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Le Grand jour

 

                                                  Le grand jour

 

Ce mercredi 15 septembre 2021, c’est le « grand jour ». Comme tous les jours, il nous arrive beaucoup de nouvelles tristes et bonnes. La poursuite du procès des attentats du 13 novembre 2015. Les Talibans en Afghanistan. Les inondations ces derniers jours suite à de fortes pluies dans certaines régions de France. La Flambée des prix de l’essence. Les nouvelles mesures du Président Macron en faveur de la police. La sortie du film Dune réalisé par Denis Villeneuve adapté de l’œuvre de Frank Herbert (1965). Œuvre déjà précédemment adaptée par David Lynch en 1984 avec un résultat mitigé. Alors que  « le » Dune de Denis Villeneuve que je suis allé voir ce matin à la première séance suscite et suscitera sûrement plus d’enthousiasme. J’en parlerai bientôt comme je parlerai aussi des films En Route pour le milliard de Dieudo Hamadi ; Petite Solange d’Axelle Ropert ; deux films qui sortiront bientôt.

Comme je parlerai aussi de Bac Nord de Cédric Jimenez, de Boîte Noire de Yann Gozlan et de Shang-Chi Et La Legende des dix anneaux de Destin Daniel Creton. Six films que j’ai vus entre la semaine dernière et aujourd’hui. Dont les quatre derniers hier et aujourd’hui. J’avais dit que je ferais le « plein » pendant que je disposerais d’un test antigénique récent au résultat négatif. Et, je l’ai pratiquement fait. Mais je ne pourrai pas tout écrire dans cet article. J’ai peu de temps aujourd’hui. Et le principal est dans ce qui va suivre.

 

Journal  » Le Parisien » de ce mercredi 15 septembre 2021.

 

 

«  Power is Power ! » nous apprend Cersei dans la série Game of Thrones.

Avoir du Pouvoir, c’est bénéficier de tellement d’intermédiaires qui nous protègent et agissent selon nos ordres et nos décisions qu’il peut se passer beaucoup de temps avant que l’on ait à répondre de nos actes. Parfois, celles et ceux qui ont du Pouvoir vont jusqu’à bénéficier de plusieurs générations d’intermédiaires entre leurs actions, leurs décisions et le moment où ils ou elles doivent en répondre.

 

A partir de ce 15 septembre 2021, les soignants qui, en France, vont continuer de refuser de se faire vacciner contre le Covid pourront légalement être sanctionnés. Et, eux, n’auront pas ce Pouvoir qui leur permettra de se défiler comme une Agnès Buzyn, un Olivier Veran ou d’autres.

Et, lorsque j’apprends ce mercredi que le Président Macron bichonne la police, même si je n’ai pas lu dans le détail sur quoi portent ces avantages qu’il lui accorde, je « sais » que la police française, en tant qu’institution publique dans une démocratie, a effectivement besoin de plus de moyens. Un film comme Bac Nord le montre mais aussi des ouvrages comme celui de Frédéric Ploquin ( La Peur a changé de camp et La Peur a changé de camp 2ème partie) .

Cependant, lorsque j’apprends que le Président Macron bichonne la police, je crois aussi fortement, que c’est aussi parce qu’il a besoin d’elle pour faire appliquer et imposer sa politique. Y compris par la force. Et, donc, que ces faveurs attribuées à la police le sont aussi par calcul ou :

Que ces faveurs attribuées à la police le sont plus par calcul que par réelle empathie.

Journal  » Le Canard Enchainé » de ce mercredi 15 septembre 2021.

 

 

L’avantage avec les personnels soignants, c’est qu’ils se tiennent bien d’une manière générale. Même lorsqu’ils manifestent. J’entretiens une sorte de délire qui m’incite à penser que, depuis trente ans au moins, chaque fois qu’un gouvernement a entendu parler d’un projet de grève ou de manifestation des personnels soignants, que cela ne l’a jamais empêché de partir en thalasso, de se faire un musée ou un p’tit restau.

Et, ce 15 septembre 2021, c’est pareil. Le peu que j’ai lu dans la presse me montre que nous avons un gouvernement qui roule des mécaniques et qui est très sûr de son fait à propos des soignants qui persistent à refuser de se faire vacciner :

 

Ils se-ront suspendus. Ils se-ront licenciés. Leur salaire ne sera pas versé.

Journal  » L’Humanité » de ce mercredi 15 septembre 2021.

 

Certains diront sûrement que l’on a été bien patient avec tous ces soignants non vaccinés dont j’ai fait partie jusqu’à il y a encore deux jours ( jusqu’au 13 septembre 2021 Marcher pour ne pas mourir mais aussi Etre un mauvais exemple . Pour d’autres de mes articles en rapport avec la pandémie du Covid et/ou la profession infirmière, regarder dans la catégorie  » Crédibilité » et  » Corona Circus » du blog).

Mais je peux dire ceci :

 

Même lorsque ma vaccination sera complète, je crois que je garderai ce sentiment d’être un aborigène devant certains membres de cette nouvelle « civilisation » de vaccinés…et de passe sanitaire.

 

On peut être détenteur d’un passe, s’en servir, et c’est évidemment ce que je ferai, tout en le regardant avec perplexité. Non que je me sente humilié ou infériorisé. Mais, simplement, j’ai le très fort sentiment que « l’on » me raconte des bobards en me promettant des merveilles sanitaire ou autres avec ce vaccin et ce passe sanitaire. Alors que dans les faits, je considère que je vais perdre beaucoup plus dans ce monde de vaccin et de passe sanitaire que je ne vais réellement en gagner. Du reste, depuis le début officiel de la pandémie en mars 2020, j’ai déjà beaucoup perdu de ma vie passée. Et, ce que j’ai perdu ne reviendra pas.

 

 

Il y a bientôt trente ans maintenant, lors d’une grève des soignants (infirmiers et aides-soignants principalement), un éminent cancérologue, décédé depuis, avait dit :

 

« Le gouvernement n’a pas le droit de laisser pourrir cette grève ».

 

Pour moi, ce refus des vaccins actuels contre le Covid de certains soignants est l’équivalent d’une grève. Mais, comme pour les autres grèves, « on » passera outre. On marchera dessus. On peut se le permettre, une fois de plus.

 

On invoquera les circonstances sanitaires. La priorité sanitaire. D’accord. Il y a deux ou trois mois, mon thérapeute, qui n’est ni épidémiologiste, ni infectiologue, étonné que je sois toujours non-vacciné lors de nos séances, m’avait dit  :

 

« Je ne comprends pas que la vaccination contre le Covid ne soit pas déjà obligatoire pour les soignants ». Et, il m’avait rappelé que certains soignants non vaccinés avaient contaminé certains de « leurs » patients.

 

Je lui avais alors demandé :

« Et, ces soignants, portaient-ils des masques ? ».

Il avait alors admis :

« Je ne sais pas…. ». Et, comme lui, je pense que nous sommes nombreux à ne pas savoir.

Paris, ce mercredi 15 septembre 2021, du côté des Halles.

 

Ce que nous savons, c’est que, même « masqués », des soignants en bonne santé ont pu attraper le Covid. De mon côté, je « sais » que, l’année dernière, au moins deux infirmières volontaires pour aller soigner dans une unité Covid, l’avaient rapidement attrapé elles-mêmes. Dans les 15 jours. Si je me souviens bien, elles ne portaient pas de masque FFP2. Qui est responsable de la dotation du matériel dans les lieux de soins ? Qui fait en sorte que les stocks de matériel- ou les munitions si l’on préfère- nécessaires soient disponibles dans des hôpitaux ou des cliniques ? Dans un pays ? Les personnels soignants ? Les personnels infirmiers et aides-soignants ? Non.

 

Nous savons aussi maintenant avec le variant Delta, que, même lorsqu’une personne est vaccinée, elle peut être contagieuse. Le port du masque reste donc nécessaire en plus. Le port du masque n’est donc pas une action superflue. Et, la vaccination ne se suffit pas à elle-même.

Nous savons aussi, si nous faisons un tout petit effort de mémoire- ce ne sera pas douloureux- que lorsqu’il y avait une pénurie de masques dans le pays l’année dernière ( entre mi-mars 2020 et début mai 2020) alors que la pandémie du Covid était officiellement déclarée et que nous avons connu notre tout premier confinement, le port du masque était alors estimé facultatif par le gouvernement.

Les masques sont arrivés début mai 2020, les masques sont devenus obligatoires.

Même chronologie avec les vaccins. Sauf que depuis cet été, on a rajouté en plus le passe sanitaire, le QR code à montrer sur papier ou sur son téléphone. Car cela ne suffisait pas de se faire vacciner. Désormais, il fallait aussi se faire « fliquer ». Oui, j’ai bien écrit « fliquer ». Sans intention d’injurier les agents de la police. La même police que le Président Macron vient de chouchouter.

 

 

Pour les soignants, il y a eu la prime pour service rendu à la Nation l’année dernière. Et, il y a le Ségur prévu ou qui a déjà été appliqué. On ne peut donc pas dire que le gouvernement a été si ingrat ou si radin que ça avec la profession soignante. Sauf que cette prime, au montant agréable, et le Ségur annoncé, restent inférieurs à ce qu’ont perdu les professions soignantes d’un point de vue salarial depuis plusieurs années. Donc, « on » fait quelques gestes marquants mais qui, fondamentalement, ne changent rien à l’état de ces professions comme à la dégradation des conditions de travail dans les hôpitaux. Il manque désormais plus de personnel soignant dans les hôpitaux depuis le début de la pandémie en mars 2020. Mais on peut se permettre d’en licencier davantage si ce personnel refuse de se faire vacciner. Ça « tiendra ». Comment ? ça tiendra. Qui l’affirme ?

 

Quelques mots encore avant de conclure :

 

J’ai été diplômé en 1989. Cela ne fait pas de moi un génie ou un infirmier exemplaire. Mais la plus grande partie de ma vie professionnelle, je l’ai passée dans des hôpitaux et dans des cliniques. Pour le peu que j’ai compris, un soignant, c’est généralement, un professionnel consciencieux qui tient à la vie d’autrui. Bien-sûr, il y a des impairs. Il y en a dans toutes les professions.

Donc, ces soignants consciencieux qui se font balader par les gouvernements chaque fois qu’ils manifestent depuis trente ans, qui ont toujours fait en sorte que les patients ne pâtissent pas de leurs grèves et de leurs manifestations seraient aujourd’hui, en 2021, des grands irresponsables ? Et, ce serait seulement parce qu’ils sont illogiques, irresponsables et égoïstes que certaines et certains d’entre eux refusent aujourd’hui les vaccins imposés actuellement, voire, aussi, le passe sanitaire ?!

 

Et puis, à partir d’aujourd’hui, on saura établir avec plus de précision le pourcentage des soignants récalcitrants ou opposés aux vaccins anti-Covid actuels ainsi qu’au passe sanitaire. On saura sur qui taper. On saura qui sanctionner ou qui surveiller.

 

Par contre, toutes les fois auparavant, ou, pendant des années, quantités de soignants sont venus travailler, bien que malades ( y compris à peine remis du Covid l’année dernière), ou fatigués, par solidarité. Parce qu’il manquait quelqu’un dans le service. Parce qu’autrement, le service ne pourrait pas tourner. Toutes ces fois-là ne se comptent pas dans une carrière de soignant. De jour, de nuit. Les jours « normaux » comme fériés. Tous les jours de l’année. Que l’on vive en couple ou que l’on soit célibataire. Que l’on ait des enfants ou pas. Que l’on habite à plus d’une heure de trajet de son travail ou pas. Même si l’on a déjà accompli son quota d’heures de travail hebdomadaire.

 

A partir de ce mercredi 15 septembre 2021, on ne regardera pas si le personnel soignant non-vacciné fait partie ou a fait partie de ces soignants-là. Puisque la priorité, encore une fois, ce sera toujours quelqu’un d’autre ou quelque chose d’autre que le soignant. Les patients. « L’éthique ». Le service. La hiérarchie. Les collègues. La culpabilité. La politique.

 

«  Power is Power ».

 

 

Franck Unimon, ce mercredi 15 septembre 2021. ( et ce jeudi 16 septembre 2021 au matin après une nuit de travail).

 

 

 

 

 

 

 

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Marcher pour ne pas mourir

Le journal  » Le monde » de ce lundi 13 septembre 2021.

      Marcher pour ne pas mourir

 

  • ça va ?
  • Non, ça ne va pas.

 

Elles étaient trois jeunes. Je dirais au plus, 25 ans. Accueillantes, volontaires, plutôt mignonnes. Néanmoins, on peut avoir ces particularités et insuffler la mort dans les corps sans le vouloir.

 

Deux d’entre elles étaient étudiantes en médecine. La troisième, étudiante en quoi ?

Elles étaient probablement plutôt bonnes élèves et, bien que rôdées, assez faciles, sûrement, à déstabiliser. Je n’en n’ai pas profité.

 

Lorsque celle qui m’a fait m’asseoir m’a appris la « bonne nouvelle », à savoir, qu’avant l’injection, elle allait me faire un test antigénique, j’ai déballé mes arguments contre cette méthode « barbare ». J’avais déjà fait deux tests antigéniques en tant que cas contact cette année. Négatif à chaque fois. Une seconde sérologie Covid- effectuée il y a environ deux semaines- m’avait redit que si certaines personnes, après avoir contracté le Covid, avaient développé des défenses immunitaires aussi fortes qu’une paire de poitrines nécessitant du 95 D, que les miennes étaient aussi plates qu’une flaque d’eau.

 

Mais elle n’a eu aucune difficulté à me convaincre. Je savais que ces résultats étaient trop anciens et inappropriés. Et, aussi, qu’elle appliquait un protocole qu’elle se devait de suivre d’après son instruction. Partir pour refuser un test antigénique ? Je m’étais fait une raison pour cette première injection de Moderna. Alors, je suis resté et elle m’a enfoncé la tige.

 

  • ça va ?
  • Non, ça ne va pas.

 

A quelques mètres, ses deux « collègues » sont restées silencieuses. Le résultat est arrivé très vite. Moins de deux minutes. A nouveau négatif. Je peux l’écrire : ces derniers temps, il m’est arrivé d’envier celles et ceux qui avaient attrapé le Covid et qui avaient bien récupéré depuis. Car leurs défenses immunitaires, si elles ne sont pas éternelles, sont « naturelles ».

