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Vivre au temps du Covid avec Eric Zemmour

Paris, 6 ème arrondissement, ce 23 septembre 2021. Près de l’Ă©glise St Sulpice.

 

Vivre au temps du Covid avec Eric Zemmour

 

Si je me souviens bien, c’est au dĂ©but de La Vie devant soi, de Romain Gary, que le jeune Momo demande :

« C’est possible de vivre sans amour ? Â».  Le vieil Arabe Ă  qui il Ă©choit de rĂ©pondre, après une sorte de lutte intĂ©rieure, cède. Et lui « donne Â» la vĂ©ritĂ©. « Oui, c’est possible…. Â». Alors, Romain Gary nous dĂ©crit un vieil homme qui tire la tronche. Et c’est moche Ă  suivre. Car si le jeune Momo a encore « toute la vie Â» devant lui, en posant cette question Ă  cet homme, celui-ci, en rĂ©pondant, a Ă©tĂ© contraint de voir en face que l’intĂ©gralitĂ© de sa vie- et de son Ĺ“uvre- avait Ă©tĂ© ratĂ©e.

 

C’est en lisant, ado, ou jeune adulte, ce livre de Gary que j’avais appris que l’on pouvait lire sans amour. Pardon : que l’on pouvait vivre sans amour. Vingt ou trente ans après avoir lu deux ou trois Ĺ“uvres de Romain Gary, je sais qu’elles font partie de ces lectures qui m’ont fait et me font vivre.  Aujourd’hui encore, chaque fois que je « croise Â» le nom de Gary, directement ou indirectement au travers de Jean Seberg, pour moi, le temps s’arrĂŞte quelques instants.

 

Nous connaissons des auteurs, des penseurs, des personnalités, des oeuvres ou des artistes, connus ou inconnus, controversés ou encensés, qui nous animent de cette façon. Qui nous rendent vivants.

 

Je suis évidemment bien incapable de savoir ce qu’il restera de ce que nous vivons et de ce que je vis, aujourd’hui. Néanmoins, ce dimanche 26 septembre 2021, je me dis que si nous pouvons vivre sans amour, alors, nous pouvons sûrement également vivre sans Eric Zemmour.

 

Or, depuis quelques semaines, peut-ĂŞtre depuis plusieurs mois, « beaucoup Â» de monde veut « son Â» Zemmour. BientĂ´t, il sortira peut-ĂŞtre un ours en peluche Zemmour. Un pendentif Zemmour. Un album de Rap Zemmour. Une limonade Zemmour. Un peignoir et un slip de bain Zemmour. Une voiture Ă©lectrique Zemmour.

Zemmour  et « ses Â» 6 ou 7 pour cents d’intention de vote s’il se prĂ©sente aux Ă©lections prĂ©sidentielles de 2022. Zemmour Ă  la tĂ©lĂ© en plein dĂ©bat avec l’animateur, producteur, Ă©crivain, artiste Laurent Ruquier, son ex-employeur, et la journaliste LĂ©a SalamĂ©. LĂ©a SalamĂ© qui est un peu le pendant d’Anne Sinclair dans les annĂ©es 80-90 avant « l’échec Â» DSK.

Zemmour immergĂ© dans l’eau salĂ©e dans un collĂ©-serrĂ© avec celle qui serait sa proche conseillère. Zemmour et sa crème fouettĂ©e. Zemmour Ă  Koh-Lantah. Zemmour Ă  The Voice. Zemmour dans Le Bonheur est dans le prĂ©. Zemmour Ă  Fort Boyard. Zemmour dans le prochain James Bond (c’est lui qui va remplacer Daniel Craig). Zemmour dans le prochain Matrix (tout venait de lui).

Zemmour dĂ©fendu par son « ami Â» journaliste Pascal Praud, un homme qui regrette les  annĂ©es 70-80, mais seulement de la France. Les annĂ©es des « vraies valeurs ». Pas celles des annĂ©es 70-80 du groupe Joy Division ou de Bob Marley et les Wailers.

Zemmour dans son dĂ©bat tĂ©lĂ©visĂ© avec MĂ©lenchon, meneur du parti La France Insoumise. Zemmour qui, lors de son dĂ©bat avec Laurent Ruquier affirme :

« 70 pour cent des Français pensent comme moi ! Â». 70% !

