du moins était-ce que je croyais lorsque j’ai repris mon travail mi-octobre 2023.

De l’épanchement pleural à l’embolie pulmonaire importante

Puisque, ensuite, environ un mois plus tard, cela a été une très grande surprise pour moi d’apprendre à l’hôpital où je m’étais fait hospitaliser au départ- le 19 novembre- pour un épanchement pleural que j’avais « une embolie pulmonaire importante ».

Cela faisait alors plus de deux semaines que je me sentais anormalement essoufflé (depuis le 3 novembre) et, à aucun moment, je n’ai pensé à une embolie pulmonaire.

A chaque fois que j’ai été par vu par un médecin, y compris aux urgences, je parlais de cet « essoufflement anormal » pour des efforts de la vie quotidienne, tels que le fait de monter des escaliers ou des escalators, qui, là, étrangement, me fatiguaient bien plus que d’ordinaire. 

J’estimais mon amplitude respiratoire diminuée de moitié. J’avais aussi une douleur persistante sur le côté droit. J’étais constipé. Je n’avais plus beaucoup d’appétit.

Comme je gardais le moral, j’essayais de trouver ce que je pouvais bien avoir. J’ai pensé à une hépatite, à une péritonite, à une pancréatite voire à une appendicite.

Mais à aucun moment, je n’ai pensé à une embolie pulmonaire.

Stressé, angoissé, constipé et bronchitique

La femme médecin que j’ai  consulté en premier début novembre m’a ausculté et examiné.

Elle a suggéré que j’étais peut-être « stressé » ou « angoissé ». Je n’ai pas voulu jouer au mec macho donc je n’ai pas protesté. Je suis reparti avec une prescription de doliprane, de flector et de Macrogol (contre la constipation). J’ai dû insister pour qu’elle accepte de me prescrire un bilan sanguin hépatique. Puisqu’elle estimait en prime abord qu’il me fallait aller voir mon médecin traitant pour me faire prescrire un bilan sanguin.

J’ai passé un test antigénique au Covid vers le 16 ou le 17 novembre. Le résultat a été négatif.

Puis, le 17 novembre, devant une radio pulmonaire normale, le résultat de mon bilan sanguin et mes quintes de toux, le second médecin que j’ai revu pour la seconde fois en une semaine m’a appris que je faisais une bronchite :

« Il n’y a que ça en ce moment ! ».

Il m’avait  prescrit un bronchodilatateur la première fois. Le fait que mes transaminases soient élevées au delà de la normale ne l’inquiétaient pas. Il m’a répondu que cela restait élevé dans des proportions raisonnables. Ce médecin, que j’ai vu à deux reprises, ne m’a jamais ausculté et n’a jamais pris ma température. Mon temps de passage dans son cabinet, à chaque fois, a duré cinq minutes tout au plus.

L’ange au scanner

Le lendemain soir, aux urgences, dans la nuit du 18 au 19 novembre, on s’est focalisé sur mon épanchement pleural. Pour cela, il fallait m’hospitaliser afin de le ponctionner. Sauf que, dans la journée du 19 novembre, on ne voyait pas très bien à l’échographie où il se situait. Alors, il a été décidé de me faire passer un angio-scanner. Lequel a beaucoup aidé à localiser et révéler que je faisais « une embolie pulmonaire importante ».

Deux semaines pour diagnostiquer une embolie pulmonaire.

Ralentir

Il y a beaucoup à dire sur ce qui se peut se passer dans une vie en deux semaines. Bien-sûr, on peut imaginer le pire en se remémorant telle ou telle situation dans cet intervalle. Même si j’étais étonné par ce qui m’arrivait et ce que je ressentais de ce souffle qui continuait de me fuir, je n’ai pas paniqué.  Je n’ai pas envisagé le pire. Même alors que j’en étais quelques fois à respirer un peu par la bouche debout dans des transports en commun bondés.

