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Les couilles sur la table, un livre de Victoire Tuaillon. Premières parties

Affiches aperçues ce 10 juillet 2022, sur les quais entre la gare d’austerlitz et la gare de Lyon. Photo©️Franck.Unimon

Les couilles sur la table un livre de Victoire Tuaillon Premières parties

 

 C’est ma première surprise partie

 

Il s’agit d’une espèce de pieuvres qui ne lève jamais l’ancre et que l’on retrouve partout où il peut y avoir des hommes sur la Terre. De multiples fois millénaires, transportée, ballotée, sous diverses latitudes, y compris dans les pires conditions, elle a connu l’âge de pierre, du fer, du bronze, du nucléaire et, désormais, celui du réchauffement de l’atmosphère.

 

Très fragile, sans volonté propre,  elle peut néanmoins s’imposer à celle des autres et se faire bienfaitrice, réconfortante, ou, au contraire, envahissante et destructrice.

 

Nous parlons bien d’une paire de couilles. S’il y en avait une seule peut-être que l’Histoire serait-elle différente. Mais habitué depuis ma naissance à en avoir deux, je n’ai pas envie d’essayer de finir ma vie avec une seule. Deux couilles, un jour, deux couilles, toujours.

 

Nos couilles seraient et sont des grandes prédatrices, agissant et disparaissant, en plein jour comme par temps de brouillard. Et, Victoire Tuaillon, avec cet ouvrage (publié en 2019), a décidé de se lancer dans l’étude de cette espèce particulière à laquelle beaucoup d’hommes sont rattachés comme bien des femmes peuvent être très rattachées à leur poitrine ou à leur chevelure.

 

J’ai entendu parler de Victoire Tuaillon et de ce livre en lisant Réinventer l’Amour de Mona Chollet qu’une collègue, Chamallow, m’a prêté il y a quelques mois. Un livre que j’ai eu plaisir à lire et à propos duquel j’ai écrit ensuite. ( J’ai lu Réinventer l’Amour de Mona Chollet ). 

 

Pour son ouvrage, Réinventer l’Amour, Mona Chollet a fourni un très gros travail de recherche et de réflexions et donne, aussi, une abondante bibliographie. Dont cet « objet » de Victoire Tuaillon que j’ai d’abord emprunté à la médiathèque puis finalement acheté afin de pouvoir le lire tranquillement.

 

Depuis, Warda, une collègue à peu près du même âge que Chamallow, m’a appris avoir déjà offert ce livre à plusieurs hommes qui l’ont ensuite remerciée. Sans qu’elle-même n’ait jamais lu une seule ligne de cet ouvrage. Warda, si tu lis cet article, sache donc que ce clin d’œil est pour toi. Je pense que tu sauras te reconnaître car tu m’avais demandé, amusée « Tu crois que je ne sais pas lire ?! » lorsque j’avais tenu à te prévenir que mon article sur le livre de Mona Chollet, Réinventer l’Amour, est « très » long. J’espère que tu as pu le lire, depuis. Warda n’est pas ton vrai prénom. Peut-être Nabilla….

 

Je ne connaissais pas du tout Victoire Tuaillon avant de lire Réinventer l’Amour de Mona Chollet. Alors que dans l’univers « féministe », Victoire Tuaillon compte parmi les jeunes auteures dont le travail engagé est d’importance. Victoire Tuaillon avait trente ans lors de la parution de son livre Les Couilles sur la table, en 2019. En 2019, j’avais 51 ans et, à ce jour, malgré mes prétentions et aspirations artistiques et littéraires, je n’ai pas publié un seul livre. Donc, bravo, aussi, pour avoir réussi à être publiée !

Pub aperçue à la gare St Lazare en juin ou juillet 2022. On parle de parfum, mais ça fait un peu penser à une orgie, non ? Et puis, une pub pour un parfum qui s’appelle Diesel, alors que le prix de l’essence et du diesel a augmenté depuis la guerre en Ukraine, ça fait un peu drôle. Même si c’est une coïncidence. Photo©️Franck. Unimon

Les Couilles sur la table a d’abord été un podcast décliné en plusieurs épisodes. Victoire Tuaillon l’explique au début de son livre. Je n’avais jamais entendu parler de ce podcast bien que devenu un adepte des podcast : ( La Clinique de l’Amour ( version courte)

 

Je trouve que l’écoute d’un sujet que l’on a cherché et choisi est bien plus « éducatif » et nourrissant que lorsque l’on se laisse attraper puis gaver comme des oies par des fleuves ininterrompus d’images sans but.

