En concert avec Zentone Ă la Maroquinerie
Un de mes collÚgues, ancien animateur radio, compte parmi ses amis, un homme, célibataire, lequel, tous les soirs, se rend à un concert.
En une annĂ©e, câest beaucoup plus que le nombre de fois oĂč je suis allĂ© voir un groupe ou un artiste sur scĂšne.
Un concert raconte souvent un bout de notre vie. Et, je crois aussi, comme quelquâun lâa dit ou Ă©crit, que la musique est une des meilleures machines Ă remonter le temps que nous ayons Ă notre portĂ©e. Elle piĂšge aussi celle et ceux qui acceptent de sâen approcher quâils soient musiciens, chanteurs ou « simples » auditeurs. Car elle porte en elle une partie de la promesse que chacune et chacun a en soi et quâelle peut lui apprendre Ă mieux connaĂźtre ou Ă dĂ©couvrir. Et puis, mirage ou prodige, la musique nous autorise une jeunesse et une enfance renouvelĂ©es. On commence sans doute Ă se (b)rider lorsque lâon commence Ă dĂ©cider que la musique, le jeu et le rire sont des activitĂ©s de colonie de vacances qui ont fait leur temps, quâil faut passer Ă tout autre chose, se mettre au travail pour de bon, et devenir, sans jamais dĂ©vier de la ligne, une personne en tout point de vue irrĂ©prochable, sĂ©rieuse et adulte.
La Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022, avant le dĂ©but du concert de Zentone. Photo©ïžFranck.Unimon
Jâavais dix neuf ans lorsque je suis allĂ© seul, pour la premiĂšre fois, Ă un concert. CâĂ©tait pour aller voir Miles Davis, dĂ©jĂ mon musicien prĂ©fĂ©rĂ©, dĂ©couvert alors que jâavais 17 ans. GrĂące Ă un copain, dâorigine franco-polonaise, par lâalbum Star People , sur sa platine disque vinyle. Un ami, un peu plus ĂągĂ© que moi dâun an ou deux, que je connaissais de vue avant de vĂ©ritablement faire sa connaissance dans le club dâathlĂ©tisme de notre ville. Club oĂč il me rapprocha de quelquâun, devenu mon meilleur ami, dâorigine algĂ©rienne, qui avait connu les bidonvilles de Nanterre, que jâavais eu dans ma classe au collĂšge, et que jâavais toujours Ă©vitĂ© en raison de sa nervositĂ© et de son impulsivitĂ©.
Ce premier copain, franco-polonais, plus grand que moi de dix Ă quinze centimĂštres, habitait avec sa mĂšre, divorcĂ©e, quatre Ă©tages en dessous de lâappartement oĂč jâhabitais avec mes parents, ma sĆur et mon frĂšre dans un F3, dans une tour HLM de 18 Ă©tages, Ă Nanterre. En face de lâĂ©cole maternelle et primaire, Robespierre. A cĂŽtĂ© de lâusine CitroĂ«n.
Jâai connu les concerts, les cafĂ©s et les restaurants au cours desquels on se faisait enfumer par ses voisins et oĂč lâon rentrait chez soi, avec sur ses vĂȘtements, lâodeur du tabac. Ce qui nâa jamais Ă©tĂ© ma volontĂ© mais câĂ©tait un passage obligĂ© lorsque lâon souhaitait sortir de chez soi.
Beaucoup a changĂ© depuis. Pourtant, beaucoup, aussi, est restĂ© identique. Comme les enfants dâil y a quarante ans, les enfants dâaujourdâhui continuent dâaimer manger des frites. Et, des gens dâaujourdâhui continuent dâaimer Ă©couter de la musique, dâen jouer ou dâen dĂ©couvrir. La musique reste la musique. Seules ses dĂ©clinaisons et la façon dont on est allĂ© vers elle la premiĂšre fois, et oĂč lâon retourne vers elle, peut avoir changĂ© un peu ou beaucoup lorsque lâon est aujourdâhui « plus jeune ». Mais la musique continue de nous toucher. Et, il nous reste aussi la mĂ©moire ainsi que la transmission.
La Maroquinerie, avant le dĂ©but du concert de Zentone, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Combien de personnes « jeunes », aujourdâhui, Ă©coutent une musique quâont pu Ă©couter leurs parents ou leurs grands parents, en mĂȘme temps que dâautres musiques. Car si la musique peut ĂȘtre une transition dans nos vies, elle est aussi une mĂ©moire, une transmission et une acquisition.