 

Cependant, on ne sait pas quelle tête on va faire en attrapant le Covid. Si nous allons connaître les neiges éternelles, garder des séquelles de cette embuscade ou, au contraire, bien nous en remettre.

 

Celle qui m’a fait l’injection avait des jolis yeux bleus Alléluia à la Léonard Cohen. Cependant, aujourd’hui, on est habile pour s’inventer un profil avantageux.  Donc, je ne suis pas sûr qu’elle était vraiment ce qu’elle m’a dit être. Etudiante en quatrième année de médecine. Après m’avoir piqué, elle m’a recommandé de prendre du doliprane en cas de douleur. Je l’ai écoutée tout en sachant que je n’en prendrais pas. J’ai du doliprane chez moi et j’en donne à ma fille lorsqu’elle a de la fièvre. Mais je prends le moins de médicaments possible. C’est peut-être paradoxal pour un infirmier mais je crois que le repos, le calme, les étirements ou une activité plaisante et l’alimentation, ça aide vraiment. Et qu’il faut d’abord essayer ça avant de se précipiter vers des médicaments. Ou essayer d’en prendre le moins possible. Ne pas s’assommer d’avance. Ce soir, j’ai un peu mal au deltoïde, peut-être un petit mal de la tête. Mais je suis fatigué. Je me suis couché un peu tard hier soir et je me suis levé un peu tôt ce matin.

 

Après l’injection, je suis resté quelques minutes dans la salle d’attente à envoyer des sms pour apprendre à quelques personnes que j’avais reçu ma première injection. Pendant que les jeunes femmes s’occupaient des personnes suivantes. J’ai entendu une femme d’une vingtaine d’années, assez grande, s’avancer en disant :

 

« J’ai très très peur ». Puis « Je suis en Première année de médecine ». Il semble qu’en face, on se soit montré attentif et rassurant.

 

Même si comme l’a très bien compris une ancienne collègue, et présente amie, j’ai lancé  « une bouteille à l’amer » en adressant mon article Etre un mauvais exemple à plusieurs personnes, je ne dirais pas avoir eu peur de me faire vacciner. C’est plutôt du doute et de la méfiance. De la prudence, aussi.

 

Pourquoi cet endroit ?

 

 

J’ai choisi cet endroit à Paris, un espace de santé où l’on trouve entre-autres une consultation en gynécologie, pour le vaccin Moderna.  Ou vaccin covid-19 ARNm- 1273 ( Spikevax ° de la firme Moderna).

 

 J’en avais assez d’entendre parler du Pfizer qui est le vaccin utilisé par Israël que la France copie pour sa politique sanitaire. Copier, cela veut aussi dire que l’on pense et anticipe moins. Israël en est, je crois, à une troisième dose de vaccin à partir de 30 ans car le Pfizer a perdu de ses pouvoirs face au variant Delta.

Le Moderna, beaucoup moins utilisé que le Pfizer, aurait des particularités immunogènes un petit peu supérieures. Je ne m’attends pas à des miracles. Mais j’ai essayé quelque chose.

 

Le Moderna est aussi le vaccin choisi par une de nos voisines, vaccinée dès qu’elle l’a pu et qui s’en porte bien. Nous nous entendons bien avec cette voisine. Et je n’ai pas oublié qu’elle était partante pour emmener à notre fille à une sortie culturelle nécessitant le passe sanitaire. Qu’elle avait été touchée qu’on le lui demande car c’était pour elle une grande marque de confiance. Sauf que, finalement, elle n’avait pas pu être disponible.

 

 

J’ai aussi choisi cet endroit parce qu’il ne ressemble pas aux vaccinodromes impersonnels que j’ai vu. Parce qu’il est dans un quartier où j’ai de bons souvenirs. En tant que comédien sur scène. En tant que spectateur. En tant que client dans un restaurant.

Dans le journal  » Le Figaro » de ce lundi 13 septembre 2021.

 

Pour y arriver, après avoir pris le train et le métro, j’ai tenu à marcher. Dix à quinze minutes de marche. Alors que j’aurais pu descendre à une station de métro plus proche. Avant de prendre le train pour Paris, j’avais acheté trois journaux du jour, Le Figaro, Les Echos, Le Monde. J’avais aussi pris le journal gratuit qui est réapparu avec la rentrée. Dedans, j’ai lu ce que je pouvais qui se rapportait à la pandémie, à la vaccination anti-Covid. Je n’ai rien trouvé qui m’aurait permis de me désister. J’avais assez cherché et assez sollicité autour de moi pour renoncer une seconde fois à cette vaccination. Pourtant, ce soir, même si plusieurs personnes m’ont encouragé vers cette action et m’ont félicité depuis, si cela m’a fait du bien, beaucoup de bien, je ne suis pas soulagé.

 

Le sentiment d’avoir trahi

 

J’ai d’abord le sentiment d’avoir trahi. Ma compagne pour commencer, résolument contre. Pour elle, les vaccins anti-Covid actuels sont des « choses » à bannir.

 

Mon meilleur ami, qui a contracté le Covid il y a plusieurs mois et dont les défenses immunitaires « poussent » le plafond,  qui m’avait conseillé récemment d’attendre quelques mois si je le pouvais.

 

Cette personne perdue de vue qui, en lisant mon article Etre un mauvais exemple, l’avait spontanément partagé et m’avait écrit : « Je suis aussi un mauvais exemple ». Son soutien m’a fait découvrir le sentiment d’avoir désormais une responsabilité, de par mon article, envers celles et ceux qui pourraient se reconnaître à travers lui, à travers moi. Et, moi, en partant me vacciner, je leur retirais en quelque sorte un « allié ».

 

Et, dans une bien moindre mesure, j’ai un peu l’impression de ne pas avoir tenu compte de l’avis du médecin que j’avais sollicité  au sujet de ces vaccins actuels contre le Covid et qui m’avait répondu :

 

« Peut-être que, finalement, on ne court pas de risque avec ces vaccins mais on manque de recul. Donc, si vous pouvez, attendez encore quelques mois qu’un vaccin dont on sera plus sûr, arrive ».

Il m’avait aussi appris avoir attrapé le Covid en avril et m’apparaissait en pleine forme, début septembre.

 

Pourquoi, moi « l’anarchiste » et le « révolutionnaire », ai-je changé d’avis ?

 

Changer d’avis :

 

Autour de moi, aujourd’hui, je dénombre évidemment bien plus de personnes  vaccinées contre le Covid qui se portent bien que de personnes non vaccinées. Le nombre ne fait pas tout. Et ce n’est pas la peur du mépris ou de la honte sociale qui m’a dirigé.

 

Ces personnes vaccinées, que je connais, peuvent avoir des profils opposés. Mais aussi des personnalités tranchées. Si l’on peut être une personne affirmée et affutée en refusant de se faire vacciner et en refusant le passe sanitaire, je peux aussi dire que parmi les personnes vaccinées contre le Covid que je connais, se trouvent des personnes toutes autant affirmées et affutées. Dans une fourchette d’âge allant de 35-40 ans à 70 ans et plus. Je pourrais donc me satisfaire du fait que ces personnes se soient faites vacciner contre le Covid.

 

Sauf qu’il me reste des gros résidus de doute. Tomber par hasard tout à l’heure sur le post, sur Facebook, d’un ami qui affirme que la vaccination anti-Covid « aurait » causé 40 000 morts en neuf mois d’après telle ou telle source m’a bien-sûr contrarié. Et s’il avait raison ?

 

Relire aujourd’hui sur le site Prescrire.org dans l’article (daté de ce 1er septembre 2021) intitulé Effets indésirables connus mi-2021 des vaccins covid-19 à ARN messager ( Covid-19 Des signaux confirmés et quelques signaux d’effets indésirables très rares ont émergé, notamment des péricardites et des myocardites. La Rédaction de Prescrire publie son analyse détaillée dans le numéro de septembre) m’a aussi contrarié.

 

 

Je n’ai pas changé d’avis pour pouvoir bientôt retourner au restaurant, au cinéma, dans une salle de théâtre, dans la médiathèque de ma ville ou pour voyager. Même si je le ferai sans doute après m’être fait vacciner.

Même si avec le résultat de mon test antigénique d’aujourd’hui, je compte bien faire le « plein » de sorties qui me sont désormais interdites sans passe sanitaire et sans test antigénique et PCR négatif récent. Je pense en particulier à retourner au cinéma et dans « ma » médiathèque.

 

Le centre commercial Côté Seine à Argenteuil, grand ouvert ce lundi 13 septembre 2021. Alors qu’il faut continuer de fournir un passe sanitaire ou un test antigénique et PCR négatif pour pouvoir entrer dans la médiathèque de la ville située à dix minutes à pied de là.

 

Je reste aussi critique envers le passe sanitaire et le projet de société qu’il dessine. Je crois qu’au pire, l’ancienne Ministre de la santé Agnès Buzyn, mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » et une mauvaise gestion de la pandémie du Covid l’année dernière, sera condamnée à du sursis. Et qu’elle sera la principale part visible et condamnée des responsables de cette mauvaise gestion parmi les grosses « têtes de gondoles ». Et que les autres se feront discrètes ou sauront si bien se faire défendre que leur condamnation sera  faible ou inoffensive. Contrairement à ce qui va  se produire à partir de ce 15 septembre, dans deux jours, pour celles et ceux, employés, qui ne seront toujours pas vaccinés, ne serait-ce qu’une fois, contre le Covid.

 

Pour ces personnes, je m’attends à ce qu’on les brutalise un peu plus que nous ne l’avons déjà été dans notre grande majorité depuis le début de cette pandémie. En se cachant derrière la loi :

 

« On vous avait prévenu. Vous avez été informé(e). Vous avez eu le temps de la réflexion. Maintenant, je suis obligé(e )  d’appliquer la Loi. Ce n’est pas moi, c’est la Loi qui m’oblige à vous dire de dégager et à vous sanctionner !  ».

 

Je crois qu’il va se produire beaucoup trop de « sale » à partir du 15 septembre au prétexte de la Loi. Car sitôt que l’on octroie à plus de personnes  un certain pouvoir répressif, le pire, camouflé ou un peu tenu en laisse d’ordinaire, s’exprime davantage. Je ne m’attends pas à des ratonnades. Mais à des dégradations morales, sociales et économiques. A un accroissement de contrariétés et d’humiliations quotidiennes les plus diverses au motif que certaines personnes ne fourniront pas, en cas de contrôle- et il y en aura de plus en plus à partir du 15 septembre- le papier qu’il faut ; le QR Code attendu pour effectuer des déplacements ou des actions qui, « autrefois », il y a encore deux mois, ne le nécessitaient pas.

 

C’est plutôt ça qui m’a fait changer d’avis. Je n’ai pas envie de me mettre dans un état d’hyper-vigilance pour des gestes quotidiens qui, jusqu’à il y a peu, allaient de soi comme le simple fait d’ouvrir un robinet pour avoir de l’eau.

Paris, lundi 13 septembre 2021.

La possibilité d’attraper le Covid m’a aussi fait changer d’avis. Car, à partir du 15 septembre, j’ai l’impression que chaque fois qu’une nouvelle personne non vaccinée attrapera le Covid et sera hospitalisée que cela permettra de marteler que si elle avait été vaccinée, elle ne l’aurait pas attrapé. Ou alors une forme bénigne. Il va se passer un peu de temps avant de devoir admettre que le « Tout vaccin » ne résoud pas tout contre le Covid. Au moins jusqu’à ce que les « nouveaux » traitements anti-Covid ne soient disponibles pour le plus grand nombre sur le marché. D’ici un mois ? Deux mois ? Trois mois ?

 

Gagner du temps

 

J’ai donc aussi changé d’avis pour continuer de gagner du temps.  D’accord, pendant que je prends le temps de réfléchir d’autres ont le temps de faire trois enfants et de les voir commencer à faire des études supérieures puis de devenir grands-parents. Mais j’ai besoin de temps. Cet article, pour être écrit, a besoin de temps. J’avais écrit une première version en rentrant de l’espace de santé en m’abstenant de déjeuner. Puis, je suis parti chercher ma fille à l’école. J’ai tout réécrit ce soir depuis le début. Après avoir fait faire ses devoirs à ma fille. Après avoir dîné. Après lui avoir lu une histoire, ce qui n’était pas prévu, au moment du coucher. Yekrik ! Yekrak !

Paris, ce lundi 13 septembre 2021.

 

« Le temps ne respecte pas ce qui se fait sans lui ». J’aime cette phrase. J’ai oublié qui en est l’autrice ou l’auteur.

 

Ma seconde injection aura lieu début octobre si elle se fait. D’ici là, nous devrions avoir d’autres informations concernant l’évolution de la pandémie mais aussi à propos des effets des vaccins anti-Covid actuels. A cela s’ajoutent tous ces nouveaux traitements contre le Covid, par voie orale ou intraveineuse, mais aussi par voie intramusculaire, prévus pour cet « automne ». Et, pour l’instant, je préfère le traitement intramusculaire que j’ai reçu à un traitement oral ou par voie intraveineuse.

 

Si je « fais » ma deuxième injection, je n’aurai en principe pas de rappel avant six mois. Ce qui nous amène au mois d’avril 2022 où je veux bien croire que l’on en saura plus sur la « sortie » éventuelle de la pandémie. Comme sur les traitements contre le Covid.

Argenteuil, ce lundi 13 septembre 2021. J’ai l’impression qu’il y a moins de tests antigéniques et PCR pratiqués dans ce genre de tente qui fait désormais partie du paysage. Ce sera bien lorsque ces tentes disparaitront.

 

Selon certains témoignages et affirmations

 

Bien-sûr, si je suis mort d’ici là ou complètement bousillé par la vaccination anti-Covid, tout cela n’aura plus d’importance pour moi. Je suis bien obligé d’y penser puisque selon certains témoignages ou affirmations, ou explications, ces vaccins anti-Covid sont toxiques. Et, moi, j’en suis à J+1 en terme d’expérience avec ce vaccin. Je ne sais pas ce qui va se passer ensuite. Or, selon certaines affirmations, une personne vaccinée contre le Covid aurait une espérance de vie de deux à trois ans ensuite. En repartant du centre de santé, je me suis donc imaginé que la plus grande partie de ces personnes que je croisais dans la rue, se déplaçant, discutant entre elles ou assises à une terrasse d’un café, tomberaient toutes d’un seul coup, un beau jour, mortes. Et que ce serait pareil pour moi.