Ausculter

Pendant ces deux semaines, j’ai ralenti mon allure. J’ai arrêté de faire une partie de mon trajet pour le travail à vélo. J’ai uniquement pris les transports en commun. J’ai essayé d’assembler et de trouver des éléments de compréhension. J’ai un peu parlé autour de moi de ce qui m’arrivait. Jusqu’à ce qu’une de mes collègues infirmières, la plus qu’aimable Florence-Jennifer, dans notre service d’urgences médico-légales, le 18 novembre, alors que nous travaillions de nuit, me suggère de me faire ausculter par notre psychiatre de garde qui a entendu un épanchement pleural. Ce qui a amené mon transport par un de nos collègues aux urgences….

J’ai plutôt été « soulagé » que l’on me trouve un épanchement pleural. J’étais claqué. Je me disais que, enfin, on tenait quelque chose. Même si, pour respirer, j’avais l’impression de devoir tirer comme lors d’une bronchite asthmatiforme et que le bronchodilatateur avait en effet calmé mes quintes de toux, le fait d’être de plus en plus fatigué, de continuer de manquer d’appétit, d’être constipé, de me « refroidir » ( j’avais 38 degrés 2 aux urgences) me faisait comprendre qu’il manquait quelque chose au diagnostic.

Ausculter l’univers

Je n’ai pas de colère particulière concernant le temps qu’il a fallu pour débusquer cette embolie pulmonaire. Je ne suis pas médecin. Chaque être humain est un univers et le soigner et le comprendre est difficile.

Mais je comprends celles et ceux qui se sont beaucoup inquiétés pour moi ou qui sont en colère.

Et, j’ai aussi l’impression d’avoir été mal  écouté par des personnes consciencieuses et travailleuses mais qui se  sont laissées téléguider par une façon de penser assez stéréotypée ou qui n’ont fait que continuer de suivre la piste préalable signalée par d’autres sans essayer d’approfondir, de comprendre ou de remonter aux origines du « mal ».

Ce qui m’a été dit par les médecins, en résumé, après le diagnostic de mon embolie pulmonaire, c’est :

« Vous n’avez pas le profil ».

Tenir compte des signes

Moi, aussi, j’ai pensé et cru que je n’avais pas le profil. Mais un profil, c’est aussi une apparence. Alors qu’il faut aussi tenir compte des signes. Les voir et les écouter.

L’erreur principale, à mon avis, a été celle-là. Ne voir et ne regarder que le profil et se fermer au reste : l’essoufflement anormal, la douleur basithoracique. L’expérience de la personne qui consulte.

Quoiqu’il en soit, quoique l’on puisse penser de tout ça, ces surprises émanent, ici, du Covid. Que les vaccinations contre le Covid jouent un rôle ou non dans ce qui m’est arrivé avec cette embolie pulmonaire.

Mais une autre surprise est arrivée avec le Covid.

Le Covid en librairie

On parle du Covid maintenant depuis presque quatre ans. L’année prochaine, en 2024, on devrait entrer dans la cinquième année de « l’apparition » du Covid sur la scène publique et internationale. Il y a eu beaucoup d’avis, de controverses, d’examens, de recherches et de milliards consacrés au Covid.

Pourtant, lorsque cette semaine, que ce soit à la librairie La Procure ou à la médiathèque d’Eaubonne, j’ai cherché un livre qui synthétise ce que l’on avait appris de médical sur le Covid, j’ai été surpris de découvrir qu’il n’y en n’a pas.

A la très jolie et grande librairie La Procure, cette semaine, la libraire qui s’est occupée de moi m’a dit que les gens en avaient désormais assez du Covid. Cela, je le comprends parfaitement. Sans mon embolie, je me serais dispensé de ce genre de recherche. A part mes recherches d’un livre sur le Covid, je suis reparti de la librairie La Procure avec Le Cœur sur la table de Victoire Tuaillon, Au Nom du Temple ( Israël et l’arrivée au pouvoir des juifs messianiques) de Charles Enderlin et Aikido Enseignements secrets de Morihei Ueshiba. Et j’ai commencé à lire Stéréo-scopie de la réalisatrice Marina De Van ainsi que Une Soudaine Liberté de Thomas Chatterton Williams donc des ouvrages qui portent sur des sujets a priori fort distincts de la thématique du Covid.