 

Actuellement, plus de 70 gigas de podcast m’attendent sur mon smartphone sur divers sujets. Mais je ne connaissais pas celui de Victoire Tuaillon. Et, lorsque j’ai fait la réservation de son livre dans une des médiathèques où je suis inscrit, j’ai eu le plaisir de voir la surprise monter sur le visage des trois bibliothécaires ( une femme et deux hommes) en leur donnant le titre, tout en ayant pris soin, au préalable, avec le sourire, de m’excuser pour ce que j’allais dire.

Juin ou juillet 2022, Paris. Photo©️Franck.Unimon

 

Victoire Tuaillon explique aussi au début de son livre que certaines personnes ont été choquées par ce titre et le lui ont en quelque sorte reproché. Je sais qu’il faut trouver un titre accrocheur pour attirer un public et que, régulièrement, nos instincts de voyeur (femme et homme) sont sollicités par différents média. Mais le titre Les Couilles sur la table m’a surtout et me fait surtout sourire et plutôt rire. Peut-être parce-que j’aime assez l’humour noir ( Desproges, la bonne époque de Dieudonné, Blanche Gardin, Fabrice Eboué, Thomas N’Gigol, le philosophe Cioran, le réalisateur Jean-Pierre Mocky, le réalisateur Joao César Monteiro, l’auteur Jean-Patrick Manchette…) autant comme spectateur, lecteur que comme auteur.

Peut-être parce-que, dès mon enfance, j’ai eu recours à la dérision et à l’autodérision.

 

 

Pour autant, je refuse de me voir comme un « féministe ».

 

Je ne suis pas féministe

 

Je ne suis pas féministe et je m’aperçois maintenant que quelques unes des personnalités que j’ai citées plus haut sont sûrement diversement appréciées dans le milieu féministe :

 

Jean-Pierre Mocky ? Qui avait pu se targuer de ne s’être jamais masturbé. Et qui, ouvertement, avait pu revendiquer le droit de pouvoir « baiser » dans une interview !

Mais il est vrai que Mocky était très provocateur.

Ces photos de pubs montrant des femmes dénudées sont bien-sûr là pour refléter la façon dont nous sommes constamment entourés de certaines images qui, même si, elles semblent ne pas nous toucher ont sans aucun doute une incidence sur nous ( femmes ou hommes). La couverture de l’hebdomadaire Le Point et son titre peut s’appliquer à cette normalisation de la nudité publique féminine. Nudité supposée être là pour attester de la “libération” de la femme…. ces images de femmes dénudées sont supposées me flatter. Elles me flattent. Mais pas comme un être humain. Plutôt comme si j’étais un gentil chien-chien et que, régulièrement, on me caressait le museau ainsi que ma paire de couilles….avec des images. Pour continuer de me tenir en laisse. Photo©️Franck.Unimon

 

 

J’ai aussi quelques doutes sur le féminisme d’un Cioran. Peu, importe, je ne suis et ne me sens pas féministe. Au moins pour ces raisons :

 

Même si, aujourd’hui, je « sais » qu’en France, tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint ; que des femmes sont bien souvent les principales victimes de viols ( pas uniquement lors des guerres comme en Ukraine depuis plusieurs mois), qu’à travail égal, les femmes touchent un salaire moindre que les hommes ; que les femmes sont bien plus surchargées, que les hommes, lorsqu’elles se mettent en ménage, par ces travaux invisibles que peuvent être les tâches ménagères, l’éducation des enfants, la cuisine, la présence émotionnelle….

 

 

Je suis évidemment désolé d’apprendre ces faits, ces chiffres, et je suis contre ces injustices.

 

Pourtant, je ne suis pas féministe.

Je trouve cette photo aussi aguichante que comique pour son caractère caricatural. Paris, près de la Gare du Nord, juillet 2022. Photo©️Franck.Unimon

 

 

Même si je suis plus proche de ma mère que de mon père. Et que dès l’enfance, celle-ci, ainsi que mon père, m’ont mis à contribution pour faire la vaisselle, pour aller faire des courses. Pour garder et emmener à l’école ma petite sœur et mon petit frère nettement plus jeunes que moi. Même si, en Guadeloupe (j’aime raconter cette anecdote), à Pointe A Pitre, ma mère m’avait envoyé lui acheter une paire de collants. Ce que j’étais allé faire, comme d’autres courses auparavant, et que tout cela m’apparaissait parfaitement normal jusqu’à ce que certaines personnes, dans la rue, alors que je marchais, commencent à me regarder « bizarrement » :

Le sac en plastique dans lequel je transportais mon achat était transparent. Et, un jeune homme (j’avais environ 18 ans, je crois) se baladant là-bas avec une paire de bas était susceptible d’être un makoumé (un pédé). Ce qui, au pays du Zouk, des plages de rêve et du soleil, est plutôt une tare.