 

On verra dans vingt ou trente ans – si nous sommes encore lĂ , si nous n’avons pas Ă©tĂ© remplacĂ©s– ce qu’auront donnĂ©, ce que seront devenus « ces Â» 70% qui penseraient comme lui. Au point que Zemmour estime avoir « annexĂ© Â» les pensĂ©es de pratiquement les trois quarts des Français. Parce-que, penser en permanence « comme Â» quelqu’un d’autre, c’est une Ă©preuve. Et puis, lui qui voit la France comme un pays envahi par les Ă©trangers dĂ©linquants, dĂ©viants, mal nommĂ©s et menaçants, il devrait penser Ă  faire profil bas.

Si les « vrais Â» Français sont devenus minoritaires dans ce pays.

 

Mais si les pensĂ©es de Zemmour clivent, rĂ©confortent ou agressent, je le vois aussi beaucoup comme un commerçant. Mr Zemmour est le commerçant de ses propres pensĂ©es. Lesquelles sont ces produits qu’il a rĂ©ussi Ă  placer sur les Ă©talages mĂ©diatiques. Car il a su et pu trouver dans ce « petit » monde mĂ©diatique des personnes qui l’ont trouvĂ© suffisamment sympathique et utile pour l’aider Ă  s’installer. L’encourager. Se fortifier. Lui, qui, au dĂ©part, Ă©tait un « migrant Â» mĂ©diatique parmi d’autres et qui a ainsi pu obtenir son visa provisoire. Puis son titre de rĂ©sident permanent ou sa nationalitĂ© quasiment indestructible qui lui permet dĂ©sormais de circuler plutĂ´t facilement dans les allĂ©es des chaines de tĂ©lĂ©vision.  Car Zemmour n’est pas nĂ© sur un plateau de tĂ©lĂ©. Assez peu de monde naĂ®t dans un service de maternitĂ© qui appartiendrait Ă  une chaine de tĂ©lĂ©vision. Autrement, cela fait longtemps que nous aurions eus des clichĂ©s de la naissance du petit Zemmour Ă  la maternitĂ©.

 

Ce petit monde mĂ©diatique, que nous sommes une majoritĂ© de spectateurs – et d’exclus- Ă  regarder a ses particularitĂ©s. Comme, d’abord, de pouvoir doter d’une importance disproportionnĂ©e certains Ă©vĂ©nements et certaines personnes. Mais, aussi, d’Ă´ter la mĂ©moire. Et, ce qui va avec, de nous montrer quelques habituĂ©s, une très petite minoritĂ© des Français, dopĂ©s Ă  l’exposition mĂ©diatique. Je n’ai pas pu m’empĂŞcher de penser, je ne peux pas m’empĂŞcher de penser, que si autant de monde veut « son Â» petit Zemmour, c’est parce qu’il est le « très bon coup mĂ©diatique Â» du moment.

« Seuls Sarkozy et Macron, actuellement,  peuvent faire autant que lui en termes d’audimat Â».

Zemmour aurait tort de se priver d’un tel succès. Cela doit beaucoup lui plaire et le faire marrer de se voir autant dĂ©sirĂ©. Ou craint. Il a sans doute beaucoup de revanches Ă  prendre, lui, qui a probablement longtemps vĂ©cu sans amour. Car lorsque l’on manque d’amour, le temps est souvent trop long. Je le sais par expĂ©rience. Non par jalousie ou mesquinerie envers Zemmour

 

Je sais aussi que Zemmour n’a rien Ă  voir avec Romain Gary (qu’il a sĂ»rement lu et apprĂ©ciĂ©). Ou avec Baudelaire.

 Zemmour n’a rapportĂ© aucune mĂ©daille olympique des Jeux Olympiques de Tokyo qui se sont terminĂ©s il y a plusieurs semaines. Zemmour n’a sauvĂ© personne du Covid en travaillant dans un hĂ´pital ou une clinique depuis le mois de Mars de 202O. Zemmour n’est pas intervenu lors des attentats terroristes du 13 novembre 2015. Mais qu’est-ce que c’est bon de se prendre son shoot d’exposition mĂ©diatique comme on pourrait se prendre un verre de Perrier menthe tout en se montrant sur un plateau de tĂ©lĂ© avec Eric Zemmour ! Et en assurant, bien-sĂ»r, que c’est pour la bonne cause. Pour le droit Ă  la libertĂ© d’expression. Et, aussi, pour percevoir un très bon salaire.

