Sans Pardon
Seuls des parents peuvent apprendre le pardon à leurs enfants pour eux-mêmes et pour les autres. Et, ce faisant, ils leur évitent peut-être bien des prisons. C’est ce que ma fille m’a rappelé tout à l’heure alors que je venais de me lever. Debout plus tôt ce matin afin de l’emmener à l’école (cette fois-ci, en dépit de la grève et du service minimum actif dans bien des écoles publiques, la maitresse de ma fille ne fait pas grève A l’école de ma fille ) je pensais à mes articles :
Je me disais que, pour l’époque, mes articles manquent de Rap, de Slam, de théâtre, d’OpĂ©ra, de sport, d’images et de jeux vidĂ©os, de montages sonores et visuels, d’images de synthèse, de musique, de jeux de rĂ´les et aussi de rĂ©seaux sociaux numĂ©riques mais aussi humains. Et d’Ă©cologie.
MĂŞme si le nombre de lectrices et de lecteurs augmente sur mon blog, je me dis qu’alors que j’aime rencontrer des gens, je dois ĂŞtre vraiment particulièrement nĂ©vrosĂ©, plus qu’incompĂ©tent- et très très mĂ©fiant – lorsqu’il s’agit de commettre un « buzz », ou, plus simplement, de savoir partager avec d’autres certaines arcanes de mes comètes mentales. Il est vrai que j’ai cette tendance depuis l’enfance : seuls certaines et certains Ă©lus ont (eu) mes faveurs pour le pire et le meilleur.
Lire quelques articles du site Urban Track’z (créé par Zez Shalmani) pour lequel j’écris principalement dans la rubrique 7ème art m’avait déjà donné à appréhender certains de mes manquements sociaux. Mais, en plus, hier soir, avant de me coucher, j’ai lu plusieurs articles sur le média en ligne BB qui a plus à voir avec le Bondy Blog qu’avec BB King ou Brigitte Bardot.
Je connaissais le Bondy Blog de nom depuis des années mais je n’avais jamais pris le temps de lire autant de ses articles. C’est en tombant hier sur la page Facebook de Jamila Ouzahir, attachée de presse, d’un article du Bondy Blog consacré au premier film réalisé par Abdel Raouf Dafri qui sortira ce 22 janvier ( Qu’un sang impur…) que cela m’a donné envie de lire plus d’articles du Bondy Blog.
J’ai beaucoup aimé la patte de l’article de la journaliste Latifa Oulkhouir :
Dafri, tonton flingueur.
Laquelle Latifa Oulkhouir s’est avérée être celle qui dirige maintenant le Bondy Blog.
Car après avoir lu son article et l’interview qu’elle a réalisée, avec Audrey Pronesti, d’Abdel Raouf Dafri, j’ai ensuite pris le temps de cliquer sur Qui sommes nous ? et de regarder les photos des rédactrices et des rédacteurs du BB comme de lire la façon dont ils se présentent.
Avec un peu de soulagement, j’ai constaté que très peu d’entre eux étaient sur Instagram en plus de Facebook alors que j’ai quand même un compte Instagram. Même si je le néglige (balistiqueinstagram). J’ai constaté la «panoplie » de profils des unes et des autres, leur niveau d’études et de compétences, ainsi que l’humour de certaines présentations.
Je n’ai pu que noter la brièveté de leurs articles par rapport aux miens. Ce qui donne à coup sûr un caractère pratique à leur lecture.
C’est ainsi que j’en suis arrivé à aimer lire :
L’interview du rappeur Dinos – que je ne connaissais pas mais j’ai plusieurs cratères de lacunes dans le Rap- réalisée par Félix Mubenga : Le succès arrivera quand il doit arriver.
L’article de Nesrine Slaoui Djebril Zonga, jamais deux vies sans trois sur l’acteur Djebril Zonga (qui joue dans le film Les Misérables de Ladj Ly Les misérables 2ème partie ) mais aussi, toujours de Nesrine Slaoui, l’article A la finale d’Eloquentia, le poids des bons mots.
Soumaya, l’histoire vraie (qui dérange) d’une citoyenne française, rédigé par Chahira Bakhtaoui.
Lyna Khoudri, destin d’actrice, mémoires d’Algérie, encore par Nesrine Slaoui.
Aya à l’Huma : alliage improbable, succès indéniable par Fleury Vuadiambo.
La Tornade Megan Thee Stallion est passée à Paris ( et ça valait le détour) par Sylsphée Bertili.
Le Festival Ciné-Palestine, un regard tendre et juste sur Gaza par Arno Pedram.
Ta-Nehisi Coates : Trump ou la revanche des suprémacistes blancs par Hélèna Berkaoui.
Trois femmes, trois résistantes, trois héroïnes de la guerre d’Algérie par Kab Niang.
François Beaune : « Mon boulot, c’est que la réalité te prenne en pleine figure » ( à propos de son livre Omar et Greg) par Jimmy Saint-Louis.
Pourtant, je ne crois pas que la longueur variable de mes articles soit aujourd’hui le point faible principal de mon blog, balistiqueduquotidien.com, pour plus et mieux le faire connaître.
Ce matin, je pensais aussi à mon article sur le livre Bravo Two Zero d’Andy MacNab ( Bravo Two Zero ). Je me disais qu’il allait me falloir écrire qu’il me faisait aussi penser au personnage joué par Sean Penn dans le film Mystic River réalisé par Clint Eastwood en 2003. Et je remarquais que le nom de « Penn » rime facilement avec le nom de la ville Phnom Penn. Puis, ma fille m’a appelé dans le noir. J’ai répondu : « Oui ? ». Alors qu’elle est venue jusqu’à moi, j’ai fait un pas où deux pour me rapprocher d’elle. Elle est venue se mettre contre moi. Nous nous sommes embrassés. Puis, elle est repartie avec le sourire. Je ne m’y attendais pas.
Mais il est des enfants qui grandissent sans pardon. Et se barricader a plus à voir avec le rhum arrangé qu’avec une solution pour éviter le danger.
En allant voir ma fille pour la préparer pour l’école, je me suis dit que j’allais envoyer cet article au Bondy Blog dans leur partie Contactez-nous. J’hésitais encore sur la forme à donner à ce courrier :
Sous forme de lien numérique en provenance de mon blog (le plus probable ), sous format Word (au cas où ils craindraient un lien manutentionné par de mauvaises intentions) ou sous une forme verbale de type podcast comme je l’ai fait pour Descartes ? ( Descartes)
Franck Unimon, ce jeudi 9 janvier 2020.