 

 

Je ne suis pas féministe même si, depuis des années, maintenant, j’évolue dans un milieu professionnel dans lequel j’ai souvent été entouré par une majorité de femmes. Dont certaines ont pu et sont mes supérieures hiérarchiques. Et, lorsqu’il a pu m’arriver d’avoir certains conflits avec quelques unes d’entre elles (collègues ou supérieures hiérarchiques), c’est, selon moi, plus en raison de leur personnalité que de leur appartenance au sexe dit féminin. Actuellement, où j’évolue dans un milieu professionnel majoritairement masculin, c’est avec quelques collègues masculins que j’ai quelques désaccords et conflits : ceux-ci me reprochent…de manquer de couilles. Je serais trop gentil, trop doux et incapable de me défendre tout seul.

Il y a quelques semaines, j’ai posé l’ouvrage de Victoire Tuaillon, bien en évidence, en m’asseyant à la table  dans la salle à manger du service, près d’un de ces collègues ( alors assis) qui estime que je manque de couilles pour le travail que nous faisons….

Ce collègue, je le sais, par réflexe, a jeté un coup d’œil sur la couverture et le titre.Sans rien dire. Toujours sans rien dire, quelques secondes plus tard, il s’est levé et a quitté la pièce.

Peut-être, un jour, apprendrai-je que ce collègue, par ailleurs plutôt réputé pour être un «homme à femmes » et qui aime raconter certains de ses exploits sexuels, qui a aimé me raconter certains de ses exploits à l’époque (l’année dernière) où nous étions “amis”,  a peu goûté ma petite provocation. C’est pourtant un mec très cool et très souvent souriant en général. Pour la galerie.

Couverture des Inrockuptibles dans lequel on peut trouver, aussi, des suggestions de lectures telle celle du livre “Les Argonautes” de Maggie Nelson que je n’ai pas encore lu.

 

Je ne suis pas féministe même si, en apprenant que j’allais être père d’une fille, née depuis, à aucun moment, je ne me suis catastrophé en me disant :

 

« Quel malheur ! Une fille ! Qu’est-ce que je vais pouvoir en faire ?! ».

 

Il est pour moi parfaitement normal d’avoir commencé à montrer à ma fille certains petits gestes d’Aïkido, de lui avoir acheté une paire de gants de boxe, des protèges tibias et un protège dents, et, certaines fois, de m’amuser à me battre avec elle.

 

 

Je ne suis pas féministe même si, visiblement, il a pu arriver que certaines amies femmes puissent se confier à moi. Et, même s’il a pu arriver ou peut sans doute encore arriver que l’on se demande, voire que l’on me demande, si je suis homo. Et je ne me sens pas insulté en particulier par ce genre de question. Mais plutôt amusé.

 

Je ne suis pas féministe même si je n’ai jamais été un « queutard » ou un de ces hommes capables d’embobiner une femme ou de jouer un rôle devant elle afin de pouvoir me vider les couilles et, ensuite, me glorifier auprès d’autres hommes de ma dernière « conquête ».  Si, bien-sûr, je trouve bien des femmes désirables et que j’ai des besoins affectifs et sexuels, je ne comprends pas la satisfaction que je pourrais tirer à recourir à des stratagèmes pour « lever » une fille.

 

Ce n’est pas une position morale de ma part. Je ne me dis pas forcément que c’est « vilain » ou « pas beau ». Ou « pas bien ». Mais simplement :

 

Que ce n’est pas moi. Que cela ne me correspond pas….à moins de me retrouver sur une île déserte, ou enfermé dans un ascenseur ou un endroit clos pour une durée indéterminée. Là, je veux bien croire que je puisse trouver spécifiquement désirable celle qui se trouvera avec moi. La sexualité se réduisant alors totalement à une sorte d’incantation ou de forme d’échappatoire en vue de tenter de se soustraire, de manière éphémère, aux barreaux de notre vaine condition humaine.

 

En dehors de ces circonstances extrêmes, je crois qu’il faut avoir la personnalité qui va avec, lorsque l’on est un séducteur ou un queutard « certifié ». On a une image particulière à donner de soi, un rôle à tenir, dès lors que l’on est un « sex machine ». Afin de vendre du rêve à celles et ceux qui ne demandent qu’à croire à cette arnaque et à essayer d’attraper ce rêve factice qui va, de toute façon, leur échapper. Et c’est ce qui, précisément sans doute, va les attirer et leur procurer excitation et adrénaline.