Hier soir, lorsque je suis allĂ© voir Zentone Ă la Maroquinerie, mon dernier concert dans une salle datait de plus de cinq annĂ©es. CâĂ©tait peut-ĂȘtre pour aller voir Marc Ribot Ă la cave DimiĂšre dâArgenteuil. AprĂšs Arno et Danyel Waro au Figuier blanc, Ă©galement Ă Argenteuil. Des trĂšs bons concerts.
JâĂ©tais alors devenu pĂšre ou allais le devenir.
En prenant de lâĂąge mais aussi en changeant de « statut », en passant de fils « dâemployĂ© » Ă©tudiant idĂ©aliste plus ou moins puceau Ă pĂšre et conjoint employĂ© et imposable, on sort, sans vraiment sâen souvenir ou sâen apercevoir dâun certain circuit. Pour, quelques annĂ©es plus tard, assez facilement se convaincre que ce circuit nous est Ă tout jamais interdit. On serait devenu trop vieux ou infrĂ©quentable ou tout juste bon pour rester chez soi.
Sauf que rien ne nous interdit de reprendre des Ă©tudes, de refaire connaissance ou dâacheter un billet dâentrĂ©e pour aller Ă un concert. Et, rien ne nous interdit non plus dây aller seul si la majoritĂ© des personnes que nous connaissons, et qui nous ressemblent, sont indisponibles ou nâont pas cette envie ou ce besoin-lĂ .
En musique et en concert, je crois avoir ratĂ© lâaventure du Rap parce-que, dans les annĂ©es 90, jâavais un travail qui me plaisait, enfin, et qui me permettait de gagner suffisamment ma vie. Jâavais donc commencĂ© Ă mâinsĂ©rer socialement et entrevoyais la possibilitĂ© concrĂšte dâun avenir. MĂȘme si mes projets dâavenir restaient approximatifs.
Mais jâai sans doute aussi ratĂ© lâaventure du Rap, parce-que, dans les annĂ©es 90, jâĂ©tais bien plus entraĂźnĂ© dans le Dub et le Reggae, ou, Ă©ventuellement, dans une certaine forme de techno.
Si Miles a bien fait un album inspirĂ© du Rap, sorti aprĂšs sa mort en 1991, cet album nâa pas suffi. Et, si jâĂ©tais allĂ© voir MC Solaar au ZĂ©nith (un concert trĂšs correct mais frustrant) et I AM Ă lâOlympia (un de mes meilleurs souvenirs de concert), le Rap, qui, aujourdâhui, en France, dĂ©sherbe « tout », ne mâa pas parlĂ© aussi bien que le Dub, par exemple.
High Tone et Zenzile avaient dĂ©jĂ jouĂ© ensemble en 2006 a rappelĂ© un des musiciens hier soir. Cela ne mâa pas marquĂ©. Jâai dĂ» le savoir et lâĂ©couter « Ă lâĂ©poque » mais sans donner suite car je ne mâen souviens pas.
Pendant des annĂ©es, jâai eu beaucoup de mal avec « les » Zenzile de Angers. La voix de leur chanteuse, Jamika, ne passait pas pour moi. High Tone, jâaimais davantage. Mais je trouvais leurs titres trop longs ou trop expĂ©rimentaux.
La Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022, pendant le concert de Zentone. Photo©ïžFranck.Unimon
Jâai aimĂ© High Tone lorsquâils ont jouĂ© avec le groupe Improvisators Dub, dans le groupe Highvisators. CâĂ©tait en 2004. Les Improvisators Dub de Bordeaux, avec « feu » Manutention, Ă©taient lestĂ©s de Dub. Avec eux, impossible de rater la percussion Dub. Jâai eu la chance de voir les Improvisators Dub Ă un concert Ă la salle de concerts lâObservatoire Ă Cergy St Christophe, la mĂȘme soirĂ©e oĂč jâai dĂ©couvert le groupe Brain Damage de St Etienne, alors conduit par Martin Nathan et le bassiste RaphaĂ«l Talis, parti par la suite.
Depuis, Manutention est dĂ©cĂ©dĂ© et le groupe Improvisators Dub nâexiste plus, ce qui me rend assez nostalgique. Hier soir, sur scĂšne, Ă la Maroquinerie, aucun des artistes sur scĂšne nâa mentionnĂ© les Improvisators Dub parce-que le temps est passĂ©. Mais dans les annĂ©es 1990-2000, les Improvisators Dub faisaient partie, avec High Tone et Zenzile des groupes français pionniers pour jouer du Dub sur scĂšne « avec des instruments » comme lâa dit un des spectateurs, hier soir.
