Catégories
Corona Circus Pour les Poissons Rouges

Conscience Sociale Modifiée

Marion Maréchal- Le Pen, nièce de Marine Le Pen et petite-fille de Jean-Marie Le Pen, du Rassemblement National ( ex Front National) à côté d’Eric Zemmour qu’elle a officiellement “rallié”, un des actuels candidats aux élections Présidentielles. Eric Zemmour, pendant des années, a été et reste un “polémiste” très médiatisé ainsi qu’un “écrivain” ou “essayiste” aspirant à une France “comme avant” : du Temps de Pétain, du temps de la colonisation française, dans un pays où il faudrait porter des prénoms “bien” français etc……Photo prise à Paris, près de la Madeleine, fin mars 2022, alors que je me rendais au travail ou en revenais.

Conscience sociale modifiée

 

« Je te croyais plus ambitieux ».

 

Quelques fois, certaines remarques de nos proches nous surprennent par leur jugement vénimeux sans appel. On dirait que notre intimité avec eux, nous qui passons une grande partie de notre temps à nous cacher, leur a permis de s’approcher de nous avec un scalpel pour mieux couper la corde de l’estime approximative que nous pouvons nous porter.

 

Si nous avons de la chance ou suffisamment de forces, la corde tient suffisamment, la chute arrive d’une hauteur encore supportable ou nous avons le temps de retrouver un appui ferme pour échapper au vide et au désespoir.

 

J’avais déjà entendu parler de Pierre Bourdieu lorsqu’une de mes ex, avec laquelle j’étais encore en relation, m’avait dit cette phrase. Un jour.

 

J’ai oublié le sujet de notre discussion d’alors. Mais je me rappelle encore de cette phrase. Il est des phrases, bonnes ou mauvaises, qui, instantanément, nous auscultent.

 

Et restent. 

 

Ces phrases font rapidement partie de nos provisions mentales et morales pendant des années. Et sont très vite mystérieusement compatibles avec d’autres pensées et croyances que nous avions déjà. 

 

Avant d’en vouloir à leurs autrices ou auteurs, il faut savoir se dire que nous, aussi, avons sans aucun doute servi ce même genre de « supplice » à d’autres que nous avions aussi sorti de notre carquois sans y réfléchir.

 

C’est notre côté Schtroumpf : untel m’a mordu. Plus tard, je mords untel autour de moi. Souvent un proche ou une proche ou quelqu’un pour qui on peut avoir une certaine « sympathie » ou « affection».

 

Peu importe que la personne que je mords n’a rien à voir avec mes déboires comme le fait que ce que j’ai vécu de malveillant et blessant date déjà d’il y a plusieurs millénaires, avant même que je ne croise celle ou celui que je vais à mon tour agresser moralement ou verbalement avec un sentiment de pleine légitimité.

 

Car, assurément, ce jour où mon ex m’avait dit «  Je te croyais plus ambitieux », elle s’était sentie légitime. Et, elle ne pensait pas forcément à mal. Comme assez souvent, chaque fois que l’on décoche une mandale morale à quelqu’un d’autre. Car, oui, cette phrase de mon ex, prononcée sans crier, plutôt dite sur le ton de l’aveu ou du simple constat, était bien et est bien l’équivalent d’une mandale.

 

Sa phrase signifiait et signifie bien : « Je ne pensais pas que tu te contenterais d’une vie de merde ». «  Je ne pensais pas qu’avec tes capacités, tu te satisferais d’être si peu ». «  En fait, tu as une vie de pauvre type. Tu es un pauvre type qui a passé son temps à rêver une vie grandiose que tu n’as pas et que tu n’auras probablement jamais. Puisque tu te contentes d’une toute petite vie ».

 

 

Le tout dit sans agressivité particulière mais aussi sans conseil pour qu’éventuellement, je me dirige vers un supposé domaine où je pourrais me réaliser à la hauteur de mes capacités réelles ou supposées. Ce qui est pire, bien-sûr.

 

 

Depuis des années, je n’aime pas le mois de mars. Et, finalement, alors que ce mois de mars se termine, que je l’ai plutôt mieux supporté que lors d’autres années, il est amusant que je sois inspiré, aujourd’hui, alors que ce mois de mars se termine et que nous sommes passés cette nuit à l’heure d’été, pour publier cet article.