Paris, ce lundi 13 septembre 2021.

 

Je me suis aussi imaginé qu’un jour, alors que j’aurais l’intention de me rendre dans une épicerie, que je me retrouverais finalement dans un pressing puisque la vaccination, avec les nanotechnologies qu’elle comporterait, permettraient de me téléguider à distance. Je voudrais voir tel film. Hé bien, non, « on » me forcerait à aller voir tel film à la place. Je voudrais faire la vaisselle, hé bien non, « on » m’obligerait à me rendre sur internet pour faire des achats. Je voudrais m’habiller de telle manière pour sortir, et, finalement, non, à la place « on » m’imposerait de descendre dans les égouts.

Paris, lundi 13 septembre 2021.

 

 

Il y a bien-sûr d’autres croyances et d’autres affirmations à propos des vaccins anti-Covid. Je préfère en rire un peu. Comme le fait que notre téléphone puisse être aimanté à l’endroit où le vaccin nous a été injecté. Je n’ai même pas eu envie de faire le test. C’est plutôt ma compagne qui m’a incité. Alors, devant elle, j’ai pris mon téléphone et l’ai posé contre ma peau. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois. Il est retombé à chaque fois. J’allais continuer lorsqu’elle m’a dit que ce n’était pas la peine. Puis, ma compagne en a déduit que mon vaccin était peut-être « un placebo ». Je lui ai répondu :

 

« Quelle que soit la situation, de toute façon, il y aura toujours une explication ».

 

Ma compagne m’a « prédit » une troisième puis une quatrième injection. Autant prédire une troisième et une quatrième guerre mondiale. Je ne peux pas lui donner tort. Le monde va mal.  Je pense aussi que le nombre d’injections de vaccins contre le Covid va augmenter. Et cela ne m’emballe pas du tout.

Lorsque je lui ai dit que j’avais toujours des doutes, elle m’a objecté, presqu’assassine :

 

« En général, quand on a des doutes, on s’abstient ! ».

« C’est ce que je fais, en général, oui. Mais j’ai fait ce que j’avais à faire ». Puis, j’ai ajouté :

« Vu qu’il me reste maintenant deux à trois ans à vivre, regarde moi bien. Parce-que bientôt, je ne serai plus là ». Cela l’a fait un peu rire.

 

S’il me reste effectivement deux à trois ans, au mieux, à vivre avec ce vaccin, je me demande ce que je pourrais bien faire durant ces deux à trois ans. Me faire plaisir sûrement. En attendant, lorsque ma mère a appris que j’avais reçu ma première injection, elle m’a écrit par sms qu’elle allait aussi se faire vacciner. Et que mon père suivrait sûrement ensuite. Sa réaction m’est alors apparue évidente. Pourtant, je ne l’avais pas du tout prévue.

 

 

Lorsque j’ai eu quitté le centre de santé ce matin, ça klaxonnait dans la rue. Un camion arrêté bloquait la rue. A pied, j’ai facilement pu passer. J’ai tenu à retourner à la gare St Lazare en marchant.  J’ai pris quelques photos sur le trajet. Regarder pour vivre. Marcher pour ne pas mourir.

 

 

Franck Unimon, ce lundi 13 septembre 2021.

 

 

 

 

 

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Argenteuil Corona Circus

Etre un mauvais exemple

Samedi 11 septembre 2021, le matin, Paris.
Hôtel de Ville, Paris, depuis la rue de Rivoli, ce samedi 11 septembre 2021, vers 9 heures du matin. On peut apercevoir sur la gauche un vaccinodrome. Et, au fond, Notre Dame.

Etre un mauvais exemple

 

Ce samedi 11 septembre 2021, je suis un mauvais exemple. Je dois donc me préparer à vivre dans le mépris, la peur et la honte. Si j’étais clairvoyant, Je ferais tout afin me faire subventionner au plus vite par une marque de mouchoirs jetables. Mais aussi pour devenir VRP pour des anxiolytiques et des antidépresseurs. Pour fuir, raser les murs et me faire le plus discret possible. Tout cela est compatible. Dans ces domaines, je suis un homme d’avenir.

 

En dehors de ça, je passe mon temps à me terrer dans le passé. Je refuse la nouveauté et le changement. Je suis irrationnel, illogique, égoïste, irresponsable, immoral. Certaines personnes ont réussi et vont réussir précisément « grâce » à ces caractéristiques. Mais pas moi. Car, je suis has been. Je vois bien que tout le monde est passé à autre chose. Or, je persiste dans mon erreur. C’est plus fort que moi. C’est en cela que l’on reconnaît un mauvais exemple.

 

Je fais partie de cette minorité dont la seule véritable expertise, reconnue et encouragée, consiste, a toujours consisté, à obéir, à donner de sa personne et à subir. Par exemple, je peux me présenter dans un centre de transfusion sanguine afin d’aller donner mon sang librement. On acceptera de me le prendre sans difficultés. Je suis donc bien obligé d’admettre qu’il est encore des endroits où, malgré mes tares,  on accepte encore de me recevoir.

 

Faire partie d’une minorité peut être un avantage. Il existe des minorités expérimentées,  puissantes, organisées, protégées, déterminées et qui comptent. Ces minorités prennent des décisions pour le plus grand nombre et peuvent souvent s’exprimer et être écoutées. Que l’on soit d’accord avec elles ou non, elles préserveront leurs fonctions. Et, lorsque certaines ou certains de leurs membres se trompent ou commettent des infractions, on trouvera bien un arrangement.

 

La minorité dont je fais partie peut être négligée et balayée. C’est aussi en cela que je suis un mauvais exemple.  J’ai une attirance inextinguible pour la défaite. Durant quelques mois, j’ai fait partie de la minorité des « héros ».  Beaucoup de gens ont applaudi, celles et ceux, qui, comme moi, continuaient d’aller travailler, sans protection, tandis que la majorité restait à l’abri du « fléau ». Mais cela fait partie du passé. Alors que la légion d’honneur et le Panthéon n’attendaient plus que moi, j’ai tout gâché.

 

Etonnamment, depuis ce 12 juillet 2021, mon statut a basculé : de « héros », je suis devenu de manière de plus en plus avancée, un mauvais exemple. Mais qu’est-ce que je croyais ?! Que l’on pouvait rester un héros toute sa vie ?! Mon statut de « héros » ressemble aux sapins de Noël que l’on range après les fêtes ou que l’on retrouve sur les trottoirs, dans la rue, près des poubelles.

 

Néanmoins, je n’ai pas envie de ressembler à ces mendiants, qui, après avoir répété les mêmes phrases, dans chaque wagon, passent ensuite dans les rangs mécaniquement. Je fais encore partie des murs de l’illusion sociale. Mais je dois faire bref avant que n’arrive la prochaine station et les prochaines élections de pensée.

 

Ce samedi 11 septembre 2021, je ne suis toujours pas vacciné contre le Covid. Je n’ai donc pas de passe sanitaire. Une première fois, j’ai pris rendez-vous. C’était le 4 aout 2021. Je me suis finalement désisté. Là, j’ai à nouveau pris rendez-vous pour ce 13 septembre pour une première injection. Et, je me demande si je vais à nouveau me désister.

 

Incapable

 

 

Répéter qu’il nous manque du recul pour ces vaccins anti-Covid (Pfizer, Moderna, Astrazeneca, Johnson&Johnson) proposés à partir de fin décembre 2020 puis, désormais, imposés, revient à tenir des discours comme ces mendiants ou ces dragueurs « bof » qui, dans les transports en commun, nous interpellent. Dès leurs premières intonations, on sait que l’on va connaitre un moment embarrassant. A la virgule près, on sait quelles sont leurs intentions et leurs demandes. On n’a pas envie d’entendre ça.  On n’y croit plus.  Certaines fois, on veut bien donner une petite pièce, un ticket restaurant ou un peu de nourriture. Mais ce serait plutôt pour qu’ensuite, ils nous laissent tranquilles.

 

Or, je ne suis pas encore un mendiant. Et, je crois, aussi, qu’il faut en dire plus. Donner de soi, à nouveau. Rester humain et personnaliser ce que l’on exprime. Même si cela sera peut être embarrassant tandis que je passerai ensuite dans les rangs. Avant de passer à un autre wagon.

 

Ce samedi 11 septembre 2021, je suis incapable de savoir quoi répondre à ma mère à propos de la vaccination anti-Covid. Moi, l’aîné, le fils à maman, l’enfant qui a longtemps tenu à protéger sa mère et qui continue dans une certaine mesure. Moi, le seul infirmier parmi ses enfants, je suis aussi le seul non vacciné contre le Covid. Tous mes vaccins sont suivis et à jour. Exception faite avec cette vaccination contre le Covid.

 

Il y a quelques mois, vers Mai ou Juin, avant que ne tombe cette obligation vaccinale contre le Covid pour les soignants, ma mère m’avait demandé conseil. J’entendais alors de très bons échos « du » Pfizer », le vaccin largement le plus utilisé désormais en France contre le Covid. Récemment, j’ai lu que 76 millions de doses du vaccin Pfizer, en France, avaient été administrées. Largement plus que pour les trois autres vaccins réunis (Astrazeneca, Moderna, Johnson & Johnson).  Pour continuer d’appeler ces vaccins par le nom des laboratoires qui les fabriquent. Un nom un peu plus facile à retenir que leur véritable nom scientifique.

 

Aussi, il  y a quelques mois, vers Mai ou Juin, j’avais répondu à ma mère :

« J’entends dire beaucoup de bien du Pfizer ».

 

Le Johnson & Johnson et son injection unique m’avait pourtant donné envie pendant un certain temps. Ce qui m’avait aussi plu avec lui, c’était qu’il arrivait après les trois autres (Pfizer, Astrazeneca, Moderna). Je le considérais donc comme porteur de plus de garanties en matière de recul et d’expérience.  Même son « nom », Johnson & Johnson, je trouvais que ça sonnait bien. Mais, très vite, le décollage du vaccin Johnson & Johnson s’était mal passé en raison d’effets secondaires redoutés. Et, après le vaccin Astrazeneca, il s’était rapidement retrouvé entaché avec la réputation d’être un vaccin à éviter. Ce qui faisait deux vaccins contre le Covid sur quatre à « éviter ».

 

 

Mais j’avais fait mon devoir. J’avais conseillé le Pfizer à ma mère dont j’ai eu des « bons retours » d’expérience autour de moi. Par « bons retours d’expérience », je pense évidemment au fait que toutes celles et tous ceux qui l’ont reçu, et avec lesquels j’en ai parlé, vont bien aujourd’hui. Ni décès. Ni maladie grave causée par la vaccination. Ni Covid.

 

Je croyais ma mère vaccinée depuis longtemps quand cette obligation vaccinale pour les soignants, mais aussi, indirectement, pour tous les Français, est arrivée le 12 juillet. Et puis, j’ai appris que ni elle ni mon père ne l’étaient. Vaccinés.

D’abord, parce qu’en raison de ses problèmes-traités et stabilisés- de santé, l’Astrazeneca lui avait été déconseillé par son médecin. Mes parents résident en Guadeloupe où ils sont retournés vivre pour leur retraite. Ensuite, parce-que ce jour où tous deux s’étaient rendus à l’aéroport pour se faire vacciner, ils avaient trouvé une sorte de barrage tenu par des opposants à la vaccination contre le Covid. Ecoutant leurs arguments, mon père avait alors signalé à ma mère :

« Leur vaccin n’est pas encore tout à fait au point. On va attendre encore un peu ». Et, mes parents avaient rebroussé chemin. Ça, c’était avant que les Antilles et l’île de la Réunion ne fassent la Une des journaux concernant l’essor de la pandémie. Et que l’on nous apprenne les chiffres d’une population sous-vaccinée contre le Covid, de l’ordre, à peu près de 25 à 30 pour cent. Contre près de 70% de personnes vaccinées contre le Covid dans l’Hexagone, aujourd’hui.

 

Une situation pas normale

 

Nous devions être en aout lorsque ma mère m’a à nouveau demandé conseil à propos de la vaccination anti-Covid. Elle ne savait plus quoi faire au vu de toutes les informations contradictoires. Au point de m’adresser elle-même le 4 aout, par exemple, une vidéo mettant en garde contre la vaccination. Etait-ce l’intervention en Créole du syndicaliste Elie Domota ? C’est possible.

Le 4 aout devait être la date de ma première injection, avec le Pfizer, dans ma ville, à une dizaine de minutes à pied de chez moi.

 

Mes réserves initiales et mes doutes- déjà bien constitués- envers la vaccination anti-Covid proposée, ajoutés à cette vidéo et certainement d’autres propos m’ont poussé à annuler ce rendez-vous du 4 aout.

 

J’ai fini par répondre à ma mère que je devrais savoir lui répondre. Mais que j’en étais incapable car la situation que nous vivons est « anormale ». Et, particulièrement, « notre » façon de répondre et de réagir par rapport à cette pandémie du Covid.

 

Réagir ou agir « normalement », c’est à la fois adopter une attitude raisonnable. Mais, aussi, celle appliquée ou suivie par la majorité. Cette association du raisonnable avec la majorité garantit en principe l’équilibre et la pérennité du plus grand nombre. Les mêmes règles et les mêmes lois, connues de tous, facilement identifiables, graduées selon l’âge et les capacités, acceptées et supportées par le plus grand nombre, donc par la majorité, permettent de vivre dans un certain confort et une certaine entente générale et durable. Soit ce qui définit une civilisation, une  société, une culture, une nation. L’envers du chaos, des guerres et des conflits.

 

Ce projet de civilisation, de société, de culture et de nation, je me suis généralement évertué à le rejoindre comme à m’y faire intégrer. Sauf que mes « retours » d’expérience depuis le début officiel de la pandémie en mars 2020 me font particulièrement douter, voire tituber à devoir ingurgiter certaines « nouvelles » lois.  