Les groupes français Le Peuple de lâHerbe, Dubphonic ou Lab° ont aussi su faire partie ou font peut-ĂȘtre encore partie de la surface de rĂ©paration du Dub en France mais je les connais moins bien, ne les ai pas vus sur scĂšne, ou leur prestation sur scĂšne (telle celle de Lab° Ă Saint Germain en Laye) mâavait moins transportĂ©.
Jâai aussi aimĂ© High Tone lorsquâil a croisĂ© Brain Damage « de » Martin Nathan (aprĂšs le dĂ©part de RaphaĂ«l Talis) pour former le groupe High Damage. JâĂ©tais allĂ© les voir Ă lâEMB de Sannois.
Enfin, jâai aimĂ© High Tone lorsque, cette fois, il a retrouvĂ© Zenzile pour Zentone.
Jâavais ratĂ© cette deuxiĂšme « version » de Zentone en concert en juin Ă Paris. Je nâavais pas pu aller lâĂ©couter sur scĂšne Ă Lille fin septembre. Aussi, est-ce avec un grand plaisir quâen tapant Zentone sur internet, machinalement, il y a quelques semaines, que jâai appris quâils allaient passer, Ă nouveau pour une date unique, cette fois Ă la Maroquinerie, salle de concerts dont jâavais dĂ©jĂ entendu parler mais qui mâĂ©tait toujours restĂ©e inconnue. Je ne savais pas oĂč la situer.
Se rendre seul Ă un concert, dans une salle que lâon ne connaĂźt pas, ressemble un peu Ă un pĂšlerinage.
La Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022, avant le concert de Zentone. Photo©ïžFranck.Unimon
Pour ce pĂšlerinage, il mâa fallu me transplanter, vers 19h ce mardi soir, dans un mĂ©tro bondĂ©, ligne 3, depuis Paris St Lazare, avec une femme-parachutiste criant et se jetant presque dans mon dos, alors que les portes allaient se fermer :
« Mettez-vous dans les couloirs, sâil vous plait ! Câest pas vrai ! Tout le monde pourrait entrer si les gens se mettaient dans les couloirs ! ».
La station de mĂ©tro suivante, la mĂȘme « parachutiste » a prĂ©fĂ©rĂ© se cramponner Ă lâintĂ©rieur de la voiture, gĂȘnant le passage des personnes qui souhaitaient descendre.
LâatmosphĂšre sâest ensuite pacifiĂ©e dans le mĂ©tro alors que celui-ci sâest un peu vidĂ©. Jâai alors pris le temps de regarder ces personnes qui Ă©taient dans le mĂ©tro. Il y avait un peu moins de monde sur son Ă©cran de smartphone que dâhabitude.
A la station Gambetta, beaucoup de voyageurs sont descendus. On aurait presque dit quâils se rendaient tous Ă la Maroquinerie.
Dans les faits, non, bien-sûr.
AprĂšs un passage Ă la boulangerie La Gambette Ă Pain oĂč jâai dĂ» me passer de Mamouna, car il nây en nâavait plus, jâai demandĂ© mon chemin pour la Maroquinerie, rue Boyer.
Câest loin ! Vous nây ĂȘtes pas du tout ! Je crois quâil faut monter vers MĂ©nilmontantâŠ.
Vous nâavez pas un tĂ©lĂ©phone ?
Jâai rĂ©pondu : « Je suis archaĂŻque. Je prĂ©fĂšre demander aux gens⊠».
Enfin, une dame dâune soixantaine dâannĂ©es, la quatriĂšme personne que jâinterrogeais, et de loin plus ĂągĂ©e que les trois hommes que jâavais questionnĂ© prĂ©cĂ©demment, mâa confirmĂ© :
« Vous continuez tout droit, vous descendez la rue Villiers Adam. JusquâĂ la rue de la BidassoaâŠvous en avez pour 15 minutes ou peut-ĂȘtre moins si vous marchez plus vite que moi ».
Dans la rue Boyer, ce mardi 25 octobre 2022, non loin de la Maroquinerie. Photo©ïžFranck.Unimon
Moins de quinze minutes plus tard, je passais devant les Tonton Bringueurs oĂč se tenait un certain nombre de consommateurs, ainsi quâĂ lâintĂ©rieur. Dans la rue Boyer, je suis aussi passĂ© devant un club de Pilates ( « En dix sĂ©ances, vous sentez la diffĂ©rence ») et un futur projet de construction dâappartements luxueux.