 

Alors qu’évidemment, j’ai eu bien d’autres idées d’articles ce mois-ci avant lui mais n’ai pas eu la disponibilité suffisante, à mes yeux, pour bien m’en occuper.

 

Alors que cet article-ci vient « d’arriver ». Et il coule tout seul. Comme c’est amusant.

 

 

Aujourd’hui, je n’ai plus de contacts avec cette ex. Même si je repense de temps à autre à elle. On me dira sans doute : 

 

« Bon débarras ! ».

 

Peut-être. Pourtant, je persiste à penser que là où elle a grandi et est restée vivre avec son mari et leurs deux enfants, à Marseille, qu’elle était sincèrement attachée à moi. Car on peut décider de vivre avec quelqu’un d’autre qui colle mieux à nos standards et parcours sociaux ainsi qu’à notre modèle racial tout en ayant été réellement attaché à quelqu’un d’autre. C’est ce que j’ai vécu, je crois, avec elle.

 

Et c’est ce qu’a pu vivre d’une certaine manière, sans le préjudice d’ordre racial, le personnage joué par l’acteur Jake Gyllenhaal dans le film Nocturnal Animals de Tom Ford avec son ex, jouée par l’actrice Amy Adams.

 

 

J’avais 25 ans lorsque j’avais acheté le livre de Pierre Bourdieu : La France parle. Un livre que j’ai toujours et que je n’ai jamais pris le temps de lire. Comme bien d’autres livres achetés après lui. A la place, j’ai lu d’autres livres et articles. J’ai aussi écrit des articles de cinéma mais aussi pour mon blog depuis. 

 

25 ans, pour découvrir le nom de Pierre Bourdieu et entendre parler un peu de lui, ce n’est pas vieux. Sauf que lorsque l’on est jeune, on croit parfois, cela a été mon cas, que l’on a tout le temps devant soi. On mesure moins, aussi, à quel point peuvent nous enfermer les conséquences de certains de nos choix.

 

Insouciance et optimisme jusque-boutiste peuvent très bien s’accorder avec l’ignorance et la vitalité de la jeunesse. Et, j’ai été de ceux-là de bien des façons.

 

Infirmier diplômé d’Etat avant mes 21 ans (il était et reste assez difficile de le devenir beaucoup plus jeune) par pragmatisme, pour échapper au chômage,  plus que par idéal, j’ai ensuite régulièrement manœuvré pour reprendre de manière discontinue le cours des études d’une façon ou d’une autre.

Contrairement à mon ex qui, issue d’un milieu social moyen à peu près comme le mien, avait pu, comme sa sœur aînée, après son Bac, se diriger sans discontinuer vers des études universitaires littéraires longues. Dans une discipline qui lui plaisait. A elle, la possibilité, donnée par ses parents, de pouvoir croire un minimum en ce qu’elle aimait. A moi, le « littéraire » et l’intellectuel, l’aîné de ma famille, la nécessité de devoir comprendre dès la fin du lycée qu’avec un père qui avait exprimé dès ma quatrième ou ma troisième que « faire des études longues ne sert à rien ! », qu’il me valait mieux bifurquer vers des études concrètes et courtes après le Bac. Pour trouver du travail et gagner ma vie.

 

 

C’est ainsi qu’après mon Bac et mes études d’infirmier, je n’ai fait que des “soubresauts” d’études. Des études d’Anglais à la Fac que je n’ai pas reprises, après mon service militaire, encore alors obligatoire. Malgré les incitations répétées de ma mère à ce que je reprenne ma licence d’Anglais. Je n’ai jamais eu l’envie de retourner à la Fac après mon service militaire, dégoûté par le caractère très scolaire de mes deux années d’études universitaire. J’avais assez donné dans les études faites plus par Devoir que par plaisir. Or, jusqu’au Bac, pour moi, faire des études était un plaisir. Tout comme écrire m’est un plaisir.

Après le DEUG d’Anglais obtenu en trois ans, il y avait eu un Brevet d’Etat d’Educateur sportif. Puis, des années plus tard, une initiation d’une année à la criminologie dans un institut privé dont le créateur, Laurent Montet, a ensuite été condamné -en 2019- pour « escroquerie ». Et dont l’institut de criminologie ne « valait rien ». Je n’ai pas encore pris le temps d’écrire à propos de Laurent Montet ni au sujet de Stéphane Bourgoin, ex spécialiste des tueurs en série, que j’avais aussi rencontré (et aussi interviewé à deux reprises).