Il est surprenant de revoir comme la liberté d’expression, avec la garantie de recevoir un très haut salaire, reste le droit plutôt exclusif de quelques unes et quelques uns en France comme ailleurs.

 

Nous sommes toujours en pleine pandĂ©mie du Covid. MĂŞme si, depuis dĂ©but septembre Ă  peu près, avec la rentrĂ©e, j’ai bien senti qu’il y a une volontĂ© – et un besoin– assez unanime de « l’oublier Â».  Si bien que, très facilement, aujourd’hui, en France, pour ne parler que de « Ă§a Â», des soignantes et soignants – hĂ©ros l’annĂ©e dernière- se font dĂ©sormais suspendre, sans salaire. Est-ce que l’on Ă©coute et réécoute ce que ces personnes ont Ă  dire ? Non. On les a assez entendues comme ça. Quand ? Combien de fois ? Dans quelles conditions ? Avec quelles intentions ?

Pour les écouter véritablement ? Ou pour meubler et faire la Une ?

Leur suspension, leur arrĂŞt de travail ou leur dĂ©part des hĂ´pitaux et lieux de soins oĂą on les contraint Ă  cette vaccination (malgrĂ© le port du masque) va continuer d’accroĂ®tre dans certaines rĂ©gions au moins une pĂ©nurie infirmière existante depuis des annĂ©es. Donc « quelques Â» dĂ©sĂ©quilibres supplĂ©mentaires pour rĂ©pondre aux besoins sanitaires divers de la population vont survenir. Mais ça n’est pas « prĂ©occupant ». Mon article CrĂ©dibilitĂ© , Ă©crit le 5 novembre 2019, fait actuellement partie de mes articles les plus lus. Sans doute par des soignantes et des soignants. Peut-ĂŞtre que cet article les touche parce-qu’Ă©crit avant la pandĂ©mie du Covid, il racontait et raconte ce que connaissent un certain nombre de soignants depuis plusieurs annĂ©es. 

Pour l’instant, la pandémie diminue, il y aurait peu de personnes vaccinées contre le Covid à être hospitalisées. L’espoir d’en finir avec la pandémie du Covid revient et coïncide avec le taux officiel de vaccination de la population qui approche maintenant les plus de 70 % . Mais, pour moi, le grand test de la réussite de la vaccination générale va arriver à partir de cet automne. Ou dès que les températures vont véritablement fléchir à la fin de l’année ou au début de l’année prochaine.

 

En IsraĂ«l, pays qui sert jusqu’à maintenant de « modèle Â» Ă  la France pour son programme sanitaire contre la pandĂ©mie du Covid, une troisième dose de vaccin anti-Covid (vaccin qu’en France refusent de se faire injecter les soignants suspendus/ raison pour laquelle depuis ce 15 septembre 2021, ils peuvent ĂŞtre suspendus en recevant un recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception) a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e pour la population Ă  partir de 30 ans : 

 

En raison de la baisse d’efficacitĂ© du vaccin Pfizer face au variant Delta du Covid. Le « Pfizer Â» est Le vaccin anti-Covid largement le plus utilisĂ© en France.  Avec le « Moderna Â», le « Pfizer Â» a Ă©tĂ© conçu avec la technique ARN messager. Ces deux vaccins, le Pfizer et le Moderna sont prĂ©sentĂ©s comme les plus avancĂ©s. Les plus performants actuellement contre le Covid.  Hors contamination par le Covid, ils nĂ©cessitent deux injections Ă  trois semaines d’intervalle. Et, il faut compter 7 jours après la deuxième vaccination pour pouvoir considĂ©rer ĂŞtre vaccinĂ© contre le Covid. Pour une durĂ©e d’efficacitĂ© maximale d’environ six mois après la deuxième injection.