Puis, la Bellevilloise et la Maroquinerie.
Devant la Maroquinerie, aprĂšs le concert de Zentone ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
La Maroquinerie est le type de salle de concert que je prĂ©fĂšre. Je suis allĂ© une fois ou deux Ă Bercy. Câest trop grand mĂȘme si jây ai de trĂšs bons souvenirs :
Burning Spear et les Gladiators avec « feu » Albert Griffith.
Je suis allĂ© une fois Ă la DĂ©fense Arena, câĂ©tait pour Kassavâ. Je ne le regrette pas mais jâavais prĂ©fĂ©rĂ©, ensuite, retourner voir Kassavâ Ă la fĂȘte de lâHuma. Jâai ainsi pu voir « feu » Jacob Desvarieux avec le groupe, une derniĂšre fois sur scĂšne, sans le savoir.
Et puis, il y âa le prix de la place. 21,99 euros pour Zentone, hier soir. Je prends. A partir de 30 euros, il me faut une bonne raison. Je ne vais plus Ă un concert de Björk, que jâavais pu voir lors de son passage Ă lâElysĂ©e Montmartre aprĂšs son premier album, Debut , depuis que les places montent Ă des tarifs auxquels je prĂ©fĂšre ne pas penser. La derniĂšre fois que jâai vue Björk, sur scĂšne, câĂ©tait en clĂŽture du festival Rock en Seine. Un trĂšs trĂšs bon concert. CâĂ©tait il y a environ 15 ans. JâĂ©tais alors cĂ©libataire et sans enfant.
Jâai acceptĂ© de mettre prĂšs de 40 euros pour aller voir en dĂ©cembre Rodolphe Burger au New Morning. Parce-que câest Rodolphe Burger, que je ne lâai jamais vu sur scĂšne. Et, parce-quâil sera accompagnĂ© des deux pointures que sont Medhi Haddab, dont je connais un petit peu lâunivers, et Sofiane SaĂŻdi que je ne connais pas du tout.
Pour moi, le prix dâune place de concert ne dit rien de la valeur dâun artiste. En novembre, Ă Massy, il sera possible de voir en concert la plus que trĂšs grande chanteuse Oumou SangarĂ© pour moins de trente euros. Câest bien moins que dâautres artistes, dont les concerts sont plus chers, et dont la voix, Ă cĂŽtĂ© dâelle, est une brindille.
Je nâai jamais vu Rodolphe Burger en concert mais cela fait des annĂ©es que je lâĂ©coute par morceaux. RĂ©cemment, jâai aimĂ© revoir et réécouter sa reprise du Billie Jean de MichaĂ«l Jackson. OĂč Burger joue avec Sarah Murcia, une artiste que je ne connaissais pas il y a encore deux mois et que jâai aperçue en photo, collĂ©e Ă sa contrebasse, pour la premiĂšre fois, en me rendant Ă une exposition de tableaux dâune ancienne collĂšgue au restaurant-cafĂ©-salle de concerts le Triton.
Pour moi, parler de tout ça a aussi Ă voir avec le concert dâhier soir. Hier soir, un des guitaristes du groupe Zentone portait un tee-shirt sur lequel on pouvait lire :
New Order.
La Maroquinerie, concert de Zentone, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Nous avons Ă©coutĂ© du Dub et du Reggae hier soir. Mais les musiciens que nous avons vus et Ă©coutĂ©s viennent dâhorizons multiples et multipistes. Tout comme un certain nombre des spectateurs prĂ©sents, sans doute.
La salle était pleine.
La Maroquinerie, au dĂ©but du concert de Zentone, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Je me demande certaines fois qui je vais voir, parmi les spectateurs. Quel sera leur profil. MĂȘme si un profil, une apparence, ne dit rien de dĂ©finitif ou de notre humeur vĂ©ritable. Hier soir, le public Ă©tait un peu plus masculin que fĂ©minin. Je dirais Ă peu prĂšs 55 pour cent dâhommes pour 45 pour cent de femmes.