 

Il y a aussi eu l’obtention d’un certificat professionnel de massage bien-être ; des expériences de comédien au théâtre y compris dans quelques projets professionnels ; la reprise de cours de théâtre dans le conservatoire de ma ville ; le passage des deux premiers niveaux de plongée ; l’apprentissage du roller à plus de trente ans ; la découverte de la pratique de l’apnée ; l’expérience de journaliste cinéma y compris au festival de Cannes ; le fait de me constituer des expériences infirmières différentes en psychiatrie et en pédopsychiatrie dans des services et des établissements différents ; la découverte de la pratique de l’apnée en bassin ainsi qu’en mer.

 

Ce qui constitue un CV plutôt varié et florissant. Sauf que tout cela ne paie pas.

Au spot 13, ce 22 mars 2022. Aucun rapport avec la rue Verneuil que je cite ci-dessous. Sauf que je préfère cet art que j’ai vu et que je montre sur cette photo à ce que j’ai vu, rue Verneuil, comme je le raconte….

 

 

Il y a quelques jours, me trouvant dans la rue Verneuil, à Paris, en rentrant du travail sur mon vélo pliant, je me suis arrêté devant une agence immobilière. Le temps de manger quelques chouquettes que je venais d’acheter car je faisais une hypoglycémie. Il était près de 13h. Il faisait assez chaud. Après ma nuit de travail, je m’étais rendu dans la foulée à un séminaire de trois heures à nouveau organisé et proposé par Claude Orsel. 

Séminaire au cours duquel, cette fois-ci, était intervenu Pierre Sabourin, psychiatrie et psychanalyste, qui s’occupe entre-autres des personnes victimes d’inceste. Il y a des métiers plus “légers” et plus faciles. Dans un autre article, je ferai sans doute un résumé de ce séminaire. 

Ce samedi-là ( sans doute ce samedi 19 mars) en parcourant certaines annonces immobilières devant moi, j’ai bien été obligé de me rendre compte qu’il me serait aujourd’hui impossible, si je le souhaitais, d’acheter un deux pièces pour la “modique” somme de 498 000 euros.

 

 

Mon ex, qui s’est mariée avec quelqu’un qui, également issu d’un milieu social moyen, est devenu ingénieur, avait donc raison de me dire il y a plusieurs années : 

 

« Je te croyais plus ambitieux ».

 

On peut avoir bien des « qualités » et se démener. Si cela ne rapporte pas économiquement et socialement en termes d’évolution, il arrive un moment où cela ne sert (presque) à rien. Concrètement.

Au Spot 13, Paris, ce 22 mars 2022.

 

 

Concrètement, si j’avais été plus ambitieux, il y a vingt ou trente ans, j’aurais pu, aujourd’hui, si je le souhaitais, m’acheter ce deux pièces pour la somme de 498 000 euros. En empruntant, bien-sûr. Mais, pour cela, encore fallait-il avoir un plan de vie et un plan de carrière.

 

Car même si ce prix est évidemment excessif, j’ai aujourd’hui compris qu’en achetant un tel appartement, rue Verneuil, dans le 7 ème arrondissement que « j’achetais » aussi le quartier où il se trouve. Et que cela peut avoir des bonnes retombées sur ma vie sociale mais aussi sur ma descendance. Que ce soit en termes d’opportunité sociale mais aussi, pour être à proximité des bonnes écoles ou des bons lieux de soins. Puisque c’est dans ce monde-là que nous vivons, que nous avons toujours, en grande partie, vécu. Celui où, d’un côté, certaines personnes, dès le début, pensent à leur avenir ainsi qu’à celui de leurs proches et de leurs progénitures. Et celui, où, ailleurs, bien d’autres, souvent le plus grand nombre, le plus souvent sous l’effet d’une contrainte économique, sociale et morale, décident ou se résignent à confier leur destin ou à le voir jeté en pâture au « petit bonheur la chance».