La libraire, de son côté, a néanmoins fait de son mieux pour me trouver les livres disponibles sur le Covid. Elle m’en a rapporté deux ou trois que j’ai feuilletés.

Il y a bien des livres sur le Covid. Mais c’est pour raconter ou décrypter comment la pandémie est arrivée, pour critiquer les erreurs répétées de la gestion de la pandémie ou les mensonges qui ont été ou auraient été dits.

Par contre, pour trouver un livre qui étudie la maladie et qui vous explique ses symptômes, ses effets médicaux connus, irréfutables et recensés, de manière synthétique et simple, je n’en n’ai pas trouvé.

Le Covid :  problèmes de coagulation et de publication

C’est sur le net que j’ai trouvé des articles qui parlent du Covid et de ses effets sur la coagulation. Parce-que j’ai tapé des mots clés comme « Covid et thrombose » ou « Covid et problèmes de coagulation » ou « Covid et embolie pulmonaire ». J’ai donc été dirigé vers des articles en ligne ou vers des articles de journaux papier qui ont été digitalisés par la suite et qui évoquent le fait que le covid augmente le risque de thromboses et d’embolies pulmonaires.

Mais je n’ai trouvé aucun livre papier, concret et matériel qui synthétise les connaissances médicales sur le Covid. Malgré tous les milliards et toute l’attention portée à la pandémie du Covid, notre connaissance à son sujet n’est pas fixée dans des livres et reste, apparemment, minimale, ou réservée à une minorité médicale.

Nous avons pourtant certaines connaissances médicales sur le Covid même si des mystères demeurent.

Cette absence de « synthèse » mais aussi de diffusion à grande échelle de certaines connaissances médicales à propos du Covid explique peut-être en partie l’incrédulité à l’hôpital des trois pneumologues devant moi, il  y a quelques jours, lorsque je leur ai entre-autres suggéré la piste Covid pour expliquer l’origine probable de mon caillot responsable de mon embolie pulmonaire.

Mais aussi peut-être le fait qu’aucun des deux premiers médecins généralistes que j’avais d’abord consultés ne m’ait demandé si j’avais attrapé le Covid récemment ou dernièrement alors que je leur disais être « essoufflé de manière anormale ». Alors que le Covid est aussi connu pour donner certaines difficultés respiratoires.

Le Covid est vivant

On croit s’être débarrassé du Covid parce-que l’on ne parle plus de pandémie. Parce-que nous avons nos vaccins. Parce-que nous ne parlons plus d’obligation vaccinale et ne sommes plus obligés de respecter certains gestes barrières comme de porter des masques anti-Covid comme nous l’avons fait pendant des mois. Parce-que nous avons eu plus que nos doses du Covid dans les média.

Mais mon embolie pulmonaire et la difficulté pour la diagnostiquer démontrent un peu que nous avons enterré et décidé d’ignorer le Covid un peu trop hâtivement. Et que, ce faisant, c’est sans doute lui ou elle qui va mettre à mal encore un certain nombre de personnes faute d’attention, d’ouverture d’esprit et de prudence. Je me dis que si, moi, qui n’ai pas le profil, j’ai pu faire une embolie pulmonaire, d’autres sont susceptibles d’en faire une ou en ont déjà fait une dans des circonstances aussi surprenantes que celles que j’ai connues. 

Ce témoignage vise à informer plutôt qu’à effrayer.

Les terrasses du Trocadéro, ce mardi 28 novembre 2023. Photo©Franck.Unimon

Franck Unimon, vendredi 1er décembre 2023.

 

 

 

 

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