 

Mes « retours » d’expérience :

 

La principale continuité dans laquelle je me retrouve avec certitude depuis mars 2020, c’est de toujours faire partie des personnes dominées. Que ce soit au sein de certaines minorités ou au sein de la majorité.

 

En Mars 2020, je faisais partie des minorités qui continuaient de se rendre à leur travail.

Les éboueurs, les caissières et les caissiers, les commerçants « alimentaires », les policières et les policiers, les pompiers, les livreurs, les personnels soignants, médicaux et de ménage hospitaliers, les ambulanciers.

 

Il est possible que j’aie oublié d’autres professions comptant parmi ces minorités. D’une part parce-que je fais en fonction de ce que mon expérience et mon entendement me permettent de comprendre de notre société. D’autre part, parce-que, depuis le début de la pandémie en mars 2020, ces minorités que je viens de citer et celles que j’ai oubliées de mentionner, sont rarement celles que l’on entend s’exprimer en permanence et que l’on prend le temps d’écouter à propos de cette pandémie. Alors qu’elles ont été en première ligne et se sont constituées, aussi, une certaine expérience sanitaire directe qui pourraient ou devraient servir à la majorité. Or, j’ai l’impression que seulement une partie de cette expérience pratique sert. Principalement, tout ce qui peut faire peur.

 

 

L’année dernière, je faisais partie des minorités héroïques, aujourd’hui, je fais partie des minorités non-vaccinées :

Les sceptiques, complotistes, irresponsables, égoïstes, immorales, irrationnelles, illogiques, inexcusables, les bientôt squelettiques….

Si je devais me fier à tout ce qui nous a été dit et répété depuis le début concernant la pandémie du Covid (officiellement en mars 2020 en France), aujourd’hui, le pays devrait être orphelin par milliers en éboueurs, caissières et caissiers, commerçants « alimentaires », policières et policiers, pompiers, livreurs, personnels soignants, médicaux, de ménage, hospitaliers et aussi ambulanciers.

 

Parce-que ces minorités ont d’abord été exposées à la pandémie du Covid pendant plusieurs semaines mais aussi à une pénurie de masques, durant les six premières semaines à compter de mars 2020.  

 

Parce qu’un certain nombre de professionnels faisant partie ces minorités ont contracté le Covid.

 

 

Dix huit mois plus tard, par exemple, la pénurie en personnel soignant dans les hôpitaux publics s’est aggravée à ce que j’ai pu lire dans la presse. Parce-que tous ces personnels soignants sont allés s’implanter dans des cimetières ? Je ne crois pas.

 

La charge anxiogène qui nous a été administrée depuis l’année dernière dans le traitement médiatique de la pandémie du Covid a été maximale. Même le site indépendant Prescrire l’a souligné dans un de ses articles. J’ai eu la surprise hier soir ou avant hier soir de découvrir un article sur ce thème alors que je cherchais à grappiller des informations sur les vaccins anti-Covid. Pour conserver ma décision de me faire vacciner.

Le site Prescrire, dans cet article, va jusqu’à préconiser de limiter à une heure par jour, je crois, le moment où l’on reçoit des informations relatives à la pandémie du Covid.

Le site Prescrire dit plutôt du bien des vaccins à ARN messager, Pfizer et Moderna, qu’il recommande en première intention avant les vaccins Astrazeneca et Johnson & Johnson. Le site nomme ces vaccins par leur appellation scientifique.

Si cette charge anxiogène qui nous a tabassé à propos de la pandémie du Covid, via les media, et aussi le gouvernement avec ses revirements successifs, a été « maximale », j’ai commencé à m’apercevoir qu’elle a aussi été rapidement « oubliée » voire niée. La première personne à me rendre témoin de cela avait été une collègue infirmière- aujourd’hui à la retraite- en arrêt de travail dès le début du premier confinement. En revenant dans le service plusieurs semaines plus tard, cette collègue avait été étonnée lorsque je lui avais dit que nous nous étions fait « tabasser » psychologiquement par toute la charge anxiogène relative aux informations balancées à propos de la pandémie du Covid. Cette collègue- qui avait sûrement préféré se protéger en restant chez elle dès le début du premier confinement en mars 2020- avait réagi devant moi comme s’il n’y avait jamais eu la moindre inquiétude épandue en France à propos de la pandémie du Covid. Et que je lui racontais des histoires. 

Je croyais alors que cette amnésie ou ce déni était spécifique à cette collègue. Je crois aujourd’hui de plus en plus que cette amnésie et ce déni sont partagés par d’autres personnes depuis le début de la pandémie du Covid l’année dernière. Et, c’est facile à comprendre : cette amnésie et ce déni aident à se relever et à poursuivre. A continuer de vivre. A aller de l’avant. A ne pas regarder en arrière et y retrouver ce qui a pu effrayer ou faire souffrir. Ils sont ce que l’on appelle des mécanismes de défense psychique devant certaines situations stressantes et émotionnellement difficiles voire traumatisantes. Peu importe l’âge, le sexe, la constitution ou l’expérience que l’on a. Chaque personne a ses limites. 

Argenteuil, butte d’Orgemont, samedi 4 septembre 2021.

 

Des personnes sont mortes du Covid. Je ne conteste pas la pandémie non plus. Mais, dix huit mois plus tard, avec d’autres, je suis encore vivant. Je ne suis pas une exception. Et, au lieu d’en être content et de chercher à savoir ce qui a pu permettre ça, la tendance est plutôt de continuer à nous faire entrer dans la tête des pensées telles que :

 

« Vous avez eu beaucoup de chance jusqu’à maintenant ! » ; « ça ne va pas durer ! ». « Vaccinez-vous au plus vite ! C’est le mieux à faire ! ». « Regardez, dans les services de réanimation, désormais, on retrouve principalement des patients atteints du Covid non vaccinés ! Même BFM TV le dit ! ».

« Puisqu’on vous le répète ! ».

Une infectiologue, plutôt à l’aise dans les média, a avancé qu’avec le variant Delta, tout le monde allait se faire contaminer cette fois-ci par le Covid. 

 

Néanmoins, malgré toutes ces annonces répétées, les vaccinodromes à portée de main et de clic, les tentes de test PCR et antigénique bien visibles, je continue de slalomer entre le oui et le non pour me faire vacciner.

Ces derniers jours, je me suis demandé la raison pour laquelle je réagissais comme ça étant donné que tout est si « clair » pour la majorité.

 

Révolutionnaire et anarchiste ?

 

« Je ne te savais pas aussi révolutionnaire » a rigolé au téléphone un de mes cousins il y a quelques jours. Je venais de le surprendre en lui apprenant que je n’étais pas vacciné contre le Covid. Mon cousin ne me l’a pas dit, mais il a sûrement aussi pensé : « Sacré Franck ! C’est vraiment un original ! ».

 

Un de mes amis, infirmier à la retraite depuis un an, m’a traité « d’anarchiste » avec le sourire alors que je déjeunais avec lui et sa compagne, également à la retraite. Tous les deux vaccinés, ils m’ont reçu à leur table comme si ma non-vaccination était davantage une particularité qui pouvait me causer des ennuis économiques que constituer un risque pour leur santé.

 

Sauf que je ne suis ni « révolutionnaire », ni « anarchiste ». Par contre certaines situations vécues depuis l’année dernière m’incitent beaucoup à croire ou à comprendre que la réponse officielle et légiférée à la pandémie donne beaucoup plus la priorité à l’économie qu’à la santé. Pour résumer :

 

Tout ce qui rapporte beaucoup de fric ou peut en ramener très vite est d’abord privilégié. C’était déjà comme ça avant la pandémie du Covid. Cela s’est accentué depuis la pandémie.

La Gazette du Val d’Oise, mercredi 8 septembre 2021.

 

Ce samedi 11 septembre 2021, je peux à nouveau retourner librement, et sans passe sanitaire, dans un centre commercial près de chez moi. ( Test PCR). 

Par contre, je ne peux toujours pas retourner librement dans la petite médiathèque de ma ville. Il me faut encore fournir un passe sanitaire ou un Test antigénique ou PCR de moins de 72 heures.

 

Devant la médiathèque de ma ville, ce samedi 11 septembre 2021. Sur la barrière, on peut apercevoir les consignes concernant les conditions d’accès. Passe sanitaire, test PCR et antigénique de moins de 72 heures…. Bien-sûr, le port du masque y est obligatoire.

 

 

 

On pourrait me répondre qu’il y a un public mineur, enfant ou adolescent, qu’il convient de préserver de la pandémie du Covid dans la médiathèque ?

Mais ce public mineur, enfant et adolescent, peut très bien se retrouver dans le centre commercial à nouveau « disponible » sans passe sanitaire près de chez moi. Et, dans ce centre commercial, bien plus fréquenté que la médiathèque, le port du masque suffit et est obligatoire. Comme dans la médiathèque.

L’une des entrées du centre commercial Côté Seine, ce samedi 11 septembre 2021. Il y a encore quelques jours, il fallait présenter son passe sanitaire ou le résultat d’un test PCR ou antigénique de moins de 72 heures pour y entrer.

 

Un centre commercial, ça rapporte du fric. Une médiathèque, non. C’est être « révolutionnaire » et « anarchiste » d’écrire ça ?!

Aujourd’hui, toujours, dans la ville où j’habite, à Argenteuil, c’était la journée des associations. Il fait beau et chaud depuis plusieurs jours. On se croirait en été. Sauf lorsqu’il pleut brutalement. Mais, aujourd’hui, il a fait beau. Les stands des associations, cette année, ont tous été mis dehors. Dont, une partie près des berges de Seine. Une très bonne et très audacieuse initiative et aussi un très vieux projet de la mairie d’Argenteuil. Récupérer les berges de Seine pour les piétons. Il est certain que la mairie saura tirer avantage de la réussite de cette manifestation pour son bilan. Mais pour accéder à cette journée des associations qui s’est donc déroulée essentiellement à l’extérieur, la présentation d’un passe sanitaire était obligatoire.

Entrée de la journée ou forum des associations à Argenteuil, ce samedi 11 septembre 2021.

 

Bien-sûr, on me rappellera que tout événement public, à l’extérieur, à partir d’une certaine envergure et affluence, nécessite désormais la présentation d’un passe sanitaire. Mais à quoi servent donc les masques anti-Covid ? Et le fait d’être à l’extérieur ? Et dans le centre commercial, alors ? Il passera moins de personnes, enfermées dans le centre commercial, qu’à ce forum des associations en effet très suivi comme chaque année ?

 

Pour la deuxième fois, depuis l’instauration de ces nouvelles lois en faveur du passe sanitaire, j’ai fraudé. La première fois, c’était pour m’asseoir sur un banc, dehors, à quelques mètres de l’entrée d’un lieu de restauration. Afin de manger un sandwich, à l’écart, avec une amie vaccinée contre le Covid. Là, j’ai fraudé par opportunisme. Je n’étais pas venu pour frauder. J’avais même oublié que c’était la journée des associations à Argenteuil. Et, j’ai fraudé pour quelle raison ?! Pour me rendre à une journée des associations dans ma ville. J’ai fraudé avec un masque. Nous sommes dehors. J’ai croisé différentes personnes sans masque lors du forum. Normal, nous sommes dehors. Et puis, la plupart de ces personnes sont supposées être vaccinées. Ce n’est pas grave. Même si l’on sait aussi que, même vacciné, on peut être porteur du virus et contagieux.

Journée ou forum des associations à Argenteuil, ce samedi 11 septembre 2021.

 

 

Chaque samedi, depuis au moins le mois d’aout, des personnes opposées au passe sanitaire et anti-vaccins manifestent dans Paris et en France. Il y ‘en aurait de moins en moins. Moins de deux cent mille, officiellement. Par contre, ces personnes seraient de plus en plus « radicalisées ». Je vais prendre mon exemple : j’ai fraudé deux fois depuis l’instauration du passe sanitaire. Je suis donc en phase de « radicalisation » ?

Pour m’être assis sur un banc pour manger un sandwich et pour pouvoir me rendre à une journée des associations à l’extérieur en portant un masque ?!

 

Je ne rapporte pas d’argent. J’en perds plutôt. Je fais partie de la minorité qui n’est pas  du tout un exemple à suivre. Au contraire d’une certaine minorité qui a su investir ou faire fructifier une entreprise porteuse en cette période de pandémie :

 Vaccins, masques anti-covid, gel hydro-alcoolique, sites de vente sur internet, autres….

 

J’allais oublier de dire qu’hier, le vendredi 10 septembre, c’était la journée du suicide. Une journée où l’on sensibilise les gens au suicide. Aux signes avant coureurs. Comment aider. J’ai appris hier soir que  c’était la « journée du suicide ». En France, chaque année, il y aurait 9000 suicides par an. L’un des chiffres les plus élevés d’Europe. Mon attitude envers la vaccination anti-Covid a quelque chose de suicidaire. Si je m’en tiens, à la fois aux risques d’attraper le Covid mais aussi aux sanctions économiques qui vont bientôt me tomber dessus, il y a quelque chose de suicidaire dans ma posture. Je me dois de l’admettre ou de l’envisager. Même si je fais de mon mieux pour prévenir le suicide chez les autres.

 

Cependant, un commerçant, apprenant mes doutes, m’a surpris. Je le croyais entièrement convaincu. Il m’a révélé son scepticisme envers la vaccination anti-Covid en « raison du manque de recul » des vaccins actuels. Heureusement, sa direction a su le soutenir :

 

« C’est soit tu te vaccines, soit tu fermes ta boutique ! ».  Ce qui fait penser à une nouvelle version de «  Soit tu te vaccines, tu fermes ta gueule et tu restes ouvert. Soit tu l’ouvres et tu fermes ta boutique pour toujours ! ».

 

Mais à propos des arguments que l’on pourrait servir aux personnes qui doutent de ces vaccins, je crois aussi entendre celui-ci :

 

« Prends le vaccin, et jette-toi dans le vide ! Tu ne crains rien. On ne peut pas trop te dire où tu vas atterrir. Qui vivra, verra. Tu verras bien ! ».

 

Tu verras bien

 

Ce que je « vois », c’est que j’ai eu l’audace ou la naïveté de croire que je pourrais me passer de ce vaccin anti-Covid. Ou que je pourrais prendre mon temps avant de me décider pour un vaccin dans lequel j’aurais eu le temps de croire. Dans lequel j’aurais pu prendre le temps de mettre ma confiance.