Il m’a fallu attendre d’avoir à peu près la cinquantaine, de m’estimer sans doute un petit peu plus que lorsque j’avais 18 ou 25 ans, donc de devenir plus critique aussi envers la « réussite » de certaines personnes, et d’être devenu père pour comprendre ce que certaines personnes avaient plus que compris- et appliqué- bien avant leurs 18 ans….

J’ai donc l’impression, bien des fois, d’avoir été, comme des milliers et des millions d’autres, d’avoir été une de ces souris studieuses et “généreuses”, mais aussi tarées, de laboratoire qui ont gaspillé une grande partie de leurs forces dans des conduits les éloignant de plus en plus des “bonnes” issues mais, aussi, des meilleurs débouchés, ou, plus simplement, de plus saines et plus confortables conditions de vie et de travail.

Chez moi, la locomotion a d’autres incidences : à moi les commotions, à d’autres, les promotions.

Et, le fait d’être devenu infirmier, si ce métier m’a en effet sauvé et préservé du chômage, m’a aussi malheureusement exposé et continue de m’exposer au fait que je continue de faire partie de ces millions de Français, mais aussi de ces milliards d’individus, que l’on peut sacrifier ne serait-ce que socialement. Ou professionnellement : je n’ai rien découvert avec le scandale actuel dû à la publication du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet, sorti récemment. C’est la raison pour laquelle j’ai refusé d’acheter ce livre : je n’allais pas donner de l’argent pour lire ce que, comme beaucoup d’autres, j’avais pu subir, et continué de subir, en exerçant en tant qu’infirmier pendant des années.  

Dans ce livre, Les Fossoyeurs, il est ainsi “révélé” qu’une bonne partie de l’argent public qui vient de l’Etat et des contribuables ( donc, de toutes les personnes qui paient leurs impôts dont je fais, comme beaucoup d’autres soignants et non soignants, également partie ) a vraisemblablement été détourné par le groupe privé Orpea à son profit et pour celui de ses membres et actionnaires les plus haut placés. Alors que cet argent devait bénéficier aux pensionnaires, donc aux malades présents dans ses EPHAD. Mais aussi à ses salariés dont des soignants.

 

Il est tant d’autres professions nécessaires, en France, où, en termes de conditions de travail et salariales, l’on peut être aussi sacrifié ou négligé : pompiers, enseignants, travailleurs sociaux…..

 

Lorsque je lis comme je l’ai lu récemment que l’Etat français, dirigé actuellement par Emmanuel Macron ( et qui sera selon moi, et comme le disent les sondages, réélu ) ,  s’est engagé à attribuer 15 milliards d’euros à la police sur cinq ans, je me dis à la fois que la police, en tant qu’institution publique en avait bien besoin pour mieux travailler. Mais je me dis aussi que l’Etat français, pour imposer des lois anti-démocratiques ou amorales qu’il a prévu de faire appliquer prochainement, a aussi besoin de pouvoir compter sur ses forces de police. Et, pour cela, quoi de mieux que de commencer par “bichonner” sa police. Car, à ce jour, je n’ai pas entendu parler d’une somme de 15 milliards allouée par l’Etat, sur cinq ans, aux hôpitaux publics par exemple….

 

Au spot 13, Paris, ce 22 mars 2022.

Je n’aime peut-être pas le mois de mars parce qu’il agrège en lui certaines histoires désagréables de notre passé avec celles du présent et de l’avenir. Et que tout cela brasse en moi des mémoires négatives et contraires. Or, je n’aime pas ce genre de cuites mémorielles.  De ces cuites mémorielles, le pire comme le meilleur, peut sortir. Et, sans doute en ai-je une conscience grossière. Or, tant que la maladie d’Alzheimer où une autre affection médicale ou psychiatrique lourde et invasive restera extérieure à ma conscience et à ma mémoire, les mois de mars, au moins, me le rappelleront tels des aiguillons :

Je ne peux me satisfaire complètement de ce que je vis comme de certains événements que j’aperçois.

 

Au Spot 13, Paris, ce 22 mars 2022.

 

 

Les prochaines élections présidentielles auront bientôt lieu en France. La guerre en Ukraine est désormais l’actualité. Ainsi que le prix du litre d’essence qui avoisine les deux euros et le pronostic annoncé de pénuries alimentaires mais aussi de certaines matières premières dans certaines régions du monde.