 

Je me sens incapable, mais aussi non volontaire, pour être comme le personnage de Tony ( très bien joué par l’acteur Salim Kechiouche) dans le film Mektoub, my love : canto uno ( sorti en 2018) du réalisateur abdellatif Kechiche.

Pourtant, le personnage de Amin (joué par l’acteur Shaïn Boumedine) censé être le véritable personnage principal du film ainsi que le double du réalisateur, m’exaspère pour son incapacité manifeste à séduire. Ou, d’abord, à vivre. Il est là, avec son sourire constant, dominé par les événements. Peut-être qu’il m’exaspère parce qu’il me ressemble un peu trop et que je sais, par expérience, que le gentil garçon poli, doux, sympathique, passif et « romantique » est plutôt voué à rester le spectateur puissant et impuissant de ses amours.

 

Paris, juin ou juillet 2022. Photo©️Franck.Unimon

 

Je ne suis pas féministe tout simplement parce qu’aujourd’hui, en 2022, cela fait « bien », cela fait « hype », « branché », « cool », “Yes !”, ” Super !”  et  engagé de se dire féministe.

 

Je ne remets aucunement en cause, par contre, le féminisme de Victoire Tuaillon. J’écris simplement, à ma manière, que je n’ai pas envie de rejoindre toutes ces personnes pour lesquelles se dire « féministe », « cool », « ouvert », « tolérant » ou « gay friendly » sont principalement des expressions qui font joli. Ce sont peut-être des affirmations très sincères. Et puis, dans les faits, ces mêmes personnes prétendument « féministes », « cool », « ouvertes », « tolérantes » ou « gay friendly » peuvent se montrer beaucoup moins « open » que d’autres personnes a priori estimées comme très conservatrices ou de « l’ancien régime ».

 

Cette réclame pour un promoteur immobilier a bien été prise en juillet de cette année 2022 dans la ville de Cormeilles en Parisis, à une vingtaine de kilomètres de Paris, une ville pas particulièrement en retard sur son époque ! On notera néanmoins le côté assez vieux jeu dans ces rôles dévolus à la femme et à l’homme sur l’affiche.

 

Je veux bien passer pour quelqu’un de « l’ancien régime », de « old school », de « traditionnaliste » ou pour quelqu’un de « rigide » et “paternaliste”. De toutes façons, je suis sans doute un peu tout ça. Et même davantage. 

 

 

J’aime dans le film de Ken Loach, Raining Stones (réalisé en 1993) ce passage où un prêtre, absout Bob, catholique pratiquant, un père au chômage, culpabilisé, parce qu’il a utilisé de l’argent qui ne lui appartenait pas afin de pouvoir offrir à sa fille une très belle robe pour sa communion. Si le réalisateur Ken Loach, en tant que communiste, est sans doute athée, j’ai envie de croire que de tels prêtres puissent exister ou ont existé. Pourtant, au départ, on pourrait penser que n’importe quel prêtre catholique (ou d’une autre religion), devant une telle situation, aurait dénoncé ce père à la police ou contraint Bob de rendre la robe de sa fille au vendeur.

 

Certainement que des prêtres catholiques ont aussi aidé certaines femmes à avorter clandestinement au vu des circonstances dans lesquelles elles sont tombées enceintes. Et, je ne parle pas, ici, de femmes qui auraient été ou ont été les maitresses consentantes ou forcées de certains prêtres. Même si ces femmes existent ou ont existé.

 

 

Et puis, je ne suis pas féministe, parce-que, d’une certaine manière, je revendique presque le fait d’avoir été ou d’être, parfois, ou souvent, ou quelques fois, encore, le beauf, le lourdaud, le mec décrit dans l’ouvrage de Victoire Tuaillon.

 

Je revendique presque le fait d’avoir été ou d’être, parfois, ou souvent, le beauf, le lourdaud, le mec pénible

 

 

Les hommes « féministes » ou qui se disent comme tels sont un peu trop parfaits pour moi. Un peu trop artificiels. Un peu trop beaux pour être vrais. Un peu trop « bios ».

 

 

Ces hommes ont le droit de se croire irréprochables et impeccables concernant les droits des femmes. Des femmes ont le droit de trouver ces hommes « féministes » exemplaires. Sauf que, moi, en pratique, je ne crois pas à cette exemplarité de tous les instants. De même que je ne crois pas que les femmes « féministes » soient, elles mêmes, exemptes de certaines contradictions ou exemplaires en toutes circonstances.