Un public plutĂŽt blanc. Nous devions ĂȘtre dix noirs, en comptant trĂšs large, dans la salle. Pour lâĂąge, je dirais que cela commençait Ă 25 ans pour monter jusquâĂ 50 ans et plus. Mais jâai aussi vu une enfant dâune douzaine dâannĂ©es qui devait ĂȘtre avec son pĂšre au fond de la salle de concert. Jâai vu une femme dâune bonne vingtaine dâannĂ©es avec une casquette posĂ©e Ă lâenvers de façon recherchĂ©e, portant un blouson type Bombers, jeans trouĂ© aux genoux, baskets, le dos voutĂ©, accompagnĂ©e au moins dâun homme dâĂ peu prĂšs du mĂȘme Ăąge, une pinte de biĂšre Ă la main, allure de geek (ou de skateur), avec casquette, lunettes et barbe de plusieurs jours.
Mais jâai aussi vu un homme dâune cinquantaine dâannĂ©es, presque habillĂ© comme un cadre sup, au bras de sa compagne Ă©namourĂ©e.
Les biĂšres Ă©taient de sortie dans la salle. Elles avaient remplacĂ© les cigarettes et les joints. MĂȘme si une personne ou deux a pu tirer des lattes sur sa cigarette Ă©lectronique sans inquiĂ©tude.
Dâabord plutĂŽt au fond de la salle, devant la console de son, je me suis rapidement aperçu que jâĂ©tais trop loin pour prendre des photos. Alors que ce que jâaimerais, autant que possible, lors des quelques concerts oĂč jâai prĂ©vu de me rendre, câest de pouvoir proposer des photos prĂ©sentables. Des photos qui donnent envie dâaller Ă un concert, des photos qui donnent envie dâĂ©couter de la musique dans un endroit public.Alors, suivant l’exemple de quelques personnes, que j’avais vu se faufiler vers la scĂšne, je me suis mis Ă sillonner au sein du public. Et, trĂšs facilement, j’ai pu me rapprocher….
La Maroquinerie, pendant le concert de Zentone, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Au dĂ©but du concert, je nâai pas pu mâempĂȘcher de penser aux attentats terroristes islamistes « du » Bataclan en novembre 2015. Peut-ĂȘtre que câest la premiĂšre fois ou lâune des premiĂšre fois que je retourne dans une salle de concert depuis ces attentats. Ce nâest pas une histoire de peur. Je crois que câest parce-que jâavais Ă©tĂ© occupĂ© par dâautres Ă©vĂ©nements. Mais tout en Ă©tant lĂ , devant Zentone, avec dâautres personnes dans la salle, je me suis dit que nous contribuions, aussi, Ă nous Ă©loigner de ce trauma.
Ensuite, sur scÚne, Zentone a tenu toutes ses promesses. Le bassiste de Zenzile et celui de High Tone, toujours devant au milieu de la scÚne, ont joué par alternance. Celui de Zenzile avait une énergie punk tandis que celui de High Tone était plutÎt roots.
Le bassiste de Zenzile, pendant le concert de Zentone, ce mardi 25 octobre Ă la Maroquinerie. DerriĂšre lui, Jolly Joseph. Photo©ïžFranck.Unimon
Le bassiste de High Tone, Ă la Maroquinerie pendant le concert de Zentone ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Trois ou quatre personnes étaient aux claviers, dont le chanteur Jolly Joseph.
Au premier plan, le chanteur Jolly Joseph, Ă cĂŽtĂ© de lui, le bassiste de Zenzile, au fond, le guitariste de High Tone. Maroquinerie, concert de Zentone, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Jolly Joseph aux claviers, au milieu, le musicien des instruments Ă vent et claviers, Ă droite, le guitariste de Zenzile. La Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022 pendant le concert de Zentone. Photo©ïžFranck.Unimon
Deux guitaristes Ă©taient en lice. Un autre musicien tenait la partition des instruments Ă vent et de la percussion. A lâarriĂšre scĂšne, au milieu, le batteur a Ă©tĂ© le ferment dâun Dub intraitable.
Le batteur de Zentone, ferment d’un Dub intraitable. La Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Un des bassistes et le batteur de Zentone. La Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
La Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022. Concert de Zentone. Photo©ïžFranck.Unimon
Zentone, Ă la Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Zentone, ce mardi 25 octobre 2022, Ă la Maroquinerie. Photo©ïžFranck.Unimon
Zentone, Ă la Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Concert de Zentone, Ă la Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Zentone Ă la Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Zentone, Ă la Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Zentone, Ă la Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Zentone, Ă la Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Zentone, Ă la Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Zentone, Ă la Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Zentone, Ă la Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Zentone, Ă la Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Zentone, la Maroquinerie, ce mardi 25 octobre 2022. Photo©ïžFranck.Unimon
Franck Unimon, ce mercredi 26 octobre 2022.