 

 Avec la reprise de la pandémie du Covid « mais sans plus d’hospitalisations » puisque, désormais, environ « 80 pour cent » de la population française a reçu trois doses ou l’équivalent de trois doses de vaccin anti-Covid, nous pouvons à nouveau, depuis le 15 mars environ, à moins d’un mois des élections présidentielles, nous rendre dans une salle de cinéma et dans une médiathèque sans avoir à présenter de pass sanitaire ou vaccinal. Ou même nous rendre dans une agence de banque sans masque anti-Covid sur le visage.

 

Mais une infirmière ou un soignant qui continue de refuser le vaccin anti-Covid reste suspendu de ses fonctions sans salaire comme cela a commencé à être appliqué en octobre de l’année dernière. Cela fait donc cinq mois que ma compagne, également infirmière, est suspendue et sans salaire. Et, à mon avis, quel que soit le Président ou la Présidente élue en avril en France, la vaccination contre le Covid restera obligatoire en France au moins encore pendant un an ou deux.

 

 

Tout à l’heure, je me suis dit que dans un véritable monde démocratique, les dirigeants et aspirants dirigeants de ce pays et de ce Monde s’affronteraient dans des épreuves et des émissions du type Koh-Lantah ou Hunger Games. Et, qu’ensuite, nous, les milliards de votants, d’après ce que nous aurions perçu et compris d’eux, nous ferions notre choix. Bien-sûr, il faudrait l’existence de gardes fous pour éviter que des groupuscules armés, et autres, ne viennent intimider les votants. Mais nous n’en sommes pas là. Nous en sommes « seulement » à quelques jours du premier tour des élections présidentielles en France. Où il s’agira de « choisir » la candidate ou le candidat la plus ou le plus à même de nous représenter.

Paris, mars 2022.

 

Je ne voterai pas pour Eric Zemmour. Ni pour les Le Pen. Je n’en n’ai aucune intention ( Vivre au temps du Covid avec Eric Zemmour ). Cependant, je me dois de constater qu’en matière d’ambition, qu’eux, comme les autres candidats de ces élections présidentielles, et celles et ceux qui font partie de leurs “équipes”, visibles et invisibles, ont été autrement et largement plus compétents que moi. Et depuis très longtemps, déjà. Car elles et ils ont su répartir, bien mieux que moi, leurs efforts, leurs forces, leurs stratégies ainsi que leurs relations selon leurs ors et leurs ordres de priorité sociales et économiques. Une Rachida Dati, pour moi, est une sorte de quintessence de la réussite sociale. Travailleuse, certes. Mais quel sens hors du commun de la stratégie ! Si je ne me sens aucune affinité personnelle avec elle, je ne peux qu’être admiratif devant son parcours. Concilier comme elle l’a fait, réussite dans ses études, psychopathie (si, si ! il y a de la psychopathie chez elle car pour avoir réussi à faire peur à François Fillon, lorsqu’il était encore Premier Ministre, il faut bien avoir de la psychopathie en soi ) et carrière politique, me rend admiratif : tout le monde, aujourd’hui, parmi celles et ceux qui, en même temps qu’elle elle, ont pu être Ministre, ne peut pas se vanter d’être devenu Maire d’un arrondissement huppé de Paris. 

 

Et, de mon côté, si j’ai toujours travaillé depuis l’obtention de mon diplôme d’Etat d’infirmier en 1989, à ce jour, eux (les candidats de ces élections présidentielles) peuvent ou pourraient, s’ils le souhaitaient, s’acheter un deux pièces 498 000 euros, rue Verneuil (voire, on serait heureux de leur faire une baisse de prix significative) et moi, non. Par contre, grand lot de compensation, d’ici quelques jours, j’aurai le grand privilège (car cela reste un privilège) d’aller voter en faveur de l’un ou l’une d’entre eux.

 

 

Je ne me plains pas. Tant d’autres sont tellement moins bien lotis que moi. Et je m’en sors beaucoup mieux qu’eux. Je m’en sors avec un peu plus d’estime pour moi-même comparativement à il y a quelques années. Et en vivant certains plaisirs où je n’ai pas à me mentir ou à mentir à celles et ceux avec lesquels je les partage.

 

Spot 13, Paris, 22 mars 2022.

 

Franck Unimon, ce dimanche 27 mars 2022.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.