 

Pour ces raisons, lorsqu’il y avait eu tous ces éclats à propos du professeur Raoult il y a quelques mois, j’avais écouté tout ça de très très loin. Je n’avais aucun avis sur l’Hydro…. Je me sentais très bien dans mon ignorance sur ces sujets avec mes masques anti-Covid, mon lavage de mains et mes gestes barrières.

 

Aujourd’hui encore, j’ai du mal à retenir les noms des médicaments évoqués lors du « débat » Raoult. Même si je me rappelle plus facilement de l’Ivermectine. Parce-que je me suis retrouvé devant deux ou trois fois dans la pharmacie de mon service.

 

Quant au professeur Raoult, alors que son pic de popularité et de médiatisation est aujourd’hui moindre qu’il y a quelques mois, chaque fois que je l’écoute dans une vidéo, j’ai du mal à comprendre ce qu’il explique. Il est sûrement très intelligent et bien plus compétent que moi, de toutes façons, concernant la pandémie du Covid. Mais je trouve qu’il manque souvent des réponses simples et courtes aux questions qu’on lui pose.

Si la prudence est de mise pour parler de science, de constatations et de résultats, j’ai l’impression qu’il « rajoute » beaucoup de prudence par dessus la prudence pour répondre à certaines questions. Peut-être parce qu’il a subi beaucoup d’attaques et de pressions dont je n’ai pas idée. Ces polémiques qui piquent rapidement et abondamment rendent aussi « anormale » l’expérience de cette pandémie.

 

Cependant, si j’ai pu croire que je pourrais soit me passer d’une vaccination anti-Covid, soit prendre mon temps avant de me décider, c’est parce-que, à ce jour, comme d’autres personnes faisant partie des minorités directement exposées, je n’ai pas attrapé le Covid. A une « époque », l’année dernière, où durant plusieurs mois, il n’existait pas de vaccin anti-Covid. Je crois donc beaucoup aux bienfaits des gestes barrières tels que le port du masque, le lavage des mains avant tout, le fait d’aérer autant que possible. Puis, vient la distanciation sociale. Je devrais placer la distanciation sociale dans le trio de tête immédiat des gestes barrières. La distanciation sociale est un geste barrière qui compte. Sauf que la distanciation sociale, nous savons très bien depuis des mois qu’il est des circonstances où il n’y en n’a pas :

 

Dans les transports en commun et dans les gares aux heures de pointe. Il faudrait donc arrêter les transports en commun et fermer toutes les gares ? Ce serait immobiliser l’économie. Laisser s’accumuler des tensions sociales qui finiraient par s’étendre dans toute la société jusqu’à l’éclatement. Mieux vaut donc permettre la circulation des gens tout en les contrôlant de plus en plus, progressivement, de façon à leur laisser le temps de s’y habituer. Et de croire que c’est leur choix.

 

 L’autre particularité de la distanciation sociale, c’est qu’elle isole. Et s’oppose aussi, d’une certaine façon, à une certaine solidarité. Puisque l’on se voit moins, que l’on se rassemble moins et que l’on échange donc moins nos informations et nos expériences. Au contraire des minorités dirigeantes, qui, elles, continuent de se refiler les bons tuyaux et les bons filons.

 

La vaccination anti-Covid, en France, est devenu un sujet aussi sensible que la religion, la sexualité, l’appartenance politique ou le salaire que l’on gagne.

 

J’ai envoyé un nouveau mail, le second,  à la mairie de ma ville. Comment justifier que l’on puisse désormais, à nouveau, librement accéder à un centre commercial. En portant un masque anti-Covid. Et qu’il faille toujours, ce samedi 11 septembre, fournir un passe sanitaire ou un test PCR ou antigénique de moins de 72 heures pour entrer dans une médiathèque ? Tout en portant un masque anti-Covid.

 

Que le maire applique la loi, c’est un fait. Mais au travers de cette expérience, je comprends qu’un maire se doit aussi de savoir interroger la loi. Et, pas seulement agir pour bien se faire voir de celles et ceux qui sont au dessus de lui. Car si l’on suit ce raisonnement qui consiste à strictement appliquer la loi sans l’interroger, dans d’autres circonstances, on pourrait aussi laisser des gens mourir au prétexte qu’ils ne relèvent pas de notre juridiction ou de notre champ de compétences. Ou parce-que la loi n’a rien prévu dans ce genre de cas de figure. Une loi n’empêche pas encore d’observer et de penser. Mais ça va peut-être bientôt arriver.

 

Me voici donc définitivement, ou à peu près, paranoïaque. Ou, plus simplement, je n’ai toujours rien compris aux mesures et aux décisions simples et bienveillantes prises pour nous face à cette pandémie du Covid. Je suis un mauvais exemple. Il est évident que je fais preuve de mauvaise volonté.

 

Franck Unimon, ce samedi 11 septembre 2021.

 

 

 

 

 

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Argenteuil Cinéma Corona Circus

Test PCR

 

                                                       Test PCR

Le Test PCR et le test antigénique sont les alternatives à la vaccination anti-Covid. Chaque fois que l’on souhaite se rendre dans certains lieux publics ( cinémas, théâtres, salles de concert..). Avant la pandémie du Covid, on ne parlait pas ou alors seulement de façon très confidentielle du test PCR et antigénique.

 

J’ai l’impression d’être un homme du passé à parler de test PCR et de test antigénique alors que désormais la grande majorité des Français est vaccinée contre le Covid et est passée à d’autres sujets. Comme, par exemple, les attentats du 13 novembre 2015 dont le procès a débuté ce 8 septembre 2021. Un événement que j’essaierai de « suivre » en regardant des documentaires ou, si c’est possible, en assistant au procès. J’étais allé à une audience du procès des attentats « de » Charlie Hebdo. Alors que j’avais pris quelques notes, je n’avais pourtant pas publié d’article car entraîné ensuite par d’autres sujets. Et, aujourd’hui, je me demande quel est l’intérêt d’écrire un article a posteriori sur cette expérience alors que le jugement a été rendu. Et que des comptes-rendus de ce procès plus exhaustifs en ont été faits, que ce soit dans et par Charlie Hebdo ou par d’autres média et ouvrages.

Le journal  » Charlie Hebdo » de ce mercredi 8 septembre 2021.

 

Pourtant, j’écris aussi pour témoigner. Cet article-ci, Test PCR, j’aurais déja dû l’avoir écrit il y a plusieurs jours. Et, j’en ai déja d’autres en tête. J’ai écrit quelques notes de départ. Mais, plus tard, cet article devrait aussi avoir son importance. Et, pour lui, j’estime qu’il est encore dans notre temps présent. C’est la raison pour laquelle je m’arrête « sur » lui aujourd’hui. Même si, pour cela, il faut retourner au mois de mars.

 

En mars de cette année, j’avais été considéré cas contact deux fois à une semaine d’intervalle, au travail. Les seules fois, pour l’instant, où cela m’est arrivé d’être classé « cas contact ». Mars, c’était il y a six mois. Il y a déjà très longtemps.

 

Il y a « très longtemps », j’étais donc allé faire un test antigénique dans une pharmacie du sixième arrondissement. J’étais curieux de l’expérience.

 

Sous la tente montée devant la pharmacie, la jeune testeuse avait un livre posé près d’elle. Un ouvrage de Romain Gary. Peut-être La Vie devant soi.  Cela m’avait rappelé des bons souvenirs. La jeune professionnelle m’avait été présentée comme douce par sa collègue qui m’avait reçu.

La douceur et les bons souvenirs s’étaient brutalement perdus après l’entrée de la tige du test antigénique dans ma première narine. Puis dans la seconde.

 

Je n’avais pas du tout aimé l’expérience. Mais j’avais passé le test. Et le résultat était négatif.  J’étais donc débarrassé et satisfait.

 

Une semaine plus tard alors que j’allais partir au travail, je recevais un appel de ma  cadre supérieure.  Pour me demander de faire un test antigénique. Je ne voyais pas pourquoi…j’ai exprimé mon étonnement.

Jusqu’à ce que j’apprenne qu’un autre de mes collègues avait eu « une trace » de positivité au Covid. Et qu’il fallait refaire le test.

A la pharmacie, on m’avait expliqué que le délai était trop court entre le moment où ce collègue s’était déclaré positif « avec une trace ». Et celui où il m’était demandé de faire ce test antigénique. L’assistante en pharmacie avait bien voulu l’expliquer directement à ma cadre supérieure. Mais celle-ci avait préféré que je refasse un test antigénique « car c’était la procédure ».

 

Là aussi, le résultat avait été négatif. Et, après avoir été positif « avec une trace », lors d’un second PCR, le collègue s’était finalement révélé être vraiment négatif.

 

Depuis ces deux expériences, je tiens le test PCR et le test antigénique pour des procédés barbares. Je ne comprends pas qu’en 2021, ces deux tests aient été en particulier ceux qui ont été privilégiés pour des résultats rapides. Il suffit de 15 minutes pour connaître le résultat avec le test antigénique. Il faut attendre 24 à 48 heures « selon les laboratoires » après un test PCR.

 

Je n’ai pas passé de test PCR mais j’ai cru comprendre qu’il était « plus profond » que le test antigénique que j’ai trouvé particulièrement désagréable. Peut-être que cela changera dans environ un an.

Le journal  » Le Figaro » de ce mercredi 8 septembre 2021.

J’ai lu aujourd’hui que l’entreprise Valeo « l’équipementier automobile français » a inventé un détecteur de Covid équipé de capteurs qui peut donner un résultat en deux minutes. Mais j’ai aussi lu que ce détecteur serait vendu 2500 euros, ce qui en fera peut-être un objet réservé à certains endroits. Cependant, nous sommes déjà là dans le futur et les supputations. Retournons dans le passé de ce mois d’aout.

 

Au mois d’aout dernier, j’étais retourné accompagner ma fille jusqu’à la médiathèque pour la troisième fois. J’étais revenu la chercher à la sortie à une heure indiquée puisque je ne pouvais pas entrer.

 

Alors que je l’attendais, un étudiant d’une vingtaine d’années s’est présenté devant le bibliothécaire, qui, dehors, vérifiait les QR Code des passes sanitaires. Ou les résultats de test PCR et de test antigénique.

 

Le résultat d’un test PCR est valable 72 heures. Le jeune a tendu son papier. Le délai était dépassé d’un peu plus d’une heure. C’était un samedi entre midi et quatorze heures en plein mois d’aout.

 

Désolé, le bibliothécaire a dû refuser l’accès de la médiathèque. Le jeune est reparti sans broncher.

Je « connais » ce bibliothécaire. C’est quelqu’un d’arrangeant. Peut-être que moi présent, moi, un habitué interdit de séjour dans la médiathèque pour défaut de passe sanitaire, il lui était impossible de laisser passer ce jeune. Mais j’ai été encore plus désolé pour ce jeune. Se farcir un test PCR pour, pour un peu plus d’une heure de dépassement, se retrouver devant une médiathèque comme devant une boite privée pratiquant le délit de faciès, j’ai trouvé ça dur. Je préférais encore être à ma place.

 

C’est sans doute après ce jour-là que je me suis rendu compte qu’en tant que citoyen qui paie ses impôts, l’Etat et donc la mairie de ma ville qui « dirige » cette médiathèque, me doit certains services. Comme l’accès à cette médiathèque. J’ai donc envoyé un mail ce 18 aout à ma mairie en pensant que personne ne me répondrait avant longtemps.

 

Finalement, il y a quelques jours, le 2 septembre, j’ai reçu un premier mail de la nouvelle directrice de la médiathèque. Et nous avons un peu correspondu. Celle-ci m’a entre-autres répondu :

 

« Selon le décret d’application du 7 août 2021, les collectivités territoriales sont dans l’obligation légale de mettre en place le passe sanitaire dans l’ensemble des lieux culturels recevant du public. Le réseau des médiathèques d’Argenteuil répond à cette obligation :https://www.legifrance.gouv.fr

L’ensemble des lieux culturels de France sont dans l’obligation légale d’assurer ce décret.

 

Toutefois, afin de maintenir notre lien avec l’ensemble de nos publics, nous avons mis en place dès le début de la crise sanitaire l’offre en ligne « Tout apprendre » sur le portail des médiathèques qui comprend notamment une offre de livres, BD, films, formations, aide aux devoirs et musique : https://argenteuil.bibenligne.fr/biblio-num

 

Vous avez également la possibilité, via ce même portail, d’effectuer des réservations sur les documents que vous souhaiteriez emprunter, votre fille pouvant les retirer à la banque de prêt.

 

Restant à votre disposition et au plaisir de vous recroiser prochainement dans l’une de nos médiathèques. »

 

Son rappel de l’obligation légale du passe sanitaire pour les médiathèques n’était pas nécessaire. Puisque j’ai compris qu’elle ne fait « qu’appliquer » la Loi. Et, avant ça, elle ne fait qu’appliquer ce que la mairie de ma ville lui dit de faire. Mairie qui se décharge sur elle de ses propres responsabilités. Car ce n’était pas à cette responsable de la médiathèque de se justifier et de me répondre. Cette directrice de médiathèque n’est ni l’autrice et ni la décisionnaire de la politique culturelle de la ville. Elle fait avec les autorisations que lui donne la mairie. Mais ce n’était pas à moi de débattre de ça avec elle. D’autant qu’elle m’a paru sincère et de bonne volonté dans ses mails.

 

Quant à moi, mon mail avait surtout pour but de questionner la Loi. La légitimité de cette Loi qui interdit à un citoyen d’entrer dans une médiathèque, même avec un masque anti-Covid, pour des raisons sanitaires.

 

Une Loi selon moi assez arbitraire. Un arbitraire devenu encore plus flagrant aujourd’hui, ce 8 septembre 2021. Puisque le passe sanitaire qui était obligatoire dans certains centres commerciaux, selon leur envergure, a cessé de l’être dans le Val d’Oise. Après une plainte déposée ( les propos exacts sont :  » Me Yoann Sibille avait ainsi déposé un recours devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise » La Gazette du Val D’Oise de ce mercredi 8 septembre 2021, page 8. Un article rédigé par Thomas Hoffmann). Le Ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a « assoupli » les conditions d’accès à certains centres commerciaux.