Les deux autres vaccins disponibles, l’ Astrazeneca et le  Johnson & Johnson ont eu des ratĂ©s en termes d’effets secondaires. Des effets secondaires « dĂ©rangeants Â», « gravissimes Â». Je crois que l’Astrazeneca a Ă©tĂ© le premier vaccin anti-Covid proposĂ© en France au dĂ©but de l’annĂ©e 2021. Peut-ĂŞtre fin 2020.

Le Johnson & Johnson a été, à ce jour, le dernier vaccin anti-Covid proposé en avril ou Mai 2021. Ce dernier a pour particularité de nécessiter une seule injection. Injection après laquelle il faut compter 28 jours pour pouvoir considérer être correctement vacciné contre le Covid.

Le Johnson & Johnson a, aussi, très vite, comme l’Astrazeneca, prĂ©sentĂ© des effets secondaires « dĂ©rangeants Â» et « gravissimes Â». NĂ©anmoins, Ă  la faveur de la règle bĂ©nĂ©fices/risques, le Johnson & Johnson et l’Astrazeneca peuvent encore ĂŞtre proposĂ©s Ă  la vaccination :

il est estimé qu’il y a plus intérêt, pour se préserver des graves conséquences médicales du Covid, de se faire vacciner que ce soit par l’Astrazeneca, le Johnson & Johnson, le Pfizer ou le Moderna. Selon les situations personnelles et médicales de chacun (comorbidités, âge….) un avis médical permet de choisir le vaccin qui correspond le mieux. Je ne suis pas médecin. Je résume dans cet article ce que j’ai compris et ce que j’ai lu.

 

Depuis quelques jours, les personnes qui se sont faites vacciner avec le Johnson & Johnson sont incitĂ©es Ă  recevoir une injection du Pfizer ou du Moderna ( les deux vaccins anti-Covid Ă  ARN messager) afin de « booster Â» leurs dĂ©fenses immunitaires.

 

Deux vaccins anti-Covid sur quatre ont prĂ©sentĂ© des risques sanitaires ou des « faiblesses Â» en termes de rĂ©ponse immunitaire. Nous manquons encore de recul par rapport Ă  ces quatre vaccins anti-Covid qui s’inoculent ( j’ai reçu une première injection de Moderna mi-septembre, il y a deux semaines). Des laboratoires, des entreprises et des actionnaires engrangent des marges de profit historiques « grâce Â» Ă  la pandĂ©mie du Covid. Mais les soignants qui refusent de se faire injecter ces vaccins anti-Covid sont aujourd’hui perçus comme indĂ©sirables, irrationnels, dĂ©gradables et irresponsables ou responsables potentiels et principaux de la persistance ou de dĂ©veloppement de clusters de la pandĂ©mie du Covid.

A cĂ´tĂ© de ça, depuis deux semaines, il est de nouveau possible de retourner dans certains centres commerciaux en portant uniquement un masque anti-Covid. Car le taux d’incidence de la pandĂ©mie a diminuĂ©. Et puis, imposer trop de conditions pour accĂ©der aux centres commerciaux a pu faire perdre Ă  ceux-ci 20 Ă  30 % de leur chiffre d’affaires. Auparavant, il fallait fournir un pass sanitaire ( j’Ă©cris souvent « passe » au lieu de « pass ») qui atteste de notre vaccination anti-Covid complète et achevĂ©e au moyen d’un QR Code. Ou du rĂ©sultat nĂ©gatif de moins de 72 heures Ă  un test antigĂ©nique ou PCR. Ou d’un rĂ©sultat positif Ă  l’infection du Covid depuis un certain nombre de jours. 

 

 Des forages pĂ©troliers se multiplient dans l’Antarctique au dĂ©triment du rĂ©chauffement climatique. Le procès des attentats terroristes du 13 novembre 2015 se poursuit. En France et ailleurs, il est d’autres informations plutĂ´t sensibles. Mais, depuis quelques semaines, on nous parle et reparle de Zemmour.

 

Zemmour va-t’il se lancer dans les Ă©lections prĂ©sidentielles ? Le « pauvre Â» Zemmour s’est fait insulter par une humoriste qui l’a grimĂ© en « zob Â» et en Hitler. C’est inadmissible ! Et, en plus, ce n’est pas drĂ´le a affirmĂ© un journaliste qui l’aime beaucoup – qui n’est pas drĂ´le- et pour lequel la « popularité » de Zemmour est bien utile. Ainsi que pour la chaine de tĂ©lĂ©vision pour laquelle il travaille.

