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L’aspiration à l’excellence de Franck Ropers

 

L’aspiration à l’excellence « de » Franck Ropers

 

 

Eclats

Il peut se passer des années, parfois plusieurs vies, avant que ne nous parviennent certains éclats.

Cet éclat peut être un souvenir, une blessure, une rencontre ou un objet que l’on avait rangé quelque part, délaissé, et puis que l’on « retrouve ».

 

Un objet, un souvenir, une blessure ou une rencontre où, pour nous, le temps s’est arrêté.

 

A ce jour, je n’ai jamais rencontré Sensei Franck Ropers. Mais j’ai rencontré au moins une ou deux personnes qui l’ont rencontré. La dernière de ces personnes n’est autre que Sensei Léo Tamaki que j’ai revu hier après-midi, lors du stage d’Aïkido qu’il donnait au 26 rue de Pontoise, en plein Paris, au Dojo 5. Stage auquel j’ai pu assister et auquel je me suis rendu afin de me faire une idée de l’endroit où, fin août, avec son autorisation, je reviendrai pour l’interviewer. Et, peut-être aussi pour participer à un ou deux de ses cours lors du stage qu’il redonnera fin août au même endroit.

 

 

J’ai oublié, quand, pour la première fois, j’ai entendu parler de Franck Ropers. Sans doute par des vidéos de lui sur Youtube il y a quatre ou cinq ans. Pourtant, Franck Ropers est actif dans le domaine des arts martiaux et de la Self-Défense depuis une bonne trentaine d’années. Il s’est passé des années avant que son éclat…ne me parvienne. Sans doute parce qu’avant d’être réceptif à ses « états de service », j’étais plus axé sur d’autres disciplines et sur d’autres centres d’intérêt.

 

Pour cette interview de Franck Ropers par Léo Tamaki, dans le Yashima de ce mois de juillet 2021, j’ai été plus réceptif.

 

Lorsque je pense au Penchak Silat– Dont Ropers est le plus haut gradé en France, je crois- je ne peux m’empêcher de penser au film The Raid du réalisateur Gareth Evans. En particulier à The Raid 2 (2014) qui a pour l’instant ma préférence.

 

Même si le premier The Raid, réalisé en 2011, avait marqué les esprits.

 

En écoutant Franck Ropers dans des vidéos, j’avais été très vite marqué par sa très bonne aptitude et sa très grande aisance pour s’exprimer face à une caméra. Par sa grande maitrise corporelle bien-sûr.  Ainsi que par sa très bonne pédagogie. Car on peut être un très bon pratiquant, quel que soit notre domaine professionnel, et être mal à l’aise face à une caméra comme sur scène ou face à un public. Et, à travers mes propos, ici, c’est autant l’élève, que le spectateur ou l’intervenant et le comédien, qui s’exprime.

 

Les propos de Franck Ropers sont pointus, concrets et faciles à comprendre. Convaincants.

 

Quel que soit l’interlocuteur en face de lui, journaliste ou représentant d’une discipline martiale dite « efficace » ou « réaliste » type MMA, Franck Ropers m’a toujours semblé légitime dans ses propos et bien au fait de ce qui se passe dans la « vraie » vie. Et, par « vraie vie », ici, je pense bien-sûr au combat de rue dans des conditions réelles.

 

Même si Franck Ropers « présente bien », il n’est pas un animateur de télévision qui, parce qu’il porte un costume, du maquillage et une oreillette devant plusieurs caméras à des heures de grande écoute et qu’il perçoit un très haut salaire, finit par se croire plus beau, plus intelligent et plus fort qu’il ne l’est véritablement.

 

Non. A ce que je vois, quotidiennement, Franck Ropers continue de rester dans la juste note de sa grille d’accords. Et cette grille tient dans son corps et dans ce qu’il a compris et comprend, avec lucidité, des sports de combat mais aussi du monde, ou des mondes, dans lesquels nous vivons. Et, si cela était faux,  et n’était qu’une mise en scène ?

 

Il suffit de disposer d’un tout petit peu d’expérience de sport de combat ou d’art martial pour comprendre que Franck Ropers dispose d’un niveau de pratique – et d’une détermination- qui ne repose pas sur une simple effervescence cosmétique, sur de l’illusion ou de la prestidigitation.

 

 

Conquis avant même le combat ou la rencontre ?

 

On pourrait se dire que je suis conquis avant même- je ne l’ai jamais rencontré- d’avoir rencontré Franck Ropers. Et que c’est de cette manière que l’on perd, d’avance, un combat.