Le journal  » Les Echos » de ce mercredi 8 septembre 2021.

 

 La disparition de cette obligation du passe sanitaire pour aller dans certains centres commerciaux pourrait être une « bonne » nouvelle. Sauf que le préjudice évoqué, et qui a porté, est spécifiquement économique. L’obligation du passe sanitaire a fait perdre ou aurait fait perdre 20 à 30 pour cent du chiffre d’affaire de certains centres commerciaux.

 

Le journal  » Les Echos » de ce mercredi 8 septembre 2021.

 

Quel est le préjudice économique d’une médiathèque moins fréquentée à cause de l’obligation du passe sanitaire ? Je ne suis pas reparu devant la médiathèque depuis mon mail du 18 aout, je crois. Et, je suis curieux de voir si les conditions d’accès à la médiathèque ont changé. Mais je ne crois pas. Je crois qu’aujourd’hui encore, il faudra fournir un QR Code ou le résultat d’un test PCR ou antigénique valable pour y entrer. Pendant ce temps, je pourrai de nouveau aller me balader autant que je le voudrai dans le centre commercial Côté Seine de ma ville. Centre commercial où, bien-sûr, il ne se trouve aucune médiathèque et où circule bien plus de monde, en période de pandémie du Covid, que dans la médiathèque où j’ai mes habitudes.

Journal « La Gazette du Val d’Oise » de ce mercredi 8 septembre 2021. L’article rédigé par Thomas Hoffman cité plus haut.

 

 

Il faudrait que je vérifie comment ça se passe maintenant, pour entrer dans la médiathèque de ma ville. Que je me rende au centre commercial Côté Seine puis que je me déplace jusqu’à la médiathèque. Dix minutes à pied les séparent.

Vu que je n’aime pas beaucoup aller dans le centre commercial Côté Seine, et que je m’y rends le moins possible, cela va me demander un effort supplémentaire de plus.

Pour lire mon avis sur le film La Nuit Des Rois-un film de Philippe Lacôte sorti ce mercredi 8 septembre 2021. 

Franck Unimon, ce mercredi 8 septembre 2021 ( et ce jeudi 9 septembre 2021).

 

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Corona Circus

Marathon Circus Mars 2020- 202 ?

Paris, Mercredi 1er septembre 2021, en marchant avec G depuis la place de la Madeleine.

                                         Marathon Circus –  Mars 2020-202 ?

 

On n’est pas fa-ti-gué !

 

 

«  On n’est pas fa-ti-gué ! ». C’est ce qu’entonnent certains marathoniens qui courent en groupe pour s’encourager lors de l’épreuve. Pour dédramatiser l’effort durable qu’ils s’imposent. Certains couples se forment en préparant puis en courant un même marathon.

 

La pandémie du Covid peut être comparée au marathon ou à toute autre sorte d’épreuve. Sauf que personne, au départ, n’est venu s’inscrire, et payer, pour y participer. Afin de pouvoir affirmer fièrement ensuite qu’elle ou qu’il a couru le marathon de Paris ou de Berlin ou de New-York.

 

On dit couramment que le « principal, c’est de participer. Pas de gagner ». Mais je crois que, pour ce marathon de la pandémie du Covid, nous sommes un certain nombre qui, si nous avions le choix, nous serions depuis très longtemps désistés ou aurions laissé notre dossard et notre paire de baskets à d’autres. Afin qu’elles ou qu’ils prennent « leur pied » sur le bitume. Certainement que nous serions prêts à donner un peu d’argent pour que certaines et certains courent à notre place. Sauf, que cette fois, nos places sont difficilement interchangeables.

Le journal  » Les échos » de ce 23 aout 2021.

 

Si l’on peut croiser des personnes qui portent un tee-shirt sur lequel on peut lire l’édition de telle course pédestre auxquelles elles ont participé, j’ai un peu de mal à concevoir qu’il en sera de même pour cette pandémie, ou cette « multiple » pandémie du Covid. Ou alors, peut-être dans un film.

 

On n’est pas va-ccin-né !

 

« On n’est pas vacci-né ! » pourrait être le chant de certaines personnes anti-vaccin. Ce le sera peut-être au moins par provocation. Mais ce n’est pas le mien. Même si je suis encore, pour l’instant, non vacciné.

 

Mes doutes face à ces vaccins sortis très vite sont résistants. Ma perplexité devant certaines               « stratégies » ou techniques de communication du gouvernement, aussi. Et les propos d’un certain nombre de médecins me font penser à cette cacophonie entendue il y a plusieurs années au salon de la musique.

Si je suis sensible aux arguments de certains ( dont Irène Frachon, « la fille de Brest » qui encourage à se faire vacciner contre le Covid ), je vois dans le déroulement de la pensée d’autres médecins une logique où tout est soit noir. Ou soit blanc.

Sans doute suis-je trop à la recherche du « Ying » et du  » Yang  » que je trouve drastiquement très absent depuis le début de cette pandémie en mars 2020 ? Sans doute suis-je encore trop bien portant et trop « présomptueux » pour faire aujourd’hui la fine bouche devant les vaccins anti-Covid actuels ?

Mais je suis encore reconnaissant à ce médecin généraliste consulté il y a quelques semaines. Cela devait être la première fois que je le rencontrais pour un tout autre motif que le / la  Covid .  Il venait de me prescrire un traitement médicamenteux standard selon le protocole d’usage pour ce qui m’amenait. Lorsque je lui ai dit que je pensais, aussi, à compléter éventuellement son traitement en allant consulter tel praticien de telle discipline dite « parallèle ». Enthousiaste, il m’a alors aussitôt répondu :

 » Tout ce qui marche, c’est bien ! ». Et, il m’avait répété cette phrase presque comme un mantra :

« Tout ce qui marche, c’est… bien !« . 

Combien de nos chers médecins, politiques, média, concitoyens et autres qui « savent tout », qui nous informent de leurs certitudes voire de leurs jugements sur celles et ceux qui, comme moi, doutent encore de ce qui nous est proposé avec les vaccins actuels contre le Covid, sont-ils capables de concevoir ça ?

 » Tout ce qui marche, c’est bien ! ». 

 

Eléments de perplexité

 

Lorsqu’il y avait pénurie de masques anti-Covid, entre mi-mars 2020 et début Mai 2020, le port du masque a même été considéré comme superflu par le gouvernement. Même si la porte-parole du gouvernement qui avait prononcé ces propos a depuis disparu de la scène  (elle est loin d’être devenue SDF !), elle faisait ce pour quoi elle avait été mise à ce poste. Donc, je m’abstiendrais de la tenir seule responsable. En tant que porte-parole, elle a seulement été la partie la plus visible, donc la plus repérable et la plus facilement blâmable, de certaines décisions gouvernementales.

 

Lorsque les masques anti-Covid sont apparus par milliers et par millions début mai, l’obligation des masques anti-Covid est devenue super glue.

J’ignorais jusqu’à cette semaine que les policiers avaient été menacés de « sanction administrative » en cas de port du masque. D’où leur « refus », par rancœur, pour l’instant, de se faire vacciner contre le Covid. On peut supposer qu’après quelques pourparlers ou l’octroi d’une prime, que les policiers vont bientôt se montrer plus volontaires pour se faire vacciner contre le Covid.

Le journal  » Le Canard Enchainé » de ce 1er septembre 2021.

 

Mais cette information (le risque d’une sanction administrative des policiers en cas de port du masque) nous apprend ou nous réapprend au moins deux choses.

 

Tout d’abord, nous sommes tellement cloisonnés dans nos univers personnels et professionnels, que cette menace de sanction administrative en cas de port du masque pour un agent de police alors que le masque est rapidement devenu obligatoire pour le citoyen lambda, a « sûrement » été ignorée ou banalisée par la majorité des Français.

Ensuite, dans un contexte de pandémie et d’importance des gestes barrières, je ne vois pas comment, à moins de dévaluer la nécessité des masques anti-Covid, un gouvernement mais aussi des scientifiques et des médecins ont pu ou pourront justifier que les policiers aient été interdits de masque anti-Covid. Alors que le reste de la population a dû  se conformer à cette obligation du port du masque dès début Mai 2020….

 

 

Lorsque les vaccins anti-Covid n’étaient pas disponibles, les gestes barrières étaient les remparts systématiques contre la pandémie :

 

Port du masque, lavage des mains avec du savon, utilisation du gel hydro-alcoolique, distance sociale au minimum de un mètre, réduction du nombre de personnes rencontrées, aération des pièces de vie et de travail, réduction de nos déplacements (lors du premier confinement en mars 2020, pour celles et ceux dont le travail le permettait, il fallait même rester chez soi !) tousser et éternuer dans son pli du coude.

 

Depuis que les vaccins anti-Covid sont présents par millions de doses en France et dans d’autres pays riches, on dirait selon les situations que tous ces gestes barrières sont devenus caducs ou, pire, qu’il semblerait qu’ils étaient comme une gymnastique occupationnelle destinée à nous occuper plus qu’à véritablement nous protéger. Afin de pouvoir nous dire ou nous faire croire officiellement :

 

« Vous voyez, on fait quelque chose contre la pandémie. Nous maitrisons la situation, ne vous inquiétez pas ! ».

 

Mais depuis l’obligation des vaccins contre le Covid « officialisée » à partir de ce 12 juillet 2021 (obligation indirecte au vu de toutes les contraintes et sanctions qui vont s’imposer à celles et ceux qui ne seront pas vaccinés à partir de ce 15 septembre 2021), on peut se demander si la maitrise concernait plus nos agissements et notre façon de vivre que la pandémie elle-même.

 

Nous croyions agir alors dans le respect de certaines règles sanitaires. Mais, peut-être que non, finalement. Puisque, désormais, contrairement à il y a encore à peine deux mois, même avec un masque anti-Covid sur le visage, et même en respectant la distanciation sociale, je ne peux plus entrer dans une salle de cinéma. Je ne peux plus aller dans la médiathèque de ma ville.  

Photo prise ce mercredi 1er septembre 2021, près de la ligne 14.

 

Aujourd’hui, depuis le 9 aout 2021, les vaccins anti-Covid sont devenus les pièces maitresses, les princes absolus et exclusifs de notre kit de survie qui comporte aussi désormais le célèbre passe sanitaire numérisé. Ce qui fait moderne. A quand une page instagram, Facebook et Twitter pour le passe sanitaire ? Afin de le faire vivre au travers d’un avatar afin qu’il nous « raconte » comme il est proche de nous, les êtres humains, et qu’il est là essentiellement pour notre bien ? Ce serait sympa. Et cool.

 

 

Deux personnes, pour l’instant, vaccinées comme il se doit contre le Covid, m’ont raconté que leur QR Code n’avait pas été reconnu. Cela s’est néanmoins bien terminé pour eux. Mais ça fait un peu penser à un monde à la Brazil ( du nom du même film de Terry Gilliam) en train de s’installer en France. 

 

Attentions

 

 

Un collègue, vacciné « avec » Pfizer, nous a aussi raconté il y a maintenant une ou deux semaines qu’un de ses amis, au schéma vaccinal anti-Covid complet, avait néanmoins attrapé le variant Delta et qu’il s’était retrouvé plié dans son lit, chez lui, durant dix jours. Ce collègue a ajouté :

 

« Donc, faites-bien attention avec le variant Delta ! ».

 

Bien-sûr, moi, le non-vacciné, ça m’a fait et me fait réfléchir. Je me suis demandé si j’étais bien inspiré de rester non-vacciné. Je n’ai pas de certitudes. J’ai des doutes.

 

Sur les vaccins. Mais aussi sur certains comportements. Certaines personnes vaccinées se comportent comme si, après leur vaccination complète, elles étaient devenues invulnérables. Je les vois, je les revois. Pas de port du masque par exemple lorsque cela se devrait. Moi, à l’intérieur, dans les lieux publics et professionnels, je porte mon masque. Je continue de porter mon masque. Sur mon nez et ma bouche. Depuis juillet de l’année dernière (en 2020) je crois que je peux encore compter le nombre de personnes que j’ai embrassées en dehors de ma compagne et de ma fille.

 

Entre la maladie et la mégalomanie

 

 

Mais je me rappelle aussi encore de l’inquiétude, la première exprimée en près de trente ans d’amitié, de mon ami, vacciné contre le Covid depuis plusieurs mois, lorsqu’il m’a demandé au téléphone, il y a deux ou trois jours :

 

« Mais, Franck, tu vas te faire vacciner ? ». J’étais à côté de la gare du Nord. ( La Gare du Nord )J’ai essayé de le rassurer. J’ai répondu, je crois, en toute sincérité. Sans éluder. 

 

Je lui ai répondu que ce que je faisais principalement, c’était essayer de gagner du temps. Que, le lendemain (c’était hier), j’allais revoir un de mes médecins et lui parler, entre-autre, de ce sujet de la vaccination anti-Covid. Car, même non-vacciné, je continue de recueillir autour de moi des avis. Je ne recherche pas le débat. Je ne me moque de personne. Je ne critique pas. Que l’on soit vacciné ou non vacciné. J’ai trop conscience, je crois, du fait, que l’être humain passe sa vie à osciller entre la maladie et la mégalomanie. C’était comme ça avant la pandémie du Covid. Et ce sera encore comme ça après elle.

Photo prise à Paris, ce 2 septembre 2021.

 

Bien-sûr, il y a des maladies et des mégalomanies plus graves que d’autres. Je préfère attraper un rhume que d’avoir un cancer. Je préfère la mégalomanie d’un humoriste sur scène ou dans un film à celle d’une personne armée économiquement, moralement, politiquement, administrativement et militairement et qui peut détruire sciemment et  concrètement, une vie, une position, en quelques secondes. Par un ordre, une signature, un appel, un regard. Par calcul.

 

 

Une attitude irrationnelle

 

 

J’ai entendu parler de l’attitude irrationelle des personnes refusant ou hésitant à se faire vacciner contre le Covid. Comme si l’être humain était ou avait été, en tout point et en toute circonstance, un être rationnel ! Comme si l’action de faire confiance était  rationnelle ! 

 

Il n’y a rien de rationnel dans le fait de désirer une personne plutôt qu’une autre et de pratiquement tout faire pour s’en rapprocher même si, finalement, cela nous dessert. Or, non seulement, cela arrive tous les jours. Mais, en plus, l’être humain est prêt à recommencer plusieurs fois les mêmes erreurs.