 

Une scène du film « Bac Nord », oĂą deux des policiers de la Bac interprĂ©tĂ©s par François Civil et Karim Leklou se font passer pour des consommateurs de shit afin de « s’infiltrer » dans une citĂ© tenue/grillagĂ©e par des trafiquants. Le film est sorti cet Ă©tĂ©. Le film semble plutĂ´t apprĂ©ciĂ© par les policiers. RĂ©cemment, dans Paris, en allant prendre le mĂ©tro, j’ai pu entendre un policier dire Ă  ses collègues en regardant une affiche du film « Il parait que c’est un bon film ». Je rappelle aussi le livre « La peur a changĂ© du camp » de FrĂ©dĂ©ric Ploquin dont j’ai parlĂ© dans un de mes articles.

 

 

Le film Bac Nord de CĂ©dric Jimenez donnerait une vision « zemmouriste Â» de la France. Si dans le film  Les misĂ©rables 2ème partie de Ladj Ly, en banlieue parisienne, les policiers de la Bac entrent dans les citĂ©s et abusent de leur pouvoir, dans Bac Nord, Ă  Marseille, les policiers de la Bac ne peuvent plus entrer dans certains quartiers.

 

L’acteur Roschdy Zem dans le rĂ´le principal de « Go Fast ».

En 2007 au moins, un film comme Go Fast d’Olivier Van Hoofstadt montrait dĂ©ja une citĂ© oĂą les policiers n’Ă©taient plus « chez eux ». Mais en 2007, c’Ă©tait l’ère Sarkozy auquel Zemmour me fait aussi penser. 

 

 

Mais dire que cela est devenu un fait dans certains quartiers de France (pas uniquement Ă  Marseille) n’est pas « zemmouriste Â». Ce qui est « zemmouriste Â», c’est d’occulter que ces quartiers se sont transformĂ©s et radicalisĂ©s de cette manière Ă  la suite de dĂ©cisions politiques et Ă©conomiques prises et rĂ©pĂ©tĂ©es ces vingt et trente dernières annĂ©es. Et de pouvoir affirmer ensuite Ă  la tĂ©lĂ© Ă  une heure de grande audience :

 

«  70 pour cent des Français pensent comme moi ! Â».

 

Ce qui est « zemmouriste Â», c’est de croire et de penser que les conditions de travail dans des institutions publiques comme l’école, les hĂ´pitaux mais aussi dans la police se sont dĂ©gradĂ©es toutes seules. Ou principalement par la faute de celles et ceux qui y travaillent.

Et ce qui est peut-ĂŞtre anti-zemmouriste et anti-RN, c’est de comprendre que ces dĂ©cisions politiques et Ă©conomiques « pĂ©rennes Â» depuis vingt Ă  trente ans finissent par amener des personnels soignants ou enseignants Ă  voter pour le RN ou pour Zemmour. Mais aussi Ă  produire des Eric Zemmour.

 

Autrement, oui, j’avais vu le film Dune-un film de Denis Villeneuve . Je l’aime toujours. MĂŞme si je suis d’accord avec la critique lue ailleurs selon laquelle « une fois de plus Â», ce sont des gentils blancs qui viennent sauver les Indigènes. Il est vrai que Javier Bardem – un acteur que j’aime beaucoup – en «Touareg Â» fait un peu penser Ă  ces blancs qui jouaient les Indiens ( en se grimant) dans les westerns. Et, tout compte fait, je lui trouve aussi un petit air de Zemmour.

 

Et puis, je m’inquiète subitement – alors que je ne devrais pas vu que lui ne s’est jamais inquiété pour moi- de Jean-Louis Borloo. Lui, si doué pour resplendir sur les trampolines médiatiques beaucoup plus longtemps que Simone Biles. Une telle discrétion de sa part m’étonne. C’est suspect. Je suis sûr que Zemmour y est pour quelque chose.

Paris, ce 23 septembre 2021.

 

Franck Unimon, ce dimanche 26 septembre 2021.

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