 

Dans son ouvrage, Victoire Tuaillon évoque bien certaines de ces contradictions rencontrées chez certaines femmes féministes. J’ai néanmoins l’impression qu’il est deux ou trois sujets qui sont oubliés dans son ouvrage, très documenté, que j’ai aimé lire.

 

Même si certains passages de son ouvrage sont plutôt à charge pour un « homo erectus » beauf comme moi.

Si je prends à la lettre ce que je vois, je pourrais croire qu’en prenant les bus 56 et 96, mais aussi en me rendant dans la rue J-P Timbaud, que je vais tomber sur ces plages où de jeunes et charmantes femmes s’étirent. En sortant du métro, je n’ai rien trouvé de cela. Une nouvelle fois, je me suis fait avoir…. Photo prise dans le métro à Paris, en juillet 2022. ©️Franck.Unimon

 

Plusieurs couches, plusieurs étapes et plusieurs strates chez l’ homme, pour vous, spécialement, les filles :

 

 

Pour conclure cette première partie de mon article, je dirais que je ne suis pas féministe et revendique presque le fait de faire partie, certaines fois, ou souvent, des mecs lourds parce-que je sais, aussi, que je suis différent de celui que j’ai pu être :

 

 

On est un homme différent selon que l’on vit chez papa et maman, que l’on est puceau, que l’on se regroupe entre garçons pour parler des filles qui nous attirent mais que l’on on a aussi plus ou moins peur de rencontrer dans l’intimité. C’est alors, à se demander, qui a le plus peur de se faire violer….

 

On est un homme différent selon que l’on a la possibilité, ou non, de discuter avec des personnes plus âgées que soi, mariées, divorcées, infidèles ou non.

 

On est un homme différent selon que l’on a connu quelques histoires d’amour, que l’on ait été amant d’une femme mariée et récemment maman, ou non.

 

On est un homme différent selon que l’on décide de rester uniquement dans un milieu hétéro cloisonné ou que l’on accepte, à certains moments, de s’en affranchir un peu pour rencontrer d’autres personnes différentes de nos « habitudes ».

 

On est un homme différent selon que l’on est célibataire, que l’on vit en célibataire chez soi pendant plusieurs années, que l’on a du mal à s’engager ou que l’on vit marié, sous le même toit que quelqu’un d’autre, avec ce quelqu’un d’autre avec lequel, après en avoir discuté et un peu hésité, on décide de devenir parent.

 

J’ai connu et continue de connaître ces différentes étapes. Ces différentes strates de moi-même me font avoir, je crois, un certain regard sur l’ouvrage de Victoire Tuaillon. Ce regard peut être féministe ou plus ou moins beauf.

Paris, juillet 2022 sans doute. Photo©️Franck.Unimon

 

Par exemple, Victoire Tuaillon, au départ, me fait sourire :

 

Aujourd’hui, il est très facile de trouver sur le net des photos de personnes un peu connues. On peut aussi avoir besoin de se faire une idée de la personne dont on va lire l’ouvrage.

A voir une photo ou deux de Victoire Tuaillon, à deviner aussi un peu ses aptitudes pour l’humour, et tout en songeant, toujours, au titre de son ouvrage Les Couilles sur la table, je suis tombé sur une de ses photos où on la voit, souriante, charmante, avec sa poitrine qui a commencé à m’opérer la tête.

 

Voilà le beauf ou le mec lourdaud en moi. Celui que les féministes, dont Victoire Tuaillon, en ont assez de se coltiner. Et, je les comprends dans une certaine mesure.

 

Je ne suis, hélas, et ne serai jamais que le 157 000ème homme ou garçon à m’émouvoir ou à faire des commentaires sur cette particularité de son anatomie.

 

Pourtant, quoi de plus « simple » et de plus « normal » que de remarquer ce caractère sexuel secondaire avantageux que constitue, aussi, cette belle poitrine ? Serait-il plus normal, plus sain et plus sincère de faire comme si on ne l’avait pas remarqué ?

 

C’est un des sujets, à propos duquel, en tant que beauf, mec lourdaud ou autre adjectif défavorable à la gente masculine, j’ai beaucoup de mal avec les féministes qu’ils soient hommes ou femmes.

Alors, Victoire Tuaillon, si elle ou d’autres, prennent très mal mes propos concernant sa poitrine, ne me fait plus sourire. Mais me fait peur. Même si, dans les premières pages, elle se veut rassurante et affirme :

 

« J’aime les hommes ».

 

 

Voici ce qu’il en est pour la première partie de cet article que j’ai préféré couper afin qu’il soit plus facile à lire.

 

Franck Unimon, ce dimanche 24 juillet 2022.

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