 

Il n’y a rien de rationnel dans le fait de faire confiance. On peut se détourner d’une personne intègre, attentive et fiable et préférer se jeter dans les bras de quelqu’un juste parce-que cette personne nous a fait « vibrer ».

 

Il n’y a rien de rationnel dans le fait d’acheter quelque chose- et cher- dont on n’a pas besoin. C’est pourtant grâce à ça que marche une bonne partie de notre économie et que s’enrichissent bien des industries et des actionnaires.

 

Il n’y a rien de rationnel dans le fait de voter pour tel représentant politique qui ne vaut pas mieux que tel autre qui nous « sort par les yeux ». Pourtant, nous le faisons et allons continuer de voter de la même façon en pensant bien faire. Au moins par devoir.

 

Les personnes qui parlent « d’irrationnel » sont elles-mêmes également irrationnelles sauf qu’elles ne s’en aperçoivent même pas. Ou s’en servent. Ce qui est pire !

 

Mais ce que j’écris n’a rien de scientifique. C’est peut-être une manifestation de plus de ma connerie, de mon égoïsme, de mon irresponsabilité et de ma mégalomanie. La prochaine étape, si je tarde trop, c’est, officiellement, le Covid, un service de réanimation. Et, de partir faire le plein à la station service de la mort.

 

La Mort

 

A un moment, cet été, je me suis dit qu’indirectement, au travers de ces désaccords à propos de cette obligation de la vaccination anti-Covid, il y avait un autre sujet qui était à tout prix évité et caché honteusement. Celui de l’euthanasie. Celui de pouvoir décider de la façon dont on peut et veut mourir. Et quand. Mais aussi, comment. Ce qui revient aussi à décider de la façon dont on veut vivre.

 

Je suis pour la vie. Donc, si je suis convaincu qu’un vaccin peut me faire vivre ou m’aider à vivre ou à vivre mieux, évidemment, je le prendrai. Aussi, je comprends le choix volontaire de celles et ceux qui ont décidé de se faire vacciner contre le Covid.

 

Mais si j’ai des doutes à propos de ces vaccins ? Qu’est-ce que je fais ? Je fais néanmoins comme les autres ?  Parce-que les autres, le plus grand nombre, l’a fait ? Et si le plus grand nombre s’est trompé ou se trompe parce qu’il a peur ou a eu peur de mourir ?

Photo prise ce 1er septembre 2021 à Paris.

 

J’ai pourtant mes peurs. Ainsi que, sans doute, des peurs communes avec bien des personnes aujourd’hui vaccinées contre le Covid. Et, je ne me réjouis pas de voir passer des affiches de films ou de spectacles auxquels je ne peux pas me rendre car non-vacciné. Je ne me réjouis pas de ne pas pouvoir participer à certains événements sociaux.

 

On peut être très intelligent et avoir suffisamment peur de la mort au point de faire des erreurs d’appréciation et de jugement. C’est ce que je pense des journalistes de Charlie Hebdo et du Canard Enchaîné qui se moquent des anti-vaccins et les résument assez à des crétins et à des complotistes. Je crois aussi que leur peur de la mort est telle qu’ils la tournent en dérision par leurs caricatures et leur humour noir qui déplait à d’autres.

Si les terroristes qui ont si mal pris les caricatures de Charlie Hebdo avaient compris ça, que derrière bien des caricatures et de l’humour, il y a souvent de la peur. La peur de la mort, de la tristesse aussi et du désespoir- quasi prémonitoire- devant bien des agissements funestes de l’être humain. Si  les terroristes avaient compris ça, il n’y aurait pas eu d’attentats dans les locaux de Charlie Hebdo. Qu’il n’y ait pas de malentendu :

 

Je suis triste de ces attentats intégristes dans les locaux de Charlie Hebdo et ailleurs. Au Bataclan, à l’Hyper-Cacher, à Nice….

 

Je fais cette allusion aux journaux Charlie Hebdo et au Canard Enchainé parce-que je suis un de leurs lecteurs réguliers depuis quelques années. Et que je « connais » leur avis sur les non-vaccinés contre le Covid.

 

Et, concernant les intégristes islamistes qui ont fait ces attentats en France et ailleurs, je m’illusionnerais sans doute si je les résumais à des personnes chez qui l’autodérision est absente, interdite ou impossible. Je ne sais pas comment est « fait » un terroriste. Surtout qu’il existe plusieurs sortes « raisons » ou motivations pour devenir terroriste. Peut-être sont elles assez proches, finalement, ces raisons et ces motivations, de celles qui peuvent pousser à devenir espion ou agent secret. Sauf que les critères de sélection des candidats sont différents ainsi que leur environnement, leurs buts et leurs missions.

 

Néanmoins, pour le peu que j’ai compris, une personne terroriste est aussi une personne qui rêve d’aventures meurtrières peu importe la raison, l’idéologie ou la cause. Que la « cause » soit officiellement une caricature ou le besoin de prendre une certaine revanche sur la vie par tous les moyens. Y compris par les armes, le meurtre, le viol, la torture….

 

Mais je me suis éloigné de mon marathon personnel.

 

 

Ce que j’espère

 

 

Ce que j’espère : c’est, à la fois, que la pandémie du Covid se désagrège le plus rapidement possible. Car, depuis dix huit mois, on s’est aperçu que les données de cette pandémie peuvent très vite changer en quelques semaines. D’ici un mois, voire avant, on aura une autre situation que la nôtre actuellement. Dans le pire ou dans le mieux. 

 

Ce que j’espère, c’est de pouvoir tenir jusqu’à l’arrivée d’un vaccin anti-Covid dont les caractéristiques et les conditions de fabrication me convaincront suffisamment.

 

Mais, bien-sûr, d’ici une semaine ou deux, ou plus, je n’aurai peut-être plus la possibilité ou le choix d’étudier mes options comme je le fais maintenant.

 

Les bonnes nouvelles

 

Les bonnes nouvelles, c’est que la vie continue. Et qu’après ces divers confinements depuis dix huit mois, j’ai revu ces derniers jours des amis ( vaccinées et vacciné contre le Covid)  avec lesquels j’ai pu prendre mon temps. Parce-que, dans un marathon, pour tenir, il faut bien-sûr avoir un cœur entraîné qui s’accorde avec le reste de notre corps en bonne santé. Mais il faut aussi que ce qui est dans la tête suive. Si le cuivre de nos pensées nous transmet uniquement des visions de vertiges et de ruines toute la course durant, notre marathon sera un confinement parmi tant d’autres.

 

On n’est-pas-fa-ti-gué ! 

 

Franck Unimon, ce vendredi 3 septembre 2021.

 

  

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Cinéma Corona Circus

Le cinema-A ciel ouvert / L’envers de la Chimère avec Steve Tientcheu et Tarik Laghdiri

Steve Tientcheu et Tarik Laghdiri, ce vendredi 20 aout 2021 à Aulnay sous Bois, la ferme du Vieux-Pays.

 

Il y avait trop à dire dans un seul article après ma rencontre avec Steve Tientcheu et Tarik Laghdiri, à Aulnay sous Bois, ce vendredi 20 aout 2021. ( Le cinema-A ciel ouvert avec Steve Tientcheu et Tarik Laghdiri ). 

Voici donc la deuxième partie de cette rencontre finalement plus proche du reportage que de l’interview. Mais pourquoi s’en priver alors que le tournage de La Chimère est aujourd’hui terminé ?

 

Le Corps parle.

Dans cette première vidéo, Steve nous parle de la préparation reçue par leur première pépinière d’acteurs avant le début du tournage. On peut apercevoir dans l’arrière champ, plusieurs des acteurs du court-métrage, ainsi que Tarik mais aussi Jamila Ouzahir, l’attachée de presse. Ainsi que la silhouette furtive de ma fille.

 

Ensuite, Steve nous donne le Synopsis de La Chimère. Il s’agit de son premier court-métrage en tant que réalisateur. Tarik a tenu la partition du scénario. 

 

Tout a commencé le 3 septembre 2007.

Steve et Tarik nous parlent de leur première pépinière d’acteurs. De la prison des habitudes. De leurs liens avec leur ville et leur cité.  De la nécessité de la discipline pour réussir. De la solitude. De l’apprentissage de nouveaux codes sociaux.

 

 

« Si ce n’est pas maintenant, ça sera jamais « 

Nous poursuivons sur le thème de la prison mentale, de l’intériorité. Du déclic. Des effets d’un déménagement pour aller dans un quartier qui n’est pas le sien.

 

 

L’histoire de Roger.

Roger, le jumeau de Steve, nous parle avec Tarik de la transmission.

 

 

Bonus

Les clic-clic que l’on entend pendant nos discussions sont dûs à l’appareil photo que j’emploie. Toutes ces photos n’allaient pas me rester sur les bras.

 

 

Franck Unimon, ce vendredi 3 septembre 2021. 

 

 

 

 

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Pour les Poissons Rouges

La Gare du Nord

                                                  La Gare du Nord

 

Elle est connue comme la plaque tournante de différents trafics. Un trafic, c’est l’endroit ou plusieurs mondes et diverses langues, croyances, histoires, pratiques et lois peuvent se rencontrer et se heurter beaucoup plus et bien plus rapidement qu’on ne le croit. Pour quelques secondes. Plusieurs heures, plusieurs mois, plusieurs années, pour toujours.

 

Malgré bien des efforts de rénovation, de ménage et de patrouilles policières, elle est sale et internationale. Elle est très pauvre et aussi très friquée. Elle sent l’urine et le stérile.  

 

Beaucoup est possible avec elle. Mais cela ne veut pas dire que cela sera facile pour autant. Car cela sera selon les conséquences de la correspondance que l’on y prendra. Certains aimeraient pouvoir l’étrangler. D’autres lui trouvent une toison particulière que les autres gares, plus hypocrites et plus soumises, n’ont pas.

 

Elle peut nous permettre de prendre le train pour l’étranger, pour la banlieue, d’aller jouir au loin. Dans toutes sortes de banlieues, des plus sensibles, des plus avantagées, des plus inaccessibles, aux plus mortes. Mais aussi de s’éloigner un peu plus du Paris chic.

 

Je n’aime pas particulièrement la gare du Nord mais elle me ramène en Ecosse, à Paris et à Marseille la même année. Certaines gares gardent ce pouvoir. Même si ensuite, la ligne s’enfuit ou disparaît, il nous reste l’attrait.

 

C’est au terminus d’une station de bus, à la Gare du Nord, que ce 1er septembre 2021, j’ai joint un ami qui habite maintenant à Bordeaux. A nos débuts, il vivait encore à Evreux. Et moi, à Cergy-Pontoise.

 

Nous nous sommes connus pendant notre service militaire dans un service de psychiatrie adulte où nous exercions notre fonction d’infirmier auprès d’appelés, de quelques civils et gradés.

Le syndrome anxio-dépressif et la tentative de suicide étaient une cause fréquente d’hospitalisation. Tel appelé parti au loin apprenait que sa copine le quittait. Tel autre, en vivant l’expérience de la séparation, de la vie militaire, entrait dans une des gares de la psychose. Un cuisinier se mettait à entendre des voix mais aussi à voir des choses. Sa hiérarchie militaire lui expliquait qu’avec un peu de volonté, il parviendrait à écumer tout ça. En changeant de mode de cuisson et de casserole. En trouvant d’autres ingrédients. Il faisait peut-être très bien la cuisine. Et, s’il partait, ses bons petits plats allaient manquer. Sauf que mon cher gradé, la psychose hallucinatoire obéit à d’autres commandements que ceux des plats en sauce et des voies ferrées militaires.

Un autre appelé était dans une torpeur, une dépression peut-être mélancolique, qui n’avait d’égal que la désolation dans laquelle se décomposait sa très jolie fiancée lors de ses visites. Avant son départ pour le service militaire, ils avaient prévu de se marier.

J’avais appris lors du transfert en province d’un grand patient ingénieur que le Largactil, c’était très bien car cela donnait de plus longues érections.

Je me rappelle aussi de ce patient schizophrène qui, de colère, avait balancé quelques objets saillants dans sa chambre. Son père nous avait dit : «  Il est sympa. Il faut juste lui parler ».

Il est vrai qu’une fois calmé, ce patient nous avait parlé de….Bourdieu et de son livre qui venait de sortir. La Misère du monde : La France parle. Un pavé que j’avais acheté et que je n’ai toujours pas pris le temps de lire près de trente ans plus tard.

 

Hier, mon ami de l’armée m’a dit avoir reçu des mauvaises nouvelles autour de lui récemment. On pourrait dire que ce sont des nouvelles du front. Parmi elles, un couple de ses amis, très en peine de réussir à enfanter, était enfin parvenu, grâce à une FIV, à procréer. Seulement, trois semaines avant l’accouchement, un examen venait de révéler que l’enfant à naître était porteur d’une atteinte cérébrale.

 

Aujourd’hui, ce 2 septembre 2021, c’est le jour officiel de la rentrée scolaire, du moins, en région parisienne. Chaque rentrée est une plaque tournante. Beaucoup est possible. Mais cela ne veut pas dire que cela sera facile pour autant.

 

 

Franck Unimon, ce jeudi 2 septembre 2021.

 

 

 

 

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Nonne essentielle

 

 

                                                 Nonne essentielle

 

Ce matin, afin de retourner à la galerie d’art de l’ami Michel, j’ai emprunté un autre itinéraire à vélo. Je me suis retrouvé en compagnie de compétiteurs et de compétitrices, chacune et chacun avec son engin et son style. Certains exfiltrant toute lenteur de leur cycle. L’un d’eux, plus pressé que d’autres, mais au mauvais moment, s’est fait toper par la police. Au feu rouge où nous étions arrêtés, nous l’avons vu remettre sa pièce d’identité à un agent qui effectuait des vérifications en se servant de son téléphone portable.

 

Nous avons aussi été des vitrines roulantes en file indienne du côté du Boulevard Magenta sans rien d’autre à vendre que le vent et notre vigueur. Dans l’autre sens, c’était pire. C’était la cavalerie des dérailleurs.