 

D’abord, j’ai bien d’autres aspirations dans la vie que de devoir me bagarrer constamment avec tout le monde afin de prouver ou de me prouver quoique ce soit.

 

J’ai appris cette semaine- dans un livre que j’ai retrouvé chez moi- que « feu » Bruce Lee, lors du tournage du film Opération Dragon, avait donné une bonne partie de son temps- et de son influx- à répondre à des défis que lui lançaient des figurants.

 

Au point d’être en permanence sous tension. Entre le tournage du film, ces défis permanents et – pour ce que j’avais lu ailleurs- les menaces de certaines triades chinoises qui le voyaient désormais comme une poule aux œufs d’ors alors qu’il était devenu une vedette internationale.

 

Si bien que Bruce Lee trouvait du réconfort, entre-autres, dans des space cakes composés de Marijuana. La consommation répétée et conséquente de ces space cakes aurait provoqué sa mort prématurée. Plus récemment, Michaël Jackson et d’autres vedettes ou personnalités, ont bien été retrouvées mortes après l’abus courant de certaines substances stupéfiantes ou médicamenteuses.

 

Enfer ou aliénation :

 

Ensuite, devenir une star et une référence martiale et passer son temps à répondre à des défis, des ultimatums et des exigences, pour devoir prouver que l’on est bien toujours le « meilleur », dans « le coup » ou le plus « fort », cela ressemble pour moi à l’enfer ou, au minimum, à de l’aliénation.

 

Devenir aussi fort pour être prisonnier ?  Je n’envie pas du tout ce genre de vie et d’apothéose. Même si, un demi-siècle plus tard, Bruce Lee reste une référence pour beaucoup de monde, combattants, spectateurs ou admirateurs.

 

Il est d’autres combattants, et d’autres célébrités, aujourd’hui, qui sont également plus enfermés que libres grâce à leur « réussite ». Prenons Conor McGregor, vedette de MMA. Même si McGregor « aime » le spectacle, comme Mohamed Ali avant lui, peut-il ou a-t’il la possibilité d’être autrement que le McGregor qui « provoque » en plus d’être un très bon combattant ?

 

Celles et ceux qui courent sans relâche après le buzz prennent aussi le risque d’être rattrapés par cet effet qui consiste à être ensuite poursuivi sans relâche par le même genre de tourments sans fin : Etre bon ou le meilleur. Ou rien.

 

Pour ces quelques raisons, aussi, je ne chercherai pas à mettre en doute ou à « challenger » les compétences de Franck Ropers ou d’autres dans les Arts martiaux ou dans tout autre domaine. Je préfère plutôt essayer de m’en approcher et de m’en inspirer dans des proportions, je l’espère, préventives et thérapeutiques. Vers mon bien-être. Mais, pour cela, encore faut-il savoir ce qu’est le bien-être.

 

Franck Ropers et « le bien-être » :

Franck Ropers sait-il c’est qu’est le bien-être ? Il s’y emploie en tout cas. Et, pour moi, c’est une (très) bonne nouvelle qu’une personnalité comme lui (un million d’abonnés  sur yourtube) se préoccupe de son propre bien-être. Ce qu’un Bruce Lee avait sûrement perdu de vue avant sa mort.

 

Voici quelques extraits de son interview réalisée par Sensei Léo Tamaki pour le Yashima de ce mois de juillet.

 

« Nous créons nos propres limites. Nous avons tous un passé et, parfois, ce vécu mal compris ou interprété nous bloque dans nos aspirations ».

 

« (…) Il y a aussi le rapport à l’échec. Si on entreprend quoi que ce soit, l’échec est inévitable à un moment ou à un autre et il ne faut pas le redouter (….) ».

 

« Pour moi, l’essence des arts martiaux est le développement personnel et on y apprend à s’engager, savoir changer de direction, développer et entretenir son physique (……) j’ai suivi diverses formations et je suis notamment devenu sophrologue et hypnothérapeute. Comprendre son fonctionnement et comment le modifier de façon positive peut se faire seul, avec un psy, un coach ou un sensei. Les chemins ont leurs particularités mais l’objectif de bien-être et d’évolution est identique ». ( Extraits de l’interview L’aspiration à l’excellence de Franck Ropers par Léo Tamaki dans le Yashima de ce mois de juillet 2021. Interview d’une dizaine de pages).

 

Franck Unimon, ce dimanche 18 juillet 2021.

 

 

 

 

 

 

 

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