 

Lorsque je me suis rapproché du but, j’ai pris une rue qui s’est avérée être celle du Delta. Je n’ai pas su comment bien la prendre, cette rue, avec ce nom de variant en pleine pandémie du Covid. Je jure sur le St Galibier avoir tourné dans cette rue au hasard même si certaines lunes, pétées de thunes, certifieront que l’on ne choisit jamais les costumes que l’on enfile au hasard. Au même titre que certaines rencontres que l’on prend et qui sont des rasoirs nous entaillant la gorge d’une oreille à l’autre.

 

Mais je n’allais pas, par superstition, retourner en arrière, juste pour changer de rue. Même si j’ai évité  de stationner devant le bar Le Sévère Tuant. 

 

Lorsque je suis arrivé, l’ami Michel balayait devant sa porte. Il écartait les feuilles sur le trottoir. Je me suis arrêté, et avec malice, j’ai sonné. Il s’est retourné et m’a souri. Peu après, nous sommes entrés dans sa galerie comme quelques mois plus tôt.

 

La pratique artistique et culturelle est une nonne essentielle. Tandis que l’on parle entre nous, qu’on la regarde ou qu’on l’écoute, elle prie pour nous, nous inspire, nous porte et nous protège.  Mais c’est peut-être la croyance idiote émanant d’une intelligence en manque de stimulation ou épuisée par trop de vélo. Parce-que l’art et la culture, cela ne remplit et n’abrite pas toujours le corps des femmes et des hommes. Mais cela peut permettre la rencontre de la conscience, une expérience qui ne répond à aucun logiciel et qui ne se commande pas.

 

L’art et la culture, ça peut aussi nous sortir de cette vie de portiques, de surdité et de contrôles dans laquelle nous nous enfonçons de plus en plus.

 

 

 

Pour quitter l’ami Michel, je suis remonté sur mon vélo. Celui-ci m’a salué comme si je partais pour un très long voyage. Jusqu’à la gare St Lazare.

 

 

Dix minutes plus tard, j’avançais en touriste quand j’ai croisé Josiane Balasko. Elle promenait deux petits chiens, boulevard Clichy, avec ses cheveux blonds, l’esprit dans un scénario, qu’elle seule pouvait voir. J’ai freiné. J’ai rebroussé chemin. J’ai eu envie de l’accoster pour demander à la photographier pour une amie. J’ai salué l’homme qui accompagnait « Josiane » et qui, lui, aussi, promenait un chien. On aurait dit un Apache ou un Péruvien, assez grand, assez massif. J’ai un petit peu pensé à l’ami indien du photographe de guerre, Patrick Chauvel.

Mais l’homme n’a pas très bien répondu à mon signe de tête. Il se demandait peut-être ce que je voulais. Je ne suis pas fort en télépathie, en nuages de fumée et en langage de signe. Alors, j’ai préféré laisser rêver.

 

Franck Unimon, ce mardi 31 aout 2021.

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Corona Circus

La marche de la vie

La marche de la vie

 

Je crois que je n’avais pas revu cette amie depuis l’enterrement de son ex-mari il y a deux ou trois ans. Après le cimetière, je n’avais pas pu rester. J’avais ma fille à aller chercher à la sortie de l’école. J’étais rentré avec la compagne de mon meilleur ami. Lequel, lui, était parti avec elle rejoindre des proches.

 

Depuis, mon meilleur ami a perdu son père. Cela faisait deux ans qu’il avait développé la maladie d’Alzheimer. J’étais au domicile de ses parents ainsi qu’à la mosquée avant que le corps du père de mon meilleur ami ne soit rapatrié en Algérie. J’étais vraisemblablement la seule personne présente à n’avoir jamais reçu le moindre enseignement musulman.  C’était le 13 juillet de cette année.

 

Cette amie a également perdu son père récemment. Ce vendredi, alors que je sortais de ma deuxième journée de travail, nous nous sommes donnés rendez-vous. Tout est parti d’un sms que je lui avais envoyé la veille en sortant de ma consultation avec la médecine du travail. Près de l’appartement de ses parents.

 

Notre estime mutuelle tient de l’escrime. Et, c’est comme ça depuis trente ans. Lorsque je lui ai appris ne pas être vacciné contre le covid, elle m’a d’abord demandé :

 

« Si ce n’est pas indiscret, tu peux me dire pourquoi ? ». Je lui ai répondu. Après quelques minutes, elle a poursuivi :

 

« Etant donné que je suis vaccinée, tu te doutes que je ne partage pas ton avis. Mais ce n’est pas grave ».

 

Je me suis alors senti obligé d’ajouter :

 

« Non, je ne m’en doute pas. C’est toi qui me l’apprends. Il y a différentes façons de prendre sa décision pour se faire vacciner. Autour de moi, je connais des personnes qui se sont faites vacciner pour éviter les conséquences économiques. Et d’autres, pour voyager ».

 

 

Nous nous sommes revus à la sortie d’une station de métro. Elle m’a alors appris avoir passé ses six première années dans un immeuble, non loin de là. Elle a voulu y aller. Nous l’avons fait. Je n’étais pas pressé. J’avais mon vélo à côté de moi. J’étais aussi curieux de découvrir ça. Elle m’a raconté comment c’était du temps de son enfance. Elle aurait voulu entrer dans la cour intérieure. Mais l’accès était fermé. Désormais, il fallait soit connaître le code ou posséder un badge. Quelques dizaines de mètres plus loin, nous tournant le dos, s’éloignant, et ignorant tout de notre présence, des préadolescents semblaient jouer ou parler entre eux. Ce qui rendait ce milieu encore plus inaccessible.

 

Puis, nous nous sommes éloignés. Elle m’a montré l’église qui était toujours là. Elle m’a passé d’autres témoins de son histoire.

 

Ensuite, nous avons marché en nous racontant nos vies, jusqu’aux plus grandes échelles, jusqu’à chez elle, dans Paris. Sans regarder l’heure. C’est elle qui nous guidait, me proposant de temps à autre le choix entre deux rues.

 

J’ai vraisemblablement beaucoup vieilli depuis que nous nous connaissons. Ou la vie en banlieue et les confinements successifs m’ont rendu aveugle et amnésique. Car, dans les rues, je redécouvrais quelques foules attablées à l’extérieur ou debout, discutant. Je croisais à nouveau des personnes qui passaient à vélo. Je n’avais plus vu ça ou pris part à ça dans Paris depuis quelques années. J’ai même reconnu un jeune acteur entouré de quelques uns de ses amis. Il avançait dans la rue, souriant. Félix Moati.  Je l’ai signalé à mon amie qui a alors tourné la tête. Puis, j’ai ajouté que ça n’avait pas d’importance. Comme si, sur la plage, j’avais subitement remarqué un caillou et que, finalement, en réfléchissant, ne sachant pas trop quoi en faire, j’avais décidé de le laisser dans son environnement. Afin de continuer à profiter du moment.

 

Bien-sûr, il ne s’agit pas de sortir pour sortir. Pour « faire jeune », « branché » ou « dynamique ». Et pour n’être, finalement, rien d’autre qu’un consommateur de plus qui copie avec le sourire ce qui est attendu de lui. Tout en ayant la certitude d’être parfaitement original et maitre de lui-même. Mais, disons que je me suis senti un peu déplacé, inadapté, en apercevant ça. Alors que je sais avoir par ailleurs de bonnes raisons de ne plus être dans ce « mouvement ». Et, puis, aussi, que l’on peut se passer de tout ça pour être proche de quelqu’un.  Ce n’est pas le prestige d’un endroit ou le prix d’une table de restaurant qui rend exceptionnel ce que l’on vit. C’est ce que l’on vit. Et avec qui.  Et quand.

 

Et, je crois que ce que j’ai vécu avec cette amie a été exceptionnel. Puisque cela n’est pas courant. Si je faisais de l’esprit, je dirais qu’il est exceptionnel que cette amie et moi ayons pu nous parler et nous écouter pendant près de deux heures sans nous disputer. Mais je fais ici de la provocation. Non, l’exceptionnel, c’est de pouvoir se parler en toute confiance et, aussi, d’avoir pu se revoir pour des circonstances agréables et suffisamment durables de façon à pouvoir refaire le plein.  

 

 

Nous n’avons fait qu’une halte pour acheter un sandwich à emporter. Puisque moi, je n’avais pas de passe sanitaire. Ce qui m’a peut-être donné l’occasion de frauder pour la première fois. Alors que nous nous sommes assis, seuls, à l’écart, sur un des bancs situé à plusieurs mètres en face du lieu où nous avions commandé et acheté. Ces bancs avaient sûrement été mis là par l’enseigne et étaient occupés par un groupe de jeunes avant notre arrivée.

 

Puis, après avoir mangé, nous sommes repartis. Avant de nous mettre en train, cette amie s’était inquiétée du fait que notre destination, jusqu’à chez elle, m’éloignait de chez moi. J’avais souri :

 

« Mais j’ai mon vélo ! Tout ce qui compte pour moi, ensuite, c’est d’aller à la gare St Lazare ».

 

Près de son immeuble, elle m’a dit de la tenir au courant de ce qui m’arrivait. J’ai acquiescé. Puis, en suivant ses indications, j’ai vite retrouvé le chemin pour St Lazare. Avant la gare du Nord, j’ai aperçu une fête. Il y avait beaucoup de monde. J’entendais la musique alors que nous discutions.

 

A St Lazare, j’ai pris mon train de banlieue.

 

Cette nuit, j’ai compté le nombre d’articles que j’ai écrit lors de ce mois d’aout après avoir publié Photos du mois d’Aout 2021) . Article que j’ai publié en me demandant si toute cette énergie que je mets à écrire avait une réelle utilité. Je n’ai jamais autant publié pour mon blog que depuis ce mois d’aout 2021. Je dépose aussi dans ce blog une partie de ma mémoire.  Ce mois d’aout est peut-être le tour de piste des sujets vers lesquels je vais de plus en plus me concentrer. Ou peut-être aussi ma façon de tirer ma révérence. Car j’ai le pressentiment que ce mois de septembre va m’être difficile. Même si je ne vois pas trop encore pour quelle raison. Parce-que  tout ce que l’on appréhende de façon trop évidente se vérifie, à mon avis, assez rarement.

 

A côté de ça, je me désole de voir que Marche jusqu’au viaduc   est moins lu qu’il le devrait à mon avis. C’est peut-être une histoire d’exposition. C’est peut-être tant mieux, aussi. Mais pour qui ?

 

Franck Unimon, ce dimanche 29 aout 2021.

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Cinéma Corona Circus Vélo Taffe

Photos du mois d’Aout 2021

 

                                     Photos du mois d’Aout 2021

Ces photos ont été prises principalement à Paris. Souvent en me rendant au travail à vélo. Ce diaporama a été réalisé sans tenir forcément compte de leur chronologie.

Une photo a été prise à Argenteuil. Sur une autre, à Aulnay sous Bois, à la ferme du Vieux-pays, on peut voir Steve Tientcheu, acteur, et Tarik Laghdiri, scénariste ( Le cinema-A ciel ouvert avec Steve Tientcheu et Tarik Laghdiri).

 

Certaines de ces photos devaient servir pour un article que j’avais prévu d’appeler Sommes-nous si prévisibles ?Un titre très enjoué que j’avais trouvé tout seul en tombant sur la couverture d’un journal nous parlant des Talibans en Afghanistan. Après plusieurs semaines durant lesquels la pandémie du Covid, mais aussi la vaccination anti-Covid, avaient occupé systématiquement la première page des journaux, mais aussi nos pensées et nos discussions, subitement, et presque de concert, la priorité médiatique était donnée aux Talibans. Ainsi qu’à la peur du terrorisme. Une peur remplaçait une autre peur. Plusieurs « Dj » avaient changé de disque en même temps pour nous faire danser aussi longtemps qu’avec le tube de la peur précédente. Peur précédente qu’il s’agissait de ne pas trop user afin qu’elle puisse rester disponible et efficace. Il fallait pouvoir continuer de nous pousser vers la piste de danse.

 

D’avance, je sais que nous danserons.

 

On nous parle aussi du réchauffement climatique qui prend des proportions de plus en plus catastrophiques mais, pour l’instant, les grandes capitales ne sont pas frappées. A court terme, les bombes et les kalachnikovs des terroristes (Talibans ou autres), eux, peuvent nous atteindre plus rapidement que le réchauffement climatique.

 

Une influenceuse ou un « influenceur » de bonheur, aussi, peut nous atteindre plus rapidement que le réchauffement climatique.

 

Mais tout cela n’est pas une raison pour s’empêcher de regarder ailleurs. C’est aussi ce que nous faisons.

 

J’ai été très touché de voir cette exposition de quelques photos des films du réalisateur polonais Kieslowski dont « l’anonymat » depuis sa mort me désole. C’est un réalisateur dont j’aurais pu ou aurais dû parler avec Steve Tientcheu et Tarik Laghdiri. Je l’aurais sans doute fait si j’avais aperçu cette exposition avant de les rencontrer.

 

Kieslowski abordait souvent des sujets graves de manière apaisante. Moins fantastique que Cronenberg et moins déprimant que Bergman, j’ai aimé sa façon de nous entraîner dans ses histoires. Pourtant, ses films ont d’abord été réalisés dans une Pologne « grise » très dépendante du mur de Berlin. Et la musique employée pour la bande son de ses films limitait beaucoup les envies de déhanchement et d’emballement d’une éventuelle conquête. Néanmoins, ses films ont été moralement formateurs.

 

Pour ce diaporama, j’ai pensé à ce titre du groupe Nirvana parce-que je l’aime beaucoup et aussi parce qu’il est court. Je n’ai pas été inspiré par un titre de zouk pour le « coller » à ces photos. Il y aurait pu y avoir des photos de Léo Tamaki Dojo 5 ) qu’il était prévu que j’interviewe à la fin de ce mois d’aout lors de son stage d’Aïkido à Paris . Mais je n’ai pas de passe sanitaire et celui-ci est devenu incontournable après mon premier passage au Dojo 5 en juillet.

Léo Tamaki m’a assuré que l’interview pourrait avoir lieu d’ici quelques mois. Son optimisme m’a fait du bien.

 

J’espère que ce diaporama vous plaira.

 

Franck Unimon, ce dimanche 29 aout, 2h10 du matin.